Bilan des progrès
(1er juillet 2010)
Ca fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de mes enfants, non?
En cette fin d'année, tellement presque finie que le Pirate n'a plus de devoirs (enfin si, mais pour la rentrée, genre "lire un quart d'heure tous les jours"), il est temps de faire un petit bilan de leurs progrès respectifs.
Le Pirate a appris à lire, ce n'est plus une nouvelle. Il a appris la succession des mois, il additionne et soustrait mentalement. Et quand je lui demande quand son petit frère, qui a quatre mois, en aura six, il est capable de répondre "en août". Il se lance maintenant dans l'expression écrite. Lors d'une évaluation, il devait remettre des images dans l'ordre et écrire une phrase sous chacune pour raconter ce qui se passe. Et moi, quand je lis "il sor de la saledebin", je suis plutôt fière de mon fils, qui rédige visiblement en
free style. La conjugaison, il verra ça l'an prochain...
Numérobis a appris à reconnaître son prénom. Et toutes les lettres qui le composent, ainsi que d'autres ("la lettre de Mathis", "la lettre de Zya"...). Mieux encore, il écrit son prénom. Avec 5 barres aux E, mais quand j'en ai parlé à la maîtresse, elle m'a dit "oui, normalement on ne fait pas ça en petite section, mais il avait envie, je n'allais pas le freiner". Quand j'ai montré ce graphisme à K., il s'est borné à remarquer qu'en plus, les lettres étaient de taille régulière.
Le P'tit Mousse tient de mieux en mieux sa tête; son ambition, maintenant, semble être la position assise, mais il y a encore beaucoup de boulot. Il a découvert qu'il avait une voix, ses "aaa" sont de plus en plus sonores. Il attrape tout ce qu'on lui présente pour le porter à la bouche, et bave à qui mieux mieux. Il rit, aussi.
K. (non, ce n'est plus un enfant!) vient quant à lui de découvrir que ses enfants n'avaient pas qu'une maîtresse. Celle de Numérobis l'a en effet surpris en disant "à vendredi", hier. C'est que le jeudi, Numérobis a la maîtresse que le Pirate a le mardi, celle qui se charge des décharges de ses collègues.
Edit du midi:
Il y a des progrès dont on se passerait bien: mon chat a perfectionné sa technique de chasse, elle vient de nous rapporter un oiseau...
Libellés : école, enfants
L'effet frontière
(28 juin 2010)
K. et moi avons toujours habité aux limites de la France. D'abord au Nord, à quelques kilomètres de la Belgique. Une longue grève de Radio France, qui nous avait alors contraints à passer sur la RTBF, nous avait permis de découvrir que les prévisions météo belges étaient bien plus appropriées à notre localisation que celles de Météo France.
Ensuite, nous avons habité au Sud-Est. A une petite centaine de kilomètres de l'Italie, certes, mais suffisamment
au bord de la Méditerranée pour que la météo nationale nous oublie régulièrement.
Maintenant, il n'y a certes pas de frontière à proximité de notre lieu d'habitation, mais à moins de 40 km (à l'Ouest), il n'y a plus que la mer. Et encore une fois, la météo parisienne ne vient pas jusqu'à nous. J'ai bien écouté, ce matin, pour savoir si les orages qu'on nous avait prédits en fin de semaine dernière allaient se concrétiser. J'ai eu la météo du bord de la Manche, celle de la Vendée, celle de l'Est et du Centre, celle de la région parisienne, celle de Nice (pour une fois) et de la Corse, mais pas la nôtre.
Alors j'ai regardé le ciel, ce matin encore bleu et presque sans nuage. Il fait beau, tout simplement.
Libellés : humeur, régions
Les joies du plein air
(25 juin)
Tandis que Numérobis et ses camarades de classe (les mêmes qui, privés hier de maîtresse pour cause de grève, ont sorti les piscines de jardin) vont aujourd'hui pique-niquer après leur "parcours de débrouillardise", les chats profitent encore largement du beau temps.
Flourig a très tôt compris l'intérêt du jardin. On peut y chasser des oiseaux. Et puis, il y a ces monticules de terre qui bougent parfois, et qu'elle gratte pour attraper une taupe. Mais c'est seulement depuis dimanche que sa vocation de chasseresse a trouvé une confirmation.
Elle jouait au soleil, et elle avait l'air de tellement bien s'amuser que je l'ai prise en photo. Il m'a semblé qu'elle chassait des insectes, même si celui que j'ai cru voir s'envoler devant elle m'a paru énorme. Et puis, K. est rentré; elle a entendu la voiture, a hésité un instant sur la conduite à tenir et a pénétré dans la maison. Avec quelque chose dans la gueule. Comme elle est immédiatement allée se cacher sous un lit, je n'ai pas vu ce qu'elle avait ramené. Seulement, j'ai prévenu K. qu'il risquait de trouver un mulot mort. Le cadavre, en tout cas, n'était pas sous le lit, j'ai vérifié.
J'étais couchée quand K. a monté l'escalier d'un pas décidé. Il avait quelque chose à me dire. Ou plutôt à me montrer. Il venait de trouver la proie, du côté des gamelles. Là, l'homme pourtant élevé à la campagne a montré une légère faiblesse en identifiant l'animal comme un bébé taupe, alors que la victime avait manifestement une longue queue, ce qui la désignait plutôt comme une musaraigne, ou un campagnol.
Mardi, rebelote. J'étais en train d'étendre le linge quand mon chat est arrivé avec une nouvelle proie dans la gueule. Elle s'est amusée avec la pauvre bête (qui, je crois, étais déjà morte) jusqu'à ce qu'elle se rende compte que le rongeur ne jouait plus; elle a alors abandonné son cadavre au beau milieu de la pelouse.
Jusque là, je me demandais si elle avait vraiment attrapé ses victimes, ou si elle les avait trouvées déjà morte. Cependant, il est bien plus amusant de jouer avec une petite bête qui se débat qu'avec un mulot raide...
Hier soir, les chattes sont restées dehors quand nous nous sommes couchés. Flourig se prenait pour un lapin dans le mini-potager ("Cherchez moi, coucou coucou, je suis cachée sous un chou"), Makhno était introuvable. J'avais laissé la baie de la cuisine entrouverte pour leur permettre de revenir. Quand je me suis relevée, une grosse heure plus tard, pour vider ma vessie, j'ai entendu miauler au rez-de-chaussée. Un cri un peu inhabituel, et qui semblait appeler. Je suis descendue voir. Flourig ronronnait en se frottant à l'huis de la porte de la pièce sous l'escalier, celle où se trouvent leurs gamelles et où elle venait de déposer une nouvelle victime, qu'elle était toute fière de me montrer. Comme je n'apprécie pas ce genre de cadeau à sa juste valeur, j'ai pris (avec un sopalin) le cadavre encore tiède pour le jeter à la poubelle.
Dire que, la dernière fois qu'elle a vu un vétérinaire, mon chat s'est fait traiter de "vieille"! Elle n'a jamais été aussi en forme que depuis notre déménagement.
Libellés : chats, maison
Le bruit et l'odeur
(22 juin)
Non, je ne vais pas vous parler des couches du P'tit Mousse (dont le remplissage se manifeste d'abord par un bruit, puis pas une odeur caractéristiques).
Simplement, je commence à comprendre pourquoi les locataires tournent rapidement, dans cette maison.
Ce n'est pas à cause d'un élevage de volailles.
Il n'y a pas non plus de porcherie industrielle dans les environs immédiats.
Non.
Mais les voisins ont des chiens.
Plus ou moins tous les voisins, sauf ceux qui ont un chat.
Néanmoins, les plus gênants, ce sont les voisins du côté Nord. Ils ont des épagneuls (bretons) qu'ils gardent dans un chenil. Chenil est un grand mot: il n'y a aucun abri pour ces chiens, leur cage d'une dizaine (douzaine?) de mètres carrés est ouverte aux quatre vents.
Je ne sais pas combien de chiens il y a au juste dans cet espace réduit. J'en ai vu trois, mais il semble qu'il y en ait actuellement un de moins, et puis j'ai vu un plus jeune, l'autre jour, dans notre jardin. Car ces chiens supposément de chasse ne sortent pratiquement que lorsqu'ils se sauvent, et ils viennent alors faire un tour (en courant) chez nous.
La première manière dont ces animaux se sont fait remarquer, ce sont leurs aboiements. L'angélus les réveille trois fois par jour (à 7 heures, midi et 19 heures). Au début, K. s'en servait comme réveil matin, et il aurait bien aimé qu'ils se taisent le week-end. Et puis, nous nous sommes habitués, et nous ne les remarquons plus.
En revanche, ce que j'ai remarqué, depuis qu'il fait beau (et chaud), c'est l'odeur. Forcément, trois chiens dans un si petit enclos, ça concentre les excréments. Il paraît que l'été, l'odeur devient insupportable. Et je ne pense pas qu'on puisse s'y habituer.
Ce n'est sans doute pas très agréable pour ces pauvres bêtes non plus, mais enfin, elles sont une véritable nuisance olfactive...
Libellés : humeur, maison
Bonne fête aux papas!
(20 juin 2010)
Exceptionnellement, un message ce dimanche.
En hommage à K.
On pourrait croire que comme j'allaite, et que je porte mon bébé en écharpe, je suis très fusionnelle. Voire exclusive.
Et pourtant, parfois, j'ai envie de laisser mon P'tit Mousse, là, qu'il continue donc à pleurer, puisque je ne comprends pas pourquoi et que je n'arrive pas à le calmer. Il ne mange pas, il ne veut visiblement pas dormir non plus. Alors quoi? Je m'énerve, il s'agace encore plus, il n'y a pas de solution.
Si. Il y a une solution. Qui marche instantanément. Le papa.
Quand la situation semble désespérée, K. prend le P'tit Mousse dans ses bras, et le bébé cesse immédiatement de pleurer. K. a un pouvoir apaisant absolument formidable.
Alors, quand il prend son fils pour le bercer, je sais que ça ira.
Quand il l'emmène pour une petite promenade, je sais qu'ils seront heureux tous les deux.
Le rôle du papa, c'est d'apprendre au bébé à se séparer de sa maman. Parfois le bébé est tout à fait ravi qu'on l'écarte enfin de cette mère possessive qui ne comprend rien à rien. Parfois, c'est la maman qui est bien contente de pouvoir souffler un peu.
C'est très important, un papa. A trois mois comme à trois ans (je n'oublierai pas de si tôt la tête désespérée de Numérobis quand il a appris, l'an dernier, que nous allions devoir vivre séparément). A sept ans et à 36 aussi.
Merci aux papas d'être là, tout simplement.
Libellés : enfants, humeur
Grand ménage
(17 juin)
Lorsqu'il avait invité cette relation de travail à dormir à la maison, K. avait juste pensé que ce serait beaucoup plus pratique pour le reconduire à l'aéroport à l'aurore.
C'est vrai que nous avons une pièce qui est destinée à être un bureau et une chambre d'amis. C'est la chambre que K. a occupée quand il était seul ici, elle a une salle de bain attenante et se trouve au rez de chaussée, suffisamment à distance de la chambre de notre réveil nocturne (lequel a dormi de 20h 30 à 4h 30 cette nuit!).
Sauf que. Depuis le temps où K. vivait en célibataire dans cette maison, il n'avait jamais nettoyé la salle de bain. Nous avions entassé des cartons dans ce "bureau" et mes beaux-parents ont récupéré le matelas prêté à leur fils. Par ailleurs, je crois bien n'avoir jamais passé la serpillère plus loin que le seuil... Un grand ménage s'imposait donc.
La première chose que nous avons faite, c'est de nous procurer un matelas. Un tapissier liquidait justement son stock devant le supermarché, samedi dernier. Liquider est un grand mot, le rabais n'était pas si important que ça, mais nous n'allions pas chipoter, il nous fallait un matelas.
Avant que K. ne s'occupe de débarrasser la planche sur tréteaux qui lui servait de table de travail, j'ai mis de l'ordre sur mon propre bureau et rangé un peu mieux les cartons, afin qu'ils forment des piles plus harmonieuses ou qu'ils aient l'air au moins à leur place sur les étagères (en fait, il faudrait encore des étagères pour y loger le contenu de tous les cartons, et puis, tant que je ne travaille pas, je ne vois pas l'intérêt de déballer mes livres de cours).
K. est rentré exprès mardi midi pour s'occuper de la salle de bain. Je l'avais prévenu que je ne la nettoierai pas moi-même. Mais je suis passée derrière lui pour un coup de chiffon sur le miroir et aussi pour frotter les parois de la douche (je comprends mieux, maintenant, comment il se fait que les bouteilles de shampooing de K. se vident beaucoup plus rapidement que les miennes).
Après quoi, j'ai fini de ranger le salon (K. avait d'abord ôté ses affaires), et passé l'aspirateur puis la serpillère sur l'ensemble du rez de chaussée. Le temps de lire un chapitre de
Harry Potter, c'était sec, et j'ai tout juste pu faire le lit et nettoyer les vitres avant de courir chercher les enfants à l'école. Après le goûter, il ne restait plus qu'à récurer "l'étoilette" (travail que 70% des hommes rechignent à faire, paraît-il, alors que franchement, qui est-ce qui salit le plus les WC?) avant de reconduire le Pirate à l'école pour l'écouter chanter.
K. et son visiteur sont rentrés en même temps que nous, mais j'ai quand même réussi à me glisser dans la chambre avant eux pour déposer sur le lit des serviettes de toilette.
Maintenant que l'invité est reparti, il reste plus qu'à repasser un coup de balai et à faire le ménage à l'étage avant l'arrivée de mes beaux-parents, qui débarquent demain (pour
l'anniversaire de la bataille de Waterloo...) et sont susceptibles de monter dans les chambres des enfants.
Libellés : humeur, maison
Gérer les urgences
(14 juin)
Non, nous n'en sommes pas encore au point d'encombrement des hôpitaux. Mais il faut parfois savoir hiérarchiser les interventions.
Samedi après-midi, il fait beau, les deux grands jouent dans le jardin, pieds nus. je pianote sur l'ordinateur, lorsque j'entends derrière moi un bruit caractéristique de remplissage de couche (car, si les couches lavables suppriment une grande partie de l'odeur des selles de bébé allaité, elles ne peuvent rien contre la sonorité de la vidange). Je quitte la page que je consultais et prends le P'tit Mousse pour aller le changer.
Et c'est alors que les événements se sont précipités.
Numérobis rentre en annonçant qu'il a déféqué dans sa culotte (c'est pas fini, cette gastro?). Je lui dis de monter avec moi et pose son petit frère sur le lit parental le temps de m'occuper du popotin médian.
La voix du Pirate se fait aussitôt entendre: "Maman, t'es où?" Il monte l'escalier en claudiquant, me montre son talon infesté d'épines (il aurait marché sur une bogue de châtaigne!). "Ca fait mal." (Tu m'étonnes!) Je lui enjoins de s'asseoir sur un lit et de m'attendre, le temps que je m'occupe de ses frères, avant de le rejoindre avec pince à épiler et désinfectant.
Je file dans les toilettes m'occuper de Numérobis. Je le laisse se rhabiller seul pendant que je change le Ptit Mousse, puis je vais dans la salle de bain rincer une culotte et une couche (et me laver les mains), me munis de la pince à épiler et retrouve mon Pirate, sur son lit, qui me montre son talon: "Je les ai toutes enlevées." Comme il avait quand même un peu mal, et par précaution, j'ai désinfecté. Mais je suis très fière de lui; non seulement il a attendu patiemment, mais en plus, il a résolu tout seul son problème. Numérobis, à sa place, se serait probablement effondré dans l'herbe en geignant...
Libellés : enfants, maison, santé
Le déluge?
(11 juin)
Vous vous êtes tous noyés, ou bien? (Non mais deux messages sans commentaires, ça devient inquiétant!)
Hier, il pleuvait. Et bien entendu, il pleuvait plus que de raison à l'heure de la sortie de l'école. Comme Numérobis était resté à la maison pour cause de gastro, je l'ai fait habiller, il a pensé qu'il fallait prendre le K-way du Pirate, j'ai installé le P'tit Mousse dans sa poussette munie de l'habillage ad hoc, et j'ai mis mon ciré. Et hop! sous la flotte.
Au bout de 50m, nous étions déjà bien mouillés, quand une voiture s'est arrêtée à notre hauteur. Une dame que je n'ai pas reconnue m'a alors proposé de "le prendre". Visiblement maman d'une camarade du Pirate, elle me proposait d'aller chercher mon fils et de le ramener à la maison. J'ai décliné l'offre, parce que je ne suis pas en sucre, et mes enfants non plus. Et puis, je ne suis pas sûre que la maîtresse aurait laissé partir le Pirate sans mon autorisation préalable, d'autant qu'il ne connait vraisemblablement pas cette dame non plus...
Arrivée à l'école, je me suis mise sous l'auvent pour attendre, et la maman de T., voyant que nous étions trempés d'être venus à pied, m'a fait remarquer que je ne devais pas être habituée (ce en quoi je l'ai
détrompée) et m'a demandé si nous aurions une deuxième voiture, l'an prochain. Sans doute, elle sera nécessaire. Mais je doute fort l'utiliser pour des trajets école-maison; à moins de récupérer les enfants en rentrant du travail.
Il ne faut pas exagérer, tout de même! Les écoles sont à 500m de la maison, et il y a une centaine de mètres entre les deux bâtiments. Nous pouvons quand même faire ce trajet, même dans le froid ou sous la pluie. Evidemment, il faut se changer (intégralement) en rentrant, mais prendre la voiture pour 500m, c'est ridicule et nocif pour la planète!
Libellés : humeur, régions
Billet sans enfants (pour une fois)
(9 juin)
Quand j'étais petite, mon grand-père disait "nanti de ça", il parlait de "boîte à ordures" et me traitait de "voyelle". Comme si ce mot était le féminin de "voyou".
Le français possède ainsi des couples grammaticaux qui, dans la vie, ne correspondraient pas à grand' chose; et qui nous rappellent du même coup qu'il ne faut pas confondre genre et sexe.
Ainsi, si la dragonne fut bien la femelle du dragon, elle ne désigne plus aujourd'hui qu'une lanière. Quant à la poulaine, elle tient certes son nom d'un poulain, mais qui signifiait "polonais".
La collante n'est pas plus l'équivalent féminin du collant que l'angine n'est la femelle d'un engin.
Que ferait un rondeau d'une rondelle?
Un chapeau se marierait-il avec une chapelle?
Si l'on considère qu'une porte s'apparente à un port, on peut aussi associer la cheminée au chemin (sans doute le sont-ils, d'ailleurs, par l'étymologie).
Mais mon couple improbable préféré, souvent polygame, je crois que c'est encore le chiot et... la chiotte!
Libellés : humeur, langage
Carnets de santé
(7 juin 2010)
Vendredi soir, Numérobis est rentré avec, dans son sac, une enveloppe contenant un questionnaire médical et une feuille indiquant que l'infirmière de la PMI viendrait vérifier tout ça à l'école tel ou tel jour.
Entre autres renseignements, le formulaire demande le numéro de sécurité sociale de la mère, mais pas celui du père. C'est bien la première fois que je vois ça. Parce que les petits bretons sont enregistrés majoritairement sur la carte maternelle? Ou bien est-ce qu'il s'agit de pouvoir établir un rapport avec le dossier prénatal? En tout cas, c'est le premier document que je remplis sur lequel les questions concernant la mère précèdent celles (identiques) concernant le père.
L'enjeu est certainement le fameux "examen entre trois et quatre ans" du carnet de santé. Numérobis a déjà franchi la limite d'âge supérieure, et devrait, comme d'habitude, avoir tout bon. Ou presque, parce que, par exemple, il ne "boutonne [pas] sur lui"; pas plus que le Pirate au même âge, et ce pour une raison bien simple: il n'a pas de vêtements à boutonner!
D'autres items de cet examen me laissent également perplexe, tel ce fameux "bonhomme trois parties". Numérobis dessine très bien les
bonshommes (j'attends toujours qu'on me dise qui est qui!), mais que sont supposées être les "trois parties"? La tête et le tronc, ça fait deux. Les 4 membres doivent-ils donc compter pour un seul?. Cette curieuse conception du corps était déjà présente dès le premier item, qui, sous prétexte de tester la sociabilité, vérifie que l'enfant "enlève un vêtement"...
Je sais bien que certaines étapes sont particulièrement importantes. Je suis en général plutôt fière que mes enfants remplissent haut la main les critères (le
Pirate est d'ores et déjà capable de faire tout ce que demande l'examen entre 7 et 8 ans), néanmoins, je m'interroge devant la création de l'examen du deuxième mois, découvert dans le carnet du P'tit Mousse. Est-il absolument nécessaire de stresser si tôt des parents, parce que, "sur le ventre, [leur enfant ne] relève [pas] tête et épaules"? Alors que le même item sera réévalué à l'examen du quatrième mois? A deux mois, Numérobis ne savait que pleurer, si je le mettais sur le ventre. En revanche, le dépistage précoce d'un éventuel problème auditif ou visuel ( "suit des yeux" me paraît une bonne chose. De toue façon, il me semble qu'une mère (ou un père) attentif à son enfant sentira bien s'il y a quelque chose qui cloche, et que ce n'est pas l'examen plus ou moins rapide d'un bébé dont les parents s'inquiètent peu qui pourra révéler un problème...
Libellés : enfants, santé
Bon, ça, c'est fait
(3 juin 2010)
- La varicelle du P'tit Mousse. Encore un que je n'aurai pas besoin de garder longtemps quand il sera malade. Le pédiatre a noté "quelques éléments" sur son carnet, parce qu'il a peu de boutons, et pas de fièvre. Il doit être partiellement protégé par mes anticorps, donc on gagne sur tous les plans: il est juste assez malade pour développer son immunité personnelle.
- La déclaration d'impôts. Par internet, pour la première fois cette année. J'ai rentré mes identifiants, tout ça, et la machine m'a reconnue, elle m'a dit: "Bonjour, MONSIEUR B***". Je me suis donc
une fois encore glissée
dans la peau de K., qui, en bon chef de famille, était évidemment au boulot à cette heure-là. Me demande si je ne vais pas me farcir une petite lettre à l'administration fiscale, moi. Que font Elisabeth et les chiennes de garde?
- La relecture de tous les anciens billets pour les "labelliser", corriger des (mais pas toutes les) fautes d'orthographe et remettre les dates. Peut-être qu'il y aura un petit florilège, cet été, parce que je trouve qu'il y a eu quelques messages assez drôles, à une époque.
- L'établissement d'un nouveau record personnel d'allaitement exclusif est encore en cours, mais le record familial de poids d'un bébé de trois mois est d'ores et déjà pulvérisé. Il va falloir passer à la taille 6 mois, là...
- Les soins aux dents cariées du Pirate, et l'ordonnance pour son rappel de vaccin. le rendez-vous est même pris, mais il devra attendre les vacances pour se faire piquer.
Oh lala, les vacances, mais qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire pendant les vacances?
Libellés : enfants, maison, santé