Signé Flourig

(Paresseux billet félin en images du 28 décembre 2015)

Si pour certains crimes, il est plus facile d'identifier la victime que la coupable,
Pauvre troglodyte mignon!
il en est d'autres qui portent la marque d'un seul chat, dans cette maison.
Qui débusque les crêpes jusque dans le sac des courses?

Qui mange du gâteau breton jusqu'à la confiture?
Ah, et du pain de seigle, aussi, maintenant?
Ne cherchez plus, la coupable est là, cachée au fond du placard!
Sors de là, Flourig, je sais que c'est toi!
(Les fins limiers sauront grâce aux deux dernières photos où je fais le plus souvent mes courses.)
(Et désolée pour ceux qui chercheraient une photo de Père Noël en maillot de bain, ce n'est pas par ici, nonobstant la météo démente clémente.)

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Les bonnes blagues d'Heuherr Déheff

(22 décembre 2015)

Ah, ils en ont de bien bonnes, au service de distribution de l'électricité. Ils t'envoient une lettre, genre deux semaines avant, pour te prévenir que, un lundi après-midi, ils vont intervenir sur le réseau et te couper les vivres le courant. Tu as le temps d'oublier...
Le vendredi matin précédant la date fatidique, à 8 heures trente sonnantes, paf, plus de courant. Heu? A midi, toujours rien, les voisins sont dans la même incertitude, ils ont bien reçu un courrier comme toi. La coupure, c'est pour lundi après-midi, à 14h, et pour une durée de deux heures et demie maximum. Bon. L'après-midi avance, et tu fais la sieste, vu que, sans lumière, tu ne peux pas corriger de copies, et sans courant, pas de box ni d'internet. Renseignements pris auprès de la mairie, les travaux prévus ont de l'avance, d'où la coupure anticipée, et l'électricité ne sera pas rétablie avant 17 heures. Tu prends ton mal en patience, tu te félicites d'avoir fait une lessive la veille, tu vas chercher les enfants à l'école et, sur la fin du goûter, tu allumes une bougie, parce qu'on commence vraiment à n'y plus rien voir.
17h30, retour du courant, mais pas fin des facéties électriques.
Non, parce que le lundi, quand tu rentres vers trois heures moins le quart, la radio à affichage digital ne donne plus l'heure, la pendule du vieux four, que tu avais remise à l'heure après la coupure du vendredi, indique 14h15, et le frigo est terriblement silencieux. Bingo! Cette fois, c'est la coupure annoncée. Qui dure jusqu'à 17h45, soit, dites-moi si je me trompe dans mes calculs, trois heures et demie.
C'est moi, ou Heuherr Déheff se moque du monde? Parce qu'en fait de deux heures et demie de coupure maxi, nous avons été privés de courant pendant 12 heures trente, en tout. Heureusement, le congélateur est resté soigneusement fermé, et la quantité de denrées froides à l'intérieur n'a pas souffert. Mais j'espère que mon voisin, celui qui vit de la vente du lait de ses vaches, a un groupe électrogène, ou que le camion est passé le matin dès la traite finie, parce que sinon, je ne vois pas comment le lait a pu rester à 6 degrés, vue la température extérieure.

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C'est comme vous voulez...

(18 décembre)

On est en vacances! on est en vacances! on est, on est, on est en vacances!
Hm.
Pardon.

Depuis le temps que fenêtres me proposait de passer à sa dixième version, parce que mon ordinateur portable à moi était vendu avec la très contestée version 8 (oui, chez Minidoux, on ne sait pas bien compter, après 8, il y a 10, il paraît que c'est pour marquer la rupture avec la version pourrie), j'ai fini par céder.
Pourtant, je m'étais habituée à fenêtres 8, qui me convenait assez bien depuis une mise à jour qui affichait automatiquement le bureau. Avant de lancer la mise à niveau, j'avais demandé à une collègue ayant tenté l'aventure. Elle m'avait dit qu'elle avait retrouvé tous ses documents, mais que le téléchargement prenait du temps. J'ai donc pris mon temps et mon courage à deux mains, et j'ai laissé Minidoux intervenir sur ma machine.
Effectivement, il a fallu pas mal de temps pour télécharger fenêtres 10. Et il a fallu encore du temps, au redémarrage de l'ordinateur. Assez pour que des messages de propagande s'affichent et s'incrustent, tels que: "Tous vos dossiers sont là où vous les avez laissés". Ce qui n'est pas tout à fait exact: fenêtres a mis sur le dessus de la pile les derniers documents traités, sans toujours respecter l'arborescence initiale. Mon bureau informatique est donc maintenant aussi mal rangé que mon bureau réel.
Mais le plus gênant, c'est que Minidoux déraisonne complètement, quand il s'agit de lancer internet. Et pas seulement quand j'utilise, au lieu du mirifique nouveau navigateur de la boîte, mon habituel Renard de feu. Tantôt c'est le wifi qui est déconnecté, tantôt il ne trouve pas la box, ou encore il me dit "pas d'internet", alors que tiens, dis donc, c'est bizarre, mais K. est en train de visionner un truc sur Arte+7 et sur son ordinateur... Il faut donc manipuler divers boutons, ou bien tout simplement faire redémarrer la bestiole, pour que l'accès à la toile mondiale se fasse subitement sans problème.
A la question de savoir si je recommanderais fenêtres 10 à un ami, j'ai donc fort envie de répondre non. Si mon ami est satisfait de sa version de fenêtres (ou de tout autre système de gestion), qu'il ne s'embête pas avec cette nouveauté, d'autant que le fameux assistant inclus m'a tout l'air d'être en fait un drôle d'espion...

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Steinbeck

(16 décembre)

Le lundi midi, à la piscine, c'est aquagym. Ce qui veut dire que, d'une part, il y a du bruit (ou de la musique, comme vous voudrez) et que, d'autre part, les lignes de nage sont réduites. Au lieu de trois lignes d'eau, il n'y en plus que deux, et elles sont plus étroites, puisqu'elles doivent tenir sur une demi-largeur de bassin. En conséquence, il y a moins de monde qui vient pour nager, puisque, d'une part, certains ne supportent pas la musique, et, d'autre part, les risques de collision sont accrus.
J'en sais quelque chose: j'ai récemment été accrochée par une nageuse. Elle ne l'a pas fait exprès (elle nageait sur le dos pour moins entendre le bruit), bien sûr, et sa main a juste frôlé mon oreille. Mais j'ai senti que la boucle d'oreille se détachait. J'ai même l'impression de l'avoir entendue tomber au fond du bassin, mais c'est probablement impossible. Néanmoins, je me suis arrêtée net pour vérifier. Et j'ai aussitôt plongé pour retrouver ma perle. Car j'avais ce jour-là des boucles d'oreille offertes par mon Parrain, et j'aurais été bien embêtée de les perdre. Fort heureusement, la collision avait eu lieu là où il n'y a que 1,40 m de profondeur, et j'ai pu repérer le clou dès le deuxième plongeon. Je l'ai récupéré, et, comme je ne pouvais pas nager avec, et que je n'ai encore jamais vu de maillot féminin avec une poche, je suis retournée au vestiaire pour ranger cette moitié essentielle du bijou, et en me disant que je pouvais bien renoncer au petit bitoniau derrière pour le retenir.
De retour dans le bassin, j'ai quand même regardé attentivement le fond, au cas où je retrouverais le fermoir. Que j'ai effectivement aperçu dès la longueur retour. Je l'ai récupéré, et, comme je ne voulais pas retourner encore une fois au vestiaire, je me suis débrouillée pour l'attacher à ma montre. Tout en me disant que j'avais de la chance, quand même.
Le lundi midi, il y a aussi Monsieur Papillon. Pas celui du tri et du recyclage. Non, c'est un monsieur qui arrive après le cours d'aquagym, quand les trois lignes d'eau sont rétablies. Il s'installe dans celle du milieu, et tout d'un coup, on n'entend et ne voit plus que lui, qui éclabousse partout en nageant le papillon. Il tient environ 12 mètres, soit une demie-longueur. C'est toujours plus que moi, qui ne nage que la brasse et le dos crawlé. En crawl ventral, je suis incapable de synchroniser nage et mouvements respiratoires. Alors le papillon...

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Pays de marins

(9 décembre 2015)

Le Pirate me disait que ce matin, dans le car scolaire, il était assis à côté d'un jeune homme qui, pour une raison inconnue, consultait son "passeport voile". Il en connaît deux autres, au collège, qui possèdent ce document.
Cela m'a remis en mémoire une conversation récente entre mes élèves. Comme l'un d'eux évoquait la blessure de certain navigateur, un autre a renchéri qu'il s'était entaillé le pied avec son safran, provoquant l'incompréhension d'une camarade.
- Avec quoi?
- Avec son safran!
- Mais c'est quoi?
- Hein, tu sais pas ce que c'est, un safran? T'as jamais fait de voile? (Comme s'il était impensable, dans cette région, de n'y rien connaître en voile.)
J'ai fait ma crâneuse, parce que, depuis que mes enfants fréquentent une école de voile, je sais ce qu'est un safran (escamotable sur les catamarans du centre nautique, attention en sortant les bateaux de l'eau).
Le P'tit Mousse étant parfaitement ancré dans sa région, il voit de la navigation partout; y compris dans cette célèbre tour que son camarade G.U. a vue en Italie, le "phare penché"...

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La recette des patients

(4 décembre)

Si vous avez la patience d'attendre au moins deux semaines pour manger un gâteau, voici la recette du fameux Christstollen. Je l'ai copiée dans un vieux manuel en oubliant la farine, il a donc fallu que je reconstitue les parties concernant cet ingrédient, mais la recette a été testée et approuvée (par mes enfants et mes élèves), donc je pense pouvoir vous livrer cette version (traduite!) sans danger.

Pour commencer, la liste des courses:
- 750 g de farine
- 300 g de raisins secs (vous pouvez mélanger les raisins blonds et les raisins de Corinthe)
- un petit verre de rhum
- 60 g de levure de boulanger
- 1/8 l de lait (pour ceux qui ont du mal avec les fractions, ça fait 125 ml)
- 100 g de sucre
- 1/2 cuillère à café de sel (facultatif si vous utilisez du beurre demi-sel)
- le zeste râpé d'une orange (bio, bien sûr)
- 1/2 cuillère à café de cardamome
- 2 oeufs
- 250 g de beurre
- 60 g d'amandes en poudre
- 50 g d'écorce d'orange confite, et autant d'écorce de citron, en petits dés

Pour le "glaçage": 100 g de beurre fondu et 125 g de sucre glace mêlé à un paquet de sucre vanillé

La veille:
faire tremper les raisins dans le rhum (personnellement, j'ajoute un peu d'eau; les gens qui préfèreraient faire tremper dans de l'eau ou du thé courent à mon avis un risque, l'alcool jouant probablement un rôle dans la conservation/fermentation du gâteau).

Le jour-même:
Verser les 2/3 de la farine (soit 500 g) dans une jatte, ajouter la levure, le sucre et le lait tiède, les épices (ah zut, j'ai oublié la cardamome!), les oeufs et le beurre à température.
Mélanger jusqu'à ce que la pâte fasse des bulles (bon, en fait, elle fait surtout des "prout").
Ajouter le reste de farine.
Terminer en ajoutant les raisins, les amandes, les dés de citron et d'orange. Le pétrissage final se fait à la main.
Laisser gonfler la pâte dans un endroit chaud. (J'ai fait le mélange en matinée, et j'ai repris la recette après la vaisselle du midi.)
Former deux pâtons, les déposer sur une plaque huilée / du papier cuisson / un tapis en silicone, et laisser monter encore. (Le temps de faire une petite sieste)
Avant que la pâte lève...
Faire cuire 50 à 60 minutes à 175 ou 180°.
Dès la sortie du four, badigeonner les gâteaux de beurre fondu, et saupoudrer de sucre glace. (Je viens de lire dans une autre recette qu'on peut renouveler cette étape jusqu'à épuisement des stocks de beurre et de sucre, au lieu d'en mettre partout comme moi.)
Emballer les gâteaux dans du papier aluminium, et laisser reposer au moins deux semaines.
Nous avions essayé une fois de manger un Stollen  tout de suite, et ce n'était vraiment pas bon. Oublié dans le placard et ressorti après trois semaines, il était excellent!
(Les photos datent de l'an dernier ou d'il y a deux ans, je n'avais alors trouvé que de la levure déshydratée: les gâteaux de cette année, faits avec de la levure fraîche, ont beaucoup mieux levé; seulement, j'ai oublié la cardamome...)

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Avent distant

(2 décembre, ou 18 brumaire?)

Bon, il paraît que le Père Noël attend ma liste de cadeaux.
Je vais commencer par en rajouter pour les enfants: j'ai vu des coquetiers StarOuars!
Moi, personnellement de mon point de vue en ce qui me concerne, je voudrais bien une nouvelle paire de bottines; ils en font de très chouettes, chez QuiCoeurs (mon fournisseur officiel depuis des années).
J'aurais bien aussi une nouvelle baignoire, parce que cette cochonnerie en plastique et en coin (ça, c'est un zeugma) commence à m'agacer sérieusement.
Il faudrait renouveler mon abonnement à la Thé Box, ou commander des infusions au chocolat: c'est vraiment trop bon, mais aussi très cher.
Comme je suis gourmande, je voudrais bien un livre qui explique comment fabriquer des cornes de gazelle et autres délices orientaux. Il n'y a pas assez de gens originaires du pourtour Méditerranéen, par ici!
Ca me rappelle (si, le lien, c'est la nourriture) qu'en allant faire un tour chez Natte, hure et découverte, j'ai vu des tas de choses fort sympathiques, en thé mais pas seulement. Ils avaient un livre de recettes du Québec sans celle du suc' à' crème, des coffrets de miels et des vêtements de yoga que j'aurais bien détournés pour la danse.
Il me faudrait une nouvelle paire de chauds-sons, pour les grands froids qui tardent à venir (non mais sans blague, les mimosas fleurissent, les narcisses sont de sortie, et il y a deux arbres en fleurs au milieu de ceux qui perdent leurs feuilles, dans le parc du lycée).
Si tu trouves la robe de mes rêves, tu me dis où, que j'aille l'essayer.
Mais tu peux sûrement m'apporter une nouvelle ceinture, parce que celle que j'ai est peu trop longue. Ce n'est pas que j'aie maigri, c'est juste que la taille des pantalons remonte.
Si tu veux que j'affine ma taille, tu peux aussi m'apporter des palmes de piscine, pour que je muscle mes cuisses quand j'y vais. (Tu as vu, ça fait un troisième truc à enfiler sur mes pieds, dans cette liste!)
Je crois qu'il y a de quoi faire, avec ça, non?

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