"On" exclut la personne qui parle.

(29 novembre)

C'est ce qu'avait coutume de dire mon Papa lorsque nous utilisions le pronom impersonnel à la place de "nous".
J'en ai eu récemment une belle illustration.
K., avisant, sur le calendrier familial où il s'apprêtait à noter des déplacements, mes annotations en rouge: "On va avoir un problème, la semaine prochaine, parce que t'as marqué que t'avais des conseils de classe toute la semaine, alors que nous, on avait prévu d'aller..."
Je vous passe la suite et je vous traduis le fond de sa pensée: "TU vas avoir un problème (pour récupérer les enfants à une heure convenable), parce que moi et les gens de mon boulot partons en vadrouille."
Vous me trouvez mauvaise langue? Mais alors, comment expliquer que, quelques jours plus tard, K. m'ait demandé: "Tu as trouvé une solution pour tes conseils de classe?" N'est-ce pas la preuve que le problème était essentiellement mien, bien qu'il s'y intéressât (vaguement)?
Je rappelle, pour ceux qui l'ignorent, que la présence aux conseils de classes (mais pas à tous, Dieu merci) fait partie des obligations de service des enseignants, et que les dates des dits conseils sont fixées par les chefs d'établissement. Il y a donc au-dessus de moi une hiérarchie qui m'impose des absences en soirée. (Alors que K. semble avoir choisi la date de ses déplacements en concertation avec son équipe.)
En d'autres termes, K. aurait aussi bien pu dire: "Tu te débrouilles avec les enfants et ton boulot, parce que le mien passe avant tout." C'est le grand reproche que j'ai à lui faire, en ce moment: penser d'abord et avant tout à son travail. Au point d'en mal dormir, ce qui, même s'il ne s'en rend pas compte, m'empêche également de passer des nuits correctes.

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Arthur Weihnachtsmann

(25 novembre)

Petit Papa Noël,
quand tu descendras du ciel,
avec des jouets par milliers,
n'oublie pas mon petit soulier.

Dedans, j'aimerais bien trouver une bouilloire électrique, pour faire ma tisane de mamie, le soir. Ou mon thé, l'après-midi. D'ailleurs, si tu trouves un coffret de thés sympa, ne te gêne pas.
Ou alors, la fameuse Huile Prodigieuse, de chez N u x e. Ou une crème qui sent bon de chez l'O cc i ta ne. Enfin, un truc qui fasse du bien au moral, en plus de soigner ma peau sèche. Mais pas un bain moussant, vu que je n'aurais pas trop le temps de me plonger dans ma baignoire.
Dans le genre "prends soin de toi, ma vieille", je te rappelle que ma balance est mourute il y a un bout de temps, et que ce serait peut-être pas mal de la remplacer. Pas la peine d'aller chercher non plus une machine ultra sophistiquée qui calcule mon taux de gras, hein!
Et puis, quitte à monter sur un truc, je m'amuserais bien aussi avec une de ces planches d'équilibre comme il y a chez les kinés (et ça, ça se trouve au rayon joujoux, j'en ai vu chez O xy bul, ou va savoir comme ils s'appellent, maintenant).

Ca sent un peu la maman fatiguée et qui voudrait pouvoir s'occuper un peu mieux d'elle, cette liste, c'est vrai. Mais je te rassure, K. m'a promis un week-end en thalasso, il faut juste que j'arrive à trouver un créneau.

Ah, un post scriptum, pour K: il faudrait que tu lui apportes au moins une clef USB, vu que celle que je lui avait offerte à la Saint Valentin pour qu'il arrête de me piquer les miennes n'a pas rempli son office plus de six mois.

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Grincheux

(22 novembre - vous avez vu, c'est rigolo, 22/11/11)

D'habitude, le P'tit Mousse (encore lui!) est d'un naturel plutôt joyeux, c'est le genre d'enfant à être toujours de bonne humeur, à faire le pitre et à rire de lui-même avec les autres.
Mais là, les vilains microbes, après avoir migré par les gorges de ses frères, l'attaquent, et rien ne va plus. Il fait un bruit terrible en respirant et la moindre contrariété lui tire des larmes.
Le P'tit Mousse, il est malade.
Il a besoin de la chambre d'inhalation (déjà rentabilisée par les deux grands) et le médecin lui a aussi prescrit des séances de kiné respi, et tout un arsenal de trucs et de machins.
Il m'aurait aussi donné une journée pour garder mon enfant malade; sauf que le mardi matin, je ne travaille pas, et que la nounou m'a assurée qu'elle le prendrait cet après-midi.

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Fin d'une époque

(18 novembre)

Pour les deux grands, la question du mode de transport pour aller à la crèche ou chez la nounou ne s'est jamais posée. La distance imposait la voiture.
Pour le P'tit Mousse, la nounou est accessible à pied. Jusqu'en juin, je l'ai donc conduit chaque matin en poussette, suivant une boucle variable: les jours où je commençais à neuf heures, nous déposions d'abord les deux grands à la garderie; les jours où j'avais le temps, le circuit passait d'abord chez la nounou, puis à la maternelle, et enfin à l'école primaire.
Ce mode de fonctionnement nous allait encore fort bien au début de l'année. Et puis, je me suis dit que puisqu'il était capable de marcher, nous accompagnerions le P'tit Mousse sans véhicule les mardis et vendredis matins avant d'aller à l'école. Oui, mais voilà, ce chameau a pris goût à la marche, et cette semaine, il a regimbé à grimper dans la poussette les jours où je suis pressée. Hier soir, il est même rentré à pied à côté de la poussette. "Je suis un grand, moi, je marche" (heu, il est incapable de dire ça comme ça, aucun de ces mots ne faisant partie de son vocabulaire, hein).
Le fait est qu'il marche bien, et même pas trop lentement.
Je crois que lundi, s'il ne pleut pas, nous tenterons la boucle par la garderie sans la poussette. Mais il faudra quand même partir un peu plus tôt...

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Moins quarante

(15 novembre)

Non, ce n'est pas la température du jour, même si le temps fraîchit sous le soleil, il ne gèle pas encore tout à fait.
Non, quarante, c'est le nombre de jours qu'il reste avant Noël.
Ne me dites pas que vous n'aviez pas remarqué l'approche de cette fête! Les "tacalogues" de jouets ont envahi les boîtes aux lettres depuis lurette, avec une mention indiquant qu'ils sont valables encore un tout petit mois. Aussi les enfants ne se lassent-ils pas de consulter ces recueils merveilleux, et, chaque jour de congé que Dieu (ou un autre) fait, de m'assaillir toutes les heures d'un "moi, je veux ça pour Noël". Même le P'tit Mousse a mis la main sur le feuillet de l'Espace E-meuh-raude, qui présente une quantité intéressante de tracteurs de tous poils pour les enfants de tous âges.
Ce matin, en allant faire des courses, j'ai pu constater que les magasins commençaient à s'orner de guirlandes lumineuses. Bientôt, on aura les décorations dans les rues, et l'ambiance musicale...
Sauf que, cette année, je ne suis pas très motivée. D'abord, parce que nous aurions dû passer ce Noël chez mes parents, et que Maman n'est plus là. Ca plombe un peu la fête. Et puis parce que, c'est bien gentil d'avoir des enfants, mais il faut trouver une idée de cadeau pour chacun, et chercher le présent adéquat dans le bon magasin (ou sur internet, remarquez, ça irait plus vite). Sans parler des neveux et nièces (oui, bon, il y en a une qui ne sera peut-être pas encore là, mais elle a aussi droit à un cadeau de naissance, non?). Et K., bien sûr, puisqu'il n'y a pas que les enfants qui auront des cadeaux. Et mes soeurs, et mon père, et..., et... L'idée de ces courses me fatigue d'avance, à une période où il va falloir aussi remplir les bulletins des élèves et assister aux conseils de classes (11 classes, pour à peine 70 élèves).
Heureusement que Noël, c'est aussi le temps des chocolats, des Plätzchen et du Stollen, que j'ai bien envie de faire maison, cette année.

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La province est petite

(11 novembre)

Numérobis a été faire sa séance d'essai au judo. Depuis le temps qu'il attendait ça! (Mais le médecin avait dit "pas avant les vacances de la Toussaint".)
En arrivant au cours dojo, nous avons vu tout de suite son copain O. Je savais qu'il y serait, je l'avais vu le jour de la remise des médailles, du haut de la salle de danse. Et puis D. est arrivé, lui aussi sans doute pour essayer (il était en survêtement), et puis M. aussi. Ah, et encore M(fille). Autant dire qu'il y avait là un bon morceau de sa classe. Sans parler des deux garçons qui étaient l'an dernier avec lui à l'école de musique, et qui sont du bourg voisin. J'ai donc laissé mon fils en terrain de connaissance, et je l'ai récupéré ravi d'avoir su tout faire, et près à y retourner. Il a même su m'énumérer la liste des jours avec et sans école qui précèdent le prochain cours. Ce qui prouve qu'il a assimilé le rythme de la semaine. Ne reste plus qu'à associer à chaque jour le bon nom dans la comptine de la semaine (qui, elle, malheureusement, ne semble pas encore maîtrisée, puisqu'on passe souvent de mercredi à samedi; mais ça devrait s'arranger, puisque la musique - vous ai-je dis qu'il faisait de la flûte, maintenant? - c'est le jeudi).

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La folle journée

(8 novembre)

6.40. Le réveil sonne. Ou plutôt, le radio-réveil se met en marche, un peu trop fort. Je m'accorde cinq minutes avant de passer dans la salle de bain me débarbouiller et m'habiller.
Je prends mon petit déjeuner, je réveille les enfants. Le P'tit mousse est trempé, et le pipioli a aussi frappé chez les plus grands. Ils prennent leur petit déjeuner puis vont s'habiller. On défait les draps du lit mouillé pendant que je coupe le jambon en tous petits morceaux dans la gamelle du petit dernier.
Les chattes réclament leurs croquettes. Je change le P'tit Mousse et j'ajoute son linge mouillé au tas qui attend en haut de l'escalier.
8.00. Aufbruch. J'emmène les grands à la garderie, puis je dépose le petit chez sa nounou, en la priant humblement de bien vouloir le garder plus longtemps, ce soir.
De retour à la maison, je finis de débarrasser la table, je fais mon lit et dépose les draps à côté de la machine (pas dedans, ça risque de macérer dans la journée). Un dernier petit pipi et puis je file travailler.
9.00-13.00. Je suis en cours, je préviens les quatrième que je vais être obligée d'abréger la rencontre avec les parents prévue le soir, faute d'horaires extensibles à la garderie de mes enfants.
13.00. Cantine (terrine de poisson, escalope forestière et légumes, fromage et glace).
Encore un petit détour par les toilettes avant de changer d'établissement.
Là-bas, je vérifie que le lecteur CD fonctionne en salle des profs. En classe, il ne marchera pas; vraisemblablement un problème avec les prises à cause des travaux qui ont lieu juste à côté. Je signale la difficulté que j'ai à faire de la compréhension de l'orale dans ces conditions avant de repartir vers le premier collège.
16.50. J'ai le temps de me faire un petit thé avant de rencontrer les premiers parents. Ils sont à l'heure; et ceux du dernier rendez-vous viennent plus tôt, profitant d'un creux. Mais il y en a deux que je ne verrai pas...
18.10. Je remballe mes affaires, et je rappelle mon problème à la collègue qui reçoit dans la même salle que moi. Le principal est aussi au courant, je ne file donc pas vraiment à l'anglaise.
Je n'aime pas rouler de nuit. C'est la période de l'année la pire, pour ça.
18.35. J'arrive à la garderie (qui ferme dans dix minutes). Mes enfants ne sont pas tout à fait les derniers, mais ceux qui restent partiront juste après, les voitures de leurs parents arrivant à la dépose-minute au moment où nous partons.
Je toque chez la nounou et j'entends un "Maman!" ravi. Le P'tit Mousse se demande où sont ses frères ("Non-non?") et les rejoint dans la voiture("brr"). Je plie la poussette et l'embarque dans le coffre.
Arrivée à la maison (pipi!), je lance la machine à laver, mets de l'eau à bouillir pour les nouilles et supervise les devoirs du Pirate ("des bonbons, dans Le mercredi, je mange des bonbons, tu es sûr que c'est un complément circonstanciel?" "On verra demain qui se trompe", me répond-il).
Je lave la vaisselle du petit déjeuner.
Les enfants ont faim, ils sont fatigués. Numérobis a oublié son livre à la garderie.
19.25. A table! Il ne restera rien pour K., j'ai encore mal calculé mon coup.
Les deux grands se mettent en pyjama pendant que je change le P'tit Mousse. Je le couche (ah, zut, il faut sortir une autre turbulette!) puis remets des draps sur le lit mouillé du matin, et je dis bonne nuit à deux enfants pas fâchés de se coucher.
20.15. Il ne me reste plus qu'à faire la vaisselle et préparer mes cours pour le lendemain...

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Vague à l'âme

(4 novembre)

Ma belle-mère déprime.
C'est facile de savoir quand elle ne va pas bien: elle fait des cadeaux aux enfants. Ca va des biscuits aux vêtements, en passant par les paquets d'autocollants reçus gratuitement à la caisse.
En ce moment, à ses propres soucis de santé s'ajoutent l'accident de mon beau-père (pour le faire soft, il s'est crevé un oeil), qui le laisse borgne et les perturbe beaucoup tous les deux.
Alors, ma belle-mère achète des trucs pour ses petits-enfants. Elle avait commencé dès la rentrée, avec un paquet de gâteau par enfant. Il y a dix jours, c'était une petite veste pour chacun. Ca tombait plutôt bien, parce que le coupe-vent du P'tit Mousse commençait à être un peu léger pour les températures, et le gros blouson d'hiver est encore trop grand pour lui. Il a donc une veste très chic pour sortir, maintenant. Cette semaine, elle s'est contentée d'un paquet de palmiers (ceux qui se mangent, pas les plantes!).
Nous envisageons d'aller les voir bientôt. Mais nous ne voudrions pas trop les fatiguer non plus, ils ne sont vraiment pas en forme. Seulement, je suis sûre que ma belle-mère se réjouit déjà de voir ses petits-enfants (et c'est normal), et qu'elle réfléchit sans doute aussi à ce qui pourrait leur faire plaisir...

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C'est Numérobis qui le dit

(2 novembre 2011)

"Elles sont petites, ces vacances."

Je dirais même plus: elles sont trop courtes. Et dire qu'à une époque, je m'en souviens, nous avions deux semaines complètes à la Toussaint!
Là, je n'ai vraiment pas envie de rentrer. Surtout que le jeudi, j'ai cette classe de folie à deux niveaux. Et puis, la semaine prochaine, les rencontres avec les parents reprennent. Et il faudra enchaîner avec les derniers contrôles avant les conseils de classe. Sans parler des courses de Noël...
Rien que d'y penser, je suis fatiguée.

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