Petits pains briochés à la cannelle

(26 février)

Ca fait longtemps que je ne vous ai pas proposé de recette. J'ai testé celle-ci l'hiver dernier, je crois, en adaptant la recette d'un magazine pour mes enfants qui n'aiment pas trop les fruits. Je viens de la refaire, et je vous la livre.

Il faut:
500 g de farine
110g de beurre demi-sel en pommade (non mais la recette de départ dit "mou"!)
75g de sucre en poudre
25cl de lait
1 oeuf
1 sachet de levure boulangère ou 15g de levure fraîche

Et pour la garniture:
40g de beurre
50g de cassonade + 2 c. à soupe
2 c. à soupe de cannelle
5cl de lait

Faire tiédir le lait, il verser / émietter la levure et laisser reposer 10 minutes.

Dans un saladier, mélanger la farine et le sucre. Ajouter le lait et la levure diluée, ainsi que l'oeuf.
Travailler la pâte.
Ajouter le beurre ramolli en petits morceaux, puis pétrir à la main (c'est plus rigolo) ou au robot pendant 15 minutes.
La pâte doit être bien homogène et élastique.
Couvrir et laisser gonfler deux à trois heures dans un endroit tiède. (La pâte doit doubler de volume.)

Rabattre la pâte rapidement pour en chasser l'air.
L'étaler en rectangle sur le plan fariné.
Le rectangle doit avoir environ 1/2 cm d'épaisseur.
Mélanger 50g de cassonade et la cannelle.
Badigeonner le rectangle de pâte avec 20g de beurre fondu.
Saupoudrer du mélange à la cannelle.
Beurrer un (grand) moule rectangulaire.
Rouler la pâte sur elle-même, puis couper le rouleau obtenu en douze tranches.
Déposer les escargots à la cannelle dans le plat, en les espaçant bien.
Laisser gonfler 45 minutes environ.

Préchauffer le four à 160°.
Badigeonner les brioches avec le lait mélangé à 20g de beurre fondu.
Saupoudrer avec les 2 c. à soupe de cassonade.
Enfourner 35 minutes, jusqu'à ce que les brioches soient bien dorées.


Je crois que les brioches étaient mieux réussies la première fois (quand j'ai pris la photo). Cette fois-ci, elles manquaient un peu de moelleux. Peut-être tout bêtement parce que, dans la recette de départ, il y a des fruits... Je me demande si je ne devrais pas essayer le mettre de la compote à la place, avant de rouler la pâte.

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C'est vendredi, mais faut pas pousser Mémé dans les orties

(21 février)

Les écolos sont prêts à tous pour nous vendre leurs produits.
J'ai lu récemment (enfin, il y a quelques semaines), dans le journal local, un article présentant une jeune femme qui fabrique des produits écologiques. Entre autres choses, cette personne vend des protections périodiques lavables. Et l'argument développé pour les vendre? Une femme économiserait plus de 500 euros par an si elle arrêtait de se fournir en protections plastifiées de supermarché. Heu, 500 euros par an? En comptant 13 cycles par an, ça nous fait pratiquement 40 euros dépensés à chaque cycle, soit au moins 10 paquets de 30 serviettes hygiéniques...
J'ai oublié de vérifier si le journaliste signant le papier était un homme ou une femme, mais manifestement, le prix exorbitant des protections jetables ne l'a pas choqué.e.

(Je vous rappelle que je suis toute acquise à la cause des protections lavables.)

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Maurice Becker et Stacy Graphe

(19 février)

Lorsque j'ai donné une compréhension orale sur Angelique Kerber à mes élèves, je me doutais bien qu'ils ne connaîtraient pas ses illustres prédécesseurs du tennis allemand (quant à mes lecteurs, certains ignorent peut-être que ladite Kerber fut numéro une mondiale en 2016 et remporta Wimbledon en 2018). Mais comme je leur avais plusieurs fois répété que, quand on ne (re)connaît pas un nom, on n'essaie pas de deviner son orthographe, je pensais qu'ils allaient me parler de "un joueur et une joueuse de tennis célèbres il y a 22 ans". Maurice et Stacy ont au moins eu le mérite de me faire rire. La méconnaissance de Wimbledon ("Wimble", ou "en Allemagne") m'a un peu plus surprise. Mais soit, admettons qu'il y ait là un "marqueur social"...
Apparemment, les élèves de première dont je corrige les E3C n'ont pas reçu de consignes pour éviter d'écrire des âneries. Ou bien ils les ont ignorées. Et c'est ainsi qu'on me parle de "likargu", de "Nick karagia" ou encore de "Ukaragua". Ce pays bien connu d'Amérique latine. J'ai ri aussi. Surtout quand, dans la partie expression écrite, un.e élève explique qu'il / elle a pour projet d'aller visiter l'Amérique "latane", pour découvrir de nouveaux pays et de nouvelles cultures. Je n'ai pas pu m'empêcher de noter en marge "Schön, so können Sie Nicaragua entdecken!". C'est un peu méchant, mais, d'une part, je doute que les élèves aillent vraiment lire toutes les appréciations (ils ne s'intéressent qu'à la note), et, d'autre part, je pense que l'auteur.e de cette copie ne percevra pas l'ironie de la remarque.
Le pire que j'ai trouvé, dans ces copies? Une "Léa", surgie de nulle part, ou presque. J'ai fini par comprendre qu'elle devait correspondre au vocable "Lehrer", plusieurs fois répété. Les élèves ont toujours du mal à identifier les "er" en fin de mot, ils les prennent pour des "a". Mais là, la faute est énorme. D'abord, parce que le mot "Lehrer" figure dans le titre du document que les candidats ont eu largement le temps de lire avant d'écouter l'enregistrement. Ensuite, parce que "Lehrer", c'est "professeur", un mot qu'on maîtrise normalement dès la première année d'étude de l'allemand. Et ça, c'est beaucoup moins drôle...

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L'autre Santorin

(15 février)

Aujourd'hui, pour célébrer le début des vacances, il pleut et il vente. Je pourrais aller corriger des copies sur Santorin, mais j'avoue rêver plutôt de l'autre Santorin (qui est une île volcanique des Cyclades)...

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Des copies, où ça?

(12 février)

Le truc bien, avec les copies dématérialisées, c'est que je n'ai pas eu à aller les chercher à Brest (23 euros de frais de transport en moins pour l'Educ' Nat'). Je n'ai pas eu non plus à les recompter pour être sûre qu'elles étaient toutes là, et je ne risque pas de les perdre ou de les oublier quelque part. Quoique... ça doit bien faire une semaine que je les ai oubliées tout court. L'avantage des copies papier, c'est qu'elles sont tellement encombrantes qu'on ne peut pas faire semblant de ne pas les voir.
Cela dit, les copies dématérialisées sont aussi plus encombrantes que nécessaire. Quelle que soit la longueur de la production du candidat, les 4 pages de chaque copie sont intégralement scannées.

Mon record, jusqu'ici: quatre lignes et demies de résumé (compréhension orale), mais quatre pages numérisées...
Alors oui, bien sûr, il y a des candidats qui changent de page à chaque partie. Il faut s'assurer que le correcteur aura bien le texte intégral de chaque bachelier en devenir. Mais les candidats en question numérotent leurs pages, et je suppose que les personnes qui perdent des demies-journées à côté d'un préposées au scanner ne sont pas des imbéciles et sont à même de juger si ça vaut le coup de numériser une page ou pas. Où est la fameuse confiance, là-dedans? Qui a émis la consigne de scanner absolument tout sans réfléchir pour éviter la moindre erreur?
A part ça, les copies dématérialisées, elles ne sont pas accompagnées de leur sujet. Le sujet est indiqué en pièce-jointe, et merci de vous connecter à la banque de sujets pour le consulter. Ce n'est pas très confortable, et c'est impossible pour une partie des correcteurs: ceux qui n'ont pas le bon niveau ou la bonne filière pour être habilités (à consulter ladite banque). La collègue d'histoire qui corrige les STMG alors qu'elle n'a que des élèves de voie générale a attendu une semaine pour avoir le sujet...
En langue, les sujets sont consultables par tous. Ce qui est un peu compliqué, c'est la compréhension de l'oral. Une des collègues du pool d'échange de copies avait proposé que nous échangions aussi les scripts des documents, ce qui était une bonne initiative. Sauf qu'une autre collègue a fait remarquer qu' "on" (mais qui? les inspecteurs? quand?) avait demandé non pas les scripts, mais la grille de correction remplie avec les items de chaque document. Cette grille est aberrante, si vous voulez mon avis, et je me suis bien cassé la tête pour trouver le "point de vue" d'un journaliste de la Deutsche Welle, ou ses "stratégies de communication" (heu, il articule pour être bien compris?). Quant à identifier "le contexte ou la situation d'énonciation", une fois qu'on a dit que c'était un reportage radio, que peut-on ajouter? Et là, je reçois un message de l'inspecteur en chef qui nous rappelle que les grilles ont changé. Il y a eu de légères modifications par rapport à celles publiées à l'automne. Mais pour ceux qui auraient déjà terminé leurs corrections, ça ne change rien. Ah ben pourquoi on les a changées, alors?
A part ça, l'outil Santorin de correction dématérialisée indique la progression de chaque correcteur et le temps restant. Je ne sais plus combien de jours il me reste (vu que je n'y suis pas allée depuis la semaine dernière), mais je sais que j'ai deux lots de copies corrigées à 100% (il faut dire qu'un de ces lots ne comportait qu'une seule copie), et que les deux autres sont corrigés à... 0%. Je pourrais aussi vous donner la moyenne pour chaque lot, la note la plus haute et la note la plus basse. Santorin aime les statistiques. Et comme ça, je vais pouvoir essayer d'être équitable entre les différents lots. Même si c'est un peu idiot de vouloir harmoniser les notes sur des sujets différents. Je me demande bien à quoi va ressembler l'harmonisation au niveau académique. Les mauvaises langues disent déjà qu'il va s'agir de remonter toutes les notes de deux points.

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25 ans

(8 février)

Nous venons de recevoir ceci:


Ce que ce paquet a d'extraordinaire? Regardez mieux les timbres. Ils portent la date de 1995. Le tarif indiqué est donc en francs...
Je ne m'en serais peut-être pas rendu compte s'il n'y avait eu un petit graffiti dans le coin supérieur droit:
(Coin supérieur droit qui se retrouve en bas à droite de cette photo que je n'arrive pas à faire pivoter)
Il y a quelque part un gars qui écoule un stock de timbres vieux de 25 ans. Et apparemment, ils sont toujours valables.

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Errance

(5 février)

A cause des E3C et des réunions parents-professeurs, je dois quitter ma salle pour aller faire cours ou féliciter des élèves dans l'autre bâtiment. Il y règne un confort qui rappelle l'hôpital, sous les néons du couloir, voire la maternité, quand on se retrouve dans la salle rose...


La couleur est un peu flashy, mais c'est toujours mieux d'être dans une salle fraîchement repeinte que dans une salle qui est encore "dans son jus". (Je parle bien agence immobilière, non?)


(A part ça, j'ai évidemment des trucs à dire, encore, sur les E3C et les corrections, mais j'ai besoin d'un peu de diversion, aussi...)

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