Pauvre vieux chat

(31 mai)

A force de se gratter derrière les oreilles avec ses vieilles griffes, Flourig avait des croûtes. La chose ne me paraissant pas très jolie, et afin d'éviter une infection et une visite chez le vétérinaire, j'ai décidé d'utiliser la collerette que nous avions pour Granit, au moment de sa stérilisation (et que nous ne lui avions finalement pas mise).


La pauvre bête en fut fort malheureuse. Ce col ridicule lui pesait littéralement, elle ne voyait plus vraiment où elle allait (elle a déjà la vue qui baisse) et s'accrochait partout. Le pire: elle a été incapable de trouver une position confortable pour s'installer sur mes genoux. Manger ne lui fut pas aisé non plus. Mais j'ai tenu à ce qu'elle garde ce dispositif anti-grattage trois jours, et maintenant, l'arrière de ses oreilles semble en bonne voie de cicatrisation.

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Les affaires reprennent

(27 mai)

Je suis allée hier à la préfecture, pour récupérer les livres réservés à la médiathèque. Evidemment, on ne peut plus aller dans les rayons. Il y a donc des piles de livres qui attendent leurs emprunteurs sur les tables. On dirait un peu la distribution des manuels scolaires en début d'année.
Autre nouveauté: sur les quais, une voie est désormais réservée aux bus et aux vélos. Comme il n'y a pas trop de circulation, ce n'est pas gênant, mais je me demande si cette organisation survivra à l'automne. Il y a aussi de la place pour se garer, et, oh surprise, le stationnement est gratuit l'après-midi. Les commerçants chez qui je suis entrée (les enfants n'ont pas arrêté de grandir, confinés ou pas) étaient ravis d'avoir une cliente.
(Vieille photo. Pas de tarte cette fois-ci!)

Et le mieux: j'ai trouvé de la rhubarbe, que j'ai transformée en confiture avec un peu de fraises dès ce matin.

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On voulait voir la mer

(23 mai 2020)

Il paraît qu'en Bretagne, on n'est jamais à plus de 60 km de la mer (à vol d'oiseau).
Alors jeudi, comme il faisait un temps magnifique, nous sommes allés pique-niquer en surplomb d'une longue plage.

(oursins)

C'était la première fois que le Pirate et Numérobis mettaient les pieds hors du périmètre de la maison depuis le 13 ou 14 mars. Le P'tit Mousse avait peur que nous dépassions les 100 km autorisés, alors il a fallu lui expliquer que nous restions dans le même département (on doit même pouvoir aller sur Ouessant ou Sein en restant dans la légalité). Et comme c'était aussi la première fois que je refaisais le plein, le compteur remis a zéro a rassuré pleinement cet enfant: moins de 80 km aller-retour.

(sortie historique)

On reconnaît sur cette photo un paysage typiquement breton, avec même un calvaire.
Et je n'ai pas pu m'empêcher ni de tremper mes pieds dans l'eau, ni de "faire une photo de Parisienne":






(Ce qui est rageant, quand même, c'est que les plages sont largement assez vastes pour qu'on envisage de s'y poser loin des autres - et certains l'ont fait. En plus l'eau n'est pas vraiment froide, et il n'y a même pas d'algues vertes!)

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C'est pas demain la veille

(20 mai)

Les coiffeurs et moi, on se voit de loin en loin. Je laisse pousser mes cheveux jusqu'à les trouver trop longs, et puis je vais faire raccourcir un peu (ou beaucoup) ma tignasse (enfin, c'est beaucoup dire), et c'est reparti pour six à douze mois... D'autant que, franchement, je me suis toujours interrogée sur les tarifs. Sous prétexte que j'ai des cheveux longs, on me fait payer deux à trois fois le prix demandé pour mes enfants. Alors que, objectivement, c'est bien plus compliqué de couper des cheveux "à la garçonne" que d'égaliser des cheveux longs. (Longtemps, c'est ma mère, ou une de mes soeurs, qui s'y est collée.) Un coiffeur passe au moins dix minutes à faire une coupe à un de mes fils. Alors que moi, le dernière fois que j'y suis allée, j'ai compté très exactement QUATRE coups de ciseaux dans mon dos (oui, j'ai tendance à tout compter, les marches des escaliers, le nombre de rondelles de concombre que je découpe, les battements de bras en dos crawlé...).
Et là, sous prétexte qu'il y a des mesures barrières et que ça coûte cher, on voudrait augmenter mon forfait shampooing-coupe à une quarantaine d'euros? DIX euros le coup de ciseaux? Ah ben ce sera sans moi. Si vraiment je veux faire couper mes cheveux, je crois que je demanderai à un de mes enfants. (En revanche, eux, il faudra bien les envoyer chez le coiffeur, à moins qu'ils n'acceptent une coupe bien rase à la tondeuse.)

Et allez, on ne va pas se laisser abattre, Les Goguettes sont passées à la télé on aussi produit ce clip en confinement:

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Une bêtise de Granit

(16 mai)

Ni Flourig ni Makhno ne nous avaient encore fait ce coup-là.
Ce matin, Granit nous a rapporté (en le faisant passer par la chatière, dans sa gueule) un nid.


Elle a dû le balancer d'un arbre et se saisir du contenant, le contenu s'étant, j'espère, envolé. Et elle grognait pour qu'on ne lui confisque pas sa proie, jusqu'à ce qu'elle se rendre compte que ce truc n'est pas comestible.

Et sinon, j'ai eu vent de ça:

... et ça m'a bien fait rire.

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Le retour de la rentrée

(13 mai 2020)

Hier, le P'tit Mousse a repris la voiture pour la première fois depuis presque deux mois. Lui comme moi étions incapables de nous souvenir de la dernière fois qu'il était monté en voiture...



Le retour des enfants en classe était très bien organisé. Il se trouve que l'école dispose de cinq accès différents, et qu'une entrée a été attribuée à chaque classe (puisqu'il y a aussi cinq classes). De plus, les horaires sont décalés, comme ça, il y a vraiment très peu de chances d'avoir un attroupement devant l'école. Même à la sortie, nous avons bien gardé nos distances, avec les autres parents.
La maîtresse s'est occupée des enfants toute la journée, y compris pendant les récréations ou à la cantine (j'espère que la mairie offre le repas aux enseignants et au personnel). Demain, c'est une personne de la mairie qui s'occupera toute la journée du groupe du P'tit Mousse, et la maîtresse verra son autre demie-classe. Ou plutôt, le deuxième quart de ses élèves qui reviennent en classe, car il semblerait que, dans cette classe, seuls la moitié des élèves sont de nouveau présents.
La mairie (et les maîtres) ont pensé à tout, même au maintien des distances entre les enfants sur le trajet pour aller à la cantine. Un enfant marche sur le trottoir, celui à qui il ne peut plus donner la main marche sur la route. Et la rue est barrée pendant ce temps-là!

(Ce chardon est un  cirse lancéolé.)

Le P'tit Mousse était très content  de retrouver ses copains (la maîtresse les a mis dans le même groupe, et ils étaient présents), et je pense que ça lui fait du bien de retrouver un rythme plus scolaire. Ses frères ont trouvé un peu bizarre qu'il ne soit plus là, et moi-même, je me suis trouvée un peu désoeuvrée, n'ayant plus de devoirs à surveiller, dans la mesure où les deux grands sont autonomes dans leur travail...

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Est-ce bien raisonnable?

(7 mai)

Est-il vraiment raisonnable de déposer un bulletin d'information municipal pendant le long week-end du 1er mai dans une boîte aux lettres qui, depuis quelques temps, n'est plus guère fréquentée que par les escargots?


(Surtout que, lecture faite, ce bulletin s'est avéré ne contenir aucune information que nous ne connussions déjà...)

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Respirer

(1er mai)

Il faut donc que j'attende encore pour savoir quand (ou si?) je retournerai au lycée. Et franchement, je me prends à rêver d'une rentrée en septembre. Je ne vois pas l'intérêt, pour les terminales, qui n'auront plus d'allemand l'an prochain (à quelques exceptions près), de continuer à assurer la "continuité pédagogique". Et puis, honnêtement, je ne me vois pas non plus faire cours avec un masque. Je suis prof de langue vivante. Mon cours repose (au moins en partie) sur la communication. Celle-ci passe aussi par les expressions du visage. Et quant à se faire comprendre à travers un masque, c'est parfois compliqué. J'en veux pour preuve mon expérience de la semaine dernière. Quand je suis allée donner mon sang, nous étions trois donneurs. L'infirmière qui nous accueillait portait un masque (et nous avons été priés d'en mettre un aussi, dès que nous aurions bu notre petite bouteille d'eau). Et bien chacun des donneurs a eu du mal à la comprendre! J'ai entendu qu'elle me demandait si mon nom de jeune fille était "Vincent", la femme derrière moi n'a pas compris qu'on lui demandait si elle avait un stylo, et je ne sais plus quelle question l'infirmière a dû répéter au dernier arrivé. Vous imaginez ce que ça pourrait donner si je parlais une langue que mes élèves ne maîtrisent pas suffisamment pour corriger et compléter les informations partielles reçues à travers un masque?


En attendant, le proviseur nous demande d'organiser des sessions de cours en visio-conférence, parce que le groupe classe manque aux élèves. Sauf que les collègues qui ont essayé ont fait part de problèmes techniques (tout le monde n'a pas la fibre) et que j'ai bien vu, en suivant le cours de maths de Numérobis, que ce genre d'intervention n'avait que peu d'intérêt pour le groupe. Pour que ça fonctionne, les élèves doivent couper leur caméra et leur micro, et le prof se retrouve à parler tout seul (heu, oui, comme d'habitude). Les collégiens n'ont même pas réussi à poser des questions. Le Pirate me dit que les lycéens sont plus doués et arrivent à chatter pendant le cours (et pour une fois, ils discutent uniquement du contenu du cours). Donc les cours en direct, je suis désolée, mais j'ai bien peur que ça ne soit pour moi non plus. ("Je peux pas, mon fils a besoin de l'ordinateur" sera mon excuse officielle.)


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