Trafiquante

 (27 octobre 2022)

Si nous étions en Chine, je serais probablement, à l'heure actuelle, en garde à vue, pour m'expliquer sur un trafic de substances illicites. Les services de sécurité n'auraient en effet eu aucuns remords à établir un lien entre deux événements concomitants me concernants.

D'abord, ce colis que m'a envoyé mon amie allemande (ma correspondante de 4ième!) pour mon anniversaire, et dont l'odeur suspecte a alerté les douaniers.

(Au moins, quand un colis a été ouvert à la frontière, on le sait.)

Et puis, cette somme importante versée sur mon compte en banque. Comme j'avais pris un rendez-vous qu'il ne pourra honorer, mon conseiller m'a appelée et m'a demandé l'origine de ce virement. Car il doit en référer à son supérieur, lequel est je suppose chargé de rapporter au fisc tout mouvement suspect. Pourtant, les sous qui sont arrivés sur mon compte sont dûment justifiés par un motif explicite, du type "notaire, soulte de divorce". Mon banquier était donc rassuré.

Quant aux douaniers, ma foi ils ont dû être un peu déçus. Car, comme l'a dit ma soeur, le colis n'est rien d'autre qu'un échange entre mamies qui s'envoient des herbes pour la tisane.

(Les chiens sont donc entraînés à marquer aussi devant les odeurs susceptibles d'en masquer d'autres.)



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Un petit massage?

 (24 octobre)

Bon, je suis en vacances. Et là, je rêve juste de me faire dorloter un peu; au point d'envisager une petite après-midi dans un centre de thalassothérapie, à enchaîner enveloppement d'algues et massage relaxant.

Pas vraiment la tête à vous raconter des salades.

Alors je vous laisse juste méditer sur cette affichette que le cabinet de kinés fréquenté par mes fils a eu besoin de placarder dès la porte d'entrée.



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Dessert d'automne

 (22 octobre 2022)

Hier, pour fêter mon divorce, les vacances dont tout le monde a bien besoin, et mes pas encore 50 ans, j'avais préparé un gâteau à partager avec mes collègues.

J'ai trouvé la recette dans le magazine Saveurs n°278 (octobre novembre de l'an dernier, vive la médiathèque). La photo m'a plu, la description de la recette m'a plu, alors je me suis lancée.

La première étape a été de ramasser des châtaignes, parce que le pas à pas annonçait qu'il en fallait environ 400g pour arriver à 200g de fruits cuits et épluchés. Alors, je ne sais pas si l'auteur de la recette a l'habitude de glaner beaucoup de châtaignes véreuses, ou si il ou elle n'en trouve que de toutes petites, mais moi, avec 400g de châtaignes crues, j'ai obtenu, après cuisson et épluchage presque 300g de fruits pelés.

Il faut donc:

- 200g de châtaignes cuites et pelées

- 200g de chocolat noir à pâtisser

- 180g de beurre, et un peu pour le moule

- 3 oeufs

- 20cl d'avoine cuisine (en boutique bio ou diététique, manifestement ce n'est pas la même chose que le lait d'avoine à boire)

- 1 cuiller à soupe bombée de farine

- 50g de sucre glace

- 1 sachet de sucre vanillé

- 40g de cerneaux de noix

- 1 cuiller à soupe de miel (liquide)

- 1 orange (ou plus exactement 4 cuiller à soupe de jus d'orange)

Une fois les châtaignes fendues, cuites et pelées (ça m'a pris au moins deux heures, et je me suis permis de réaliser cette étape la veille), placez-les dans le blender et mixez avec l'avoine cuisine jusqu'à ce que la préparation soit lisse.

Préchauffez le four à 180° C. Concassez les noix.

Faites fondre le chocolat avec le beurre au bain-marie, versez dans le bol du blender, incorporez le sucre vanillé, la farine, les jaunes d'oeufs et mixez.

(Personnelement, comme j'avais ma préparation de châtaignes à l'avoine depuis la veille, que j'avais besoin de mon robot pour monter les blancs en neige et la flemme de laver le bol entre les deux, j'ai mélangé tout ça avec un fouet.)

Battez les oeufs en neige en incorporant peu à peu le sucre glace. Mélangez très délicatement les blancs à la préparation aux châtaignes.

Versez la pâte obtenue dans un moule à manqué beurré, parsemez de noix concassées et enfournez pour 30 à 35 minutes. (30 minutes, dans mon cas, parce que je devais sortir.)

Pressez l'orange et faites fondre 4 c. à soupe de jus avec le miel dans une petite casserole. Versez le liquide chaud sur le gâteau à la sortie du four. Laissez tiédir avant de démouler.

Mes collègues ont beaucoup aimé, j'ai eu des tas de compliments et ils en ont repris. Le gâteau est moelleux, onctueux et pas trop sucré. J'ai trouvé que le centre aurait pu être un peu plus cuit. Et j'en ai mangé un peu trop, le beurre a fini par m'écoeurer.

(Note: j'aime beaucoup les châtaignes, j'ai dû en ramasser plus de trois kilos, cette année. Mangées avec du potimarron ou réduites en purée pour faire de la crème de marrons, et même de la crème de marrons au chocolat, miam! Sur toutes celles que j'ai ramassées, j'en ai a peine trouvé une douzaine de véreuses - elles flottent quand on les met dans l'eau froide - ou manifestement impropres à la consommation.)


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Ping pong médical: le(s) régime(s)

 (18 octobre 2022)

Cher·es ami·es, bon appétit!

Pour visionner l'intérieur de votre appareil digestif, le médecin a besoin que ce dernier soit vide. Pour une fibroscopie gastrique, rien de bien compliqué, il suffit d'être à jeûn.

Pour une coloscopie ou une vidéocapsule, en revanche, les choses se compliquent. Il faut faire le ménage à fond. Et dans le cas de la "colo", il faut s'y prendre trois jours avant, vu que le bol alimentaire peut prendre un certain temps avant d'arriver au bout du voyage.

C'est pourquoi, trois jours avant la coloscopie, je me suis mise au régime "pauvre en résidus". Les résidus, en gros, c'est ce qui ne se digère pas vraiment et qui va rester dans le tube digestif. Les fibres, essentiellement, et le gras. Adieu fruits et légumes, crus ou cuits, bonjour pâtes, riz et semoule. Mais j'avais droit au pain, et aux crêpes (de froment).

Pour le petit déjeuner, ce régime n'avait rien de contraignant. J'ai juste remplacé la confiture (avec morceaux de fruits et donc fibres) par de la gelée (à base de jus de fruits, et donc sans fibres). C'est pour les autres repas que j'ai un peu souffert. Car, si en théorie toutes les viandes sont permises, il est impossible d'utiliser la moindre graisse pour les faire cuire. Et donc? Jambon à tous les repas? Non, car j'ai eu une idée géniale, le deuxième soir. J'avais droit aux oeufs. Et aux pâtes. Et il me restait des dés de jambon. J'ai donc improvisé des macaroni carbonara. Sans crème. Et sans la moindre épices, puisqu'elles semblaient également bannies.

Le dernier soir, il fallait avaler la potion purgative avant 7 heures, et enchaîner avec 3/4L de bouillon clair, de tisane ou d'infusion. J'avais lu la notice du médicament avant, les liquides rouges ou violets étaient interdits. Dommage pour ma tisane aux fruits rouges. Mais l'eau de cuisson des derniers haricots, précieusement conservée, a été un vrai régal.

Je vous passe l'effet de la potion. Son goût "fruits exotiques" rappelait vaguement celui de bonbons acides, mais je me suis demandé si j'arriverais à avaler la deuxième dose en moins d'une demie-heure, comme préconisé, le lendemain matin. Se lever à 5 heures pour avaler un purgatif puis encore plein de liquide n'a pas vraiment été l'étape la plus agréable du parcours.

Et donc, quand le Dr Médoc m'a annoncé qu'il n'y avait rien de suspect dans mon côlon (sauf qu'il est un plus long que la moyenne), je me suis dit "ouf, c'est fini!" et quand il a jouté qu'on allait maintenant explorer "le grêle", j'ai pensé "oh non, il va encore falloir suivre un régime horrible". Effectivement, la videocapsule requiert elle aussi d'éliminer les fibres. Mais cette fois, je n'aurai même pas droit au pain. En revanche, la compote est autorisée. Bon, la bonne nouvelle, c'est que le régime "sans résidus" ne durera cette fois qu'une journée. La moins bonne, c'est que, même s'il n'y a qu'une seule prise pour cet autre purgatif, il faut ensuite avaler 1L de liquide. C'est un ménage à grandes eaux...

(La dernière fois, j'avais tout bien récuré, j'ai eu 9/9 à mon "score de Boston", qui évalue la propreté du côlon divisé en trois segments. Alors je trouve que le compte-rendu, qui indique juste avant "préparation satisfaisante", est un peu vache. Si je ne mets que "satisfaisant" à mes élèves qui ont 18 ou 19/20, je vais me faire remonter les bretelles, moi!)

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Résistance bretonne

 (16 octobre 2022)

A l'heure où les journaux nationaux titrent sur la pénurie d'essence, les Bretons s'interrogent: ah bon?

Certes, il y a quelques stations, notamment chez Tote Ale, et en particulier dans les villes, qui sont en rupture partielle ou totale. Certes, un arrêté préfectoral intrdit aux particuliers de remplir des bidons. Mais la situation est loin d'être aussi alarmante que dans d'autres régions. Il n'y a pas de queue aux pompes, ou en tout cas, je n'en ai pas vu.

La question que je me pose, c'est : y a-t-il des gens qui, pris de panique à cause des informations, stockent du carburant (créant par là même une pénurie)? Et j'ai bien l'impression que non. Ce matin, je l'avoue, j'ai moi-même cédé à l'inquiétude, et, par précaution, mis 15L de gasoil dans mon réservoir. Il n'est qu'à moitié plein, mais cela me suffira largement jusqu'aux vacances. Je voulais juste être sûre de pouvoir tenir jusque là. Manifestement, la personne qui est passée avant moi à la pompe a eu elle aussi un comportement à la fois prudent et altruiste, puisque le compteur affichait pile poil 30 euros. La pompe voisine marquait un peu plus, c'est-à-dire probablement un tiers de plein...

Il n'y avait guère qu'un monsieur peu civique qui râlait, parce que depuis son guichet, le préposé de la station l'avait empêché de remplir un jerrican. Que ce gars n'essaie pas de me faire croire qu'il avait besoin de carburant pour sa tondeuse: l'herbe était mouillée, et il devait pleuvoir encore dans la journée. Est-ce qu'il a vraiment besoin de plus d'un réservoir pour passer la semaine? Est-ce que son employeur ne pourrait pas comprendre la situation en cas de panne sèche? Ou bien est-ce qu'il n'avait pas tout simplement les yeux plus gros que le ventre?

(Note: j'ai aussi regardé les horaires de bus, au cas où. Mon problème, c'est qu'il n'y a de trajets prévus que sur les horaires scolaires, en gros. Impossible de se rendre à la préfecture à midi, par exemple. Or je suis loin de commencer tous les jours à 9h...)

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Photo de chat

 (14 octobre)

Quand on a rien à dire, et qu'en plus on risque de faire des fautes d'orthographe si on s'acharne, parce qu'on est fatigué, la photo de chat(on) est une bonne alternative, non?


 Gribouille dans ses oeuvres, photo Numérobis.


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Panique à bord

 (11 octobre)

Le P'tit Mousse (hier soir): Maman, c'est normal quand on fait pipi rouge?

Moi (subitement angoissée): Heu non.

(Me souvenant que j'ai vidé un seau dans lequel avait trempé un vêtement rouge) C'est pas l'eau de la cuvette qui était déjà rouge?

Lui: Non, j'ai fait pipi en bas.

[Il y a deux WC chez moi, quel luxe.]

Moi (ayant une intuition soudaine): Qu'est-ce que tu as mangé ce midi?

Lui: Des betteraves...

Ouf!

Mais quand même, je lui ai dit qu'il devrait boire plus.

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Ping-pong médical: troisième manche

 (6 octobre)

Le semaine dernière, j'ai accompagné le P'tit Mousse à son dernier rendez-vous avec le chirurgien. Apparemment, le tendon coince encore un peu à l'extension, pas sûre que le doigt puisse se tendre comme avant.

En patientant dans la salle d'attente, nous avons vu passer des gens qui venaient manifestement du service voisin, et à qui on faisait passer un électrocardiogramme "avant de voir le docteur". Le service voisin, c'était l'anesthésie, où j'avais moi-même rendez-vous le lendemain. J'ai donc supposé que j'aurais moi aussi droit à ce genre d'examen, puisqu'on m'avait posé la question de savoir si j'avais déjà vu un cardiologie (non, ne le répétez surtout pas à Asta Cadran), et j'ai été un peu déçue, le lendemain, de constater que non.
J'ai été vue par un jeune anesthésiste (il a déjà fini sa spécialisation, lui?), et pas par le médecin tellement âgé que même les secrétaires avaient l'air de lui parler comme à un vieux monsieur (plus fort et en articulant bien). Il m'a réexpliqué un certain nombre de choses, posé quelques questions sur mon allergie aux abeilles et ma dilatation des bronches, demandé si je faisais un peu de sport sans attendre de précision, et m'a dit au revoir.

Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est pas lui que j'ai vu, au bloc, mais le chef du service d'anesthésie. Je le sais, non pas qu'il se soit présenté, mais parce que son nom figure sur le compte-rendu, et que son nom, je l'avais retenu, vu que j'ai eu deux de ses fils en classe. Un nom plutôt peu courant en Bretagne, donc il y a peu de chances de confusion. Et puis, en y repensant, même si ses enfants doivent être plus grands que lui (en même temps, j'étais alongée, difficile de juger), le petit dernier a la même façon de se mouvoir que son père.

Après un petit somme d'environ une heure, je me suis retrouvée en salle de réveil, et je me suis dit qu'il faudrait que je me réhabitue à mon nom de jeune fille avant la prochaine anesthésie, sinon, je risquais de ne pas réagir quand on allait m'appeler pour me tirer des bras de Morphée. J'avais froid, mais le mouchard indiquait un rythme cardiaque tout à fait rassurant de moins de 60 bpm, une saturation en oxygène à 99% et une tention entre 12 et 13. Il fallait juste attendre un peu avant de retourner dans l'unité "cocon".

Un petit M*thieu, 4 ans, est arrivé à côté de moi, et vu qu'un peu de sang coulait de sa bouche et de son oreille, je dirais qu'il venait de subir une intervention ORL. Il pleurait et voulait voir sa maman. Son doudou n'y suffisait pas, ni les efforts des infirmiers pour le consoler ou le distraire. Rien à faire des peluches autour de lui. A chaque question, il répondait qu'il voulait sa maman. Nous avons quand même appris qu'il était dans la classe de V.Ronique et que Maman, ça commence avec un C... Et puis les infirmiers ont eu pitié de lui, lui ont enlevé ses "gommettes" (celles qui avaient servi à contrôler son rythme cardiaque, mais il n'était plus branché à rien en revenant du bloc) et il est retourné voir sa maman.

Pratiquement à sa place est arrivée une dame, qui, elle, voulait revoir son mari (chacun son truc, à chaque âge ses lubies). Et puis une jeune femme à qui on venait d'enlever les 4 dents de sagesse, et qui avait soif. De ce côté-ci de la salle de réveil, donc, en dehors du petit M*thieu, que des femmes. Le barbu arrivé en brancard est passé de l'autre côté, où il y avait déjà une personne allongée. (Pour une fois, je ne me suis pas réveillée de mauvaise humeur, et même plutôt en forme; mais c'était une petite intervention, par rapport aux chirurgies précédentes. Alors j'en ai profité.)

Au bout d'une heure (j'avais la pendule en ligne de mire), je suis moi aussi retournée d'où je venais, c'est-à-dire dans l'unité "cocons", ainsi nommée parce qu'elle est en tampon entre le bloc et le service d'hospitalisation de jour. On n'y entre qu'en tenue de bloc (tout le monde avait un pantalon, sauf moi; j'ai vu les jambes sous les portes façon saloon, mais pas battantes), et les médecins peuvent venir voir les patients sans quitter la leur et refaire ensuite tout le parcours de désinfection, entre deux opérations. En revanche, l'infirmière est prisonnière et ne peut sorir sous aucun prétexte.

Là, il fallait d'abord attendre de faire pipi pour avoir le droit de passer à l'étape suivante, soit le rhabillage, le "brunch" puis la sortie, une fois le chirurgien passé. Les "cocons" étant des box, j'entendais tout ce qui se passait à côté. Un monsieur qui arrivait pour une chirurgie gastrique, un autre qui remontait après un rafistolage (du nez, je l'ai vu après), un qui partait pour une cataracte et une dame qui en revenait. Et l'infirmière, un peu débordée, qui expliquait qu'il y avait des retards aux blocs, à cause de deux patients arrivés sans PCR. Tout était décalé, et des gens à qui on avait dit d'arriver pour 7h 30 étaient encore dans la salle d'attente alors qu'il devait être plus de 11h. J'étais bien contente d'être passée la première (il a même fallu attendre un peu pour m'endormir, parce que le Dr Médoc ne répondait pas).

Quand j'ai voulu aller aux toilettes, j'ai été un peu surprise que l'infirmière ne vienne pas se mettre à côté de moi au cas où je ferais une chute de tension. D'habitude (oui, je suis déjà passée par 4 anesthésies générales, alors j'ai un peu l'habitude), elles ont toujours peur qu'on tombe. Je me suis levée prudemment, et j'ai tenu ma casaque dans le dos pour aller soulager ma vessie. Après quoi, j'ai entendu l'infirmière qui appelait pour savoir si elle pouvait libérer un box en se débarrassant de moi m'envoyer me rhabiller et déjeuner. Mais le chirurgien était en train de dilater son patient et ne pouvait répondre au téléphone. Je suis quand même allée au vestiaire, et le Dr Médoc a frappé pour me dire que tout allait bien. J'ai juste le côlon un peu long.

Et on va faire un examen pour vérifier "le grêle", maintenant. Ah? Avec un nouveau régime préparatoire avant d'avaler un micro appareil photo. Comme ça je pourrai vous raconter le fameux régime, parce que là, ça commence à faire un peu long pour un seul message.

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Question de taille

 (2 octobre)

Depuis un an et demi, j'ai perdu 6 ou 7kg. Sans le faire tout à fait exprès.

Tout a commencé quand j'ai dû quitter le domicile conjugal. Seule dans un gîte, j'ai moins mangé. Et puis, je suis allée m'installer chez mon père en attendant de trouver une maison. Mon père est diabétique, il ne mange pratiquement plus de féculents. Il est âgé, et fait de petites portions. Et bien sûr, il ne prend pas de goûter. Alors, au bout de quelques semaines chez lui, le pantalon de mon pyjama commençait à bâiller.

Ensuite, une fois dans ma nouvelle maison, comme je n'avais (et je n'ai toujours) les enfants qu'une semaine sur deux, je ne faisais vraiment à manger que quand ils étaient là. La semaine où je suis seule, je cuisine des restes, je mange de la salade, et je goûte moins souvent. Et puis, étant en ville, je marche beaucoup plus, puisque tout est accessible à pied. Et là, c'est mon maillot de bain qui, au cours de l'hiver, m'a soudain paru un peu grand au niveau de la poitrine.

Je m'étais déjà mise en quête de pantalons plus petits, dans les boutiques de vêtements d'occasion (parce que, pendant six mois, j'ai payé trois loyers, et que donc je ne roulais pas sur l'or, mais aussi un peu par conviction écologique). J'ai été ravie de retrouver au fond d'un tiroir quelques soutiens-gorges qui avaient échappé aux diverses épurations de ma garde-robe, bien que leurs bonnets soient devenus trop étroits. Ils étaient de nouveau à ma taille. Pour les pulls, ma foi, ils sont maintenant un peu larges, mais je peux encore les porter. Et les t-shirts ajustés le sont moins, c'est tout.

Cette rentrée me confirme que j'ai rétréci de partout. D'abord, je me suis offert le luxe d'un t-shirt neuf chez Petit Batal. En taille M, moi qui portais du L (bon, d'après la vendeuse, ils ont un peu revu leurs tailles, depuis quelques années). Et puis j'ai trouvé un jean en 38, en boutique d'occasion, qui me va parfaitement. Et enfin, comme j'avais quand même un peu besoin de sous-vêtements, j'ai tenté ma chance à un tirage au sort, et j'ai gagné.


Je suis allée chercher mot cadeau mardi (juste avant de signer - enfin - la convention de divorce). J'ai annoncé ce que je pensais être ma taille, et puis essayé et attendu la vendeuse qui m'a dit que non, non, pas du tout, je devais prendre une taille de tour en dessous. Elle avait raison. Ce qui n'est pas exactement une bonne nouvelle, parce que ça veut dire qu'il faut que j'en rachète d'autres, tous les miens étant mal adaptés à ma nouvelle morphologie...

Mais bon, c'est plus agréable de revoir sa garde-robe parce qu'on a perdu du poids que parce que tout est devenu trop juste.

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