Indispensable de saison

(30 juin)

Bon, ça y est, j'ai fini de corriger et de relire mes copies de bac. C'est désespérant. Le barème permet de mettre la moyenne à des élèves qui n'ont rien compris aux textes, et qui, après au moins 5 ans d'allemand, ne savent toujours pas dire "aujourd'hui", ni mettre le verbe conjugué en deuxième position (et je ne parle pas de faire une subordonnée, misère!). Certes, ce sont des séries technologiques, certes, j'ai aussi mis un 20 (presque) mérité, mais quand même, on finit par se demander à quoi on sert...
Avec ça, la météo est quelque peu en décalage avec le calendrier, ce n'est pas une nouveauté mais ça commence à bien faire. Les fruits moisissent sur les plants avant même d'être totalement mûrs!
Dans ces conditions (anormales de température et de pression), un petit remontant ne ferait de mal à personne. Et comme je n'ai pas encore donné ici la recette du fantastique gâteau au chocolat et aux framboises, la voici:

200 g de chocolat noir à pâtisser
environ 150 g de framboises
125 g de beurre (salé, ça va de soi)
3 jaunes et 3 blancs d'oeufs
100 g de farine
80 g de sucre en poudre
1/2 c. à c. de cannelle

Faites d'abord fondre le chocolat coupé en morceaux avec le beurre, au bain-marie. (Prévoyez un grand récipient).
Beurrez (et farinez si ça vous chante) un moule à manqué de 22 cm. Préchauffez le four (th. 6, 180°).
Quand tout est fondu, mêlez le chocolat et le beurre; laissez refroidir.
Ajoutez les jaunes d'oeufs, puis la farine mêlée au sucre et à la cannelle. (Maintenant vous comprenez pourquoi il fallait un grand récipient.)
Fouettez les blancs en neige bien ferme, puis mélangez-les avec les framboises à la crème au chocolat. (Et comme vous le savez, pour ne pas casser les blancs, on tourne de bas en haut. Les Allemands, qui sont très malins, ont un verbe pour ça: unterrühren.)
Versez dans le moule et enfournez pour une trentaine de minutes.

Bon appétit!
(Oui, il fait un peu sombre, chez moi...)

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Vite écrit

(25 juin)

Le P'tit Mousse commence à savoir lire. Enfin, il n'en finit pas de commencer à associer les sons qu'il connaît...
Il voudrait bien écrire, aussi. Pas plus tard que ce matin, il déclarait: "Je sais écrire bébé, c'est facile: un B, et un B."
Moi aussi, je peux écrire des phrases, comme ça:
LNAHT1CDKC.
1BBAJTANRVMA.

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C'est bien votre cas Madame?

(22 juin)

Ah, j'aime ces gens qui me téléphonent pour me vendre des tas de trucs et de machins.
Une des techniques utilisées consiste à vouloir me faire croire qu'on veut me parler du dépliant / de la lettre que j'ai reçu(e) avec ma dernière facture d'électricité. Halte-là, Josiane! Je suis moderne, moi (un peu): je ne reçois plus de facture depuis longtemps, mais un mail qui m'informe que ma facture est disponible sur mon compte client. Donc il est im po ssible que j'aie reçu le moindre encart publicitaire avec.
A propos de factures, il y en a déjà trois qui ont voulu savoir si j'étais bien propriétaire et combien je payais pour me chauffer, par rapport à ma surface habitable. Comme je ne connais pas le montant exact de la facture de fioul sur un an (vu que nous faisons remplir la cuve à intervalle irrégulier, mais cela n'équivaut pas à deux fois par an), ni le montant des prélèvements d' Eudes Héheff, et encore moins la surface de la maison, je réponds à peu près au pif. Si bien que, deux fois sur trois, on m'a dit que je consommais peu, alors que la troisième fois, je consommais beaucoup trop. Je ne sais pas si les estimations tenaient compte des variations du prix du fioul. Mais ça me donne envie de donner des chiffres totalement farfelus, du genre 500 euros de fioul pour une maison de 300 mètres carrés, voir si la pauvre fille au bout du fil a une procédure pour les gens qui se moquent un peu d'elle.
Ceux des panneaux solaire, en revanche, on ne les entend plus. Dommage, parce que dans un projet de réfection de la toiture, on aurait pu intégrer des panneaux solaires...

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Un vendredi en images

(17 juin)

8 heures - 12 heures

8h 50 : "Madame, elles sont bonnes, les dates?"
"Non, tu as raison, c'est incohérent; mais il paraît qu'on attend un rectificatif..."



J'avais prêté la combinaison du Pirate pour le fils d'une collègue.
Elle n'est pas revenue toute seule!


Mais qui est cet inconnu qui profite dans mon jardin?

18h 12: "T'es où, Maman?"

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20 minutes avant le début des épreuves

(16 juin 2016)

Surveiller les épreuves du bac, c'est une des fonctions subsidiaires des professeurs.
Quand tu surveilles, c'est mieux d'être là avant les candidats, qui, eux, sont censés arriver 20 minutes avant le début de chaque épreuve, c'est écrit sur leur convocation. C'est particulièrement important le premier jour, parce que chacun doit trouver sa place, et que nous, les profs, devons en plus lire tout un tas de consignes et de mises en garde contre la fraude. Et puis, il faut de toute façon un peu de temps pour sortir ses affaires et mettre ce qui ne servira pas (cartable, manteau, écharpe et même trousse) au fond de la salle.
Alors, quand, à 8 heures moins 10, nous avons vu qu'il y avait encore cinq chaises vides dans notre salle, nous avons commencé à nous poser des questions. Les autres élèves nous ont affirmé qu'un au moins ne viendrait pas: c'est un redoublant qui conserve sa note de philo. La salle étant installée une fois pour toutes, sa place est disponible pour les autres épreuves. Mais les deux dernières candidates sont arrivées à 8 heures moins 2 minutes, pas stressées pour un sou, alors que nous étions en train de distribuer les copies (au dernier moment, avait dit le chef de centre).
Ensuite, je me suis très vite ennuyée. C'est que, quand tu surveilles, tu n'as pas le droit de faire autre chose en même temps. Pas de papotage avec ton collègue (normal), pas de pianotage sur ton portable, pas de lecture. Tu as juste le droit de circuler entre les candidats, de t'asseoir (de préférence dans leur dos), et de noter les heures de sortie et de retour pour les pauses pipi (7 minutes, mon gars, ça fait un peu beaucoup, non?). Alors j'ai beaucoup marché, beaucoup bâillé aussi en attendant la dernière heure, traditionnellement un peu plus agitée, parce que les candidats ont besoin d'une autre copie, ou qu'ils rendent leur dissertation et qu'il faut vérifier que les en-tête sont bien remplis (oui, en double, bougre d'âne, on va couper la partie supérieure pour anonymer), les pages bien numérotées (mais non, il n'y a pas 8 pages, dans ta copie, juste 5, il ne faut numéroter que les pages écrites!) et qu'ils n'oublient pas de récupérer leur téléphone en sortant.
Je recommence demain matin, lundi et mardi, et puis après, je vais chercher mes copies à corriger, youpi!

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Agenda (de ministre) sur pattes

(13 juin 2016)

Cela fait un certain temps déjà que le P'tit Mousse maîtrise les jours de la semaine. Quant aux mois, ils s'appellent "mois de la galette", "mois de mon anniversaire", "mois de Pâques" ou "mois de l'anniversaire de tel copain de classe", mais leur succession est établie. Il a plus de mal avec l'heure, cependant il s'en sort drôlement bien, pour son âge. (La petite RL, de sa classe, que j'interrogeai à l'entracte pour savoir quel jour était son cours de danse, a été incapable de me répondre.)
Le P'tit Mousse sait que le lundi, il a piscine, que le mardi, c'est K. qui les emmène à l'école, qu'un mercredi sur deux, il va au centre aéré, et que le vendredi soir, je mange après tout le monde, en revenant de la danse. Il a donc fort étonné de me voir débarquer à table la semaine dernière, les répétitions su spectacle ayant quelque peu chamboulé l'ordre habituel.
Cette fin de semaine, il était invité à l'anniversaire de J., et puis nous sommes allés voir à quoi ressemblait la fête du bourg de l'école, avant d'enchaîner avec le spectacle de danse de ses copines de classe (il était vraiment intéressé). Il savait que le dimanche serait un peu compliqué, parce qu'il avait déjà expliqué à ses copains qu'il allait faire la course des bateaux en carton, et là-dessus, la maîtresse a remis le cadeau de la "fête des parents", à cacher et à ne donner que le dimanche, oui, mais quand, puisque nous allions passer la journée à l'extérieur et que nous n'aurions même pas nos habituelles pâtisseries dominicales? Qu'à cela ne tienne, il nous a offert notre kit de gâteau à faire nous-mêmes (c'est un nouveau concept, ça, le cadeau pour les parents en DIY?) au petit déjeuner, profitant d'un moment où nous étions tous les trois à table.
Après quoi, le P'tit Mousse est allé gagner sa régate avec le Pirate. Il a rapporté une belle coupe à la maîtresse, qui va avoir fort à faire avec les prises de parole, cette semaine, puisque, outre les bateaux et la danse, il y a aussi le barbecue de l'école de foot et la naissance du petit fraise, heu, pardon du petit frère de G., le fils du producteur de fraises, à raconter; sans parler de la fête du bourg et de l'anniversaire de J... Mais quand est-ce qu'ils vont préparer le pestacle de la kermesse, qui a lieu samedi prochain?

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Je suis là...

(9 juin)

ça pousse
Chez nous, il fait beau, les poubelles ne débordent pas, aucun risque d'inondation, et il y a encore encore de l'essence...
Alors, je profite du jardin avant que les nuages ne deviennent plus sombres.

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Spectacle de fin d'année

(5 juin)

Un spectacle de danse le samedi soir, c'est:
- toute une après-midi de répétitions,
- des mamans qui ne savent pas trop où laisser leurs petites, et des petites qui ne veulent pas quitter leur maman,
- des grandes qui piaillent dans les logent en se maquillant,
- des petites fées arc-en-ciel qui font un bruit d'enfer avec leurs grelots, dans les coulisses,
- une maman navrée d'avoir oublié le costume à la maison,
- des culottes à remonter pour qu'on ne les les voie sous les tutus,
- des collants filés et des "qui est-ce qui peut me prêter un collant?",
- une porte qui claque quand on l'ouvre (et on l'ouvre souvent),
- des spots dans les yeux,
- une petite E. introuvable, alors qu'on vient de retrouver sa robe pour la deuxième chorégraphie,
- des grandes pressées de retirer leurs pointes après "le corse", et qui se regardent en grimaçant pendant que la prof cause sur scène,
- un entracte trop court,
- l'odeur de la laque,
- une recherche de genouillères, de shorty noir et de bâtons,
- trois filles qui se regardent en se demandant quand elles doivent se relever pour glisser hors de scène,
- des paillettes,
- une entrée oubliée, des sorties trop rapides, et quelques enchaînements réussis tout de même,
- des épingles à nourrice pour fixer en catastrophe des costumes,
- le blanc éclatant sous la lumière noire,
- le cancan endiablé de celles qui ne seront peut-être plus là l'an prochain,
- des litres d'eau et d'orangina avalés,
- des musiques plein les oreilles et la tête,
- et plein de souvenirs...


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C'est pas pour vanter la Bretagne, mais...

(1er juin)

Quand je suis arrivée à Fréjus avec ma poussette équipée d'une superbe capote, on s'est moqué de moi sur le mode "ah, ces Bretons, évidemment, ils sont équipés contre la pluie".
Je n'ai jamais essuyé ici de pluie aussi violente que là-bas.
Et surtout, depuis quelques jours, la télé ne montre plus que des images d'inondations (le panneau "route inondable", aussi, je l'ai découvert dans le Sud), la radio nous parle de pluie torrentielles et du désastre de Roland Garros.
Alors que chez nous, à l'extrême Ouest de la France, le linge continue à sécher dehors. Et nous avons même mangé du steak grillé au barbecue, hier soir.

(Pas de photo, hein, il y a des gens qui n'ont vraiment pas autant de chance que moi.)

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