Voyage dans le temps

 (31 mars)

La semaine dernière, j'ai fait le taxi pour les filles de la danse. Nous sommes allées dans l'une des autres villes où la prof donne des cours pour répéter un numéro (pardon, une chorégraphie) avec les filles qui ont habituellement cours là-bas.

Je ne suis pas sûre que la répétition ait été très productive.

Mais elle m'a permis de repérer, dans une salle voisine de la salle de danse, et dans laquelle nous avons fait une petite pause, cette étonnante étiquette sur un piano:

Ce qui m'a attirée, au départ, c'est bien sûr que tout était écrit en allemand. Et puis, j'ai vu l'adresse de l'expéditeur: une VEB ("entreprise possédée par la peuple") dans une rue Youri Gagarine! En reculant un peu, on peut voir qu'effectivement, ce piano est "made in GDR":

(Zoomez au dessus du numéro pour voir le "made in")
Cet instrument de musique est une pièce de musée, trace émouvante de la période où la mairie communiste de la ville a voulu mettre en oeuvre l'amitié entre les peuples (plutôt que d'achter bêtement un piano japonais), vestige d'une époque révolue...



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beaucoup (trop) de bruit pour rien

 (26 mars)

Mardi soir, comme je m'impatientais de n'avoir toujours aucun résultat, j'ai refait un auto-test.


 Il était clairement négatif. Je suis donc allée travailler comme d'habitude mercredi.

Et à 20h 20, enfin, j'ai reçu un SMS avec un identifiant pour aller chercher le résultat de mon PCR.

Je n'ai pas compris pourquoi le laboratoire, qui est celui chez qui je fais habituellement mes analyses, ne m'a pas identifiée comme moi, et m'a par conséquent demandé de créer un deuxième compte, mais enfin j'ai fini par réussir à lire le compte-rendu tant attendu.

Le test était négatif.

Moralité: je n'ai pas encore eu le Covid, et j'aurais pu passer une excellente soirée avec mes amis si je n'avais pas sottement cédé à la panique.

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Une histoire sans fin

 (23 mars 2022)

Samedi, je devais aller à Paris revoir de vieux amis.

Me doutant depuis le samedi précédent que Numérobis était porteur du virus, malgré un auto-test apparemment négatif, j'avais pris quelques précautions, comme aérer après chaque repas en présence de cet enfant qui toussait ou reconduire les deux plus jeunes chez leur père en faisant porter un maque à tout le monde dans la voiture. Et, à la grande déception des élèves, j'ai continué à faire cours masquée.

Mardi (le 15), un test a confirmé que Numérobis était malade; le P'tit Mousse l'était aussi. J'ai donc fait un auto-test. Négatif. J'ai refait un auto-test le jeudi matin. Négatif. Entre temps, les enfants avaient contaminé leur père. Je commençais à me dire que, puisque je n'avais pas de symptômes, j'étais passée au travers.

Samedi, j'ai donc pris le train pour Paris. Et à l'arrivée, j'ai découvert un message du Pirate. Il était positif, mais totalement asymptomatique. J'ai immédiatement été dans une pharmacie chercher un auto-test. Et pendant que j'attendais le résultat, j'ai reçu un coup de téléphone incendiaire me traitant d'irresponsable parce que je n'avais pas encore fait de test officiel et que les aut-tests, ça ne vaut rien. Et combien de personnes avais-je bien pu contaminer?

Du coup, j'ai regardé mon auto-test avec circonspection, et il m'a semblé que la barre du T commençait à apparaître, bien que vaguement et sans aucune coloration. Enervée par le coup de téléphone et prise de panique, j'ai décidé de rebrousser chemin, si toutefois il y avait de la place dans un train. Et j'ai échangé mon billet contre une somme certes modique, mais non négligeable. En gros, j'ai payé 150 euros pour venir faire un auto-test dans le quartier de la gare Montparnasse... Chouette samedi!

Et dimanche, comme le Pirate m'avait déclarée comme cas contact (alors que je ne l'avais pas vu depuis 6 jours quand il a fait son test, mais partant du principe fort vraisemblable qu'il avait dû être contaminé chez moi), j'ai commencé à recevoir des messages de l'Assurance Maladie. Le premier me conseillait d'aller me faire tester deux jours plus tard.

Les suivants ne correspondaient manifestement plus au protocole actuel, puisqu'il n'est plus du tout question d'isoler les cas contact.


J'ai reçu certains messages deux fois, je crois même que l'un d'eux m'est parvenu en trois exemplaires.

Quoi qu'il en soit, j'étais déjà décidée à faire un test le lundi soir. Il y a une permanence au cabinet infirmier, j'ai souvent vu la queue qui s'y forme avant même l'ouverture.

Un peu avant l'heure, j'ai donc réussi à prendre la deuxième (en fait troisième) place dans la file, derrière une petite fille qui toussait et avait manifestement de la fièvre, et qui était accompagnée par sa maman. A 16h, l'infirmère n'était pas encore là, mais il y avait une bonne dizaine de personnes qui attendaient, toutes sagement masquées.

C'est en rentrant que j'ai commis une erreur: j'ai pris le premier formulaire que j'ai vu. Il y en avait un autre. Le mien était pour un PCR. Si j'avais pris le formulaire pour un test antigénique, j'aurais eu le résultat le soir-même. Au lieu de cela, l'infirmière m'a dit que j'aurais un mail ou un SMS du labo le lendemain.

Il est 18h, à J+2, et j'attends toujours.

(J'ai laissé un message au cabinet, mais si c'est comme tous les soirs, je doute qu'il puisse être écouté avant 19h...)

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Halte aux courants d'air!

 (16 mars 2022)

Arrêtons la libre circulation des courants d'air!

D'abord, ils nous apportent du sable du Sahara, c'est n'importe quoi.

Ensuite, c'est évidemment grâce à eux que le Covid circule.
Et ça y est, ce virus a atteint mes enfants. D'abord Numérobis, vacciné deux doses, qui a pas mal toussé avant de faire son test PCR (c'est malin, toute sa classe est cas contact, maintenant). Puis le P'tit Mousse, qui semble plus durement touché (fièvre et perte d'appétit, si j'ai bien compris; c'est la semaine où ils sont chez leur père).

Comme le test a été fait mardi, et qu'on considère qu'ils étaient contagieux deux jours avant, le Pirate et moi sommes cas contact. Le Pirate souhaite donc faire à son tour un test PCR. Mais on lui demande un justificatif de sa cascontactitude (j'invente des mots si je veux). Qu'il n'a pas. La CPAM est censée envoyer un SMS aux personnes concernées, sauf que pour ça, il faut d'abord que la déclaration soit faite en bonne et due forme. Avec les numéros de sécu des malades.

Les numéros de sécurité sociale des enfants? Le commun des mortels Français le trouve paraît-il sur son compte Ame & Lie. Sauf que moi, je suis à la Aime Geai Heu Haine, et que je n'ai pas droit au compte Ame & Lie. Et bien sûr, sur mon compte mutualiste, le renseignement ne figure pas. Le père a tenté de se connecter à son comte Ame & Lie. Sauf qu'on lui demande de compléter un IBAN qu'il ne reconnaît pas, et qui doit être celui d'un compte fermé il y a une vingtaine d'années (est-ce que ses remboursements maladie sont censés atterrir sur ce compte?). Donc il a fallu appeler la mutuelle, et subir d'abord tout un laïus comme quoi le temps d'attente serait long, vu la demande et la baisse des effectifs, et que pour telle démarche liée au Covid, on pouvait se connecter ici, et que pour les cas contacts, il fallait attendre le SMS de l'assurance maladie, et patati, et patata. Bon, j'ai fini par avoir les numéros.

Et j'attends le SMS de l'assurance maladie (sauf que je n'ai pas l'appli qui va bien, et je ne vois pas comment on pourrait me tracer). J'attends aussi le message officiel du lycée m'anonçant que je suis cas contact de cette élève présente en cours hier et testée positive le soir (un peu comme Numérobis, en fait). A moins que, comme je portais un masque, je ne sois pas considérée comme cas contact? On n'y comprend plus rien, avec ces protocoles qui changent sans arrêt.


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Mais oui bien sûr

 (14 mars)

Je dois prochainement aller à Paris pour retrouver de vieux amis.

Je me suis donc connectée sur le site de Hassan Céheff pour prendre mon billet. Je vous passe l'imbécilité et le côté peu intuitif du truc (et ce n'est pas parce que je suis vieille, hein, le Pirate est d'accord avec moi). Au moment de payer, apparaît bien évidemment une case à cocher à propos des conditions générales de vente. J'ouvre la fenêtre, et je vois ça:

272 pages?

Mon ordinateur a lui aussi eu un hoquet, il a planté. Le temps de le remettre en route et de revenir sur le site, on m'a informé que mon offre avait expiré. Ok. Je n'ai pas mis plus de cinq minutes à redémarrer mon ordinateur. Si j'avais dû lire les 272 pages des CGU, j'aurais mis au moins une heure. Il est donc admis que les utilisateurs cochent la case "j'ai pris connaissance des conditions générales de vente" alors qu'ils n'ont absolument pas le temps de le faire.

A quoi cela sert-il de publier des CGU illisibles? Est-il vraiment nécessaire de faire comme si les clients pouvaient en prendre connaissance? De qui se moque-t-on?

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Une devinette du P'tit Mousse

 (10 mars)

Depuis longtemps, ses grands frères moquent la manière dont le P'tit Mousse décrit un film dont il a oublié le nom. Il est vrai qu'il est souvent assez compliqué de comprendre de quoi il veut parler.

Mercredi, par exemple, après avoir visionné La Jument de Michau (Tri Yann) sur Tutube, il cherchait une autre chanson. "Tu sais, avec un béret" Un béret? Comme je ne voyais pas, il a précisé "mais si, avec les tambours, là (mime), et habillés en marins".

Ah, ça?

Oui, c'était bien cette chanson.

Mais il n'y a pas de béret. Tout juste un "premier chapeau" et des "tambours binaires"...

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Les questions du lundi matin...

(7 mars)

Comme je suis un peu en panne d'inspiration, j'ai été piquer un questionnaire chez L. pour y répondre, aujourd'hui (avec le décalage horaire, impossible d'y répondre hier soir...):

 - Qu’avez-vous réussi à ne PAS dire cette semaine?

Franchement, je ne sais pas. En général, je ne me prive pas de dire ce qui me passe par la tête. Mais je me suis quand même abstenue de demander à mon infidèle comment va sa copine, quand il est revenu chercher les enfants après avoir fait une escapade amoureuse un convoyage à Paris.

- Avez-vous déjà consommé des substences illégales? Si oui, lesquelles?

Ah, navrée, je suis mortellement ennuyeuse, comme fille. Par deux fois, je me suis vu proposer un joint, et à chaque fois, j'ai décliné l'offre. Je ne bois pratiquement jamais d'alcool non plus, et du café seulement quand les circonstances l'exigent.

- Qu’aimeriez-vous pouvoir faire pour changer un peu (ou beaucoup) le monde autour de vous?

Ce serait bien si tout le monde pouvait manger correctement pour un prix raisonnable, et que les agriculteurs soient payés convenablement, en plus. Développer des potagers partagés me paraît une bonne idée, dans cette optique.

- Quelle chanson avez-vous écouté en boucle à une époque, et pourquoi?

Pas une chanson, mais j'ai eu une époque Canon de Pachelbel, ado. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être que j'étais mélancolique?

- Qu’est-ce qui vous a fait rire (ou sourire) cette semaine?

Les tas de compliments à propos de mon masque (La Laitière, cousu main) et de ma tenue mardi. Même des élèves que je n'ai pas en cours m'ont fait des remarques sur mon masque.

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Histoire de sous

 (3 mars 2022)

Ca fait six mois que je paye plus de 1600 euros de loyers. Au pluriel, parce que je compte mon loyer, celui du Pirate et le prêt de la maison que je n'habite plus (puisque j'ai "abandonné" le domicile conjugal, comme on dit officiellement). Autant dire que j'ai quelques raisons de compter mes sous.

Alors, oui, je regarde le prix de l'essence. Et je ne suis pas la seule. Samedi, je devais faire le plein, et le gasoil était à 1,70 euro le litre à Intermarket. En passant devant chez Loclerc, j'ai vu qu'il y était 3 centimes de moins. Manifestement, des gens renseignés considéraient que cette station était une des moins chères du coin: il y avait la queue. Et j'ai fait le plein pour 88 euros (sans remplir tout à fait le réservoir). Aujourd'hui, j'ai vu que le diesel avait encore pris 10 centimes au litre. 6 euros de plus pour un plein... Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup (le coût!) de prendre le bus avec les élèves, les jours où mes horaires concordent?


 

Hier, une dame de la Aime Geai Noeud Haine m'a téléphoné pour savoir si l'Etat prenait bien à sa charge 15 euros sur ma cotisation de mutuelle. A dire vrai, je n'avais pas regardé. Mais ce que je suis de près, chez eux, c'est la cotisation pour mon (futur ex-) conjoint. Il a pris la mutuelle à sa charge au mois d'octobre et... j'ai encore été prélevée en février! Il a fallu que je râle, en janvier, pour obtenir un premier remboursement. Les différents relevés indiquaient une "régularisation", mais personne ne m'avait mise au courant de rien, et surtout, je n'avais rien constaté ni sur mon bulletin de paie, ne sur mon compte en banque. L'appel de cotisation pour 2022 ne mentionnant plus de conjoint, j'ai pensé que c'était réglé, jusqu'à ce que je constate que non sur mon salaire de janvier. J'ai dû écrire trois fois pour obtenir une réponse. Et encore, on m'annonçait qu'il faudrait peut-être régulariser la situation après la paie de février. Quelqu'un, quelque part, avait oublié qu'il fallait modifier le précompte sur mon salaire. J'ai profité de l'appel de la dame d'hier pour réclamer, le problème devrait donc trouver une solution.

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