Allergie féline

(29 août 2013)

C'est Makhno, elle perd des poils. Et pas zuste comme moi, à cause du çanzement de saison. Nan, elle, elle perd ses poils par plaques, la Madame, elle appelle ça de la lopécie.
Au début, la Madame, elle s'est pas inquiétée, l'avait zuste un petit centimètre carré pelé. Et puis, elle a trouvé que l'avait de plus en plus de peau visible, là, au-dessus la queue, et même des petits boutons. Et ça avait l'air de faire mal à Makhno, alors elle a décidé de l'emmener cez le vétérinaire.
Elle a téléphoné, elle a pris rendez-vous, elle a lavé la boîte (quand moi ze vais dedans, elle la lave zamais!) et elle a dit à Makhno qu'elle allait l'emmener. Makhno, elle est folle, elle s'est mise à suivre la Madame partout, zenre "oh oui oh oui, emmène moi cez le vétérinaire", et elle est rentrée dans la boîte sans rien dire. Bon, tout de suite après, quand la Madame elle a fermé la porte, elle a regretté, mais c'était trop tard. Moi ze sais ben qu'y faut pas se laisser attraper quand l'a cette boîte dans les parazes.
Bref, la Madame, elle a dit au vétérinaire qu'elle pensait à une allerzie aux piqûres de puces. Nan, mais, n'importe quoi, on n'en a pas des puces, d'abord! Le vétérinaire, il a fait une piqûre à Makhno pour calmer ses gratures, et pis c'est tout. Il a dit aussi que c'était bien une allerzie, mais pas forcément aux puces, mais que, quand même, il fallait refaire un traitement.
Alors voilà, c'est Makhno qui déraille, et moi aussi, on ne doit me mettre de l'anti-puces. Ah, ben merci!

Flourig (le çat)

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Petit bilan de l'été

(27 août)

Certes, l'été n'est pas encore tout à fait terminer, on peut même espérer une belle arrière-saison, comme disent les professionnels du tourisme. Mais enfin les feuillent commencent à tomber sur ma pelouse, et les fougères jaunissent déjà...
On l'a attendu longtemps, cet été. A dire vrai, depuis quelques années. L'hiver a été tardif et long, et comme il succédait à un été plutôt terne, tout le monde en avait assez. Je crois que j'ai rarement vu autant d'états dépressifs que cet hiver, ce qui peut se comprendre, vu le manque d'ensoleillement des mois antérieurs. Les plus pessimistes allaient jusqu'à nous prédire un nouvel été pourri: comme la mer n'avait pas pu se réchauffer au printemps, il ferait forcément froid. Une collègue, voyant enfin le soleil montrer le bout de son nez dans les tous derniers jours de juin, m'avait conseillé d'en profiter, car l'été, selon elle, prendrait fin le 21 juillet.
Point du tout. J'en conviens, nous avons eu un bel orage de grêle vers le 20 juillet, mais dans l'ensemble, il a fait beau. Beau et chaud (contrepèterie belge). A tel point que mon sèche-linge s'est trouvé en chômage technique pour une durée inégalée jusqu'alors. J'ai pu laver couettes et couvertures et les étendre dehors dans l'après-midi pour les plier le soir. Idem pour les sacs de couchage ou les combinaisons de voile des deux grands.
Cette année, j'ai vraiment senti l'été, il m'a rappelé ceux que je passais au Canada chez ma grand-mère: fraicheur de la cave du salon humide, jeux dans le jardin (c'est-à-dire que les enfants jouaient pendant que je lisais), odeur du bois chaud sous les combles (ça, c'était dans le chalet d'une de mes tantes), journées paresseuses, cueillette de fruits (des framboises, et maintenant des mûres à profusion) et dégustation des baies encore tièdes (je ne fais pas de succulentes tartes comme ma grand-mère) ou bonne odeur de la confiture. Je me suis reposée, et je me sens un peu moins vieille.
Alors, je profite des derniers jours de vacances pour mettre encore un peu d'ordre dans mon fouillis. Si je me sens si bien, c'est sans doute aussi parce que je suis venue à bout des tas de photocopies qui attendaient qu'on leur fasse un sort. Certaines sont proprement rangées dans des trieurs pour servir encore, d'autres sont allées rejoindre le tas de papier de brouillon ("Maman, je peux avoir une feuille pour dessiner?"), d'autres encore (des recto-verso) ont enrichi la poubelle. J'ai trié aussi le linge trop petit des enfants, et je crois bien avoir donné un mètre cube de vieux vêtements. Les neufs attendent des jours un peu moins beaux pour habiller le Pirate, Numérobis et le P'tit Mousse (même si les deux derniers récupèrent du linge des plus grands).
C'est la fin des vacances, la rentrée se profile doucement, mais nous l'attendons sereinement.

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Impressions constantines

(23 août)

Quand nous sommes arrivés sur le bord du lac de Constance, il pleuvait des cordes, et nous voyions à peine la rive. Depuis la voiture, K. a trouvé qu'il y a avait beaucoup de relief et de dénivelés: "on n'y arrivera jamais". J'étais donc un peu inquiète pour notre première étape, qui était un peu longue (40 km).
Mais dès le lendemain, les paysages majestueux nous ont enchantés. Et la piste cyclable s'est révélée peu à peu être non seulement bien protégée des voitures, mais aussi être un genre d'autoroute à vélos, avec ses bolides, ses caravanes (les carrioles à chien, enfant ou bagages) et ses véhicules étranges (nous avons croisé des vélos couchés, et même un fauteuil à pédales manuelles). Sauf que, sur les bords de cette autoroute, les gens s'allongeaient dans l'herbe pour bronzer.
La piste était généralement bien fléchée, le Pirate savait répondre à son père, perdu à un carrefour (cyclable, avec plein de petits vélos dans tous les sens), qu'il fallait aller dans la direction indiquée par le vélo à roue bleue; et quand nous l'avons perdue, en arrivant en Suisse, un charmant autochtone s'est arrêté sur le bas-côté pour nous guider. Il ne parlait pas assez anglais pour K., et pas français du tout, mais son allemand était parfaitement clair, abstraction faite des ch partout à la place des k.
Nous avons eu du beau temps presque tous les jours, à vrai dire j'ai même entendu parler d'un record de chaleur (38°), deux étapes un peu plus rudes avec des montées traitres, de la chance dans les campings (qui ne prennent pas toujours de réservation pour les tentes: premier arrivé, premier servi, comme l'ont appris ceux que nous avons dépassé sur la route), un peu moins de veine avec la chaîne de K. et le porte-vélo, mais globalement les personnes rencontrées étaient prêtes à nous aider, attendries peut-être par ces deux jeunes cyclistes qui ne pipaient pas mot. En revanche, la plupart de ceux qui ont compris que les enfants ne parlaient pas un traitre mot d'allemand ont continué à leur adresser la parole dans cette langue...
Un bien beau tour en somme, agrémenté aussi par des baignades dans le lac ou une piscine fantastique et une visite au musée Zeppelin, sans parler de la soirée au bowling. Nous avons quitté le lac presque à regrets, d'autant que ce dernier jour nous découvrait un magnifique panorama avec les Alpes enneigées. Si on me proposait de recommencer, je dirais oui, mais avec des étapes plus courtes pour avoir plus de temps pour visiter, et je supprimerais la partie plus accidentée, quitte à faire le trajet... en bateau!

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Mes enfants et l'eau

(21 août)

Jusqu'à l'année dernière, le P'tit Mousse n'aimait pas vraiment la plage. D'abord, parce qu'il faut marcher sur du sable, matériau traitre qui se dérobe sous les pieds. Ensuite, parce que la mer fait des vagues, et qu'à la limite entre terre et mer, le sol, sous l'effet des vagues, fuit carrément sous les pieds. Au secours! Et puis, il a découvert la grève mouillée, là où le sable est suffisamment dur pour qu'on puisse poser le pied dessus en toute confiance. Et cette année, au Lac de Constance (photos dans le message du début de semaine) , il a apprécié l'absence de vagues, et s'est aventuré jusqu'à à avoir de l'eau aux épaules. A la piscine, le P'tit Mousse prend de plus en plus de plaisir à se trouver dans l'eau, même là où il n'a pas pied, du moment que sa mère est à côté. Lors de notre passage en Suisse, il a profité autant que ses frères de la piscine fantastique où nous avons passé une après-midi. Il y avait un "togogan" en spirale qui arrivait dans le petit bassin, et où le plus difficile, pour ce petit francophone, a été de garder sa place dans la file peuplée d'autochtones germanisant. Et puis soudain, il a carrément, et sans prendre la peine de me prévenir, sauté du bord (pour faire comme "tèfrères"). Bien sûr, j'avais un oeil, et le bon, sur ce petit bout d'homme qui a toute confiance en moi, et je l'ai rattrapé. Du coup, il a recommencé une bonne vingtaine de fois, me demandant même de reculer pour sauter plus loin, jusqu'à en boire la tasse (et se remettre en position pour sauter). Il est vrai qu'il est né sous le signe des poissons...
Le Pirate, lui, préfère être sur un bateau. En tout cas cette semaine, puisqu'il est en stage de voile. Il trouve amusant de "dessaler" (ça veut dire tomber à l'eau quand le voilier se renverse) pour remettre son catamaran à flots. Son plus grand problème, ce sont les noeuds: normal, puisqu'il ne sait toujours pas lacer ses souliers! Numérobis le suit avec plus ou moins d'enthousiasme: il aurait bien aimé être autre chose qu'un "moussaillon", mais le niveau supérieur n'est ouvert qu'à partir de huit ans. Quant au P'tit Mousse, il nous parle déjà de quand il aura "quatre ans pour faire du bateau", prévoyant l'achat d'une combinaison et d'un gilet de sauvetage. Un jour, ils traverseront l'Atlantique par la mer (en avion, c'est déjà fait).

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Le lac en images

(19 août)

Parce que les tiroirs, ça rappelle trop la rentrée. Et qu'en début de semaine, des photos, c'est bien. Voici quelques clichés pris au cours de notre tour cycliste du Lac de Constance.

Le premier matin, après une soirée orageuse (on voit quand même les Alpes).

Bregenzer Ach, vue vers le lac depuis l'Autriche.

Depuis la Suisse, vue sur l'Allemagne par-dessus les fruitiers.

Reichenau: Un arbre mort au milieu des fleurs.

Reichenau encore: des fleurs à cueillir soi-même.

Au Nord de Constance.

Arrivée (en bateau) sur Meersburg.

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Les tiroirs de l'été (6)

(12 août)

Voici donc encore un tiroir, probablement le dernier de l'été:


Je l'aime bien, parce qu'il est très personnel, avec son paquet de biscuits entamé. Bien sûr, il y a encore encore la zapette à vidéoprojecteur, et une pochette range-CD plus utile pour identifier la personne qui se sert de ce tiroir.

Allez, je vous aide en vous montrant ce que contient la niche, de l'autre côté du bureau.








Pour ceux qui arrivent à lire, ce sont les CD des méthodes d'anglais en usage au collège, mais c'était assez évident grâce au sac plastique. Les dictionnaires sont bien sûrs bilingues.

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Bougez avec la Poste

(8 août)

Quand j'étais petite, nous habitions un immeuble avec un couple de gardiens. Lorsque nous partions au Canada (pour 4 à 6 semaines), le gardien gardait notre courrier. J'ignore s'il recevait pour cela une rétribution en plus des étrennes du Nouvel An. Toujours est-il que, à peine rentrés, l'une de mes soeurs ou moi-même se précipitait au rez-de-chaussée, sonnait à la loge et récupérait le précieux sac, qui contenait, outre les journaux quotidiens de mon père et quelques factures, les magazines auxquels nous étions abonnées et quelques cartes postales de copines.
Dans notre maison à la campagne (pas de campagne, hein, n'exagérons rien!), il n'y a bien sûr pas de gardien, et nous ne connaissons pas encore assez bien les voisins pour leur demander de relever notre courrier. Pour éviter que la boîte à lettres déborde (on peut toujours rêver) en notre absence, j'ai donc décidé de faire appel au service de garde du courrier de la poste. A souscrire cinq jours ouvrables avant le départ au bureau de poste, ou deux jours avant sur internet. Pour le bureau de poste, j'ai raté le coche; restait donc internet.
Il a d'abord fallu que je me crée un compte. Puis que j'entre les nom et prénoms de tout le monde. Si, le prénom de K. existe, je vous assure, je ne veux pas supprimer cette personne. Et là, au bout de la démarche, on me rappelle que la Poste va m'envoyer un code chez moi "sous un à deux jours ouvrés" pour activer le service. Il fallait absolument entrer ce code au moins deux jours avant la date prévue pour le début de la garde. Diantre. Nous étions jeudi, après le goûter, et le départ était prévu pour le lundi. Ca me paraissait un peu court, surtout que je n'étais pas sûre d'avoir vu passer le facteur le samedi, depuis le début des vacances. J'ai tenté ma chance. Et le lendemain, oui, le lendemain à midi (heure habituelle de distribution du courrier), le code magique était dans ma boite, en cinq exemplaires. Je l'ai tapé, la garde du courrier a été activée à temps, et nous sommes partis tranquillement pour notre balade à vélo autour du Lac de Constance.
Au retour, je pensais qu'il fallait récupérer le courrier. La préposée au guichet à qui j'ai demander où le faire m'a indiquer sans broncher le centre de tri. Mais je n'ai pas eu besoin de m'y rendre. Le lundi suivant l'arrêt de la garde, le facteur est venu déposer directement dans notre boîte une pile de courrier si imposante, pour une seule tournée, qu'elle contenait évidemment toutes les lettres reçues pendant notre voyage. Voilà au moins un service public efficace!

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Le cinquième tiroir

(5 août 2013)

Le tiroir du jour (ou de la semaine) sera double, pour compenser la coquetterie devant l'objectif du tiroir d'arts plastiques. Voici donc l'autre versant artistique du collège: les tiroirs de la collègue d'éducation musicale.

Le tiroir du haut est plutôt neutre.

Le tiroir du bas cache moins bien son jeu....







































Ici, des trousses mystérieuses que je n'ai pas ouvertes, des stylos et les indispensables fiches de présence à remplir à chaque début de demie-journée, et à accrocher au clou extérieur en espérant qu'elles ne s'envolent pas.
Et sous ce tiroir assez banal, un autre tiroir contenant un micro, des CD et encore une trousse.

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La lecture, ce fléau

(Premier août)

Numérobis vient de découvrir qu'il savait lire. A vrai dire, il a encore quelques soucis avec les d et les b ou les p et les q, et puis il lui arrive de lire les lettres dans le désordre, mais la maîtresse a dit qu'il ne fallait pas s'inquiéter avant la fin du CE1. Et puis, c'est en forgeant qu'on devient forgeron: puisqu'il vient de se rendre compte qu'il pouvait lire seul, il va s'y mettre et ne pourra que progresser. Je suis déjà contente qu'il sache qu'il sait lire.
Le P'tit Mousse, pour n'être pas en reste, prétend qu'il sait lire aussi. De fait, il est déjà rentré dans la lecture: il reconnaît l'initiale de son prénom. Et l'envie est là, pour faire comme les autres. (C'est dingue, dites donc, il y a son initiale sur le clavier de l'ordinateur!)
Le Pirate est en effet un boulimique de lecture. Même s'il se concentre sur des séries dont il a du mal à sortir (connaissez-vous La Guerre des Clans? Lui a déjà lu les deux premiers cycles), l'essentiel, à savoir le goût de la lecture, est acquis. Cela le fait parfois qualifier d'intello par ses camarades. Au point que, quand il est parti une semaine en camp de vacances, il a préféré ne pas prendre de livre. Alors que le plus souvent, quand on fait les course avec lui, il réclame de passer au rayon livres.
Quant à moi, je lis par périodes. Tant qu'il y a cours, j'ai peu de temps pour lire. Mais que viennent les vacances, ou une période plus calme, et je reprends un livre. Puis un autre, et encore un autre. Il devient difficile de m'arrêter, K. croit que je boude, mais je suis tout simplement plongée dans un autre monde. Au point d'en oublier le ménage ou le linge à plier. Je lis, je lis, je lis. Un peu de tout (j'ai déjà parlé de mes choix il y a quelques années), parfois n'importe quoi pour me changer d'un dernier livre un peu trop dense.

Juillet en livres


(Et voilà, la reprise d'un même thème, façon marronnier estival, me permet de vous donner plein de lecture en un rien de temps. Comment ça, ce ne sont que de vieux billets? Et encore, je ne vous ai pas remis les liens sur la série littéraire de l'été dernier...)

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