J'ai six cas

(29 novembre)

Oui, ce titre est l'homophone d'un prénom. Celui d'une élève, qui, quand je l'ai vue, avec son année de retard, m'a immédiatement rappelé mes élèves de ZEP, à l'époque où j'enseignais dans le Nord de l'hexagone. Et de fait, la malheureuse, elle est en difficulté.
Il n'y a pas qu'elle, bien sûr, et je voulais vous montrer ici quelques joyeusetés trouvées ce trimestre sur des copies.
Premièrement, des consignes, dictées et retranscrites comme suit (dois-je préciser que la leçon était à apprendre pour le jour-même?):
Zacstour vecter dan hobbie?
cenezi das beter vider rolen
noray veter
Je me suis demandée un moment si c'était de l'allemand. Manifestement le codage pour passer de l'oral à l'écrit est loin d'être maîtrisé. Un même mot peut être orthographié différemment, il y a des petits malins qui croient que le son [k] peut se transcrire avec un q, en germanique (ce qui est en réalité fort rare, mais comment font-ils pour ne pas le savoir après un an d'allemand?).
Notez bien que les perles peuvent aussi se trouver quand les élèves croient parler français.
Ainsi, j'ai découvert récemment deux nouvelles parties du corps: l'yeu et le genouille. (Ca me rappelle une vieille blague, celle où il fallait ajouter -ouille à la fin de chaque phrase...)

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Chantons en choeur

(26 novembre 2013)

La version du P'tit Mousse, qui chante juste, mais raccourcit sacrément le texte:

Promenons-nous
dans les bois
Si le loup y était,
il nous mangera pas!

M'entends-tu?

Je mets ma culotte.

(nouveau refrain écourté)

Je mets mon panpalon.

(encore ce refrain)

Je mets mon t-shirt d'Astérisque et Obélisque.
J'arrive!
(Parce que le loup ne s'habille pas n'importe comment, quand même.)

Ensuite les deux grands s'y sont mis, et comme le Pirate chante faux, sa version était aussi comique à entendre.
Mais quand Numérobis a pris le rôle du promeneur et que le Pirate a joué le loup, nous avons enfin eu une version correcte.
Beaucoup moins réjouissante, il est vrai.

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Futilité

(21 novembre)

J'ai déjà dit quelque part mon amour pour les vêtements de nuit.
Alors, quand je suis rentrée dans le magasin Eh!Tam de ma préfecture (spécialisé dans la lingerie, pour la boutique de mode, il faudrait que j'aille à la sous-préfecture), j'ai été subjuguée. Plein de pyjamas, deux ou trois pièces, avec des vestes "chatouilles", comme dirait le P'tit Mousse, qui, n'ayant pas encore autant de vocabulaire que ses aînés (mais peut-être déjà plus que ses camarades), appelle ainsi les vêtements tout doux qu'il fait bon porter. Plein de chemises de nuit avec des motifs simples et des matières agréables. Des nuisettes plus affriolantes, aussi, mais j'étais plutôt à la recherche de douceur. J'ai failli craquer pour une des deux combinaisons en polaire, ou en tout cas définitivement "chatouilles", sortes de grenouillères géantes à capuche, et figurant des animaux, pour les soirs où je me sentirais une âme de lionne prête à rugir. Mais je me suis dit que je n'avais plus vraiment quatre ans, et que je risquais bien de ne porter ce genre de déguisement qu'une ou deux fois. Alors j'ai préféré investir dans une liquette en pilou, beaucoup plus classique, mais fort agréable pour dormir (et plus pratique pour aller faire pie-pie).
Du coup, ma collection a encore augmenté, et je suis sûre de ne pas avoir froid cet hiver. (De toute façon, j'ai aussi fait venir une couette polaire. Parée pour la neige!)

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Le bruit et l'odeur

(20 novembre)

J'ai d'abord perçu l'odeur en ouvrant, comme chaque matin, la fenêtre pour aérer la chambre.
Et puis j'ai entendu le camion.

Ce matin, le voisin fait vider sa fosse septique.

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Paphos

(18 novembre)

Allez, encore un peu de soleil chypriote.

La mosaïque de Thésée et le Minotaure, avec ce magnifique dédale:

(Cliquer pour voir Thésée et Ariane en plus grand.)

























Et puis une vue du site des "tombeaux des rois", qui est tellement beau (comme tous les cimetières marins), même si aucun roi n'y a jamais été enterré.

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Mémoire inconsciente

(14 novembre 2013)

Que notre cerveau fonctionne à l'insu de notre plein gré, comme dirait l'autre, nous pouvons tous en faire l'expérience la nuit, chaque fois que nous rêvons. Mais se rendre compte en plein jour que notre mémoire fonctionne sans que nous en ayons conscience est plus rare.
C'est pourtant ce qui m'est arrivé mardi matin.
Je suis partie travailler avec le sentiment confus d'oublier quelque chose. Cela m'arrive parfois, et, en général, j'ai vraiment oublié quelque chose. J'ai réfléchi un peu, j'avais bien mon cartable et le CD pour la compréhension de l'oral. Et puis, l'évidence s'est imposée: j'avais oublié mes clefs. Il est pourtant pratiquement impossible que j'oublie mon trousseau de classe, qui reste habituellement dans mon cartable. Mais il y avait, au fond de ma mémoire, un souvenir que j'ai fini par retrouver, quand je suis rentrée chercher mes clefs, à midi: vendredi, j'étais rentrée avec mon trousseau dans la poche. Je l'en ai ôté samedi matin pour aller à la médiathèque avec les enfants. Ce souvenir n'était pas conscient au moment où je me suis dit, dans ma voiture, que j'avais oublié mes clefs: mon cerveau a travaillé sans moi pour me fournir une réponse.
Ce genre d'expérience m'était déjà arrivé. Une année, j'avais voulu aller mettre des fleurs sur la tombe de mes grands-parents. Le cimetière était vaste, et j'étais persuadée de ne pas savoir où était la tombe, que je n'avais visitée que trois ou quatre fois. Pourtant, mes pas m'y ont conduite presque sans hésitation. Ce n'était pas de l'instinct, juste un souvenir enfoui auquel il fallait faire confiance.

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Mon papa était content

(11 novembre)

Bien qu'ayant enseigné les lettres classiques pendant des années, mon papa n'avait encore jamais posé le pied dans un pays où on parle grec. Certes, Chypre n'est pas une île grecque (bien qu'on y voie pratiquement plus de drapeaux de ce pays que de drapeaux chypriotes) et n'est même pas dans l'espace Schengen, mais enfin on y parle un dérivé de la langue d'Homère. Et pour qui a fait du grec ancien, il est toujours possible de déchiffrer le grec moderne. Et même de comprendre quelques mots au passage (et de plus en plus en plus de mots au fur et à mesure du séjour - Prosochi parakallo). En ce qui concerne mon papa, il était même capable de lire les journaux et de comprendre globalement ce qui s'y disait.
En dehors de la langue, bien sûr, ce qui intéressait mon papa, c'était aussi la culture. Il a dû voir déjà des sites antiques en Afrique du Nord (avec ses parents, il y a une éternité), et aussi en Italie. Mais c'étaient des ruines de Rome, et non d'Athènes. Là, il s'est régalé de colonnes doriques et de mosaïques. Il était fier, aussi, quand je lui ai dit que non seulement j'avais déchiffré l'inscription "oi prôtoi oinon piôntes", mais qu'en plus, je l'avais comprise ("les premiers buveurs de vin"). Et il était ravi de constater que ses petits-fils ont déjà quelques notions de mythologie. Ce la lui donne certainement le sentiment d'avoir transmis quelque chose.

La mer (et mon papa) à Paphos.
Ce qui a moins plu à mon papa, qui aime bien râler, ce sont les groupes de touristes. K. ne les aime pas non plus: au musée archéologique de Nicosie, nous avons laissé passé un premier groupe devant nous, pour nous retrouver coincés, des touristes Allemands arrivant derrière. Leur guide, moyennement aimable, a demandé à mon papa, qui prenait son temps devant une vitrine, de se pousser. "They want to hear", a-t-elle dit. Ce à quoi elle s'est vu répondre "I want to look".
Quand j'étais petite, je ne savais pas où me mettre quand mon papa se mettait à râler. Là, j'ai laissé faire aussi. Jusqu'à ce que le guide dise à son groupe, en a parte et avec l'impunité de ceux qui pensent qu'on ne les comprend pas, quelque chose qui ressemblait à "...Greis". Et là, mon sang n'a fait qu'un tour. Certes, mon papa commence à vieillir, mais ce n'est pas encore un vieillard ni un pauvre vieux, et je me suis retournée pour dire à cette pimbêche qu'elle pouvait rester polie, non mais ho: "Seien Sie nicht unhöfflich, ja?" Paf! Ca lui a cloué le bec. Et aucun membre de son groupe n'a dit quoi que ce soit non plus. Pas de chance, nous sommes une famille cultivée et polyglotte.

(Et encore quelques photos de Chypre à suivre, programmées pour passer des lundis au soleil.)

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Les aventure aéronautiques du P'tit Mousse

(6 novembre)

Pour aller à Chypre, il faut prendre l'avion. Pour y aller moins cher, il fallait faire une (longue) escale à Athènes.
Pour le P'tit Mousse, prendre l'avion est une aventure qui commence à l'aéroport.
Ah! Roissy-CDG! Je me souviens, quand j'étais petite, de ma fascination pour ces escalators qui passaient, en diagonale, d'un bout à l'autre de l'aérogare. Et de l'attrait des boutiques hors-taxe. Evidemment, pour un vol à l'intérieur de l'espace européen, il n'y a plus de boutiques hors-taxe; mais suffisamment de magasins et tapis roulants pour impressionner encore un enfant de trois ans et demi. Et puis, il y a le passage du portique de sécurité, quand il faut enlever son manteau et que Maman se fait palper par une dame en uniforme.
Ensuite, bien sûr, il y a l'avion lui-même. C'est fantastique, une machine volante, quand on peut être assis à côté du hublot. Et quand l'hôtesse a distribué des jeux pour faire patienter (au total, sur les deux avions de l'aller, mes enfants auront récolté 11 jeux; et aucun au retour). Et quand on vous sert à manger.
Au retour, les choses se sont quelques peu compliquées. En effet, le P'tit Mousse s'est mis à saigner du nez juste au moment où nous prenions notre place dans la file d'embarquement. Ce qui a moyennement plu à l'hôtesse au sol. Tandis que K. embarquait d'un côté, on nous faisait rassoir de l'autre. Epistaxis et vol pressurisé risquaient en effet de ne pas faire bon ménage. Les autres passagers ont eu le temps de monter, de s'asseoir à bord de l'appareil et d'entendre le mot d'accueil du commandant de bord qui vous parle pilote, K. est redescendu, et nous attendions l'infirmier de l'aéroport et son verdict. Pas facile de faire ausculter un petit francophone par un infirmier de langue maternelle grecque, sous le regard attendri d'hôtesse parlant en anglais. Il a juste tiré le caillot, m'a confié deux compresses stériles au cas où et a dit que nous pouvions monter juste au moment où le personnel au sol nous faisait savoir que c'était maintenant où jamais. Je crois que si nous n'avions pas eu de correspondance à Athènes, ils auraient cherché à nous caser dans un autre avion.
L'escale à Athènes a été aussi longue que prévu, mais il avait quelques petits restaurants et des boutiques pour se distraire. Si bien que quand nous sommes montés dans le deuxième avion, le P'tit Mousse était épuisé et s'est endormi dès le décollage. Le signal lumineux "attachez vos ceintures" n'était pas encore éteint, mon fils était légèrement penché vers l'avant, en appui sur les mains, et... il dormait. J'ai réussi à l'appuyer sur son siège, puis à incliner le dossier dès que ç'a été possible, mais il a dormi plus d'une heure. A tel point que les plateaux-repas ont été distribués pendant son sommeil. Heureusement que l'hôtesse a eu la gentillesse de lui en déposer un quand même: il a mangé à son réveil, juste avant le ramassage desdits plateaux (avec tri sélectif s'il vous plaît).
Et puis nous avons atterri, et il était temps, parce que le P'tit Mousse avait commencé à réclamer de sortir de l'appareil en plein milieu du ciel.

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A Chypre

(4 novembre)

Oui, j'ai passé mes vacances à Chypre (et vous auriez vu la tête de la maîtresse ce matin quand je lui ai dit pourquoi le P'tit Mousse était pressé de retourner à l'école raconter ses vacances aux copains).

Quand ma soeur a annoncé qu'elle allait faire baptiser ses enfants dans l'église où leur père avait lui-même reçu l'onction, j'avoue avoir très égoïstement pensé "Ouais, je vais m'offrir des vacances au soleil pour mes quarante ans!"
De fait, le baptême a eu lieu quatre jours après mon anniversaire, et par un temps radieux. D'ailleurs, il a fait beau pendant toute la semaine que nous avons passée là-bas. Mon bronzage a repris des couleurs. (Je vous ai dit que je n'avais probablement pas autant bronzé depuis dix ans, vu qu'il a fallu attendre cet été pour que je me rende compte que la cicatrice de mes opérations de la cheville était bifide?)
Bref.
Outre le soleil, on peut admirer à Chypre des églises orthodoxes classées au patrimoine mondial (et très visitées par les touristes russes) et bien sûr, plein de sites antiques. Et comme nous avions la chance de pouvoir visiter lesdits sites, pour une somme vraiment modique (ticket d'entrée à 1,70 ou 3,40 euros), en compagnie d'un archéologue et d'un érudit en mythologie grecque, j'aime mieux vous dire que nous en avons profité. Je ne sais pas ce que les enfants retiendront de tout ça, mais je crois qu'ils avaient conscience d'être dans des endroits vraiment remarquables. Le Pirate a pris plein de photos pour faire un exposé à ses camarades.
Allez, je vous en mets un peu (des miennes), pour changer de la grisaille et de l'automne occidentaux.

Apollon, sur une mosaïque du site de Paphos.

Les "tombeaux des rois"

Le site de la naissance d'Aphrodite (non, je ne connais pas la dame).



(Et comme d'habitude, on clique pour se prendre le soleil en plein écran.)

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Dernier indice pour savoir où j'ai passé mes vacances

(2 novembre)

C'est une région touristique:


(Cliquez sur l'image pour l'agrandir si ça vous chante.)

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Deuxième indice à propos de mes vacances

(1er novembre)

Les pigeons sont remplacés par ce genre de bêtes à poils:


(Et l'avantage, c'est que ces pigeons-là ne font pas caca n'importe où!)

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