Drôles de devoirs

(29 juin)

C'est une affichette sur la porte de la maternelle, qui est reprise sur la porte de chacune des classes, et qui dit:
Pour demain, n'oubliez pas les casquettes pour les enfants.
(Oui, elle le dit en rouge.)
Au primaire, la consigne est sensiblement la même, s'y ajoute seulement la permission (ou la forte recommandation?) d'apporter une bouteille d'eau.
Il ne faut pas en déduire qu'on laisserait les plus jeunes se déshydrater. Il paraît qu'ils ont chacun un verre en plastique. Et puis j'ai vu un tube de crème solaire, aussi, dans la classe...

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Mais aïe!

(27 juin)

Alors voilà. Moi, je voulais juste prendre un peu l'air entre deux paquets de copies. M'oxygéner, quoi. Je suis allée faire quelques pas vers la ferme, et je me suis arrêtée pour regarder les ruches. Ca bourdonnait drôlement.
Et c'est alors que survint le drame.
Une abeille s'emberlificote dans mes cheveux fraîchement lavés. Elle ne s'en sort pas, elle s'énerve (moi aussi, un peu), et... évidemment, elle pique.
Et ben, ça fait sacrément mal. (Mais il paraît que les guêpes, c'est pire; et en plus, les guêpes, elles peuvent recommencer.)
J'ai dû me brosser pour faire sortir la mourante, et j'ai retrouvé le dard:


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Appel du 24 juin

(25 juin 2015)

Parfois, quand tu surveilles le bac, tu te prends un peu pour le Général, ou pour un de ces Français qui envoyaient des messages codés depuis Londres, pendant la deuxième guerre mondiale.
Hier, par exemple, environ une heure et demie après l'ouverture du sujet (et donc, à la moitié de l'épreuve), il fallait faire passer le message suivant aux élèves qui planchaient sur la SVT:
"La vue plongeante correspond à une anomalie positive."
Voilà qui reste parfaitement obscur pour moi. Espérons que les candidats de la série S, destinataires de cette précision, auront compris ce dont il s'agissait.

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Surveiller sans dormir / s'endormir

(22 juin)

Ah, les surveillances de bac, quelle joie et quel bonheur!
En fait, tout dépend des épreuves qu'on surveille. Une surveillance de trois heures peut être beaucoup plus ennuyeuse qu'une de quatre. Car le surveillant n'a le droit de rien faire d'autre qu'assumer sa charge. Pas de lecture, pas d'accès à un ordinateur, pas (trop) de bavardage avec l'autre collègue présent dans la salle. Seule la déambulation entre les rangs est autorisée. Et donc, quand les candidats planchent gentiment, sans demander de feuille de brouillon ou de copie supplémentaire, sans même se lever pour une pause pipi (il faut noter les heures de sortie et de retour dans la salle, ça occupe un peu), comme par exemple les élèves de L en épreuve de langue, on bâille à s'en décrocher la mâchoire.
En revanche, l'épreuve de maths en section scientifique est beaucoup plus sportive. Les candidats demandent des copies au bout d'une demie-heure, ils ont besoin de feuilles de brouillon, ils veulent savoir si leur voisin peut leur prêter un compas (parce que le leur est trop lâche)... Ils demandent aussi si par hasard il n'y aurait pas une erreur dans le sujet (mais comment voulez-vous que je le sache?) et se rendent les uns après les autres au petit coin. Et puis il y a ceux qui n'ont pas compris que ce que le collègue avait distribué après l'ouverture des sujets, c'était la feuille de papier millimétré, et qui ont commencé leur graphique sur la copie (j'ai un peu outrepassé ma neutralité en leur montrant qu'au dos de cette feuille supplémentaire, là, il y avait de joli papier à graphiques - "oh, merde"). Et, comme ils n'ont pas fini au bout des quatre heures imparties, il a fallu les presser, tirer les copies pour les replier de manière qu'ils puissent juste remplir les en-têtes (et quand on a 23 pages de copie, ça en fait, des numéros de candidat et des repères d'épreuve à compléter!).
Demain, je retourne surveiller les littéraires en LV2.

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Les devoirs avec les grands

(19 juin)

Il reste encore quelques devoirs, et le Pirate comme Numérobis viennent me voir quand ils ont besoin d'aide.
Avec le Pirate, je fais surtout de l'allemand et de l'anglais. Et je dois dire que j'ai hâte à la fin de l'année, que cette prof d'anglais (insérez ici un adjectif péjoratif) quitte l'établissement. Non pas qu'elle parte à la retraite, elle est encore trop jeune; mais comme elle est contractuelle, elle devrait bouger. Je la connaissais déjà, parce qu'elle avait été rattachée au collège où j'étais en poste. Mais mon opinion n'a pas vraiment évolué. Le Pirate a dit l'autre jour qu'elle donnait des exercices juste pour qu'ils aient du travail à faire, et c'est assez vrai. Elle ne vérifie pas si la leçon a été vue ou si l'exercice est abordable.
Par exemple, pour le dernier cours, les élèves devaient compléter des titres de série, film ou de livre, ou des paroles de chanson, avec un nom au singulier ou au pluriel correspondant à la leçon sur les pluriels irréguliers. Et les auteurs du manuel ne se sont pas posé la question de savoir si des élèves de cinquième pouvaient connaître les réponses. Pour Des souris et des hommes (deux pluriels irréguliers, merci Steinbeck!), le titre était donné en français entre parenthèses, mais pour Rain . . . et Pretty . . . , il fallait se débrouiller. Et c'est là que la collègue a fait une boulette. Elle a dit Pretty Little Liars, ce qui est certes un titre de série, mais (outre le fait que le manuel soit peut-être plus ancien que ladite série) ne correspond pas du tout à la consigne: d'abord, parce qu'elle a ajouté un adjectif et un nom, ensuite parce que ce nom a un pluriel tout a fait régulier. Elle ne connaît pas Julia Roberts?
Bon, cet exercice a au moins eu le mérite de me faire découvrir les paroles d'une comptine dont je connaissais la mélodie depuis longtemps...
Quant à Numérobis, je lui ai fait réviser son histoire, surtout les dates, qu'il a du mal à retenir. Maintenant, je sais que Clovis a été couronné roi des Francs en 481, et qu'il a été baptisé en 498. Numérobis aussi. Quand je lui ai demandé comment s'était passée l'évaluation d'histoire, il a répondu "super!"

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J'fais tout mon make-up au mercurochrome

(17 juin)

Et donc, oui, dimanche, c'était le pestacle de danse, et mon propre fils ne m'a pas reconnue. Alors qu'au début de la première chorégraphie, on ne voyait que moi, debout au centre de l'avant-scène. Bon, moi sans la raie au milieu et avec de l'eye-liner (et quand le trac te fait trembler au moment de l'appliquer, le trait, il finit par être bien large), mais moi quand même, hein. Numérobis et le Pirate m'ont reconnue, eux. Numérobis a même reconnu une petite qu'il croise au centre aéré (oui, parce que les filles avec lesquelles je danse ont toutes l'âge d'être les miennes - amuse-toi à traduire cette phrase en anglais ou en allemand, qu'on rigole).
Moi, quand je vais voir le gala de patinage artistique, je reconnais mes élèves. Des filles que je ne vois que trois heures par semaine, et qui sont maquillées et coiffées à faire peur (au sens propre, puisqu'elles patinaient sur Thriller), mais la chair de ma chair ne me reconnaît pas. Et quand je rentre à la maison, le P'tit Mousse demande: "Qui c'est qui t'a fait comme ça, Maman?"
Passons sur ma pitoyable prestation artistique (j'ai, disons, raccourci les deux chorégraphies où j'apparaissais) pour en venir à un rôle plus gratifiant, celui de "grande" dans les coulisses. On notera que les grandes ados qui sont là depuis des années ne tiennent que très peu ce rôle de soutien et de change rapide auprès des plus petites, occupées qu'elles sont de leur propres affaires. Donc, quand A* saigne du nez, c'est moi qu'on vient trouver. Un saignement de rien du tout, franchement, par rapport à ce que peut faire mon P'tit Mousse. En tout cas, sans danger pour le costume. A* aurait bien pu venir me trouver toute seule, si elle n'avait pas eu la jambe dans le plâtre. Parce que chez nous, pour ne pas frustrer les élèves qui ont répété toute l'année, on fait danser aussi les bras cassés.
Bras-cassé, justement, avait du mal à se souvenir de ce qu'elle devait porter pour faire le nain. Je l'ai donc aidée à se costumer, et, au lieu de l'enguirlander parce qu'elle n'avait pas son bonnet (je suis sûre que c'est une des grandes qui l'avait "emprunté"), je lui ai improvisé un bonnet avec un collant. Il fallait cacher le chouchou blanc de l'autre chorégraphie, et je suis sûre, que, de loin, mon bonnet était parfait, ni vu ni connu je t'embrouille.
Samedi, c'est le P'tit Mousse qui danse pour la kermesse (habillé en breton, ah, zut, il n'aurait pas dû me le dire). Peut-être que je pourrais faire semblant de ne pas le reconnaître?

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Hier, mon fils ne m'a pas reconnue

(15 juin 2015)

Mais pourquoi donc?

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On tient le bon bout...

(12 juin)

Un peu après huit heures, j'ai pu saisir ceci:
(Aucun élève présent dans la salle.)
 Car en effet, voici ce que j'avais en face de moi:


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Hommage

(9 juin)

Horst Brandstätter (mais si, vous savez, le "bra" de geobra, sous les pieds des petites figurines) vient de mourir.
Je voulais justement partager avec vous mes découvertes du dernier takalogue (comme on dit chez nous) Playmobil...
La première chose que j'ai remarquée, c'est ce drôle de petit veinard:








D'abord, sa mamie l'emmène au zoo.



Et quelques pages plus loin, le voilà à la fête foraine avec une copine!











Ensuite, à la vue de cette scène dans les alpages, je me suis dit qu'il y avait de quoi traiter un thème "tradition et modernité chez les Playmobils", en terminale, dans le cadre du thème sur "l'idée de progrès":
Madame Playmo qui fait du VTT tandis qu'une authentique famille bavaroise se promène en culotte de peau...

Car Madame Playmo est une femme de son temps.
Désormais, elle tombe enceinte:


(Ne me demandez pas comment naissaient les petits playmobils, avant.)





Et, même après avoir eu des jumeaux, elle retrouve une taille de jeune fille:
Il faut dire que Madame Playmo travaille (et plus forcément à la ferme), et qu'elle peut maintenant déposer ses enfants au jardin d'enfants pendant la journée.
J'adore les petits en couche!













Et puis, à la maison, chez les Playmo, c'est comme chez moi; c'est Monsieur qui fait la cuisine.
















(Et pourquoi est-il écrit "4-10" dans le coin des pages du catalogue, je vous prie?)

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Il ne faut pas juger sur l'apparence

(6 juin)

Hier, juste après la sonnerie de huit heures, l'Haltérophile arrive en classe, littéralement les mains dans les poches, et manifestement sans cartable ou sac quelconque. Ses camarades (il y a beaucoup d'absents) et moi-mêmes commençons à sourire. Il s'installe, et sort de sa poche quelques feuilles; sans doute les notes prises au dernier cours. Il a aussi un stylo. Et comme je m'apprête à lui redonner la photocopie que la moitié des autres ont oubliée, ces derniers éclatent de rire, car lui déplie tranquillement la sienne.
Non seulement il a ses affaires, mais en plus il participe activement. Il en profite, dit-il, maintenant que les gêneurs ne viennent plus en cours...

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La réforme du collège pour les nuls: le Latin

Au cas où vous ne l'auriez pas trouvée tout seul, et parce que "langue morte" ne veut pas dire "enseignement désuet":

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La réforme du collège pour les nuls : les EPI

Une autre petite vidéo, je suis sûre que Garance commence à vous plaire...

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La réforme du collège n'énerve pas que moi...

Comme je suis un peu débordée par les conseils de classe et les livrets de bac à remplir, je me contente de partager avec vous cette vidéo pour laquelle j'ai reçu un lien:

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