Bravade

(30 avril)

Dans la ville pavoisée de rouge et blanc paradent des uniformes. Des zouaves et des grenadiers d'Empire, dans un joyeux mélange historique, défilent au son du galoubet. Puis il s'arrêtent, arment leurs tromblons et tirent.
Si la musique amuse les petites oreilles, les coups en l'air sont nettement plus douloureux. Ce n'est pas là un spectacle pour enfants.
Pourtant, de très jeunes filles et garçons participent, les un déguisés en chevaux, les autres costumées en Provençales. Mais cette petite, là, n'apprécie pas du tout le vacarme, et sa maman doit la prendre dans ses bras. Curieuse mère, qui n'a pas muni les oreilles de sa loupiotte des boules quiès ou du coton pour ainsi réglementaires, quand on participe à ce défilé.
Le Nord a ses géants, la Bretagne ses pardons, le Sud a ses bravades. Celle de Fréjus fête sa 500ème, grâce à Saint-François "la pesto a disparassu a jamaïs de Freju" (je vais me mettre au provençal, tiens...).

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Premier mot

(27 avril)

A onze mois, Numérobis a dit son premier mot.
Oh, bien sûr, il fait "Maman" depuis un certain temps, mais je ne suis pas vraiment sûre qu'il associe quelque chose à ces sons. Car pour qu'il y ait mot, il faut, selon moi, qu'il y ait association.
Or donc, Numérobis vient de faire sa première association.
Il aurait pu sortir un mot pratique, genre "biberon" ou "gâteau" (le premier mot du Pirate a été "pain"), mais il faut croire que ses préoccupations sont ailleurs. En levant les mains au niveau de la tête, il les agite et dit "tê". Ou plutôt il chante. Car ce qu'il est en train de faire, là, c'est de chanter "les petites marionnettes". C'est au moins aussi utile dans la vie que le "Rüschenkleid" qu'une méthode d'allemand prétendait inculquer à des élèves de sixième, au début de ma carrière.
Comme je suis toute fière, il est ravi et tente "tê tê tê" à tout bout de champ (ou plutôt, ici, de chant...). Il a même convaincu son père, du coup, qu'il n'était "pas si neuneu que ça".
Car K. est convaincu que Numérobis est un enfant gâté, un attardé qui n'est bon qu'à pleurer. Tout ça parce que, au même âge, le Pirate allait déjà à quatre pattes, se mettait debout tout seul, grimpait les escaliers et escaladait n'importe quoi. Mais je ne me souviens pas d'avoir remarqué qu'il savait mettre une balle dans un trou (pour faire de la musique). Numérobis est moins stressé, il dort mieux et prend la vie du côté cool, c'est tout.
Et en musique, de préférence.

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Billet long pour accouchements rapides

(24 avril 2007)

Accoucher sans péridurale et en moins de cinq heures, c'est possible, Mesdames (et Messieurs), j'ai testé pour vous, et même, j'ai deux versions de la chose.

La première, avec sage-femme jeune mais compétente.

Arrivée à l'hôpital vers 7h 30, j'ai été accueillie par une auxiliaire qui a expliqué à la sage-femme que j'étais une dame qui arrivait pour... Elle n'a pas fini sa phrase, elle a juste fait une mimique éloquente et qui devait vouloir dire "t'as qu'à voir, ça se lit sur son visage" (car oui, l'état de travail se lit sur certains visages, c'est comme ça que mon Papa a reconnu que ma Maman allait accoucher pour la troisième fois, et il a drôlement bien fait d'insister pour la conduire à l'hosto, ce matin-là).
Bref, on m'a branché le monitoring, et je regardais les courbes se dessinant sur le papier, comme sur un sismographe, je trouvais ça rigolo, genre "attention, voilà une contraction". Parce que, non, je n'avais pas franchement mal; même, en me levant, j'avais d'abord cru à des coliques, et il avait fallu que je mette la main sur mon ventre pour me rendre compte que oh lala mon Dieu mais il est dur, je contracte!
Vers huit heures, examen gynécologique, j'étais à quatre centimètres, mais non, je n'avais pas perdu les eaux, enfin je n'en savais rien, je n'avais rien senti. Allez hop, on se lève et on y va. Floc floc floc. Ah, ben voilà, vous avez la réponse à votre question, rupture de la poche des eaux en direct live, et re-examen pour la peine.
En salle de naissance, pose de la perf, avec une solution de je-ne-sais-quoi qui devait passer avant la péridurale. Oui, j'ai demandé la péridurale. On commence à remplir le dossier, j'ai un peu de mal à trouver mon souffle, avec ces contractions, K. ne sait pas où je suis née (enfin, il se trompe de ville, mais il est dans le bon département, c'est déjà ça), nous ne savons plus en quelle année nous nous sommes mariés, mais ça n'est pas grave. Allez, tiens, je vais vous réexaminer, pour voir.
6 centimètres. Ou 7, je ne sais plus. Mais la sage-femme, elle a dit "la péridurale, je crois que ça va pas être possible", K. a demandé pourquoi, et moi j'ai répondu "parce que ça va trop vite". La sage-femme a alors dépeint un tableau horrible de femmes qui ne savaient plus quand pousser et a employé ce mot terrible dans l'imaginaire collectif, en matière d'accouchement (peut-être qu'on a raison d'avoir peur, Dieu merci, je n'ai pas eu à vérifier), elle a dit "forceps". Et K. n'a pas insisté. Il n'aime pas voir souffrir sa femme, mais bon, le mot forceps, là, l'a convaincu. Moi, j'étais résignée, préparée par les accouchements express de ma mère à une telle éventualité. Et puis je voulais voir, aussi.
L'anesthésiste a quand même fait une incursion dans la salle (K. a cru que c'était quelqu'un qui venait parce que je criais trop fort, non mais dis donc, qui est-ce qui souffre, ici?), mais elle est ressortie aussitôt.
Moi, je commençais à souffrir sérieusement, j'ai même fermé les yeux, à un moment, mais la sage-femme m'a ordonné (si si, sur un ton péremptoire, mais elle avait raison) de les ouvrir. Et qu'ai-je vu à mes côtés? Le visage parfaitement serein et plein de taches de rousseur d'une puéricultrice, ça m'a fait un bien fou. Parce que, quand on commence à avoir envie de pousser, mais pas encore le droit, et très très très mal, voir des gens calmes autour de soi, ça rassure.
Et puis, la délivrance. "Allez-y, poussez". Elle ne l'a pas dit deux fois. Ou peut-être que si, mais ensuite, elle m'a laissé faire. Quel soulagement de pouvoir enfin expulser cette douleur. Je n'avais plus mal, je maîtrisais tout. J'ai même raté une contraction, puisque la sage-femme m'a demandé, à un moment, si je ne sentais rien, là. Et le Pirate est né à 9h 52. J'ai passé moins de deux heures en salle de naissance avant sa venue au monde.
Il y a même eu une épisiotomie indolore, pratiquée au moment d'une contraction et dans le plus grand secret (enfin, disons qu'elle n'a pas pensé à me le dire, mais j'ai vu les ciseaux), ce qui m'a valu une petite anesthésie locale pour les travaux de couture.
Et la sage-femme a demandé à K. s'il avait pris des notes, pour la prochaine fois.

Deuxième naissance sans péridurale, à l'autre bout de la France, trois ans plus tard.

Le jeudi de l'Ascension, je suis arrivée à la maternité un peu après huit heures. C'était encore l'équipe de nuit, et la sage-femme qui m'a examinée avant de partir a dit "trois centimètres, col mi-long, tête encore mobile". Oui, Mesdames les primipares, trois centimètres et col mi-long, c'est possible à partir d'une deuxième naissance. Le seul truc louche, dans cette histoire, c'est que le dernier médecin qui m'avait parlé de mon col l'avait trouvé "court", et que, comme il n'avait certainement pas rallongé (le col, pas le médecin), il y en a un des deux (médecin ou sage-femme, faut suivre!), qui s'était trompé.
Donc, pour elle, et on la comprend, "tête encore mobile", ça voulait dire bébé pas engagé, on a le temps. Tellement de temps qu'en remplissant le carnet de santé, elle a bien mis le mois, mais pas le jour, qui a été ajouté d'une encre différente...
En arrivant, la collègue de jour m'a posé une perf sur un arbre à roulettes et nous a plantés là, K. et moi. On lui a pourtant raconté que, pour le premier, tout avait été très vite, et que là, c'était surprenant de lenteur (pour nous). Elle a répondu qu'elle connaissait son métier, vu qu'elle le pratiquait depuis plus de vingt ans, et les accouchements sont tous différents, vous verrez. Pas sûre qu'elle en ait vu souvent des comme ça, tiens!
K. m'a pris le polar préparé dans la valise, et j'ai commencé à me promener dans la chambre pour passer le temps, la lala, lala lère, genre, tiens, une contraction, on va s'arrêter pour souffler, quand même. Monsieur K., qui n'aime pas que sa femme se promène le Q à l'air sous une blouse d'hôpital, m'a fait remettre ma culotte. Je l'ai baissée deux ou trois fois pour aller faire pipi, parce que, ce qui est cool avec la perf à roulettes, c'est qu'on a pas besoin de sonner pour ses petits besoins.
Vers onze heures, allongée sur le lit, j'ai même dit à K. que, si ça continuait comme ça, il pourrait rentrer manger avec le Pirate, laissé à la garde des beaux-parents.
Sauf que, une demi-heure plus tard, ça allait déjà nettement moins bien, mais il y avait quand même plus de cinq minutes entre les contractions. Je ne quittais plus le lit, allongée sur le côté gauche. J'ai fini par sonner. "C'est pour quoi?" "Je commence à avoir vraiment mal, là." "Ah oui, mais elle peut pas venir, il y a un autre accouchement, il faut attendre." Même dialogue deux minutes plus tard avec l'anesthésiste, il y a comme un problème de communication au sein de l'équipe, là, non?
Personnellement, je ne sens plus mes extrémités. Mon corps n'est qu'un ventre vers lequel afflue toute la circulation sanguine, j'ai de plus de en plus de mal à retrouver des sensations entre les contractions, et puis je n'y arrive plus du tout, je crois bien qu'on peut dire que je me tords de douleur sur le lit. (Mais en silence, ou presque, c'est peut-être ça l'erreur: dans les hôpitaux, il faut crier pour qu'on s'occupe de vous.)K., dans un éclair de génie, croit que je veux sonner et le fait à ma place.
La puéricultrice arrive et tente de rebrancher le monitoring, tu parles Charles, j'ai envie de pousser, là, aide-moi plutôt à enlever cette culotte! Elle trouve rigolo mon ventre qui contracte en boule, elle dit qu'elle n'a jamais vu ça. Et paf! J'expulse un truc au moment où arrive la sage-femme, direction la salle de naissance, vite vite, Monsieur, aidez-nous à pousser le lit. Quelqu'un peut-il me dire ce qui vient de sortir? Pas le cordon, hein, dites? (Ca se passe dans ma tête, je suis incapable de parler.)
A la porte de la salle de naissance, la sage-femme me demande si je me sens de marcher jusqu'à la table d'accouchement. Mais bien sûr. J'ai envie de pousser, pas de danser un cancan! Elle le sent très bien, d'ailleurs, parce qu'elle me dit de fermer la bouche, il paraît qu'on respire mieux comme ça (en réalité, d'après ce que m'a raconté ma belle-mère, c'est plutôt un truc pour empêcher de pousser).
Ensuite, il faudrait arriver à passer sur ladite table, abaissée au niveau du lit. On arrache la perf au passage (je suis la seule à m'en rendre vaguement compte, mais trop mal en point pour le signaler, j'en suis quitte pour un magnifique hématome). La sage-femme tient absolument à mettre les étriers en place, elle pose le droit et je lui montre clairement qu'elle me fait chier (si si, très concrètement), le bébé est en train de sortir. Ce n'est pas elle qui le dit, d'ailleurs, elle est trop débordée, c'est K., qui, en venant se placer à ma gauche, me dit la phrase la plus réconfortante du jour "Ca va aller, maintenant, tu sais, la tête est sortie." Merci K. Merci d'avoir été là, d'avoir rappelé cette sotte et d'avoir suppléé à son silence.
Numérobis est donc né à 12h 53. Enfin, c'est ce qui est marqué sur son carnet de santé. En réalité, personne n'a songé à regarder l'heure au bon moment. Je me demande bien à quoi ça sert, de toute façon, l'heure de naissance, mis à part, peut-être, pour des jumeaux, je ne vois qu'obscures considérations horoscopiques.
Et c'est APRES qu'on m'a rasée (pour vérifier l'état du périnée, et non sans me couper au passage!) et installée sur les étriers pour attendre l'expulsion du placenta. Et la sage-femme est venue réclamer un sourire. Elle m'a enfin dit, aussi, ce qui c'était passé en salle de pré(!)-travail: j'avais tout bêtement perdu les eaux.

Je crois que, s'il doit y avoir un numéro trois, j'essaierai de convaincre K. pour accoucher à la maison. De toute façon, je crois que je n'aurai jamais la péridurale, et comme ça au moins, la sage-femme sera à ma disposition!

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Devinette

(23 avril)

Qu'est-ce que c'est Maman, t'as vu, ils ont collé des bonhommes? Et il y a deux dames, aussi!
(Je me demande laquelle de ces dames, mise à part Arlette, dont la photo occupait peu de place sur l'affiche, lui a échappé.)
Et je me demande bien aussi ce que je vais faire au deuxième tour, vu que je ne peux pas voter pour le nabot et que cette grosse laide ne porte pas vraiment les profs dans son coeur (et en plus, elle parle comme un curé).
Sauf que, ne pas voter, c'est probablement voter nabot, surtout ici, vu les scores à mon bureau de vote: C'est-go 192, Beyrou(th) 137, le borgne 109 et combien pour Star-co?
4015. K. y a cru. Moi, j'ai constaté que c'était supérieur au nombre d'inscrits, non mais ho ça va pas, et remarqué que le 5 avait été rajouté par un petit zélé. Comme si 401 (soit presque autant que les trois autres ensemble), ce n'était pas suffisant. Au cas où j'aurais pu croire habiter une ville de gauche...

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Ciqure

(15 avril)

Un dimanche du mois d'avril, nous avons été au "pestacle, au ciqurr". Tous.
Un grand nom du genre, se vantait-il. Mais qui m'a fort déçue.
J'ai trouvé que ces jeunes filles, envoyées dès douze ou treize ans se dandiner sur la piste, manquaient de professionnalisme: pointes de pieds (voire jambes) pas tendues, absence totale de grâce dans l'enchaînement entre deux figures, souplesse défaillante. Oui, je sais, ce n'est pas de la danse. Et ça fait rêver au moins les enfants (et K.).
Mais quand même. Elles ne savent faire que ça. Elles n'ont pas le temps d'aller à l'école, ou de suivre correctement des cours par correspondance. Alors, au moins, ils faudrait qu'elles apprennent à faire correctement leur travail.
Mais sans brimade.
Car mon autre soucis, c'est celui-là: la maltraitance. Pour les enfants, peut-être pas (quoique: est-il normal de mettre en piste un petit bonhomme de quatre ans?); mais pour les animaux? Qui sait comment ils ont appris à tourner en rond et à faire demi-tour au claquement du fouet (c'est tout ce que savaient faire les chevaux)? Pourquoi donc le dresseur a-t-il besoin de faire claquer si fort la lanière?
Ce spectacle ne m'a inspirée que des réflexions bien sinistres. Je crois que je n'aime plus le cirque traditionnel.
Le pire a été, pour moi, cette malheureuse jument, visiblement grosse, mais obligée de se produire, car c'était bien le seul animal capable de quelque chose d'un peu original: elle slalomait entre les piquets plantés sur la piste, un coup à droite, un coup à gauche, hop, hop, demi-tour, hop, hop, hop!
Et ce que j'ai vu hier au salon local du cheval m'a rappelé ce triste spectacle, par contraste: pourquoi n'y a-t-il pas, dans ce cirque, de numéro de voltige? Les "artistes" en sont-ils incapables (ils savent à peine jongler avec trois cerceaux, alors, sauter sur un cheval, au trot...).
Vraiment, quelle décadence!

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En avril...

(14 avril)

...ne te découvre pas d'un fil.
Parce que la "journée festive" de ton lycée et le jour de pluie mensuel (voire trimestriel) sont programmés le même jour, et que tu vas avoir un peu froid, pieds nus dans tes jolies chaussures, à surveiller les élèves, dehors. Et ce n'était pas franchement la peine non plus de te doucher avant d'aller "travailler", hein.
Les élèves, eux, ont décidé de ne pas se laisser gâcher la fête, et tandis qu'on parlait de faire venir les bus plus tôt, ils sont quand même montés sur le podium pour présenter leurs numéros plus ou moins délirants.
Une belle journée, donc, malgré tout. Mais un rien fatigante.

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Belle-mère

(6 avril)

Au retour des vacances d'hiver, je m'apprêtais à dire du mal de ma belle-mère, qui nous avait si gentiment accueillis pendant une semaine, et choyés, on ne peut pas dire.
Je voulais que les démangeaisons et petits boutons dont le tronc de mon Pirate s'ornaient vinsent des bains trop chaud et du bain moussant bon marché qu'elle y avait versé.
Et qui, le lendemain de cette mauvaise pensée, s'est réveillée semblable à un homard cardinalisé, comme si elle avait passé une matinée du mois d'août sur une plage de nudistes? Rouge des poignets aux mollets, même la figure était touchée en fin de journée. Et pourtant, je n'ai pas pris de bain, chez ma belle-mère, moi.
Les démangeaisons sont reparties comme elles étaient venues, mais j'aimerais bien savoir à quoi notre peau a si chaudement réagi, quand même.
Histoire de pouvoir rassurer ma belle-mère, qui arrive ce soir avec, vous pouvez en être sûrs, des chocolats de Pâques plein son camping-car...

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Premier avril

(4 avril)

Ne me parlez pas de poisson.
Si c'est une blague, je ne la trouve pas bonne.
Remarquez, j'aurais pu m'en douter. Les plages s'étaient refait une beauté, les restaurants-plages avaient repeint façade et palissades, voire réimplanté leur paillotte au beau milieu du sable. Les campings recevaient leurs nouveaux bungalows. Les travaux sur la route étaient enfin achevés.
Et puis, ça y est, ils sont arrivés. De partout. De Bretagne, de Belgique, d'Allemagne, d'Alsace ou d'Italie (il n'y a pas la Méditerranée, là-bas, il faut croire), ils ont surgit avec camping-cars et bagages.
Les touristes encombrent de nouveau la route entre mon lycée et ma maison.
Le premier avril, c'est l'ouverture de la saison touristique.

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