Chants d'oiseaux

(31 juillet)

Il pleut. Pour contrer un peu la grisaille, je vous propose un peu de bonne humeur.

Lorsque nous étions à l'aéroport, mais encore en France, j'ai entendu le chant familier d'un oiseau que je n'ai jamais entendu en France. Petite, j'entendais ce chant de chez ma grand-mère, "dans le bas du Fleuve", et l'entendre à nouveau m'a fait sourire. Je me suis dit que quelqu'un s'en servait probablement comme sonnerie de portable. Et puis, comme j'ai réentendu cette mélodie dans l'avion, alors que défilait une réclame pour la compagnie aérienne, je me suis demandé si elle ne faisait pas partie de la signature sonore de ladite compagnie. Internet n'a pas su me renseigner.

Et puis sur place, pas loin de l'ancienne maison de mes grands-parents, dans un espace boisé, j'ai reconnu ce chant. Contre toute attente, mes enfants aussi; il semblerait qu'il joue un rôle dans les films de la série Hunger games. Ca m'agaçait un peu de ne pas savoir comment s'appelle l'oiseau chanteur. Alors, de retour chez moi, j'ai testé "merle d'Amérique" sur Gogole, et je suis tombée sur des photos d'un merle à gorge rouge que j'avais effectivement remarqué. Et on me proposait aussi des vidéos, et parmi elles un regroupement d'oiseaux du québec, qui m'a permis d'identifer mon chanteur, le bruant à gorge blanche:

Bon, il n'est peut-être pas très coloré, mais il est emblématique de l'Amérique du Nord.

Cette année, j'ai vu aussi, pour la première fois, un cardinal. Facile à identifier, il est tout rouge (et il est l'emblème de l'équipe de base ball de Saint-Louis). J'ai d'abord entendu son chant, à mi-chemin entre la sirène de police et le bip des télécommandes de voiture, et puis je l'ai aperçu dans un arbre.

Il est amusant, non?

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Police aux frontières

 (27 juillet 2023)

Quand j'ai commencé à parler de mon voyage au Canada, on m'a dit "ouh lala, fais attention, les Canadiens, ils sont pénibles avec les parents célibataires qui font voyager leurs enfants, il va te falloir des justificatifs et des autorisations". Et en effet, sur le site canadien de l'immigration, on trouve ceci:

Alors que le site servicepublic d'ici dit qu'un passeport suffit à un enfant français mineur pour voyager, puisque, en cas de divorce, les deux parents ont donné leur accord pour faire établir ce document. Cette information me paraît quelque peu erronée: jamais mon ex-époux n'a signé quoi que ce soit lorsque j'ai fait les démarches pour le passeport de Numérobis. Il a certes fourni la copie de sa pièce d'identité et un justificatif de domicile, ce dont on peut déduire qu'il était au courant de mes intentions, mais il n'a absolument rien signé. Et comme personne ne m'a demandé le livret de famille, sur lequel est portée la mention du divorce, j'aurais absolument pu faire comme si nous étions encore mariés et effectuer les démarches toute seule, sans indiquer la résidence alternée (chose que j'ai faite pour le P'tit Mousse, à une époque où je ne pouvais pas encore justifier cette séparation).

Bref, je me suis méfiée, la police canadienne aux frontières est pointilleuse, et je suis partie avec la convention de divorce, et deux autorisations de sortie du territoire signées par le père de mes enfants.

A l'aéroport de Nantes, j'ai présenté mon passeport canadien, pour partir. Parce que si j'avais présenté le document français, la compagnie aérienne m'aurait dit que je n'avais pas d'AVE (autorisation de voyage électronique, pour les non-canadiens qui veulent aller là-bas). Et je n'ai pas pensé à sortir le document français pour passer le contrôle de police. Or mon passeport canadien est à un nom qui n'est pas celui de mes enfants, sans parler du fait que les deux mineurs ont un passeport français. Et l'officier, derrière son plexiglas, a tiqué. "Vous êtes leur mère?" Oui "Il va me falloir le livret de famille". Evidemment, je ne l'avais pas. Evidemment, si je l'avais eu, ç'aurait été inutile, puisque le divorce y est certes indiqué, mais pas le mode de garde. Evidemment, je n'allais pas lui dire ce que j'avais lu sur le site officiel. J'ai sorti mon dossier de voyage, elle a vu la copie du passeport paternel et les autorisations de sortie, et elle nous a laissé passer.

Dans un sens, c'est rassurant: si j'avais voulu emmener les enfants dans mon (deuxième) pays à l'insu de leur père, j'aurais eu des difficultés. De l'autre, c'est enquiquinant pour les grands-parents qui voudraient partir en voyage avec les enfants de leur fille: comment prouver la filiation? Et puis, surtout, le site d'information français ne donne pas les bons renseignements. Quant à la page canadienne, elle est alarmiste pour rien: à l'arrivée, la PAF est une machine qui scanne (pardon, "balaie") les passeports et prend une photo de ceux qui sont assez grands pour vérifier qu'ils en sont bien les titulaires (le P'tit Mousse n'avait pas la taille requise), et personne ne nous a jamais demandé, en repartant non plus, si j'avais bien le droit de voyager avec ces enfants...

A part ça, j'ai été très déçue par la douane canadienne: pas de chien pour renifler les crêpes qui sentaient si bon dans ma valise, et qui ont fait les délices de mes neveux et nièce.


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Plouguerneau sud

 (23 juillet)

Comme je le disais dimanche dernier, j'ai passé deux jours du côté de Plouguerneau.

La propriétaire du gîte (je ne remets pas le lien, de toute façon, il est plein à craquer jusqu'en septembre) m'ayant indiqué que le coefficient était autour de 100*, et que par conséquent, la plupart des îlots seraient acessibles à marée basse, d'une part, et qu'il y avait une visite guidée pour découvrir la flore des dunes en fin de matinée, d'autre part, je me suis dit que j'allais tenter l'aventure, avant de me diriger vers l'aber wrac'h.

Effectivement, la mer ne semblait pas très haute et continuait de descendre. L'îlot (pardon, l'île Wrac'h) sur le·laquel·le devait avoir lieu la visite a rapidement été accessible à pieds (presque) secs.


J'ai omis de photographier le panneau de lieu-dit qui accueille le piéton à l'arrivée, et qui était le point de ralliement de la promenade botanique. Indication un peu insolite quand on pense que, sauf rares exceptions, personne n'arrive là en véhicule...

Après avoir suivi la balade, je suis retournée (toujours à pieds secs) sur la terre ferme pour pique-niquer, avant de rejoindre le sentier le long de l'aber wrac'h.

Bon, un aber, à marée très basse, ce n'est pas très impresionnant. Mais la promenade était tout de même agréable.

(Oups, je suis peut-être allée un peu trop loin?)

 Le circuit (des abers n°6, si ma mémoire est exacte) empruntait sur le retour une route dédiée aux cheminements doux. Un peu aride, déjà, au mois d'avril.

Mais en s'écartant légèrement de ce chemin, on pouvait voir de plus près l'emblématique phare de Plouguerneau, qui est aussi un amer.

Un amer, c'est un point de repère visible le jour, depuis la mer. Il paraît que la couleur d'origine de celui-ci est le orange, mais aujourd'hui, sa pointe est plutôt rouge.

Je ne vois pas trop comment il a pu servir de phare, étant donné qu'il n'y a guère de place pour un feu ou une lumière. Mais je comprends bien qu'on le repère de loin.


Ce jour-là, j'ai bien dû faire 16km.

Cela ne m'a pas empêchée de resortir, après le dîner, pour aller voir la mer à marée haute, histoire de comparer un peu avec ce que j'avais vu le matin.

Et voilà:

Marée descendante, le matin.

Marée haute, au même endroit (si, regardez les arbres et reconnaissez les bateaux!) le soir.

* Petite note à propos des marées: la mer monte et descend, tout le monde sait à peu près ça. Elle est haute environ deux fois en 24 heures, et basse deux fois itou. Mais elle ne monte pas toujours au même niveau, et elle ne descend pas toujours aussi bas que lors des "grandes marées". C'est le coefficient qui indique l'amplitude du mouvement. Plus il est élevé, plus la mer monte haut et se retire loin. A partir de 90, on parle de grande marée.




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Armes bactériologiques

 (19 juillet)

En prévision de notre séjour au Canada, j'ai demandé à ma soeur, qui va nous loger quelques jours, si elle voulait qu'on lui rapporte quelque chose de précis. Des Biscuits Nantais, m'a-t-elle répondu. Quoi? De la nourriture? Dans mon souvenir, l'importation de trucs qui se mangent au Canada est interdite. Ils ont même des chiens renifleurs qui détectent le fromage dans les bagages des voyageurs arrivant d'Europe.

Alors j'ai vérifié sur le site des douanes. Et je suis d'abord tombée sur ça:

Alors, déjà, je me demande bien qui arriverait avec du bois de chauffage dans sa valise. Et ensuite, si vous êtes comme moi, les "bottes" de randonnée vous ont fait rire. Mais je peux vous expliquer pourquoi les chaussures de randonnée sont dangereuses, quand elles sont sales.

Si elles sont sales, c'est parce que vous les avez utilisées pour marcher dans la terre ou dans la boue. Qui s'est incrustée dans vos semelles. Et dans cette terre (tiens, il n'est pas interdit d'importer de la terre?), il peut y avoir toutes sortes de graines, pollens, spores et autres bactéries potentiellement inconnues en Amérique et donc dangereux pour la faune et la flore locale (souvenez-vous de la vérole gentiment offerte aux autochtones par les colonisateurs...). C'est aussi pour cette raison que la police de l'air veut savoir si vous avez l'intention de visiter une ferme lors de votre séjour: vous pourriez contaminer les bêtes ou les cultures, avec vos bacilles européens.

J'ai continué mes recherches pour trouver le tableau des aliments autorisés ou prohibés. Chaque voyageur peut faire rentrer jusqu'à 20kg de biscuits ou de pâtisseries, donc tout va bien pour la Biscuiterie Nantaise. Pour les crêpes, ça devrait passer, si elles ne sont pas faites à la main. Mais les galettes de sarazin, qui doivent rester au frais, c'est non. Le miel est interdit aussi, ainsi que... le sirop d'érable. Quoi? Il y aurait des gens qui, venant d'ailleurs que des Etats-Unis (c'est un autre tableau), voudraient faire rentrer du sirop d'érable au Canada? Quelle idée étrange. Je ne suis même pas sûre qu'on produise du sirop d'érable aileurs qu'en Amérique du Nord...

En tout cas, heureusement que, dans l'autre sens, les douaniers sont inconscients du danger. Ma mère rapportait toujours de la confiture de fraises "faite maison" par ma grand-mère. Et j'ai bien l'intention de rapporter du sirop d'érable, et du miel, si je trouve un producteur local.


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Plouguerneau nord

 (16 juillet)

Au printemps, j'ai pris quelque jours pour aller me promener un peu. En fait, je voulais depuis longtemps tester un écogîte à Plourguerneau. J'y ai pris une "cabine" pour deux nuits, et j'en ai profité pour randonner dans le coin.

Le premier jour, j'ai voulu m'y rendre sans GPS et n'ai pas écouté mon instinct qui me soufflait "c'est par là" en arrivant sur Brest. Je me suis un peu perdue. Et j'ai constaté que j'aurais pu aller des Pyrénées au Canada en moins de trois heures, et en passant par les Pays-Bas, en plus:

(Les noms de lieux-dits bretons sont parfois surprenants.)

J'ai fini par arriver à Plourguerneau, quand même, et trouver un endroit pour me garer afin de faire la grande balade le long de la côte Nord ("Autour de la grève balnche", d'après mon guide de la ffr, édition 2013).

J'ai vu quelques jolies maisons, je sais qu'elles commencent à coûter cher, dans la région, mais je trouve les ruines des anciens bâtiments tout aussi charmantes.

Et puis les chemins étaient bordés de fleurs, comme celui pour arriver à la chapelle Saint-Michel.

 

Bien sûr, la mer apparaissait souvent au détour d'un chemin, avec le fameux phare de l'ïle Vierge...


J'ai également croisé cet étrange animal de pierre, sur le GR 34 que l'itinéraire emprunte au retour:

Il y avait quelques promeneurs avec leurs chiens, surtout des personnes plus âgées que moi, des grands-parents avec leurs petits-enfants, mais bien peu de monde, encore, en ce mois d'avril. Certains avaient toutefois décidé de profiter de la plage.

Ce qu'on ne voit pas, sur toutes ces photos magnifiquement ensoleillées, c'est que, si le ciel était si bien dégagé, c'était grâce (ou à cause de) au vent qui soufflait un peu fort.
Mais pas encore assez pour déraciner ce menhir moderne.

Evidemment, à un moment, et c'était au bout du chemin, j'ai fini par croiser une maison de douaniers.

Et puis je me suis mise en quête de mon gîte et j'ai pris possession de ma petite cabine au décor tout en bois.

Il y avait juste assez de place pour moi, c'était vraiment parfait. Pas étonnant que le gîte ait été plein les deux nuits où j'y ai dormi.






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Gribouille socialise

 (14 juillet)

Depuis qu'il a le droit de sortir dans le jardin, Gribouille passe pratiquement toutes ses journées dehors. A condition de pouvoir rentrer quand il veut. Car, s'il doit rester enfermé, il préfère que ce soit à l'intérieur.

A l'extérieur, il a fait la rencontre de plusieurs autres chats, plus ou moins amicaux. J'ai cru un moment qu'il ne savait pas bien communiquer, parce qu'à un animal qui râlait en mode "laisse-moi tu me fais peur" il répondait par une approche joueuse, et se prenait une claque.

Mais il semble s'être fait une copine.

Je crois que c'est une femelle, parce que j'ai vu trois couleurs, et que les mâles sont, en théorie, au maximum bicolores. Mais cette bête est tout de même un peu plus grosse que lui. Ils ont passé du temps à s'observer, à un mètre l'un de l'autre, mais sans un bruit et sans oreilles en arrière. Et puis ils ont joué, l'un sautant sur l'autre, qui s'effuyait, mais pas trop loin. Ou alors, l'un sautait dans le prunier et l'autre s'approchait de l'arbre, ce qui faisait descendre le premier. Ils jouent à chat, quoi.


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Je suis occupée

 (11 juillet 2023)

C'est la saison des confitures.

Vous sentez cette bonne odeur de fraises? (avec un peu de framboises et de myrtilles) La confiture de fraises, ça aussi c'est une odeur des étés de mon enfance.

La rhubarbe, en confiture, en compote ou en tarte, c'est une découverte plus récente, un goût que je partage avec au moins deux de mes enfants.



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Paradoxes maritimes

 (8 juillet 2023)

Comme nous sommes invités chez des gens qui ont une piscine, j'ai eu l'imprudence de répondre que je n'étais pas sûre que mes enfants aient un mailot de bain. En fait, je suis presque certaine que Numérobis n'en a pas. Et pourtant, nous habitons à 30km (grand maximum) de la mer. Oui, mais voilà, mes fils n'aiment pas la plage. Ils ne se mettent même pas en short, non plus...

L'autre fait étonnant, concernant la mer, c'est le Dr CaSo qui m'en a fait prendre conscience, la semaine dernière. Bien que née et élevée en France, avec une grand-mère tellement bretonne qu'elle n'a appris le français qu'en allant à l'école (à l'âge de 9 ans), la première fois que j'ai vu l'Atlantique, c'est du côté canadien. Je ne suis même pas sûre de m'y être baignée depuis le vieux continent avant de l'avoir fait dans la Méditerranée (en Italie, Madonna che è bianca!).

C'est que, comme je l'ai probablement déjà dit, j'ai passé pratiquement tous mes étés au Canada, jusqu'à la mort de mon grand-père maternel. Et l'une de mes tantes avait un chalet à Barachois (ce nom est basque, comme je l'ai appris récemment; nous n'étions donc pas les premiers européens à mettre les pieds là). C'était le lieu préféré de mes vacances, celui où nous attendions impatiemment d'aller.

Le chalet avait une mezzanine, à laquelle on accédait par un escalier en colimaçon, et d'où l'on pouvait, par l'immense baie vitrée, contempler la mer. Derrière la mezzanine, un petit salon qui sentait le bois chaud, cette même odeur que j'ai retrouvée dans le grenier de la maison que je loue. Et puis une chambre, laquelle possédait un placard magique: le fond cachait un passage vers le grenier. En bas, la pièce de vie, immense, et la petite cuisine, dont j'ai curieusement retrouvé l'odeur, un matin de cette année, dans le prétendu "espace de convivialité" du lycée. Ce chalet me laisse des images et des odeurs. Il existe toujours, je l'ai vu grâce aux cartes de Gogole; mais je ne sais pas si mes cousins en ont conservé la propriété.

(Jeudi matin à Bénodet)


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Nouvel élève

 (5 juillet)

Il y a trois nouveaux élèves qui s'entraînent autour du stade du lycée...

(Ce sont des moutons d'Ouessant qui assurent la tonte, mais ils ne sont pas facile à photographier, ils sont assez timides...)


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A une semaine près...

 (2 juillet 2023)

C'est la semaine dernière que Numérobis et moi allions au concert à Paris. Nous ne sommes pas allés voir Des pêches modes à Saint-Denis, mais Hans Zimmer au POPB à l'A Corps Aréna. Le concert a bien eu lieu. Mais j'ai quand même une pensée pour les fans de celle que mon papa surnommait méchamment la vilaine fermière. Eux aussi, ils ont réservé leurs places des mois à l'avance, pris un billet de train, trouvé un hôtel... Eux aussi, ils se faisaient une fête de venir voir leur idole. Et voilà que, pour des raisons de sécurité, leur concert est annulé.

(Parenthèse en forme de provocation: ils ne savent pas, les policiers, que les jeunes de banlieue sont désoeuvrés, à la fin du mois de juin, parce que ces feignasses de profs ont des vacances bien trop longues, et que par conséquent il vaut mieux éviter toute provocation qui leur donnerait l'occasion de s'énerver dans les rues?)


J'avais pris les places de concert au mois de novembre, je crois, dès que j'avais entendu parler de la tournée. Cela m'avait obligée à vérifier les dates des oraux de français, pour être sûre que Numérobis ne risquait rien en se rendant à Paris. Il ne restait plus beaucoup de place au tarif le plus raisonnable, et nous nous sommes retrouvés tout en haut de la salle, le lendemain de son oral de français.

Numérobis a beaucoup apprécié le spectacle. Il a tout de même trouvé que, par moments, la musique était trop forte, et que, si on ne la connaissait pas, il était difficile de suivre la mélodie. Je me demande à quoi cela sert de pousser les basses à fond; d'autant que, à la fin de la première partie, les hauts-parleurs ont commencé à grésiller un peu. Mes vieilles oreilles ont parfois trouvé difficile de reconnaître les instruments (ben il est où, le clavier? et la flûte, je ne l'entends plus? pourtant les musiciens jouent?) dans ce vacarme. Je ne suis pas certaine que le port de bouchons d'oreilles aurait amélioré la situation.

Le retour a été sportif. D'abord, comme nous devions quitter l'hôtel bien avant l'heure du train, mon fils, qui n'aime pas le métro, a suggéré que nous allions à la gare à pied. Ce que nous fîmes, en suivant grosso modo la ligne 6 (c'est pratique, elle est aérienne sur une partie du parcours) après avoir franchi la Seine au niveau de la bibliothèque François Mitterrand. 7 kilomètres de marche, à peu près, et à relativement vive allure.

Arrivés à la gare, je nous ai offert un cola chacun, et nous avons choisi nos sandwichs (Numérobis n'étant pas très aventureux, il a, à l'aller comme au retour, pris la même chose que moi) et je me suis dit qu'une bouteille d'eau en plus ne serait pas une mauvaise idée.

C'est arrivés dans le train que nous avons pu évaluer la pertinence de cette idée. Notre voiture n'était pas climatisée. La cheffe de bord a déplacé en priorité les familles avec enfants et les personnes qui souffraient de la chaleur, mais nous sommes restés à notre place. On nous a distribué des bouteilles d'eau, qui ne pouvaient pas être fraîches, parce que les frigos de la rame étaient aussi en panne et que, comme l'a dit la cheffe de bord, "quitte à faire les choses pas bien, autant le faire dans la globalité".


Il faisait tellement chaud, dans ce train, que nous avons trouvé agréable la température de la voiture restée nous attendre au soleil.

Heureusement, le gars (le conducteur?) qui faisait les annonces à l'approche de chaque gare y mettait un peu d'humour, rappelant aux voyageurs de s'assurer "d'avoir un quai sous vos pieds" en descendant, parce que "il serait dommage de vous blesser". Se moquant des annonces qu'on lui demandait de faire, comme à Vannes, où il devait indiquer une correspondance pour Rennes, d'où nous venions ("J'aurais une correspondance pour Rennes, on ne sait jamais, si vous avez oublié quelque chose là-bas"), ou invitant chacun à faire un peu de gymnastique avant de descendre afin de ne rien oublier dans le train ("pliez les genoux pour regarder sous les sièges", ou "tournez la tête, mais sans vous faire de torticolis"...)

La bonne nouvelle, c'est que cette séance sauna nous a été partiellement remboursée sans que j'aie rien à faire. Deux jours après le voyage, comme promis, j'ai reçu un bon d'achat équivalent à la moitié du prix des billets. Bon, c'est un bon d'achat, uniquement valable sur le site de Wii Go, mais c'est déjà mieux que rien.

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