Du parapluie
(8 décembre 2006)Quand j'étais un peu plus jeune, je haïssais les parapluies. Ces engins me paraissaient peu pratiques, puisqu'ils occupaient une main, encombrants et dangereux (ah, ces mégères munies de parapluies XXL et qui m'obligeaient à descendre du trottoir sous peine de me faire éborgner!). Sans parler du parapluie du voisin qui vous dégouline dans le cou...
La capuche, au contraire, me laissait toute liberté de mouvement, y compris la course. Un peu gênante pour la visibilité latérale, certes. Mais je préférais un imperméable au parapluie. Au moins, l'imper, je ne risquais pas de l'oublier quelque part.
Depuis que je suis dans le Sud, j'ai découvert un intérêt au parapluie. Quand il pleut vraiment (du genre de la pluie qui nous est tombée dessus dimanche dernier, et qui revient en force aujourd'hui, pas le mignon petit crachin breton, non, mais plutôt l'équivalent en 24 heures de toute la pluie tombée sur Brest l'an dernier), quand il pleut comme ça, que le caniveau redevient un ruisseau, la moindre rue en pente un torrent ("Attention, route inondable") et que les passages pour piétons ont le pédiluve intégré, quand il tombe à la fois des cordes et des hallebardes, et qu'on ne voit plus la mer derrière ce rideau de gouttes d'eau, le parapluie permet de mettre ses jambes à l'abri. En tout cas beaucoup mieux qu'une capuche. Certes, les pieds sont trempés dès qu'on s'avise de traverser une rue, mais les cuisses et les mollets restent presque au sec. Car, Dieu merci, les automobilistes ralentissent afin de ne pas soulever des vagues d'eau qui éclabousseraient les piétons.
Qui a dit qu'il ne pleuvait jamais sur la Côte d'Azur?
1 Commentaires:
Nan nan nan, les automobilistes ralentissent parce qu'ils sont tout en détresse (les pôôôvres) de devoir soudain rouler dans 10cm (ou plus si affinités) d'eau !
Les piétons, les automobilistes s'en foutent, surtout ceux de la côte d'Usure - sauf si leur parapluie risque d'endommager leur carrosserie bien sûr.
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