Mystérieuse technologie

(29 juillet, déjà?)

Quand j'ai eu mon téléphone intelligent, il y a deux ans environ (ou bien trois, déjà?), j'ai installé l'appli qui me permet de lire mes mails dessus, bien évidemment. Au début, je recevais une notification pour chaque nouveau courriel. Et puis ce truc a cessé de fonctionné, et j'ai pris l'habitude de consulter l'appli pour voir si j'avais des messages. Au fond, c'était moins stressant que d'avoir sans arrêt un signal sonore.
Et voilà que, lundi ou mardi, le petit icône de la messagerie est réapparu dans le coin gauche. Je suppose que les bips sont revenus aussi. En tout cas, quelle stupeur de lire que j'avais 8 064 nouveaux messages!
(en haut, à gauche)

C'était faux, bien sûr. Il n'y avait que deux mails. Les 8 062 autres doivent être ceux que j'ai reçus pendant le temps où l'appli ne m'envoyait pas de notification. Soit au maximum deux ans. Et là, ça fait un peu peur, quand même. Ca veut dire que je reçois 4 000 messages par an. Même en comptant qu'un quart d'entre eux sont liés au boulot, parce que j'ai fait suivre mon courrier académique jusqu'au mois de décembre dernier, il reste 3 000 courriels annuels. Certes, vous me direz que ça ne fait qu'une soixantaine de courriels par semaine (soit une modeste dizaine par jour), mais au total, si je ne faisais pas régulièrement le ménage dans ma boîte mail, ça ferait quand même une quantité phénoménale de messages à stocker dans des banques de données qui consomment bien trop d'énergie.
Au passage, les liens vers les vidéos et les photos de ce blog occasionnent aussi une consommation importante, et je me demande si je ne vais pas faire un peu de ménage aussi. Je ne peux pas supprimer les photos de ma banque, apparemment, mais je peux enlever les liens les plus anciens vers les vidéos. Le seul problème, c'est qu'il va me falloir pas mal de temps pour les retrouver et remplacer chaque vidéo par un petit message du genre "le visisonnage de vidéo en ligne est mauvais pour la planète, cette vidéo n'est plus disponible".
Je pourrais aussi arrêter de mettre des photos, sauf que j'ai constaté que quand il n'y en a pas, il y a beaucoup moins de visiteurs!

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Nostalgie du dimanche (4)

(26 juillet)

En période de confinement, et avant qu'il soit possible de réserver des livres et d'aller les chercher à la médiathèque, j'ai eu plaisir à relire quelques livres que j'avais aimés dans mon enfance.


L'été et l'hiver aux arpents se passent dans une maison perdue quelque part en Amérique du Nord. Il y a quelques invraisemblances que je n'avais pas repérées à l'époque (s'il n'y a pas de courant, comment les enfants font-ils à manger, toutes les cuisinières américaines que je connais étant électriques?). Ce qui est amusant, c'est que dans Un hiver aux arpents comme dans L'inondation, les enfants se retrouvent seuls chez eux, isolés à cause d'aléas climatiques. Avais-je déjà des envies de solitude?
Je ne vous livre pas le secret de Jerémy, mais cette histoire m'avait marquée, tout comme celle de La cité des abeilles, qui, soit dit en passant, a été écrite par Thomas  Keneally, dont l'éditeur me dit qu'il est un "auteur confirmé de livres pour adultes". Il faudra que je pense à chercher des ouvrages de lui pour les grands, alors... Quant à la collection Castor Poche pour les jeunes lecteurs, quel dommage qu'elle n'existe plus!

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J'ai descendu dans mon jardin...

(22 juillet 2020)

Et pour cueillir du romarin, je n'ai pas à aller très loin. Le bac à plantes aromatiques est à deux pas de la porte de la cuisine. C'est pourquoi Flourig va encore jusque là, elle qui s'éloigne le moins possible de la maison.


 J'ai lu récemment que le romarin éloigne les mites, je crois que je vais tester la chose...
Pour manger de la rhubarbe, il faudra attendre encore un peu, mais le plant acheté cette année se porte beaucoup mieux que celui que nous avions planté il y a deux ans.


(Il faut dire aussi que Granit lui apporte régulièrement de l'engrais, hum...)
Pour les poires, qui poussent sur le poirier (évidemment!) qui fait de l'ombre à la rhubarbe le matin, je ne sais pas encore si nous pourrons les manger.


Elles ont l'air bien, comme ça, mais le poirier est atteint de tavelure. C'est peut-être la raison pour laquelle il nous a fallu plusieurs années pour comprendre que c'était un poirier... Il y a deux ans, nous avons pu manger quelques fruits, mais le plus souvent, ils sont trop abîmés pour être consommés. Cette année, la météo semble être de notre côté, mais j'ai tout de même aperçu quelques fruits marqués. On verra bien.
Ce que nous attendions aussi avec impatience, c'est que la liane plantée il y a quatre ans, au moins, se décide enfin à porter des fruits. Il faut dire que nous ne l'avions jamais vraiment taillée correctement. Mais ce printemps, enfin, le P'tit Mousse et moi avons vu les premières fleurs. Il y en avait cinq. Pourtant un seul kiwi arrivera peut-être à maturité.


Et puis, dans le jardin, il y a des invités.
Certains sont ravissants, comme ce caloptéryx:


(Moi qui ai fait du grec, je sais que calo-ptéryx, ça veut juste dire qu'il a de belles ailes.) Le P'tit Mousse me dit qu'il a vu aussi une grande libellule jaune, ce qui est une mauvaise nouvelle pour les larves de moustiques.
D'autres hôtes ont l'air tout à fait charmants, eux aussi, mais on se passerait bien de les voir grignoter les plantations:

(escargot des bois)
Heureusement, on trouve aussi parfois des visiteurs discrets qui se font un festin des gastéropodes.


Oui! Il y a un hérisson dans mon jardin, ou peut-être dans celui d'une des deux voisines, il y a suffisamment de tas de bois pour qu'il ait pu s'y installer, et il passe facilement d'un jardin à l'autre, parce qu'il n'y a pas de clôture. Celui-là, on aimerait bien qu'il reste!
Enfin, j'ai laissé les ronces envahir ce qui fût une haie. Elles cachent les troncs sans feuille, de notre côté, et comme ça, nous avons des mûres dans le jardin.

(Il se peut que l'image soit à l'envers, j'ai dû la positionner sans mes lunettes.Mea culpa.)

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Nostalgie du dimanche (3)

(19 juillet)


C'est l'actualité qui me fournit mon sujet. Pendant 24 heures, mon téléphone portable m'a suggéré cette chanson comme premier objet de recherche (avant de passer au port du masque obligatoire, ce qui est nettement moins fun, comme thème).
Ce tube me rappelle le premier mariage auquel je me souviens d'avoir assisté. J'avais huit ans, et nous étions allés, mon père, ma soeur, mes grands-parents et moi, au mariage d'une cousine bretonne (si maman n'était pas là, c'est parce qu'elle avait un ventre énorme, avec ma seconde soeur à l'intérieur). Et pendant le bal, le soir, je me souviens avoir dansé la danse des canards avec mon grand-père, qui était prêt à tout pour faire plaisir à ses petites-filles. En dehors d'une partie de foot jouée par les hommes dans un pré aujourd'hui devenu un plan d'eau et de la nécessité de décorer les voitures (avec du tulle), c'est le seul souvenir que je garde de cette fête.

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Rester à la maison

(17 juillet)

Il semblerait que la voiture familiale soit au bout du rouleau. Plus de 340 000 km, et c'est la suspension qui lâche. Le garagiste annonce des frais prohibitifs par rapport à la valeur du véhicule. Et en attendant que nous prenions une décision, elle reste au garage, et moi, je suis coincée à la maison.
Alors je retourne sur le petit chemin, guetter les mûres qui noircissent. Et je croise des papillons, seuls comme ce myrtil:






Dans la mesure où je vois du blanc sur les ocelles, je serais tentée de dire que c'est une myrtille (comme ça, le correcteur d'orthographe ne souligne plus), puisque, d'après mon guide, c'est la femelle qui a le dessus des ailes roussâtre et des ocelles en noir et blanc. Et puis, une myrtille dans les ronces, c'est amusant.
J'ai croisé d'autres papillons solitaires, mais ils se laissent difficilement approcher. Et puis j'ai repéré ce couple de piérides du navet, que j'ai dérangé plusieurs fois. A chaque fois, Madame s'est envolée en emportant Monsieur, manifestement accroché tête-bêche:


(Oui, la photo est floue, parce que je n'ai pas réussi à trouver le réglage de l'appareil photo qui me permette de faire la mise au point sans m'approcher dangereusement; mais on distingue quand même les nervures sur les ailes, leur extrémité plus foncée et une tache sombre. Le mâle est plus foncé, si bien que j'avais d'abord pensé à des citrons - avec les myrtilles, ça irait bien -, mais cette dernière espèce est plus rare et sans nervures. Et puis je sais dans quel champ les navets ont poussé...)

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Nostalgie du dimanche (2)

(12 juillet)

Je ne sais pas si je tiendrai tout l'été, mais la série annuelle sera nostalgique, avec ces billets hebdomadaires et dominicaux.


Ceci est un  ticket de métro.
Un vieux ticket parisien, jaune, du temps où j'étais au collège ou au lycée. Il a été validé à la station de métro de ce collège (et lycée), où il a également été acheté: le 1713 en bas à droite figure aussi au dos, c'est l'identifiant de cette station. Il a été validé un mercredi matin (m, à ne pas confondre avec M, comme mardi), celui de la septième semaine de l'année. Ce qui est curieux, c'est que le petit 11 semble indiquer un passage entre 11 heures et midi, alors que nous sortions rarement avant 12h 30, le mercredi. Mais la machine (B) pouvait avoir une heure de décalage... Les erreurs de poinçon sont probablement l'une des raisons de la modification du système (la complexité du code en fut peut-être une autre).
En tout cas, comme beaucoup de tickets de métro, il a servi de marque-page, et c'est pourquoi je l'ai retrouvé dans un livre.

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Surveillance aérienne

(10 juillet)

Nous avons un système d'alerte quasiment infaillible pour savoir si Granit est dans le jardin, et à quel endroit elle se trouve. (Flourig sortant très peu, le système ne l'a pas encore détectée.)
Un couple d'hirondelles a construit son nid dans la dépendance. Oui, dedans; ce qui n'est pas très malin, parce que si nous fermons la porte, elles vont se retrouver coincées à l'intérieur, ou à l'extérieur. Ces pauvres bêtes ont vu que nous abritions un dangereux prédateur. Et, si dès qu'un humain s'approche, elles se mettent à piailler, quand Granit est dans les parages, elles passent en mode Stuka. A vrai dire, elles sonnent l'alarme et ameutent leurs copines, se positionnant au-dessus du chat et allant parfois jusqu'à le poursuivre. Ce qui donne parfois des images comiques: Granit court pour grimper l'escalier, une hirondelle à ses trousses, attaquant en piqué.

(Tous aux abris!)
Une fois Granit hors de vue, le ballet aérien et les cris d'alerte cessent rapidement.

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Remplir le vide

(7 juillet)

Une sensation de vide m'envahit. Que faire de ces vacances enfin arrivées? Plus de cours, même à distance. Plus d'enfant à conduire à l'école, et ce pour un bon bout de temps, puisque le P'tit Mousse va rentrer au collège et qu'il prendra le car avec son frère.
Une page se tourne, et je ne sais que faire de tout ce temps et de toutes les possibilités qui s'ouvrent à moi.
Même la lecture ne me tente pas vraiment, peut-être parce que le livre que je suis en train de lire m'intéresse moins que ceux que j'ai déjà terminés.

Ce que j'ai lu à la fin de l'année scolaire:


Paul Auster, premier achat post-déconfinement. Un livre curieux, où le narrateur raconte quatre vies possibles d'un même personnage, en les prenant étape par étape de l'enfance à l'âge adulte. Parfois on se perd un peu, parce qu'il y a pas mal de similitudes entre ces différentes options (mais, c'est lequel, déjà, celui-là? Que lui est-il arrivé au chapitre précédent?), mais on finit par s'y retrouver, et la pirouette finale est assez fortiche, je trouve. En tout cas, c'est une expérience de lecture intéressante.
Anne Pauly, prix du Livre Inter, est sympathique à lire aussi. J'ai tellement aimé que j'ai trouvé le livre trop court.
Anne Perry propose un roman policier pas tout à fait captivant, dans la mesure où une partie de l'intrigue est convenue d'avance, et cependant j'avais hâte de découvrir la suite. Je crois bien que je vais chercher des volumes plus récents de cette auteure pour occuper mes vacances.

(Ah, et sinon, bien sûr, le Pirate a eu son bac. Il semblerait qu'aucune de ses moyennes n'ait été remontée.)

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Nostalgie du dimanche




(5 juillet)


On trouve de tout sur internet.
La preuve, quand j'ai vu que le garage Saouter avait changé de nom, j'ai repensé à ma prof de musique de primaire, et il m'est revenu un air que nous chantions à la chorale. En tapant les paroles, je sus retombée facilement dessus.
Sauf que pour moi, il n'y avait pas de champs de blé où il ferait bon s'aimer. Est-ce que les paroles avaient été édulcorées pour le jeune public que nous étions? Est-ce ma mémoire qui les a déformées? En tout cas, la fin du refrain était pour moi:
"Et nous vivrons tous heureux/ Dans ce monde merveilleux." (Ce qui est tout aussi mièvre.)

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Aloors, ce bac?

(2 juillet)

La semaine dernière, nous avons "harmonisé" les notes. Et signé un papier nous interdisant de divulguer ce que nous avions fait. Délibérations top secrètes.
Bon, je peux quand même vous expliquer le principe. Nous avions, pour chaque matière, chaque série et chaque établissement, un tableau indiquant la moyenne des notes obtenues par les élèves au bac, en 2017, 2018 et 2019. Et la moyenne obtenue sur l'année écoulée, telle que rentrée par les collègues, et qui doit donner la note de bac de cette année. Une comparaison rapide permettait de voir si les notes de cette année étaient conformes à ce que les élèves avaient d'habitude. Comme, souvent, les profs notent plus sévèrement pendant l'année qu'avec les barèmes du bac, notre mission était de remonter les notes, ou plutôt les moyennes, d'un, deux ou trois points. Mais uniquement par point entier (je suppose qu'ensuite, la note de chaque candidat était mécaniquement augmentée d'autant).
Par exemple, si les élèves du lycée Dupuis avaient eu une moyenne de 12,3 en maths en série S au bac 2017, puis 11,9 en 2018 et 12,7 l'an dernier, et que cette année, leur moyenne de contrôle continu était de 11,5, nous avons pu débattre de l'opportunité de les augmenter globalement d'un point. Ou pas.
Ce qui était curieux, c'est que nous avions une moyenne globale pour la LV1, alors que tout le monde ne passe pas l'anglais, et la même chose pour la LV2, alors que les notes obtenues par les germanistes ne sont pas les mêmes que celles décrochées par les bretonnants, par exemple. Par ailleurs, nous n'avions des moyennes que par établissement, et pas par classe. Alors que chacun sait que M. Truc est une peau de vache, tandis que M. Chose note pratiquement aussi gentiment qu'au bac. Si donc toutes les moyennes de l'établissement sont rehaussées de manière identique, ce sont les élèves d'espagnol qui ont été favorisés sur les germanistes, et tant pis pour les malheureux qui avaient un prof sadique cette année, ils n'auront pas quatre points de plus au bac...

(harmonie florale)
Cette semaine, nous avions deux jours pour délibérer sur les cas de chacun des candidats. Il fallait ouvrir tous les livrets scolaires, et repêcher éventuellement, comme d'habitude, les quelques points qui manquaient pour éviter l'oral de rattrapage ou pour avoir une mention supérieure. La consigne était d'être généreux. Sachant que les arrondis au points supérieurs avaient déjà bien arrangés certains élèves (ben oui, si 9,12 de moyenne annuelle devient 10, c'est plus facile), nous avons réussi à faire passer tout le monde du premier coup, et sans avoir besoin de réfléchir pendant deux jours entiers. Comme ça, nous ne sommes pas obligés de revenir la semaine prochaine pour les oraux.
Bon, on bien rigolé aussi. Entre les collègues qui n'ont pas bien compris le principe de l'anonymat et qui mettent le prénom de l'élève dans l'appréciation (pas très grave, au fond, sauf quand il y en a un qui se trompe de prénom), le lycée qui laisse des appréciations dithyrambiques avec des moyennes de 12 ou 13, et le collègue d'histoire qui note, dans les commentaires, que les élèves ont eu des moyennes de 15 à 18 pendant le confinement, alors qu'ils n'avaient, là encore, que 12 ou 13 aux deux premiers trimestres (il connaît Wikipédia et les diverses "aides" possibles à la maison, le collègue?), il y avait de quoi se distraire un peu.
Et maintenant, et ben on attend juste les résultats officiels pour féliciter le Pirate. En revanche, je ne sais pas comment il aura ces résultats. Le rectorat n'a transmis qu'hier aux établissements les documents permettant aux élèves de s'informer le jour J. Chez nous, on leur remettra "en mains propres" (après passage au gel hydro-alcoolique) aujourd'hui et demain, mais je n'ai pas franchement envie de faire 40 km pour récupérer les papiers de mon interne.

(Et sinon, j'ai rencontré quelques collègues, à ces délibérations, dont une collègue d'espagnol qui m'a expliqué la chose suivante: le protocole sanitaire "fixe" tellement les élèves à leur table que mes germanistes devaient rester dans la salle pendant le cours d'espagnol. Il lui est même arrivé d'avoir en face d'elle plus d'élèves à moi que d'élèves à elle. Voilà qui a été bien pensé... Je sais, par Numéobis qui était concerné et par une copine de la danse, que d'autres établissements ont su faire autrement pour rétablir aussi les cours d'allemand.)

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