Crédule?

(21 décembre 2013)

Hier soir, c'était le pot de départ à la retraite de la secrétaire du collège. Elle y est arrivée, à titre provisoire, l'année où j'ai moi-même fait ma rentrée en sixième dans un autre collège, bien plus à l'Est. C'est dire si ça faisait longtemps qu'elle était là.
Bref.
Quand j'ai enfin réussi à partir, après l'animation vraiment drôle pour retracer sa carrière (enfin, les dernières années, parce que personne n'est là depuis aussi longtemps qu'elle), mais avant les petits fours, j'ai été arrêtée par la maréchaussée.
"Bonsoir Madame, Gendarmerie Nationale, contrôle d'alcoolémie. Avez-vous consommé des boissons alcoolisées?"
"Non." (C'est la stricte vérité.)
"Merci Madame, vous pouvez y aller."
?
Ai-je à ce point une tête de nonne qui ne boit que très rarement un fond de champagne?
Ou bien avais-je l'air d'une mère de famille trop sage pour m'enivrer?
Ou alors, même si j'avais un peu bu, je n'étais manifestement pas suffisamment en état d'ébriété pour présenter un cas intéressant.

Quoi qu'il en soit, je vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année, et de bonnes vacances, si vous en avez.

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Jumeaux

(18 décembre)

Les jumeaux, c'est fascinant. Quand j'étais petite, à l'école, il y avait les "jumeaux de Madame Darras", qui était institutrice. Ils étaient plus vieux que moi, et ils ont dû quitter le primaire quand j'étais en 10ème ou en 9ème (en CE, quoi). Les jumeaux de Madame B., qui a été mon institutrice de CM2, les ont remplacés, mais ils étaient plus jeunes et moins impressionnants.
Dans l'un de mes collèges, outre celle des gens qui ont un prénom pour nom de famille, il y a une épidémie de jumeaux et jumelles, vrais ou faux. Des vrais jumelles en troisièmes, des faux jumeaux en quatrième (je n'ai que la fille) et encore des jumeaux identiques en sixième. Il y en peut-être d'autre (attention, il y en a aussi qui font semblant, comme ces cousines nées le même jour), mais je connais surtout ceux-là. Des jumeaux de sixième, l'un est scolairement meilleur que l'autre, et c'est celui-là qui fait de l'allemand. Contrairement à mes collègues qui n'arrivent pas à les distinguer, je n'ai aucune chance de me tromper. Il n'empêche que, l'autre jour, nous avons bien ri, quand ce jumeau était au tableau, parce qu'un de ses camarades a quand même réussi à l'appeler comme son frère.
Je me demande combien de temps il faut côtoyer intensément une paire pour arriver à distinguer des jumeaux?

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Allez, une dernière

(16 décembre)

Pour tenir jusqu'aux vacances, la promesse d'un voyage avec cette vue du grand caravansérail de Nicosie (partie turque):


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Ca ne peut plus durer

(12 décembre 2012)

Un soir, peu après les vacances de la Toussaint, le Pirate est rentré avec un livre que la maîtresse lui avait prêté, parce qu'il s'ennuyait, "et elle veut te voir". C'était un beau livre, avec les codes d'accès de la maîtresse chez l'éditeur écrits sur l'une des premières pages. Mais pas de mot demandant un rendez-vous. J'ai décidé qu'il était urgent d'attendre.
La semaine suivante, la maîtresse (et directrice) a mis un mot dans le cahier de liaison, et puis, comme c'est K. qui allait chercher les enfants, elle l'a attrapé à la sortie des classes pour lui dire qu'elle ne savait vraiment plus quoi faire du Pirate. Ca ne pouvait plus durer, il avait déjà tout lu dans la bibliothèque de classe, elle voulait nous rencontrer.
L'entretien, le mardi suivant, a duré plus d'une heure. Elle était persuadée que notre fils est un enfant à "haut potentiel", et qu'il commençait à s'ennuyer ferme en classe. En fait, il s'ennuie depuis le CE2. Il y a un véritable décalage avec ses camarades, et pour la maîtresse, sensibilisée pour des raisons personnelles au problème des enfants intellectuellement précoces, ce décalage n'est pas uniquement imputable au milieu social (jusqu'ici, nous avions considéré que le Pirate était plus intéressé par l'histoire et plus savant parce que nous sommes une famille d'intellectuels, un peu). Comme la psychologue scolaire était dans l'école ce jour-là, elle a rencontré notre fils, et la décision de lui faire passer le test (dites "WISC IV") a été prise.
Le Pirate vient de passer ce test avec brio. Il est effectivement plus rapide, plus logique et probablement plus curieux que la moyenne des enfants de son âge. Je n'ai pas encore le compte-rendu écrit, je n'ai que les ouï-dire de K. et la maîtresse, mais enfin il se confirme que cet enfant est hors du lot. Toute la documentation que nous avions consultée ces derniers temps le laissait fortement présager. Plusieurs signes ne trompaient pas. Ce qui est un peu troublant, c'est que le P'tit Mousse, et dans une moindre mesure Numérobis, présente(nt) également des indices de précocité. La directrice a prévenu ses collègues, et nous serons désormais attentifs, ensembles, comme dirait l'autre. Histoire d'éviter de se retrouver en CM2 avec un "problème" du même genre.
Ce qui soulage grandement la maîtresse, c'est que la principale du collège est d'accord pour accueillir le Pirate à la rentrée de janvier. Lui qui parle du collège depuis plus d'un an... Je l'y emmène mardi pour l'inscrire, il devrait retrouver un copain (précoce) du CP qui avait changé d'école. Il y aura un temps d'adaptation, des choses à rattraper (en anglais, et en allemand si on l'inscrit en classe bilangue tant que ça existe encore), mais la maîtresse pense que le Pirate est tout à fait capable de sauter le pas, et je leur fais confiance à tous les deux.
Je peux être fière de mon fils, même s'il aura sans doute besoin de soutien au mois de janvier.

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Damart

(9 décembre)

Ce matin, j'ai dû gratter la voiture. Toutes les vitres étaient givrées. Le paysage aussi, d'ailleurs, c'était très beau.
On peut le dire, ce matin, il faisait froid. Pas autant que chez elle, certes, mais enfin, dans notre région, quand il gèle encore à huit heures et demie, il fait froid.
Pourtant, cela fait au moins un mois que mes élèves se plaignent de la température. Au début de chaque cours, nous donnons la date et la météo, et depuis un mois, j'ai régulièrement droit à un "es ist kalt" que je conteste le plus souvent. Ces petites minettes n'ont qu'à s'habiller correctement. Un legging en lycra ou un jean ultra moulant n'ont jamais tenu chaud à personne. Evidemment, le pantalon en velours ou le collant en laine sont beaucoup moins sexy. Mais il faut savoir ce qu'on veut: résister au froid, ou jouer à la futur star (j'ai deux élèves de troisième qui rêvent d'être actrices). Et donc, quand les poulettes se réfugient à l'intérieur au lieu de m'attendre dans la cour comme il se doit, je les fais ressortir. C'est la vengeance de la fille qui a un peu plus de gras qu'elles (certaines sont squelettiques) pour s'isoler du froid.
Il faut bien admettre aussi que je suis probablement moins sensible au froid que d'autres. Samedi matin, quand les témoins de G. Ovat sont venus frapper à la porte, je suis sortie en t-shirt ouvrir à une dame très emmitouflée. Et, pour les deux minutes où je suis restée dehors, je n'ai pas eu froid. Et je ne suis pas non plus tombée malade. L'an dernier, quand tout le monde se plaignait, en haut de la forteresse de Wurzburg, je n'avais pas extraordinairement froid non plus. Je n'avais pas chaud, mais j'étais suffisamment couverte. Ma belle-mère est toujours épatée de me voir descendre en t-shirt au petit déjeuner du 25 décembre; pourtant un pull sur les épaules suffit, dans leur maison presque trop chauffée.
Le froid, c'est relatif. J'ai sans doute été habituée à le supporter, et je trouve que le temps que nous avons actuellement, froid et sec, est merveilleux. Néanmoins, je ne serais pas contre un peu de neige...

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Si mon chat faisait les courses...

(5 décembre 2013)

Allez savoir pourquoi, l'autre jour, à table, les enfants et moi nous sommes mis à faire la liste de ce que Flourig pourrait acheter, en dehors des croquettes, si elle pouvait aller faire les courses.

Elle prendrait sûrement:
- du beurre, du lait, de la crème,
- une brioche ou un pain au chocolat,
- des crêpes,
- un gâteau breton ou des palets (bretons),
- des petits pois et du maïs en boîte (pour l'eau qu'il y a dedans),
- des sardines et du thon en boîte,
- des quenelles ou du chili en conserve,
- du jambon,
- du poulet rôti
et elle ferait mettre le tout dans un sac en plastique, c'est tellement bon à lécher!

Quant à nous, nous ne mangerions pas si mal, finalement!

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Kourion

(2 décembre)

Ce n'est pas parce que le soleil se couche sur Austerlitz que je vais me priver d'un petit souvenir de Chypre (encore).


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