Les benêts du mardi, épisode 4
(23 juillet)
Après m'être moquée des élèves, je peux bien me moquer des collègues, parce qu'il y en a de pas très futées (oups, effectivment, je n'ai que des exemples au féminin).
D'abord, Madame Val, à qui il a fallu des années pour comprendre qu'on ne faisait pas signer les candidats au début de l'épreuve, mais à la fin. C'est la signature qui atteste de la remise de la copie. Un peu comme quand on signe le registre après avoir mis son bulletin dans l'urne. Elle a manifestement un·e comparse dans l'établissement voisin, puisque Numérobis m'a dit être sorti d'une de ses épreuves sans signer (enfin si, les élèves avaient émargé en entrant dans la salle); que ce serait-il passé si quelqu'un était parti sans rendre de copie?
Mme Val m'a cette année emprunté une heure (d'EMC) pour entraîner ses élèves au bac, sur une épreuve de 4 heures. Elle avait une autre classe pendant ce temps-là, mais cela ne l'avait pas empêchée de m'affirmer naïvement qu'elle serait libérée de cours pour surveiller, et que je pourrai rester chez moi.
Bien sûr, c'est moi qui ai surveillé ses élèves. Et cela m'a permis de constater qu'il y avait comme une erreur dans son sujet. Je n'y connais rien dans sa matière, mais enfin quand je lis qu'il faut expliquer la différence entre taux d'activité et taux de chômage à l'aide de l'annexe 2 et expliquer les variations de ce dernier à l'aide de l'annexe 3, je m'attends à trouver des courbes ou des graphiques en annexe. Ce qu'il n'y avait pas. Il y avait bien les titres, mais pas les données. Je me demande comment les élèves s'en sont sorti·es et ce qu'elle a bien pu leur dire. (Lorsqu'elle était venue me relayer, je lui avais fait part de mes doutes, mais elle avait répondu, sûre d'elle, que le sujet avait été donné comme ça [au bac]. Chose dont je doute, la mise en page du sujet distribué aux élèves n'étant pas toujours bien calibrée.)
Dans un genre différent, il y a Madame V2, qui, croyant bien faire un jour où ma salle habituelle était indisponible, a demandé à l'ordinateur de redémarrer au moment où je venais m'installer dans la salle qu'elle quittait. L'équipement informatique est vieillissant. La machine a mis plus de 10 minutes à redémarrer. Ce qu'il faut faire, c'est juste se déconnecter. L'ordinateur met alors trois à quatre minutes pour ouvrir la session d'une personne qui ne s'est jamais connectée sur ce poste; et trois minutes, c'est déjà très long...
Libellés : école, service public
7 Commentaires:
Chez nous, on parlerait d'inégalités numériques pour décrire le mal dont souffrent ces « pas très futées » collègues. Vous savez, elles ne savent pas. Face à des gamins qui eux aussi savent, cela ne doit pas être facile à vivre tous les jours.
Ah oui, des fois, les collègues ... ;-)
Belle soirée ;-)
Ces deux exemples que tu cites Bismarck me semblent tout à fait être des comportements d'individus lassés par leur activité professionnelle, au bout du rouleau en quelque sorte, ce n'est pas propre au métier de l'enseignement c'est de la fatigue, de l'usure (je les comprends tellement)
Bleck
Mme Chapeau, il n'est pas question de numérique pour Mme Val. L'interprétation de Bleck me semble plus correcte (quoique un peu indulgente).
Béatrice, on est toujours le ou la collègue de quelqu'un d'autre, n'est-ce pas ?
(Bismarck encore)
Comme je n'y connais rien à ce qui se passe en France, j'avais pensé que Mme Val avait trouvé son questionnaire sur la Toile et qu'elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait omis d'imprimer les annexes...
Mme Chapeau, le sujet venait probablement de la toile, et les annexes étaient imprimées, sauf que les données graphiques avaient disparu. Il ne restait que les titres (les annexes suivantes, au format texte, étaient complètes). Il y a certes un problème numérique, mais surtout une erreur courante : toujours vérifier et relire son sujet avant de le photocopier.
(Un jour je comprendrai pourquoi je peux rédiger des messages, mais pas commenter sur mon propre blog)
Merci chère Bismarck pour vos explications. Vous avez raison et j'avais tort. Mme Val na pas juste commis une erreur numérique et elle mérite pleinement son titre de « pas très futée ».
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