Teuf des reums

(27 mai 2007)

Mais je sais bien que la fête des mères ce n'est pas cette semaine, qu'ils nous l'ont décalée pour éviter qu'elle entre en compétition avec la Pentecôte, jour traditionnel de confirmations et autres professions de foi, non mais qu'est-ce que c'est que cette collusion entre calendrier laïque et calendrier religieux?
Seulement, K. avait retenu que, l'an dernier, la fête des mères était le dimanche après la naissance de Numérobis (et oui, j'étais à l'hôpital, et j'ai eu droit au cadeau de la municipalité), donc il m'a offert mon cadeau ce matin.
La maîtresse du Pirate est aussi prête depuis dix jours, je sais qu'ils ont "appuyé fort fort fort" leur main sur un "coeur en terre" découpé par l'Atsem, qui avait au préalable aplati la "terre" au rouleau à pâtisserie. Mais il faut attendre que ça sèche avant de pouvoir l'emmener à la maison. Je n'ai rien demandé, je n'ai pas torturé mon fils pour savoir, il a tout raconté de lui-même. Il n'a pas dû comprendre ce que c'est qu'un secret, ou bien la maîtresse a omis de leur dire que ça devait rester une surprise (elle a pu croire qu'ils ne sauraient pas raconter).
En tout cas, je trouve que c'est une très bonne idée, et j'attends mon cadeau avec impatience. Celui-là, on va le garder...

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Et ça le fait rire...

(23 mai)

Vendredi, fin d'après-midi. K. rentre du travail et se demande où sont les clefs de la woiture. Il y en a deux trousseaux, que nous rangeons habituellement au même endroit, sauf celui que j'utilise, et qui est souvent au fond de mon sac (mais bon, qui est-ce qui se sert le plus de la woiture, aussi?).
Rien dans le vide-poche, pas de trousseau en vue, je fouille mon sac et lui cède ma clef, qui est de toute façon bien mieux pour faire les courses, vu qu'il y a un jeton pour chariot, comme porte-clef.
K. fait les courses, le téléphone sonne.
C'est Machin, le voisin et collègue de travail de K. (non, nous n'habitons pas une caserne de gendarmerie!). "Allô, Bismarck? Il y a un porte-clef à ta clef de voiture?"
"Oui..."
"Une voiture miniature?"
"Oui, R*** et H***."
"Ah, ben alors c'est bien ça. Je l'ai trouvée dans la rue, à côté du bureau, je te la ramène en rentrant."
Quelle chance d'avoir un voisin observateur!

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Bébé modèle?

(16 mai)

Dimanche, l'Amicale du lycée organisait une sortie sur une île, avec petite randonnée pas piquée des vers, à laquelle je nous avais inscrits.
Nous sommes donc partis à quatre, ma seule angoisse résidant dans l'attitude qu'aurait un Numérobis saucissonné un temps certain dans son écharpe avant de se voir servir un repas qu'il serait impossible de réchauffer... J'aurais dû me méfier plutôt du soleil.
Numérobis s'est chargé de promouvoir la natalité auprès de mes jeunes collègues. Il a sorti le grand jeu: sourires, calme olympien, petit roupillon dans l'écharpe pendant que Maman essayait de ne pas se casser la figure dans cette fichue descente, et il n'a fait aucune difficulté pour avaler, plus d'une heure après l'heure habituelle de son repas, un petit pot froid (enfin, à température ambiante, quoi). Pour finir, il a sauté le goûter sans rien dire non plus, eh ho, ces gens ont dit qu'il était "grâcieux" (compliment typique du Sud, si vous voulez mon avis), il ne va pas compromettre sa réputation , quand même!
Bon, depuis, les soirs à la maison sont un peu difficiles. Monsieur, sous prétexte que maintenant il sait se déplacer, ne veut plus dormir. Donc il s'assied dans son lit et il pleure. Parce que, quand même, il y a la gamelle d'eau à renverser, les DVD à sortir de leur boîte, le coffre à jouets à vider, les croquettes des chats à goûter et des tas de papiers à déchirer. Non mais ho!

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Absurde

(11 mai)

Si on s'amuse à faire des pourcentages avec les variations de l'effectif de ma classe de seconde LV 1, on arrive à des chiffres extraordinaires: -33% en décembre, +50% en mars, avant un nouveau -33%, et là, pas plus tard qu'aujourd'hui, encore -50%.
Si on utilise des nombres absolus, c'est beaucoup moins glorieux: j'ai fait cours la moitié de l'année à deux élèves, et là, il n'en reste plus qu'un. Qui a donc droit à des cours particuliers payés par l'Education Nationale et le contribuable. Ce qui est scandaleux, et absolument absurde si l'on considère que cet élève s'en va en lycée professionnel l'an prochain, et qu'il devra alors abandonner l'allemand pour faire anglais LV 1 comme tout le monde.
Mais je vous rassure tout de suite. Le rectorat, s'étant finalement rendu compte que j'étais vraiment payée pour pas grand-chose, supprime mon poste l'année prochaine. J'arrive au bout de dix ans de carrière, et j'en suis à ma troisième mesure de carte scolaire. Fallait pas prendre allemand!

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Grand bond en avant

(9 mai)

Il y en a un, chez nous, qui a décidé que le 6 mai devait être jour de liesse. Il s'est senti pousser des ailes, pour crier victoire sur des mois d'immobilisme.
Tournons le dos au passé, et en avant vers un monde meilleur!
Le 6 mai, Numérobis a découvert que, quand il était sur les mains et les genoux, une fois qu'il avait avancé une main (ce qu'il fait depuis longtemps pour attraper un jouet), il pouvait avancer l'autre, puis les pattes, et recommencer, et du même coup progresser. Certes, le pied droit reste un peu coincé sous le popotin, la technique n'est pas encore très au point, mais elle lui a déjà permis de se promener dans presque toute la maison, et de faire des découvertes plus ou moins agréables (tiens, un placard; je peux ouvrir la porte; et la fermer; et me coincer les doigts). Il découvre aussi les interdits: on ne touche pas aux fils et non, on ne mange pas dans les assiettes rouges, là, ce sont les gamelles des chats!
Du même coup, il a découvert comment se mettre debout tout seul, ce qui, pour peu qu'il y ait les appuis nécessaires, ouvre de nouveaux horizons. Et il s'est dit aussi que "maman" pouvait être un vocatif, drôlement commode quand, au lieu de faire la sieste, on est debout dans son lit à attendre que quelqu'un vienne vous chercher.
C'en est fini du petit bébé tout sage qu'on posait dans un coin et qu'on retrouvait à la même place un quart d'heure plus tard, voici l'aventurier intrépide, prêt à toutes les bêtises, en route vers l'infini et au-delà!

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Avec un C (comme trotrodile)

(5 mai 2007)

Le Pirate, 104 cm et bientôt 4 ans, fait encore des confusions entre les sons [p] et [k].
Si cette erreur vous paraît curieuse, veuillez considérer s'il vous plaît le rapport entre ces deux phonèmes en indo-européen: au latin "quinque" (cinq) correspond le breton "pemp" (bien proche aussi du "fünf" allemand, mais je m'égare).
Ainsi, il a dit longtemps "coisson" pour "poisson" et "prouprin" pour "coussin" et "poussin". Aujourd'hui, il lui reste "quendant" pour "pendant", erreur sans doute renforcée par une fausse analogie avec "quand".
Hier soir, puisqu'il voulait jouer encore un peu "quendant" que je faisais la vaisselle, nous l'avons repris. "Ppp - Pendant."
"Quendant."
"On ne dit pas 'quendant', on dit 'pendant', avec un [p]." (J'ai dit "pe", soit le son, pas le nom de la lettre.)
"Non, on dit "quendant", avec un C." (comme cochon!)
K. et moi nous sommes regardés, bouche bée.
Et le Pirate, pour bien montrer qu'il a parfaitement compris qu'il s'agit de lettres, de nous énumérer ensuite les magnets que nous avons sur le frigo (S'il vous plaît Monsieur Gervais, il nous manque un W, pour écrire Piwate!).
Cet enfant apprendra à lire, un jour...

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