Solution du schmilblick

 (28 octobre)

L'objet photographié avant-hier est bien une tasse, plus précisément une tasse à vin chaud comme on en trouve qur les marchés de Noël, en particulier en Allemagne. Vous achetez la tasse pleine, et vous pouvez la rapporter (pour la faire remplir) ou pas. Elles ont une contenance standard de 20cl, mais certaines sont plus larges que d'autres.

Habituellement, ces Glühweintassen portent le nom de la ville où se tient le marché de Noël, voire le nom du marché quand il y en a plusieurs dans la même ville. L'illustration est également souvent en rapport avec le lieu où on les achète. Au siècle dernier, quand j'ai découvert leur usage (mais en les faisant remplir de chocolat chaud, en ce qui concerne ma sobre personne), elles étaient même millésimées.

J'ai trouvé celle du dernier billet dans un troc et puces breton, et l'ai acquise pour la modique somme de 50 centimes, soit le prix habituel d'une tasse d'occasion chez Emmaüs.

Comme j'étais intriguée par sa provenance, et que le motif ne permettait pas d'identifier le moindre monument connu, j'ai essayé d'aller voir sur le site du fabricant, car elle est bien estampillée par le fournisseur habituel de mugs de Noël. Hélas, cet acteur historique a mis la clef sous la porte en juillet dernier (en raison du grand âge du patron, si j'ai bien compris). Son activité a été reprise, mais je n'ai pas réussi à accéder à un catalogue qui me permettrait de dater le motif de ma tasse.

En revanche, j'ai découvert qu'on pouvait trouver des mugs de Noël sur des sites de revente. Ce n'est pas très étonnant, il y a des collectionneurs pour tout. Sur le Bonqwoin, j'ai trouvé quelques modèles, entre 3 et 9 euros. Mais c'est sur Ibaie que j'ai vu une tasse identique à la mienne. J'ai lu l'annonce pour essayer d'avoir des renseignements sur son origine, sans rien trouver. Le prix demandé pour cette Glühweintasse assez peu originale, et qui a sans doute servi à la fin d'un marché de Noël, quand il n'y avait plus de tasses spécifiques? 14 euros!

(Il faudra que je prévienne mes enfants, pour qu'ils ne bazardent pas mon héritage sans faire attention à ces insignifiants petits récipients. Si ça se trouve, certains spécimens vaudront une fortune...)


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Dites moi...

 (26 octobre 2023)

Et si c'était votre tour d'alimenter un peu ce blog, avec vos hypothèses?

Dites-moi un peu ce qu'est ce objet, à votre avis:

La réponse est assez simple, en réalité, il n'y a pas de piège.

Ce qui m'a plus surprise, c'est la valeur qu'on peut lui attribuer. A vos estimations, les ami·es!


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Drôle de pain d'épices

 (23 octobre 1973)

C'est mon anniversaire. Et comme il n'y a personne pour me faire ni cadeau, ni gâteau, j'ai décidé que je me servirai fort bien moi-même.
Pour le cadeau, je n'ai pas encore trouvé.

Pour le gâteau, comme je n'avais pas d'oeufs, j'ai opté pour un pain d'épices "pot de compote". La recette est issue d'un livre sur les goûters pour enfants trouvé à la médiathèque, mais dont le nom m'échappe.

Il faut un pot (de compote, donc, ou équivalent) pour mesurer.
4 pots de farine (j'ai mis trois pots de farine de blé, et un de blé noir)
3 pots de sucre complet (du sucre muscovado, en remplissant moins le pot que pour la farine)
2 pots de compote (de la purée de pomme bio en voie de péremption)
1 pot d'huile neutre (alors là, folle que je suis, j'ai mis un peu moins d'un pot d'huile d'olive)
1 sachet de poudre à lever
1 cuiller à soupe de cannelle (oui, à soupe, la cuillère, c'est écrit comme ça, et puis j'adore la cannelle)

Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger la farine et la poudre à lever, faire un puits.
Ajouter les autres ingrédients et bien mélanger.
Verser dans un moule (beurré) et enfourner environ 50 minutes. (Sur la fin, j'ai recouvert de papier alu pour éviter que le dessus du gâteau brûle.)

Bon appétit!

(Un demi-gâteau, pour un demi-siècle)
En voyant sur la table la page "gâteaux à la compote", Numérobis a fait la moue. Mais il a changé d'avis en goûtant celui-ci, moelleux à souhait. (Pour retrouver l'autre recette à la compote, vous pouvez taper "compote" dans le cadre de recherche, ou aller voir en juillet 2022.)

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Quart d'heure lecture

 (20 octobre)

Je ne sais pas si cette pratique existe dans d'autres académies, mais dans celle de Rennes, il existe un "quart d'heure lecture". Chaque dernier vendredi avant les vacances scolaires, pendant la première heure de l'après-midi, les élèves des établissements secondaires sont invités à lire, pendant une heure.

Si cette pratique a du mal à s'imposer dans les lycées, elle fonctionne plutôt bien au collège. Dans celui de mes enfants (enfin, du P'tit Mousse seulement, maintenant), elle a été étendue à tous les vendredis. Pour éviter d'amputer toujours le même cours, c'est une heure différente qui est concernée chaque semaine. Dans le collège où j'enseigne cette année, l'idée était de faire lire les élèves tous les jours, en début d'après-midi. Sauf que, dès lundi, la minute de silence est venue gripper les rouages. Difficile d'allier solennité et moment de loisir.

Normalement, je n'étais pas concernée par le quart d'heure lecture, n'ayant pas cours au collège pendant la première heure de l'après-midi. Mais hier, mes petits troisièmes trop mignons sont tous arrivés avec un roman à la main en réclamant ce rituel, dont ils avaient paraît-il été privés depuis le début de la semaine (et effectivement, certains d'entre eux n'avaient pas commencé leur livre). Ce n'est certes pas moi qui vais empêcher des enfants de lire. Surtout qu'ils avaient l'air vraiment motivés. Alors j'ai cédé. Et tous, sauf un, sont restés bien concentrés sur leur ouvrage pendant un peu plus du quart d'heure prescrit. Quant à moi, j'étais bien contente de trouver, au-dessus de l'armoire, quelques livres en anglais laissés par la collègue.

Tout n'est pas perdu, en ce monde. Il y a encore des jeunes qui apprécient la lecture.

(Une note du rectorat avait, je crois, suggéré que la période n'était pas propice au quart d'heure lecture d'automne. Mes élèves auraient vraiment été frustrés si on leur avait dit qu'ils ne pouvaient pas lire à cause d'un événement dont ils se sentent éloignés. Et la lecture n'est-elle pas, justement, un moyen d'ouvrir les esprits et de lutter contre l'obscurantisme?)

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Tentatives avortées

 (16 octobre)

Cela fait deux fois que des "clients" du Bonqwoin tentent de me soutirer mon numéro de téléphone.

Le premier voulait "d'autres photos" d'un livre que j'avais mis en vente. Il me priait de les envoyer sur le téléphone de sa femme, parce que, lui-même, pauvre vieux malvoyant, avait du mal avec sa tablette. Alors, déjà, qui peut penser qu'on voit mieux sur un téléphone que sur une tablette? Et ensuite, quel genre de clichés peut-on bien envoyer d'un livre, une fois la première et la quatrième de couverture mises sur le site?

Le second est un papy de 70 ans qui veut encore des photos, mais d'une robe, cette fois (il y en a déjà 4 sur le site, et cela ne suffit pas à me débarrasser de ce vêtement). Comme il n'a qu'un bras et que c'est difficile, je dois encore envoyer les clichés sur le téléphone de son conjoint. Un couple homosexuel, peut-être? Avec un manchot vraiment pas doué...

A chaque fois, le Bonqwoin bloque les messageries de ces pseudo-vieillards assez rapidement. Il y a toujours, de toute manière, un avertissement à propos des gens qui donnent ou demandent un numéro de téléphone. Parce que, évidemment, si on répond à ce genre de message bizarre, on donne son numéro, et, à partir de là, un pirate doit pouvoir faire un certain nombre de manipulations (ne serait-ce que sur le site lui-même, en se faisant passer pour la personne piégée).

Bref.

J'attends le prochain pirate de pied ferme. Qui sera-t-il? Un petit vieux borgne, qui veut que j'envoie des photos à son fils? Un septuagénaire arthritique, qui me demandera de contacter sa veuve? Il faut d'abord que je trouve une nouvelle annonce à mettre sur le site, parce que les hameçonneurs tentent généralement leur chance dans les quelques heures après la publication de l'annonce.

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Le retour du pangolin...

(vendredi 13 octobre 2023)

Deux pangolins très calins se sont rappelés à ma mémoire hier soir. Je voulais réécouter le générique des Mondes engloutis, et j'ai aussi retrouvé ça sur Tutube (Vladimir Cosma, quand même):

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Marcher pour la bonne cause

 (10 octobre 2023)

Dimanche, j'ai payé pour faire une randonnée. C'était un événement organisé pour recueillir des dons pour vaincre les tumeurs cérébrales.

Je dois dire que l'organisation est plus imaginative que celle de la KempeR'ose, à laquelle j'avais participé il y a deux ans (j'ai dû en parler ici, mais je n'ai pas envie de chercher). Le seul truc qui manque totalement d'anticipation, ce sont les places pour se garer. Aucun parking n'est indiqué, et le bourg de départ est tout petit. Mais, contrairement à l'événement quimpérois, qui ne propose qu'un trajet en courant et un parcours  de marche, celui-ci prévoyait pas moins de 7 possibilités: quatre distances de marche et trois boucles de VVT. De quoi, vraiment, trouver chaussure à son pied.

J'ai choisi de faire la marche de 12km. Arrivée sur une zone de stationnement en même temps qu'une mère et sa fille, qui ont, elles, fait la boucle de 8km, je les ai dépassées peu avant le retour au point de départ, terminant mon trajet en un peu moins de deux heures et demie. Ce n'est pas une course, évidemment, mais j'aime bien marcher (assez) vite; toutefois, cela ne m'empêche pas de ralentir pour apprécier un paysage ou la fraîcheur d'un sous-bois. Car il faisait encore bien chaud, en ce dimanche d'octobre.

Le tracé était très bien balisé par des rubans de couleur (orange pour les 12km, blanc pour 20). Certains propriétaires privés avaient autorisé le passage sur leurs terrains habituellement interdits. Et il y avait des passages absolument charmants, comme cette boucle au "moulin de l'abbé", dont on devine des vestiges dans le cours d'eau.

(Ce qu'on voit aussi très bien sur cette photo surexposée, c'est le soleil!)

Et puis, la fin du parcours, celle où les marcheurs des différentes distances se rejoignaient, présentait, pour qui savait regarder un peu, quelques installations insolites.

A l'arrivée, il était possible de manger et de se faire masser. Et les vvtistes pouvaient laver leurs vélos.

Je ne sais pas si je participerai de nouveau à cette randonnée l'an prochain, mais elle m'a donné envie de revenir dans le coin pour profiter des sentiers balisés qui partent de Langolen.






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Un texte sans trou

 (07 octobre)

Notre tout nouveau ministre a décidé de (re)donner une part importante à l'écrit. Quand on voit certaines productions d'élèves, même au lycée ("Je ne c'est pas si" vous allez comprendre), ou qu'on lit les résultats des "tests de positionnement" à l'entrée en seconde, on se dit qu'il a raison, et qu'il faut faire quelque chose.

Mais supprimer les textes à trous?

Il y a, dans les manuels que j'utilise, un certain nombre d'exercices à trous. Les élèves doivent placer le bon mot au bon endroit, cela permet de vérifier l'acquisition du vocabulaire. Ou alors on leur demande de compléter juste un pronom relatif; parce qu'ils auraient trop de difficultés, dans un premier temps, à écrire une relative en entier (ceci à cause de leur faiblesse en grammaire, dans leur langue maternelle, qui les empêche de comprendre les subtilités d'une grammaire étrangère). Evidemment, le texte à trous est plus facile qu'un exercice dans lequel il faut tout réécrire. Et je suis la première à pester quand mes élèves, au moment de compléter des déterminants, ne copient sur leur cahier que lesdits articles, lesquels n'ont aucun sens sans le nom qu'ils déterminent (et dont la fonction au sein de la phrase est également importante). Une solution est d'exiger qu'ils recopient tout le texte du manuel, en complétant les trous au passage.

Mais il ne s'agit pas de cela. Il s'agit, pour le ministre, de demander à tous les élèves (du primaire) d'écrire des paragraphes entiers, au lieu de se contenter de compléter des photocopies avec les mots importants. Cela ferait sans doute plus de sens. (On économiserait du papier.) Et il faudrait aussi consacrer plus de temps aux leçons. Mais surtout, cela serait très discriminant pour tous les élèves présentant des difficultés d'apprentissage. Les dyspraxiques, dyslexiques et dysorthographiques seraient d'autant plus pénalisés que beaucoup d'entre eux ne reçoivent pas le soutien d'un·e AESH (on parle de la grève de ces personnels?). A l'heure où on se vante de pratiquer l'inclusion scolaire, l'abolition pure et simple des textes à trous est une abérration.

Quand il confondait les consonnes sourdes et sonores, et même après avoir arrêté les séances d'orthophonie, le P'tit Mousse a bénéficié de l'aménagement par textes à trous. La maîtresse, en CM, avait plusieurs niveaux de dictée pour permettre à chacun d'être en réussite. Le niveau le plus bas était le texte à trous. C'est une pratique pédagogique qui a du sens.

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Encore les joies de l'informatique

 (4 octobre 2023)

Jusqu'à l'an dernier, pour suivre un module de formation continue, il fallait se pré-inscrire sur une plateforme nommée Gaïa, et, si le chef d'établissement donnait son aval et que la candidature était retenue, on était convoqué pour le stage. Ca fonctionnait assez bien, à ceci près que le nombre de formations proposées ne cessait de diminuer, d'une part, et qu'une partie des stagiaires ne se présentait jamais, d'autre part, puisque le lieu et la date de la formation n'étaient pas connus au départ, si bien que certain·es renonçaient à faire deux heures de route trois semaines avant les épreuves du bac, estimant plus utile de consacrer du temps à leurs élèves.

Comme ça marchait à peu près, il a fallu tout changer. Depuis cette année, il faut d'abord "s'abonner" aux formations convoitées, via la plateforme Sofia-FMO. Ensuite on reçoit les propositions de stage, et on confirme, ou pas, son inscription. En théorie (pays où tout fonctionne sans souci ni alea), la période d'abonnement est close depuis le 1er octobre. En pratique, elle a été prolongée jusqu'au 15, notamment pour des gens comme moi, qui, à chaque tentative de connexion, lisent ce message:

Il semblerait que le répertoire ne soit pas à jour. Aucune des nouvelles adresses mails de l'académie n'est admise à se connecter. Les stagiaires et les vacataires sont exclu·es, et moi aussi, très certainement parce que j'ai une nouvelle adresse courriel depuis cet été, suite à mon divorce. C'est dommage, il y a deux ou trois stages qui m'intéressent (j'ai trouvé des renseignements ailleurs, j'espère qu'ils ont corrects et que je finirai par accéder au service).

Côté PIX, le P'tit Mousse s'amuse comme un fou avec la partie communication. L'autre jour, il a réussi à feinter Al Capone lui-même:

(Et sinon, on constate les efforts de parité du truc, qui s'efforce de mettre en scène autant de filles que de garçons; sauf que les filles ont des prénoms nettement plus ringards, genre Berthe.)


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