Urgence chirurgicale

(31 décembre)

Si vous n'avez pas lu le message d'hier, je résume: je me suis rendue aux urgences pour un panaris.

Me voici donc dans la "grande salle d'attente". Je lis un peu, profitant des revues qui sont là. Mais je n'ai pas le temps d'approfondir mes connaissances people, une infirmière vient déjà me chercher pour que je m'installe dans un box. En attendant le médecin, je me félicite d'avoir pris un livre: il n'y a vraiment rien à faire, ici. Je ne vais quand même pas me déshabiller pour montrer mon pouce? L'interne arrive. Elle me laisse enlever le pansement, confirme l'urgence du problème (le pouce est gonflé, zébré rouge et noir-bleuté, je ne peux absolument pas le plier), et prend une photo pour l'envoyer aux orthopédistes, afin qu'ils envoient quelqu'un. J'attends donc l'interne en orthopédie. Il descend assez vite, prend lui aussi une photo (ils se font un "book" avec les plus beaux cas, ou quoi?) et me dit qu'il va falloir enlever toutes ces horreurs. La question étant de savoir si on me fait ça ici, en consultation ou carrément au bloc. L'avis d'un plus chevronné plus tard, on m'annonce que "c'est chirurgical", que je vais donc passer par le bloc opératoire, après une bonne douche à la bétadine.
La douche est juste en face. L'infirmière me donne un chouette sac plastique pour mes affaires, me conseille de garder mon sac à main avec moi et me donne une magnifique chemise d'hôpital à enfiler après la douche. Il faut aussi que je me lave les cheveux? Oui. Bon, je me douche, alors. Et constate qu'on ne m'a donné qu'une ridicule serviette à main pour me sécher. Et pas de chaussons en plastique. Comme je dois retraverser le couloir, je remets mes chaussures. Qu'on me fait enlever dès que je suis assise dans un fauteuil. J'attends dans le couloir, mon box ayant été occupé de nouveau par une dame qui s'est fait mal à la cheville.
Un brancardier vient me chercher pour me véhiculer jusqu'au bloc. Il est 16 heures, ça ne fait que deux heures que je suis là. Et il va falloir attendre un peu: les infections passent au bloc en dernier, pour limiter les risques de contamination, c'est le protocole. A cette heure-ci, on ne passe pas par le circuit normal, mais on arrive par la "salle de réveil" (dont le nom officiel est SSPI, soit salle de soins post-intervention). Je n'ai jamais été aussi bien réveillée en salle de réveil. Du coup, on m'isole des patients qui sont encore dans le coaltar et qui ont besoin de soins par des paravents. Si j'ai le courage, je vous raconterai mes observations un de ces jours. Parce qu'en deux heures, j'ai eu le temps d'entendre pas mal de choses. Heureusement que j'avais eu la bonne idée de prendre de la lecture!
Peu après 18 heures, donc, direction le bloc. L'infirmière m'enfile une charlotte en catastrophe, et je reconnais mon interne sous son masque. Un autre type (un anesthésiste?) me demande si je suis bien endormie et si je ne sens plus rien. Ben non, je ne dors pas du tout, mais je ne sens pas grand chose non plus. L'interne précise: "C'est une locale locale" et me dit qu'il va anesthésier le pouce pour que je ne sente plus la douleur, mais juste le contact. Comme chez le dentiste, quoi. Il faut retirer une manche de la chemise pour passer un garrot de bras "au cas où", passer ledit bras dans le champ opératoire, subir le badigeon de bétadine et les deux piqûres anesthésiantes. Quelqu'un allume la radio, on travaille en musique. Le pouce est garroté. L'infirmière me dit de dire, surtout, si ça fait mal. L'interne me demande si je sens des fourmis dans le pouce. Des fourmis? En tout cas, je sens que l'anesthésie commence à faire effet. Alors il s'installe et commence à gratter. Ca pique un peu. Il jette des compresses dans les bassines que j'ai vues au sol, en rentrant. Je serre les dents. Il fait un prélèvement. Et puis le pansement. C'est drôle, parce que j'ai l'impression qu'il ne pose des compresses qu'à la base du pouce et sur le poignet, alors qu'en réalité, mon pouce ressemble à ça:


Retour en salle de réveil pour récupérer mes affaires avant de faire un petit tour par le service de traumatologie. Il y a, dans cette SSPI, un petit vieux qui a envie faire pipi mais qui a bien du mal, avec sa sonde urinaire. Tout le monde l'encourage, on croirait que c'est un petit garçon qui doit faire sur le pot. Mais il est très gêné par sa sonde. Soit il est un peu gâteux, soit on ne lui a pas bien expliqué les suites post-opératoires. Bref. Un brancardier m'emmène, on prend l'ascenseur, ma chambre est au bout du couloir. Je dois juste rester sur le fauteuil (histoire de ne pas salir un lit qui vient d'être fait).
Une infirmière vient prendre ma température et ma tension. Elle me demande si quelqu'un vient me chercher. Ben non, ma voiture est sur le parking. Si je peux conduire? Ca fait trois jours que je conduis sans utiliser mon pouce... Elle vérifie quand même que je peux bouger les autres doigts. Oui, tout va bien de ce côté-là, c'est tout l'intérêt de l'anesthésie ultra-locale. L'inconvénient, c'est que je sens que mon pouce est en train de se réveiller. L'infirmière me demande qui m'a opérée, et je ne sais que lui répondre, je ne crois pas que l'interne se soit présenté. Comme je n'ai pas remarqué qu'il était particulièrement grand avec des yeux très clairs, elle en déduit que c'est J-L. Ben je sais pas, je ne le tutoie pas, moi. Je me rhabille (ce qui n'est pas une mince affaire, vu la taille du pansement). L'interne revient me donner une ordonnance pour les pansements (tous les deux jours) et une pour l'infirmière. Je dois aussi prendre rendez-vous pour une consultation dans 15 jours, pour vérifier que tout va bien. Suivent les recommandations habituelles sur la conduite à tenir (ne pas mouiller le pansement, revenir en cas d'odeur ou écoulement suspects).
Et hop! je peux enfin rentrer chez moi, non sans repasser par les urgences pour la sortie administrative. Il est un peu plus de 19 heures, mais l'infirmière qui a fait mon admission est surprise que je sois déjà passée au bloc. Cinq heures, effectivement, c'est assez rapide.
Je retrouve ma voiture, je la démarre de la main gauche (le pansement est trop encombrant) et je rentre, pas trop vite à cause du brouillard épais, qui me gêne bien plus que mon pouce.

Edit pour celles qui demandent si ça va mieux: une infirmière vient refaire le pansement tous les deux jours, et m'a prédit au moins 15 jours de cicatrisation (la base de l'ongle est dénudée).

Libellés : ,

De la main gauche

(30 décembre 2018)

J'ai terminé la deuxième période scolaire épuisée. Les collègues m'ont dit de bien me reposer pendant les vacances. Et un staphylocoque a profité de la fatigue de mon système immunitaire pour s'installer.
J'ai commencé à ressentir une gêne au pouce droit dès le dernier vendredi. Je m'en souviens, parce qu'une collègue m'a demandé de lui fermer un  bouton dans le dos, et que j'ai eu un peu de mal. L'après-midi, j'ai désinfecté.
Le samedi, je suis passée à la pharmacie, parce que ça commençait à enfler.
Le dimanche mon pouce ressemblait à ça:


Le lundi (24 décembre), ce n'était pas mieux, alors je suis allée voir le médecin. Heureusement pour moi, le cabinet était ouvert. La secrétaire m'a dit que les médecins ne recevaient que pour les urgences, mais que le planning s'était rempli dans la matinée. Le médecin m'a conseillé des bains de dakin en attendant que le panaris mûrisse. Je pourrais alors aller le faire "aplanir" à l'hôpital. Elle m'avait bien dit, aussi, que le dakin, c'est comme de l'eau de javel. Mais ça ne m'a pas empêchée de faire une tache.
Nous avons passé les fêtes chez mes beaux-parents, et nous devions revenir pour le 27, parce que le Pirate avait rendez-vous chez le médecin. Le mercredi midi, mon doigt était horrible à voir:
J'aurais sans doute pu  me présenter aux urgences dès ce jour, mais j'ai attendu la confirmation du médecin, le jeudi. A midi, (bon appétit) le panaris s'est ouvert pendant que je faisais la vaisselle. J'ai vidé le pus, mais j'ai bien vu que je n'en viendrais pas à bout toute seule, et j'ai donc pris un livre pour me rendre aux urgences.
Je n'y était pas retournée depuis que le P'tit Mousse avait inauguré la piscine (nous avions pris l'habitude d'aller à la polyclinique, c'est plus rapide, mais il paraît qu'ils ne soignent plus les panaris). L'organisation a bien changé. J'ai vu une première infirmière pour l'admission, puis un infirmier pour la régulation. Comme mon pansement était assez lâche, il n'a pas eu besoin de l'enlever pour constater l'ampleur des dégâts et a décidé de me mettre dans une file rapide. Le prochain box libre était pour moi.

Libellés : , ,

Noël au balcon

25 décembre

Joyeux Noël!

 Mais quand même, est-ce que ce n'est pas un peu tôt pour les jonquilles?
(Photographié le 16 novembre, me dit mon téléphone!)
 

Libellés : ,

Sablés de Noël vite faits

(20 décembre 2018)

Si ça fait une semaine que je n'ai pas pris le temps de vous narrer ma vie passionnante, c'est que, justement, elle ne l'est pas vraiment, en ce moment. A quoi bon vous dire que c'est au tour du Pirate de se faire diagnostiquer un dos tordu, mais dans l'autre sens (Monsieur fait une lordose et horizontalise son sacrum, voyez-vous)? J'aurais, certes, pu me vanter d'être presque en avance, cette année, puisque j'ai déjà tous mes cadeaux.
Mais j'ai préféré attendre et vous communiquer le résultat de la rencontre de deux envies. D'abord, à force de courir les cadeaux, je n'avais pas encore eu le temps de préparer le moindre biscuit de Noël. Pas de Stollen maison, cette année. Ensuite, j'avais lu beaucoup de bien de l'huile de coco, la vraie, celle qui est vierge et pressée à froid à partir de chair fraîche (de coco, la chair, quand même!). Et donc, j'ai décidé de substituer le beurre d'une basique recette de "deniers" de Noël par de l'huile de coco.


(Non, ce n'est pas brûlé, c'est du chocolat - un peu trop cuit.)


Il vous faut:
80 g d'huile de coco
300 g de farine
125 g de sucre
1 sachet de sucre vanillé
et éventuellement un peu de cacao en poudre

Faire tiédir l'huile de coco pour (la sortir du pot! et) commencer à la mélanger au tiers de la farine. Ajouter les sucres et le reste de farine, pétrir.
Former des boudins avec la pâte, et les placer au frigo une petite heure.
Préchauffer le four à 180°C.
Découper délicatement des rondelles de pâte et les disposer sur une plaque de cuisson.
Saupoudrer éventuellement de cacao en poudre.
Faire cuire une vingtaine de minutes (moins si votre four est très performant).
Laisser refroidir (et même, dans la mesure du possible, attendre le lendemain que les sablés sèchent un peu).

Bon appétit!

Libellés : ,

Quand ça veut pas...

(13 décembre, bonne fête à toutes les Lucie!)

Pour Noël, mes soeurs et moi utilisons les services d'un grand méchant GafA afin de faire livrer des cadeaux à toute la famille. A priori, c'est simple: chacune de nous (enfin, surtout mes soeurs) dépose une liste d'envies pour elle et pour ses enfants. Les autres y piochent et paient, et voilà!
Sauf que.
Ah ma zone! connaît théoriquement le principe du cadeau: l'emballage (quand il est possible) vous est facturé les yeux de la tête, et la liste des produits livrés est mise sous enveloppe, histoire de préserver la surprise. Mais pourquoi, quand je choisis des cadeaux pour mes neveux canadiens sur le site d'outre-atlantique à partir du lien fourni par ma soeur, me propose-t-on de faire livrer chez moi? Est-ce que les cadeau choisis sur une liste ne devraient pas, par défaut, être livrés à une adresse associée au compte d'où émane cette liste? Et quand je choisis des cadeaux hors liste, sans connexion préalable à un compte, pour mes propres enfants, pourquoi me propose-t-on de les envoyer chez ma soeur banlieusarde plutôt que chez moi?
Sans parler, non plus, de la carte précochée pour le paiement, et qui a expiré voici des mois, contrairement à l'autre carte enregistrée sur le compte. Donc, si j'avais suivi la logique Gafesque, j'aurais fait livrer à ma soeur les cadeaux pour le Pirate et Numérobis, et j'aurais payé avec une carte périmée.
Mon Papa s'est lui aussi mis à la livraison amazonienne. Je suppose que c'est lui qui a cru bien faire en choisissant une livraison expresse par un service privé au lieu de prendre la livraison normale. Et pour quel résultat? Il a certainement payé plus cher, mais le colis ne cesse de se balader depuis que le livreur ne m'a pas trouvée chez moi à l'heure où je conduisais Numérobis chez l'orthophoniste.


Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes (possibles)...

Libellés : ,

Spéciale dédicace

(12 décembre)

Il y a quinze jours, Numérobis était très motivé, et nous avons fait plus d'une heure de queue pour avoir ça:

Bon, faire la queue dans une librairie, c'est toujours mieux que de devoir patienter dans le froid et le vent. Il y a de la lecture, au moins! J'ai pu vérifier dans le guide des prénoms que ni celui de Numérobis, ni celui du P'tit Mousse n'y figurent. Car, comme l'a remarqué Riad Sattouf, ce sont des prénoms typiquement bretons. Il a été plutôt gentil, même s'il est envisageable qu'il ressorte des phrases identiques dans toutes les librairies bretonnes. En tout cas, moi, contrairement à la bibliothécaire qui était là aussi et qui nous en a parlé la semaine suivante, je l'ai trouvé sympathique. Mais j'y allais comme (représentante de) fan, pas comme professionnelle...

Libellés : ,

Vous aimez les traductions Gogol?



(9 décembre)


Après le pub, voici une traduction pour les "tongs":




(Stepptanz, les claquettes)
Je crois qu'en réalité, mon image montrait un cabaret, et je ne m'en suis pas rendue compte.



Libellés : ,

Gogole trad

(6 décembre)

Devoir sur table, commentaire d'image. Une publicité pour un magazine allemand.

 Je surveille d'un oeil distrait. Je sais bien qu'il y a des téléphones à portée de main, mais ça ne sert pas à grand chose de s'énerver.
La preuve, j'ai lu ce soir la phrase suivante: Das dokument ist kneipe. Sans majuscules, mais passons. Kneipe?
Un café, un bar?
Un bistro?
Ah! Un pub!

Libellés : ,

300 fois mille

(1er décembre 2018)

Il y a quelques années, une parents nous avait offert un Mille Bornes pour Noël. Nous n'y avions jamais joué (ce n'est pas un jeu auquel nous jouions, dans ma famille, et j'en ignorais les règles). Mais il y a deux semaines, le P'tit Mousse a retrouvé la boîte et demandé à faire une partie. Nous commençons donc à apprivoiser les règles, en jouant des manches simples sans compter les points (juste les kilomètres, ça déjà un peu de calcule mental). Et cet après-midi, le P'tit Mousse a découvert une subtilité du jeu: il est resté coincé à 975 bornes, parce que toutes les cartes 25 km avaient déjà été jouées (en grande partie par moi, à qui il avait imposé par deux fois une limitation de vitesse; tel est pris qui croyait prendre). C'est bête, hein?

(Ici, j'essaie depuis dix minutes de mettre une photo du tableau de bord du visiospace, qui affiche 300005 km au compteur, mais ça ne fonctionne pas.)

Enfin!

Libellés : ,