Tics

(26 octobre)

C'est rigolo, un enfant qui apprend à parler. Ca révèle beaucoup de choses sur ses parents, mine de rien.
Mon beau-frère et ma belle-soeur, par exemple, ont arrêté de s'appeler "chéri(e)" quand ma nièce a eu 18 mois environs, parce que, dès qu'elle avait besoin d'aide, ou de n'importe qui, elle appelait "Chéri!" à grands cris.
Le Pirate m'a révélé quelques tics de langage (dommage que je n'aie pas un exemple précis à vous donner).
Numérobis a mis au jour ma passion pour les sacs. Comment expliquer autrement que "sat" fasse déjà partie de son vocabulaire? Quand je le laisse chez la nounou, il croit que j'ai oublié mon "sat" et part chercher celui où j'ai mis ses affaires pour la journée. Quand je viens le récupérer le soir, la première chose qu'il réclame n'est pas forcément un câlin, mais le "sat". En même temps, c'est bon à savoir: il suffit de laisser un sac quelque part avec lui pour qu'il sache que je reviendrai le chercher.
A part ça, il est obsédé par les "sussures", mais je crois que tous les enfants de son âge essaient un jour ou l'autre les chaussures des autres membres de la famille.
Un enfant qui apprend à parler, aussi, peut mal interpréter ce que vous dites. Ainsi, le Pirate a émis le voeu de m'accompagner à mon école, et quand je lui ai dit qu'il n'y avait "que des réunions à la noix", il était ravi, parce que "mais j'aime bien les noix, moi, Maman".

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Automne

(22 octobre)

Samedi 20 octobre, comme ça, sans crier gare et alors qu'on ne l'attendait plus, l'automne est arrivé. Même les gars de la météo ne l'ont pas vu venir.
Samedi matin, à 7 heures, le radio-réveil s'est mis en route, à la grande surprise de K., parce que "y a pas école, aujourd'hui, pourquoi t'as mis le réveil?". Non, mon chéri, il n'y a pas école, enfin pas pour le Pirate, sa maîtresse préfère aller à une formation syndicale, et je la comprends, mais ça nous arrange moyen, vu que nous avons rendez-vous à la banque et qu'il faut, du coup, emmener les deux nains chez la nounou, qui est fort complaisante, il faut bien le dire.
Donc j'ai préféré me lever relativement tôt, et entendre le journaliste de France bleue france bleue bleu Azur dire que les pompiers étaient très inquiets pour ce week-end, à cause du vent et de la sécheresse, s'il vous plaît les gens, ne jetez pas de mégot par les fenêtres de vos voitures, et si vous pouviez éviter de brûler des détritus dans votre jardin, ce serait bien aussi, merci.
Et puis je me suis levée, lavée, habillée, j'ai pris en charge le lever et le déjeuner du Pirate et de son Numérobis de frère, et quand je suis partie chez la nounou, K. émergeait tout juste du lit. Evidemment, lui n'avait pas vraiment besoin de réveil...
Je l'ai retrouvé à la banque, nous avons passé plus d'une heure avec le banquier, histoire d'avoir des sous pour la payer, cette nouvelle voiture, et puis nous sommes ressortis (normal).
Et sur le seuil de la banque, exclamation de surprise: "Oh, il flotte!"
Mais oui, Mesdames et Messieurs, je me demande bien pourquoi j'avais mis le réveil, cette imbécile de radio n'ayant pas été fichue de me donner la seule information valable du jour (et de la semaine): il pleuvait.
Et il faisait relativement froid aussi.
D'ailleurs, la température n'a pas vraiment remonté parce qu'il y a effectivement eu pas mal de vent, j'ai sorti les pulls pour mes enfants, et au lycée, ils ont même mis le chauffage (vue la radinerie de l'éduc' nat' en la matière, il faut vraiment qu'il fasse froid - enfin, pour la région).
C'est l'automne, quoi, on peut ranger les t-shirts.

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Archéologue

(18 octobre)

Vivre avec un archéologue, ce n'est pas toujours très amusant.
Qu'il parle de Constantin ou de Tibère comme si ça évoquait pour vous aussi immédiatement une période historique, c'est normal. Après tout vous lui parlez bien de vos histoire de boulot sans qu'il en comprenne la moitié. D'ailleurs, il vaut mieux éviter de parler de boulot, parce que vous avez des collègues hommes et qu'il est extrêmement jaloux.
Aurait-il donc quelque chose à se reprocher?
Du point de vue de la propreté, sans aucun doute. L'archéologue travaille dans la terre, il s'escrime à sortir de la poussière des murs vieux de 2000 ans au moins, et quand il rentre chez lui, la terre reste sur (et sous) ses vêtements, la poussière incrustée sous ses semelles vient gentiment se déposer par terre. S'il pleuvait plus souvent, sans doute penserait-il à enlever ses chaussures. Mais il oublie toute cette poussière. Elle le gêne si peu qu'il ne se lave même pas avant de se coucher. Ou alors, si par hasard vous avez osé réclamer qu'il passe sous la douche, il garde précieusement ses vêtements sales pour les remettre le lendemain. A moins qu'il ne les entasse, comme les déblais sur son chantier.
Car l'archéologue, fouilleur méticuleux, ne range pas chez lui comme au travail. A la maison, il ne sait plus classer, il sait juste faire des tas. Tas de linge sale (et odorant), tas de papiers, tas de livres sérieux, tas de BD... La maison est d'autant plus pleine de tas que vous en faites vous aussi quelques un, allez, avouez, personne n'est parfait.
Comment voulez-vous, avec un modèle pareil, imposer une douche quotidienne à un Pirate qui n'aime pas vraiment ranger non plus?

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100

Ben voilà, en ce 12 octobre 2007, c'est ma centième note.

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Indépendants!

(10 octobre)

Chacun son indépendance.
Numérobis a découvert qu'il pouvait marcher dans la rue, et refuse de donner la main. Dans la zone piétonne, ça va bien, mais dans la rue où le trottoir n'existe pas et que les piétons sont de plain-pied avec les voitures, je dis non. C'est la main ou les bras, sans discussion.
Numérobis a fini par comprendre que, pour manger tout seul, il fallait non pas taper du bout de la cuillère dans l'assiette (j'aurais peut-être dû lui donner une fourchette?), mais avoir un mouvement glissant. Il a un maintenant merveilleux glissement rapide qui amène près de sa bouche une cuillerée énorme, dont une partie s'écroule sur le bavoir ou par terre tandis qu'il enfourne le reste à toute allure. Il dévore seul, et les chats ramassent ce qui tombe par terre (ça me fait moins de ménage).
Le Pirate s'habille seul. Surprise du dimanche matin, le petit jeune homme arrive au petit déjeuner tout vêtu, sauf les chaussettes, parce que bon, quand même, c'est difficile, les chaussettes (c'est d'ailleurs une des premières choses qu'on a du mal à mettre, quand on prend de l'âge). Et bien sûr, lui aussi refuse qu'on l'aide. Il faut juste lui suggérer que bon, le slip, là, c'est peut-être dans l'autre sens, quand même, et le pull, non mais tu vas avoir trop chaud avec ça. Ou alors ne laisser à sa portée que des vêtements adéquats pour le climat.
Bientôt, il voudra aussi choisir ses vêtements dans les magasins...

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Grosse tête

(8 octobre)

Mes enfants sont disproportionnés (ouache, le gros mot!).
Ils ont une grosse tête et de petites jambes, fruits du croisement de Monsieur K' une Grosse Tête avec la famille Petites Jambes (logique). Et je le prouve: d'abord, sur leurs carnets de santé, ils sont dans le tiers supérieur pour ce qui est de la taille, mais plutôt entre les pointillés et la ligne du haut pour le périmètre crânien. Ensuite, le Pirate avait besoin d'un casque de moto (vu que c'est moi qui prends la voiture pour aller travailler, K. doit l'emmener au centre aéré en moto), et le vendeur ne lui a trouvé qu'un casque d'adolescent (dans lequel je rentre ma propre tête, un peu à l'étroit, certes, mais elle rentre!). A quatre ans, l'adolescence est pourtant relativement loin... Enfin, en ce qui concerne leurs jambes, ils habillent une taille de moins qu'en pulls. Numérobis a des bodys, des pyjamas et des t-shirts (oui oui, il fait beau et chaud, ici) en 18 mois, mais mieux vaut en rester à la taille un an pour les shorts (je vous ai dit qu'il faisait chaud et beau?) et autres pantalons.
Mais bon, ils sont trop mignons quand même.

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Maîtresse

(4 octobre 2007)

Bon, que des élèves m'appellent "maîtresse", ça m'est déjà arrivé. C'est même sûrement déjà arrivé à des collègues masculins, au collège. Il faut les comprendre, aussi, les petits sixièmes. Ca fait 8 ans qu'ils appellent l'adulte référent "maîtresse" (bon, certains ont peut-être eu droit à un maître, une année, mais pas beaucoup), alors, passer tout d'un coup à autre chose, c'est pas possible, il leur faut un temps d'adaptation.
Quand ils disent "Maman", là, c'est la honte devant les petits camarades, mais c'est plutôt flatteur pour moi, ça indique une certaine confiance. Comme "Marraine", auquel j'ai eu droit une fois, pour la plus grande perplexité des copains.
Même au lycée, il leur arrive de se tromper et de m'appeler "Monsieur" (même enceinte!), simplement parce qu'ils avaient UN professeur à l'heure d'avant. Le temps d'adaptation, je vous dis.
Mais que mon propre fils se mette à m'appeler "maîtresse", ça, je n'en suis toujours pas revenue!

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Pile

(1er octobre 2007)

Bon, alors, pour ceux qui sont aussi nuls en ordi que moi, sachez que dans votre machine, là, il y a une pile. C'est elle qui maintient le calendrier à jour pendant que l'ordinateur n'est pas sous tension. Et comme toute pile, elle fatigue et meurt.
Ma pile à moi a commencé à donner des signes de faiblesse l'an dernier. Genre, on éteignait l'ordinateur un mardi à 18h 13, et quand on le rallumait, trois jours plus tard, on était toujours mardi, à 18h 13. Maintenant, ma pile est toute morte. L'ordinateur n'a plus aucune mémoire des dates. Quand je le rallume, nous sommes toujours le 1er janvier 1999, et il est minuit une, deux, ou trois...
Cela n'aurait aucune importance si je ne fréquentais pas internet. Parce que, quand je me connecte sans avoir rétabli la vraie date, j'ai droit à des messages d'erreur, genre "le certificat de ce site ne sera valable qu'à partir du 1er mai 2005". Parfois, la machine veut bien accepter temporairement le certificat, mais d'autres fois, rien à faire.
Donc, la première chose que je fais, maintenant, en rallumant mon ordinateur, c'est de lui dire quel jour nous sommes.

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