Les vacances, c'est...

(28 juin  2018)

Certes, tout le monde n'a pas la chance, comme moi, d'être pour ainsi dire en vacances (j'attends les réunions et le pot de fin d'année, mais j'ai échappé aux copies de bac!). Mais cela ne va pas m'empêcher de lancer ce qui pourrait bien devenir la série de l'été, à paraître, donc, tous les jeudis jusque fin août.
Les vacances, c'est quand tu passes la fin de semaine à transformer des fruits au lieu de préparer tes cours:
Confiture et tarte à la rhubarbe (oui, bon, ce n'est pas un fruit), confiture de fraises et framboises, et framboises du jardin attendant d'être cuites avec la pâte à pancake qui intéresse beaucoup Flourig.

Libellés : ,

Le candidat au bac

(22 juin)

Avec dix-neuf heures de surveillance cette semaine (et j'y retourne cet après-midi, c'est l'épreuve de LV2), j'ai eu le temps de m'ennuyer d'observer les candidats. Et voici un petit portrait:

Le candidat au bac est le plus souvent un peu stressé. Il l'est même parfois tellement qu'il lui arrive de vomir juste avant d'arriver sur les lieux de l'examen. Mais il peut aussi être très détendu et arriver cinq minutes à peine avant le début de l'épreuve, alors que sa convocation stipule bien qu'il doit être là vingt minutes avant. En effet, il faut un peu de temps pour trouver sa place (surtout le premier jour; quoique, en arrivant le dernier, on n'a justement plus à chercher), sortir ses affaires (surtout pour l'histoire-géo) et placer son sac et son téléphone portable (bien éteint, merci) aux endroits indiqués par les surveillants. Ces derniers doivent aussi rappeler qu'il est interdit de frauder et vérifier les convocations et les pièces d'identité, si possible avant que les candidats n'aient commencé à réfléchir sur le sujet.
Une fois qu'il a découvert le fameux sujet, le candidat au bac reste généralement concentré. Il organise plus ou moins son brouillon, parfois avec des couleurs. La plupart du temps, il utilise les deux faces du papier coloré. De mon temps, on nous expliquait qu'il valait mieux n'écrire que d'un côté, pour ne pas nous embrouiller dans les pages; mais le candidat du vingt-et-unième siècle est sensibilisé à l'écologie. Et puis, il a peur de déranger (les surveillants? ses voisins?) s'il demande encore du papier. Il faut que l'un d'eux se décide à réclamer du brouillon pour que trois, quatre, sept autres mains se lèvent. Le même phénomène se reproduira pour les copies supplémentaires. Parfois le candidat est si concentré sur ce qu'il écrit qu'il ne se rend pas compte qu'un surveillant passe à côté de lui avec la feuille de copie vierge dont il aura besoin dans quelques lignes.
D'autres fois, le candidat au bac prend une pause en dessinant sur un coin de son brouillon. Ou bien il va se dégourdir les jambes en allant aux toilettes. Rares sont ceux qui s'octroient ce petit exercice physique, qui a pourtant le mérite d'apporter un peu d'oxygène au cerveau en ébullition. C'est aussi nécessaire que le sucre des barres de céréales que de nombreux candidats consomment, le plus silencieusement possible.
Dans la dernière heure de l'épreuve, parfois avant, le candidat termine. Il a le plus souvent écrit au stylo bille (bleu) et prend généralement le temps de se relire. Il numérote ses pages et remplit les en-têtes des copies supplémentaires. S'il est stressé, ou consciencieux, et qu'il a rédigé les deux parties (par exemple histoire et géographie, ou SVT et physique en première non scientifique) en commençant chaque fois sur une nouvelle copie, il appelle un surveillant pour être sûr de ne pas se tromper. Le premier jour, il faut lui rappeler de bien compléter les deux parties de l'en-tête, et de reporter le "repère de l'épreuve". Et puis, le candidat rend sa copie, émarge et s'en va après avoir rangé ses affaires et repris son téléphone. Le plus souvent, il a gardé au moins le sujet. Parfois, il a tout mis à la poubelle. Et il arrive même que, dans leur hâte de laisser cette épreuve derrière eux, un ou deux candidats sorte(nt), non pas sans dire au revoir, mais en oubliant son (leur) précieux portable...

Libellés :

Il n'y a pas de pluie chez nous

(15 juin)

Bon, je me vante un peu. Bien sûr qu'il pleut ici aussi. Mais rien d'exceptionnel (qui a dit "pour la Bretagne"?), contrairement à ce qui a pu se passer dans le nord du département par exemple. Il n'y a pas d'eau stagnante dans des champs sur-arrosés ni de cours d'eau en crue, dans le coin.
Alors, ça fait un peu drôle, quand même, de voir des rues transformées en torrents là on nous étions en vacances l'an dernier (Colmar) ou il y a deux ans.

Salies de Béarn était une très jolie petite ville, effectivement traversée par un cours d'eau manifestement sujet à des crues importantes...

Libellés : ,

Le stress monte, on dirait

(12 juin 2018)

Alors que le rectorat attend la dernière minute pour nous envoyer nos convocations (il paraît que c'est pour évier les désistements, parce que si on reçoit un ordre de mission pour aller en réunion d'harmonisation seulement trois ou quatre jours avant, on n'a pas le temps d'aller chez le médecin se faire dispenser), la tension monte chez les candidats.
La preuve? Depuis la semaine dernière, les statistiques de ce blog enregistrent une consultation record, et justement pour ce billet.

Libellés : ,

Onomastique

(7 juin 2018)

Quand j'ai reçu ma convocation pour les oraux de LV3, j'ai d'abord pensé: "Zut, des LV3, mais ils ne sauront rien dire, ça va être la galère:"
Et puis j'ai réfléchi. Je ne connais pas de lycée qui offre cette option. Mettons qu'il y en ait quand même un ou deux. Les candidats qui passent l'allemand en LV3 au bac, ce sont des élèves qui suivent un enseignement dans cette langue depuis la quatrième, mais qui ont une langue maternelle qu'ils peuvent passer en LV1 ou 2. Ou alors, des élèves de l'école Diwan. Et donc, ce sont en réalité des élèves de LV2.
Arrivée sur place, j'ai vu la liste des candidats. Et là, le doute n'était plus permis. Bre_wen, Aze_nor, Di_vi, Azi_liz, Lou_en, Ste_renn... Je vous passe la liste des prénoms que j'ai découverts, mais ils étaient évidemment bretons (mais pas un qui s'appelle comme mes fils!). Et les candidat(e)s étaient bretonnant(e)s.
C'est bien la première fois qu'on me parle allemand en nasalisant à ce point. Le breton étant une langue régionale, ils ne la présentent qu'en LV2. Je crois que certains de leurs camarades ont passé allemand ou espagnol en LV1, ce qui expliquerait la présence d'un examinateur pour l'anglais LV3.
Evidemment, quand on parle plusieurs langues depuis des années, on est habitué à passer de l'une à l'autre, et à s'obliger à parler dans la "langue cible", comme disent si bien les inspecteurs. Résultat; ces élèves étaient globalement meilleurs que les miens.
A part ça, et puisque j'ai parlé prénoms, je me demandais si quelqu'un avait déjà fait une étude sur les prénoms dans les fratries. Parce que je connais deux familles où l'aînée s'appelle Camille et la cadette Mathilde (pour éviter Madeleine et Les petites filles modèles ?), et trois familles dans lesquelles une Ro x/m ane est la petite soeur (ou la jumelle) d'une Marg aux/ot. Curieuses coïncidences, non?

Libellés : , ,

Un long tunnel

(2 juin)

La fin de l'année, comme la rentrée, est une période chargée; et je suis rentrée dans ce long tunnel un peu plus  tôt que prévu, cette fois-ci, avec une convocation inhabituelle pour les oraux de LV3 facultative, dont il faudrait que je vous parle.
En fin d'année, il y a aussi les bulletins et les livrets scolaires à remplir (ne pas confondre les bulletins, qui sont envoyés aux parents, et les livrets, qui sont destinés au jury du bac), les conseils de classe auxquels il faut assister, et les voeux pour l'emploi du temps de l'année à venir. Sans parler, bien sûr, des convocations pour le bac, qui vont arriver d'ici une dizaine de jours.
Et comme je suis aussi "danseuse et maman" (le rêve de petites fille de ma soeur), j'ai des chorégraphies à répéter et à faire répéter, et des dossiers à remplir pour réinscrire mes adolescents dans leurs établissements. A ce propos, nous nous étonnions, avec une autre maman, de n'être pas responsables financièrement de nos rejetons (seuls les papas le sont), et surtout, de constater que le collège nous en avait perdu un ou deux en route. Elle comme moi avons trois enfants avec nos conjoints respectifs. Lesquels en ont bien chacun trois à charge. Or, elle n'a à charge qu'un seul enfant, et moi deux. Comment cela est-il possible? Lesquels de nos enfants ne vivent qu'avec leur père, alors que nos familles vivent chacune sous un seul toit? Je vais prendre mon stylo rouge et corriger tout ça, et joindre un RIB au nom de "Monsieur et Madame", puisque décidément celui à mon seul nom ne convient pas...

Libellés : , ,