Cher facteur

 (19 décembre 2021)

Cher facteur,

j'ai bien trouvé tes petits papiers dans ma boîte aux lettres.

Celui de jeudi, curieusement daté du 15 (si j'arrive à te lire), m'annonçait que je pourrai récupérer un colis à mon bureau de poste à partir du 17, soit vendredi. Je l'aurais bien fait, mais j'avais moi-même un paquet à poster, lequel était resté à la maison. Or quand je suis rentrée vendredi, j'ai vu que la camionnette qui emportait le courrier était en partance. Je me suis dit qu'il était top tard pour envoyer quoi que ce soit, et que j'irais le lendemain.

En arrivant chez moi, j'ai trouvé deux nouveaux avis de passage dans ma boîte. Deux billets datés du 16 (donc, théoriquement, de la veille), dont un avec deux points d'exclamation, comme si c'était un scandale que je n'aie pas été chez moi pour t'accueillir. Est-ce parce que j'avais reçu le matin même un SMS m'indiquant qu'un Colis Simo me serait livré entre 10h 45 et 12h 45? Suis-je censée me rendre disponible au bon plaisir de la poste? N'ai-je pas le droit de travailler aussi?

Et surtout, est-ce que je râle, moi, quand tu te trompes de boîte aux lettres? Ou quand tu fais une erreur sur la date? Parce que, ton mot doux, étant donné le moment où je l'ai trouvé, relevait nécessairement de l'une de ces catégories. Soit il avait transité par la boîte du voisin (chez qui, évidemment, je n'étais pas), soit il y avait une erreur sur la date. Ce que j'ai pu vérifier en me rendant le lendemain, samedi 18, dès l'ouverture, au bureau de poste où, d'après cet avis, mon colis devait se trouver depuis la veille.

Il n'y avait à la poste que le paquet du jeudi "15". L'employée du guichet a admis avec moi que les points d'exclamation étaient un peu fort de café; d'autant que, paraît-il, tu es censé passer deux fois pour voir si quelqu'un est là ou pas. Elle n'a pas su me dire où étaient les colis du vendredi. Ils sont peut-être arrivés en fin de matinée, samedi. Et je ne l'ai pas enguirlandée parce que je serai obligée d'y retrourner mardi, étant donné que le bureau de poste local est fermé le lundi.

Je me doute que tu as beaucoup à faire, en ce moment, et que tu dois être bien fatigué. Mais ce n'est pas une raison pour te fâcher quand tu sonnes pour rien à ma porte.

Joyeux Noël!

PS: je crois que je vais faire comme toi, et rester bloquée au 17 décembre, qui a été une très chouette journée (en ce qui me concerne, en tout cas).


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Franc parler

(16 décembre)

Le P'tit Mousse, hier soir: "Ah, de côté, comme ça, on voit que t'es vieille, en fait".

Merci.

Cette franchise et cet aplomb, il les a aussi à l'école. Il est sûr de lui et ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Lundi soir, il est venu me voir pour savoir si par hasard je n'aurais pas gardé son legging, celui qu'il mettait pour aller au cours de danse. Parce que, suite à un contretemps, il était venu chez moi sans ses affaires de sport. Or, le mardi, il a EPS. Et comme ils terminaient le cycle de gymnastique, il s'est dit qu'il pouvait bien y aller en tenue de danse. Pourtant il avait dans sa valise un pantalon de jogging. Mais il devait tenir à la tenue moulante, que j'ai descendue du grenier. Et il a expliqué aux copains ce qu'était cet accoutrement. A celui qui lui demandait où était son tutu, il a répondu que les garçons ne dansaient pas en tutu. Et aux autres, il a montré un saut de chat et deux ou trois autres trucs.

Et il est rentré avec un 15 en gymnastique.

Tiens, ce que j'appelle un "saut de chat" n'est manifestement, pour les anglophones, qu'un "pas de chat". Donc mon fils a plutôt montré un truc qui ressemblait à ceci:




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Respirer entre deux semaines intenses

 (11 décembre 2021)

La semaine qui vient de passer a été très remplie, entre réunions diverses, sortie au cinéma avec les secondes, altercations avec des élèves qui s'offusquent qu'on leur demande d'être respectueux (si, si, c'est un scandale, on leur demande d'écouter en cours et de porter leur masque correctement), et rendez-vous, enfin, chez le dentiste.

La séance de cinéma a été fort plaisante, elle proposait 5 courts métrages sur le thème du corps, dont celui-ci, qui a la particularité d'être en langage des signes, et que j'ai beaucoup aimé:

Les autres courts-métrages étaient bien aussi. C'était amusant d'entendre les élèves applaudir les personnes qui finissaient par se décider à sauter du plongeoir de 10m dans le dernier film, comme s'ils avaient été à la piscine, et non au cinéma. (Au passage, toutes les femmes montrées ont sauté, et les seuls à se dégonfler sont des hommes.)

Le rendez-vous chez le dentiste est arrivé une semaine après que le morceau de dent cassé est définitivement tombé.

Il était nettement plus gros que ce que j'avais imaginé. Et vu le trou laissé sur la dent (dévitalisée il y a probablement belle lurette, je crois me souvenir que c'est un dentiste parisien qui l'avait soignée, ce qui explique qu'on voie un morceau de plombage sur le bout cassé), le médecin a préféré poser une résine pour les fêtes. Il m'a promis une couronne, et je dois arriver à scanner ses devis pour demander à ma mutuelle ce qu'elle prendra en charge (qui a dit que tout le monde avait un scanner à domicile?). Il m'a aussi envoyée faire un panoramique de mon incroyable dentition, et programmé d'office trois rendez-vous, parce qu'il suppose que, vu le nombre de dents déjà traitées, il va avoir du travail de reprise...

Et puis, il y a eu vendredi cette question d'une élève à propos du sujet de compréhension écrite. Moi qui croyais être gentille de leur poser une partie des questions en français! Encore faudrait-il qu'ils comprennent (ou comprissent) cette langue. Elle m'a demandé si je n'avais pas plutôt voulu écrire "un" à la place de "en" dans la question suivante: "Qu'ont en commun les femmes citées en exemple?" (Je crois qu'elle voulait lire "Qu'ont en commun les femmes? Citez un exemple.")



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Calendrier de l'avent

 (1er décembre)

Ce matin, en ouvrant mon casier, j'ai trouvé ceci:

Un lot de dix auto-tests...

Il y avait un cadeau identique derrière toutes les portes des casiers. Et j'ai bien peur que ce calendrier de l'avent façon Covid ne nous apporte rien de mieux.


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