Evacuation

(31 mai)

Hier, nous avons fait un exercice d'évacuation, dans mon lycée tout neuf. J'étais en salle informatique, avec ordre de fermer la salle en sortant, si jamais (je rappelle que normalement, on ne ferme pas les portes à clef)... Je me suis donc promenée avec la clef dans les mains jusqu'à ce que l'alarme se fasse entendre, je suis sortie la dernière de la classe en vérifiant que les fenêtre étaient bien fermée, j'ai suivi mes élèves qui se dirigeaient vers le bon escalier, et constaté que les portes coupe-feu ne se fermaient pas (oh, oh!). En fait, le résultat de cet exercice, d'après le proviseur, est le suivant: les élèves et les profs sont bien descendus, mais tout le reste a foiré. En particulier les surveillants, qui auraient dû passer dans les rangs pour vérifier que tout le monde était bien dans la cour. C'est dommage, j'avais un truc amusant à leur annoncer: j'avais deux élèves en plus en bas, deux retardataires venues rejoindre le groupe auquel elles appartenaient normalement (quelle discipline!)
Tout ça est évidemment moins rigolo que les exercices faits par le Pirate en deux ans de maternelle. Il a bien sûr eu droit à l'évacuation classique. Mais aussi à l'alarme à l'heure de la sieste, ce qui, le soir, a donné à peu près ce dialogue, à l'heure du bain:
- Ah, mais c'est quoi ces chaussettes, qu'est-ce que tu as fait avec?
- On est allés dans la cour.
- Dans la cour? En chaussettes?
- Oui, la maîtresse elle nous a réveillés parce qu'il y avait le feu, mais en vrai, y avait pas de feu.
Et, la côte azuréenne étant une zone sismique, il a eu droit cette année à l'exercice en cas de tremblement de terre. La maîtresse les a fait mettre sous les tables, et les parents ont été destinataires d'un message expliquant qu'en cas de séisme, il ne fallait surtout pas encombrer les voies de communication en venant chercher ses enfants à l'école, mais attendre les informations diffusées par telle ou telle radio.
C'est fou ce qu'on s'amuse, à l'école!

PS: Je doute qu'on arrive à battre le record de commentaires établi par la note précédente, et pour lequel je remercie mes fidèles lecteurs.

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La petite souris

(28 mai)
Drame familial en quatre actes

Acte I - Samedi

Scène 1. Le repas de midi.
Le Pirate: Aïe, j'ai mal aux dents.
(Aucune réaction)

Scène 2. Le repas du soir.
Le Pirate: Aïe, j'ai mal à une dent!
La mère: Ah, encore? Fais voir laquelle.
Le Pirate ouvre la bouche et désigne une canine inférieure.
La mère: C'est bizarre, c'est une canine, ça. Si ça continue, il faudra aller chez le dentiste.

Acte II - Dimanche

Scène unique. Le petit déjeuner.
Le Pirate, mordant à belles dents dans une tartine: AÏE!
Regard interloqué des parents, l'enfant ouvre la bouche, découvrant une incisive largement déchaussée.
La mère: Ah, mais c'est que tu as une dent qui bouge, elle va tomber.
le père: Ca va certainement faire un peu mal jusqu'à ce qu'elle tombe.
Le Pirate est sur le point de pleurer.
Sa mère: Mais c'est rien, enfin, c'est comme I. et S-L, elles ont perdu une dent, elles aussi. Ca veut dire que tu grandis.
Le Pirate: I., elle a avalé sa dent avec sa purée.
Le père: Oui, ben ça on va peut-être éviter, hein.

Acte III - Lundi

Scène 1. Le petit déjeuner
Le Pirate: Aïe, je veux qu'on m'enlève ma dent.
Le père tente, mais n'y parvient pas.

Scène 2. A l'école
L'enfant est sur le tapis avec ses camarades, la dent tombe. Il la ramasse, mais la maîtresse la fait mettre à la poubelle.
Heureusement, la bienveillante ATSEM récupère la dent, l'emballe tout comme il faut et écrit même le prénom du Pirate sur le petit paquet.

Scène 3. Le retour de l'école
Le Pirate, entrant dans la maison: Petite souris, y a une dent pour toi! J'ai perdu une dent!

Scène 4. Le coucher
Le Pirate: Il faut une boîte, pour mettre ma dent. Mais tu la fermes pas, hein, que la petite souris elle puisse prendre la dent.
Sa mère: Bon écoute, je la mets là, mais tu ne touches pas, d'accord?
Son père: Tu laisses tout comme c'est là, et tu dors, maintenant!

Acte IV - Mardi

Scène unique. Le réveil
Le Pirate: Maman, regarde ce que la petite souris m'a apporté!
Sa mère: Ah, c'est bien.
Le Pirate: J'ai entendu du bruit, cette nuit. C'est la petite souris, elle a pris la boîte, elle l'a laissé tomber, et puis elle est repartie. Mais elle a gardé la boîte.

PS: C'est même pas vrai que j'ai laissé tomber la boîte. Et le chat a dû sentir que je me transformais en souris: il m'a suivie...

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Deux ans

(25 mai 2008)

Il met les mains derrière son dos quand il marche. Et il veut marcher seul, même dans la rue, pas question de donner la main.
Il descend les escaliers tout seul, et il les monte aussi, en s'accrochant à la rampe.
Quand on le contrarie, il dit "Pata cid!" (C'est pas toi qui décides) ou bien il se couche par terre et il fait le mort.
Il rêve de motos.
Depuis deux jours, il dit qu'il s'appelle "Meven", ce qui a failli être vrai, et si on lui demande son âge, il dit très bien "deuzan".
Il est capable d'aligner trois mots, même parfois quatre, à condition qu'il y ait au moins un nom propre dans sa phrase.
Il chante "onier, tudor (avec les mains de chaque côté de son visage un peu penché), onnoulin onnoulin tro diiite (en faisant des moulinets avec les mains)" et "bateau sulo, naze, naze, naze" quand il joue avec un bateau.
Il compte "un deu tate" et répète "a b c (tate)", pour faire comme son grand frère.
Il aimerait bien faire tout comme son grand frère, mais il sait qu'il encore un peu trop "pouti".
Lui, il va chez "Tatie" pendant que son frère est à l'école. Mais la première chose qu'il réclame, quand je reviens le soir, c'est "çacé Azane, tol". Parce que la vie, c'est plus rigolo quand toute la famille est réunie.
La vie n'est pas compliquée, quand on vient d'avoir deux ans.

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En passant

(24 mai)

Hier, en rentrant de l'école, le Pirate interpelle un petit de sa classe. "Coucou V...!" La maman de V. demande à son fils comment s'appelle le mien, et explique qu'il ne connaît pas encore tous les prénoms des enfants de sa classe. A mon avis, ça n'a rien de bien grave, le Pirate était aussi comme ça.
Ce matin, nous croisons encore V. et sa maman sur le chemin de l'école. Et la maman de demander: "Comment s'appelle-t-il, déjà, Edouard?"
Comme quoi, il n'y a pas d'âge pour avoir du mal avec les prénoms...

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Mon chat

(21 mai 2008)

Il y a quelques temps déjà que je pensais à vous parler de mon chat. Il se trouve qu'il vient de m'en fournir une occasion.
En réalité, nous avons deux chats. Des femelles, même. Toutes noires, en tout cas la plus vieille. Car ici, ce sont les plus jeunes qui ont le plus de cheveux blancs.
"Mon" chat est arrivé à la maison quelques mois avant notre mariage, et nous avons passé de longues heures ensemble sur le canapé, quand je me suis cassé la jambe. Elle partait en courant dès qu'elle entendait arriver l'infirmière, et elle dressait les oreilles quand elle entendait la voiture ramener K. De cette période, elle s'est gardé le droit de faire la sieste avec moi, droit qu'elle réclame bruyamment les midis de fin de semaine.
Ensuite, nous avons eu le Pirate, et quelques semaines après, une deuxième chatte, qui a tenté de téter la première, et aussi de me réclamer du lait quand elle me voyait allaiter le Pirate. Ce chat-là est plus distant, même s'il vient quémander parfois des caresses avec insistance.
Mon chat saute beaucoup mieux que sa cadette. Elle a toujours aimé les hauts de porte. Partant d'un radiateur opportunément placé, elle saute sur l'arrête de la porte pour tout observer.
Je crois bien aussi qu'elle avait tenté, en visite chez mes parents, de sauter sur le haut du pare-douche, histoire de mieux voir ce qui se passait à l'intérieur, mais sans être mouillée.
En tout cas, hier matin, elle a voulu sauter sur la barre de douche. Qui n'a bien sûr pas tenu. La barre s'est effondrée, entraînant la chatte qui a sorti les griffes pour s'accrocher au rideau, lequel tombait évidemment aussi dans la baignoire. Et qui était dans la baignoire, pour recevoir la barre, le rideau et le chat?
Le charmant motif en pointillé qui anime ma cuisse droite depuis hier matin est un indice sérieux pour la réponse.
(Tu as raison, Moukmouk, les chats sont des animaux stupides.)

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Météo des plages

(19 mai, Saint Yves)

Quand on a rien à dire, on parle de la météo.
Donc, aujourd'hui, petit aperçu de la météo sur la Côte d'Azur.
Aujourd'hui, il fait beau.
Alors que la semaine dernière, pardon, mais il y a eu quatre jours de pluie. Bon, d'accord, pas de la grosse pluie méditerranéenne, juste un crachin vaguement breton, mais quand même, quatre jours de pluie dans la même semaine, au mois de mai, je n'avais encore jamais vu ça ici.
D'un autre côté, ça n'est que mon troisième mois de mai sur la côte.
Et mon élève pompier volontaire vient de m'avertir qu'elle devait garder son portable allumé, et même répondre, au cas où on l'appellerait en renfort sur un incendie de forêt.
Ca m'étonnerait que ça flambe tout de suite, les sols et surtout la végétation ont été bien humidifiés. Mais qui sait, avec le vent, ça sèche vite...

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Les gens des rectorats

(15 mai 2008)

Ne soyons pas racistes, mettons le titre au pluriel. J'ai déjà travaillé sous trois rectorats, dont deux que j'ai eu à contacter pour diverses raisons. Les personnes qui y travaillent me paraissent, dans les deux cas, avoir été recrutées pour leur incompétence. Mais peut-être qu'il y a des gens efficaces, par ailleurs.
Dans le premier rectorat fainéant, personne ne répondait jamais au téléphone. 9 heures, c'était trop tôt, 10 heures, pause café, 11 heures presque l'heure d'aller chercher les enfants à l'école... Et puis, une année, il leur a fallu deux mois et demi (bon, ok, mettons seulement un mois, en leur octroyant six généreuses semaines de vacances d'été), pour se rendre compte que j'étais une TZR disponible pour occuper un poste non pourvu par le mouvement.
Connecter le fichier des postes vacants et celui des professeurs remplaçants semble être difficile partout. Surtout quand les remplacements sont de courte durée: on fait des économies en laissant les élèves sans prof.
Ici, je connais au moins deux services pas très doués. D'abord, j'ai une élève qui avait déposé un dossier pour partir en Allemagne dans le cadre d'un échange, et il a fallu que je relance le service compétent (?), trois semaines avant la date de départ prévue, pour savoir si le dossier avait été retenu ou pas. Elle part dans deux semaines (la date a été repoussée), et elle ne sait toujours pas à quelle heure elle doit être à l'aéroport. C'est moi qui lui ai dit de se munir de la carte européenne de sécurité sociale, et elle avait heureusement pensé seule à l'autorisation de sortie du territoire.
Autre service un peu lent, celui qui organise le stage que j'aurais dû suivre aujourd'hui. Quand j'ai reçu la convocation, il y a au moins deux semaines, j'ai aussitôt pensé "oh, c'est le jour de la grève!". Mais la madame, elle n'a compris le problème que mardi matin. Elle a donc laissé un message sur mon répondeur, à la maison, en disant, évidemment, qu'elle avait besoin de savoir très rapidement si je comptais venir au stage ou non. Sauf que, comment dire, dans la journée, je travaille, au cas où elle ne le saurait pas. Et j'ai écouté son message à 18h 40, heure à laquelle elle avait bien sûr déjà quitté son bureau. Mais avant de partir, elle avait quand même eu l'idée d'envoyer un mail dans les établissements des stagiaires, en priant de faire passer l'information: le stage aura finalement lieu jeudi prochain. C'est le jour de la grève pour les retraites...

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Apprendre une langue

(12 mai)

C'est fabuleux, un enfant qui apprend une langue.
Et ça aide à relativiser, si on compare aux élèves qui tentent d'apprendre une langue étrangère. Ainsi, le Pirate, malgré un bain linguistique de bientôt 5 ans, et environ 4 ans après ses premiers essais imitatifs, ne maîtrise toujours pas la conjugaison du français. Il dit "Mais Maman, je me suis taisu!", et "Vous faisez ce que vous voulez." par exemple. Alors bon, je crois que je peux excuser mes secondes, qui ne font que 3 heures d'allemand par semaine depuis à peine 3 ans, d'avoir de grosses lacunes grammaticales.
Numérobis, lui, apprend avec passion. Il sait bien que sa réalisation phonique de certains mots laisse à désirer, alors il s'entraîne. L'autre jour, dans la voiture, il répétait le prénom de son grand frère, presque correctement, juste un peu trop nasalisé pour un francophone (mais en breton, très bien!). Dans la voiture, aussi, quand on rentre de chez la nounou, il attend le garage de "tonton" pour lancer "zazage", que je dois corriger jusqu'à ce qu'il le répète correctement.
Ce qui est fantastique, aussi, c'est qu'il arrive à retenir des mots qui, pourtant, n'évoquent rien pour lui. Ainsi, je lui ai expliqué deux ou trois fois que son père passait le week-end en Suisse. Pays inconnu, mot inconnu. Sauf que, deux jours plus tard, en entendant parler de la Suisse, il a aussitôt dit "Papa, Sisse!", montrant ainsi qu'il avait parfaitement assimilé le message.
Allez dire un mot nouveau trois fois dans un cours à des élèves, dans une même phrase, sans rien traduire, et essayez de voir s'ils associent quelque chose à ce mot au cours suivant...

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Horoscope

(9 mai, journée de l'Europe, non mais il faut le préciser, hein, parce que sinon, à quoi ça sert de décider que l'Europe a droit à sa journée chaque année?)

De temps en temps, j'achète le journal local. J'y vois la photo de mon proviseur, ou des nouvelles des élèves (quand ils font grève à la plage), ou encore un article sur le service de K.
Et puis, je lis mon horoscope.
Et bien, figurez-vous qu'il est exact. Au moins autant que celui de Raymond Devos. Mon journal a même une semaine d'avance. Il y a huit jours, à peu près (puisque j'aime bien acheter le journal du mercredi pour vérifier que le cinéma du coin ne joue que des films minables), on me prédisait une extinction de voix.
Et bien, effectivement Simone, je la sens venir.
Une extinction de voix pendant un long week-end. Si c'est pas de la conscience professionnelle! Mes cordes vocales, actuellement quelque peu voilées, auront certainement retrouvé tout leur entrain, d'ici mardi.

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"raison familiale"

(mercredi 7 mai)

Il y a dix jours, j'ai fait un contrôle auquel 6 élèves ont cru pouvoir échapper. Une seule avait un motif sérieux ("accident de la route"), les autres ont été priés de venir rattraper l'interro le vendredi 2 mai, "ou alors, se sera un zéro".
Aussitôt, un élève se plaint que non, le 2 mai c'est pas possible. Et pourquoi donc? "Mes parents font le pont." Et bien sûr, un élève qui redouble sa seconde et n'a donc pas loin de 17 ans ne peut pas rester tout seul chez lui, il vaut mieux qu'il rate l'école, ce n'est pas comme si son orientation était en jeu. Donc je trouve un autre créneau, il fait le contrôle, et il est effectivement absent le vendredi. Et aussi le lundi, tant qu'à faire.
De retour, le mardi, il s'inquiète: "Madame, vous avez mon contrôle?" (Tu parles Charles, vu ce qu'il avait écrit, je n'ai pas mis longtemps à le corriger.) "Tu ne devrais pas me montrer ton mot d'excuse, d'abord?" Et là, que vois-je, en guise de justification? "Raison familiale" Déraison, bêtise congénitale, oui, plutôt. Je me demande si les CPE vont gober ça, ou s'ils vont classer l'absence avec les "motifs non valables".
Parce que bon, moi je veux bien, mais "raison familiale", ça peut être n'importe quoi, de "je me suis fait virer de chez moi parce que je suis enceinte" (non, en fait, pour cette élève, le CPE avait parlé de "problèmes familiaux") à "ma grand-mère vient de mourir" (deuxième raison recevable) en passant par "j'ai fait ma communion solennelle hier", le fourre-tout est vaste...
Tiens, et si j'invoquais une "raison familiale" pour faire le pont, moi? Je ne peux techniquement pas déposer mon fils à la garderie à 7h 45 et être à 8h trente kilomètres plus loin, et K. fait le pont en Suisse, lui...

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Ils sont venus, ils sont tous là

(3 mai 2008, anniversaire de mon papa)

Ils ont envahis les routes, les plages et les supermarchés. On en trouve aussi au centre-ville, surtout les jours de marché. Impossible de faire ses courses tranquille. Difficile de circuler.
Le 1er mai, c'est le début de la saison touristique. Et il n'y a pas d'évolution progressive de la situation, non, les touristes arrivent tous en même temps, à la faveur d'un long week-end.
A quoi reconnaît-on le touriste?
D'abord, à ses vêtements. Le touriste est en short, ou au moins en bermuda ou pantacourt. Avec un pull en polaire, ou un pull marin, genre "je suis en vacances à la mer, les soirées sont fraîches". Et puis, il a des chaussures de sport, avec des chaussettes, ou alors des tongs. Bon, ok, il a les mêmes chaussures que mes élèves. Mais il est blême, souvent blond et avec des taches de rousseur. Parce qu'il vient du nord. Donc on le reconnaît aussi à la langue qu'il parle: briton, hollandais, allemand, ou n'importe quelle autre langue germanique. Parfois un Italien, comme s'il n'y avait pas la Méditerranée, en Italie.
Enfin bref, le retour de la saison, après un printemps pluvio-venteux, a donné à K. l'occasion de sortir cette phrase quelque peu étrange, pour un mois de mai. Il a dit à ses fils qu'ils n'auraient "pas beaucoup profité de la plage, cette année". Parce que, pour nous, il va être difficile d'y aller dans les mois qui viennent: les parkings seront payants, d'ici un mois, et de toute façon, les plages sont déjà recouvertes de touristes qui prennent des coups de soleil.

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