Je suis née dans l'Allier

(28 mars)

Non, en fait, je ne suis pas née du tout dans l'Allier. Mais c'est pourtant ce qui est marqué sur ma carte d'électeur.
Parce que je suis née dans une commune qui a des homonymes (au moins 7!), comme beaucoup de Châteaumachin, de Vill(i)ers ou de Villeneuve. Habituellement, je précise "sous Bidule", ce qui permet d'éviter les confusions. Mais, allez savoir pourquoi, sur ma carte d'identité, il y a juste le nom de base. Du coup, la personne qui a établi ma carte d'électeur, au vu de cette carte d'identité et face à un menu déroulant qui classe vraisemblablement les communes par ordre alphabétique de département, a choisi le premier de la liste. Et voilà comment, soudainement, je me suis retrouvée native de l'Allier (03).
Et c'est sous cette identité un peu fausse que je vote, en présentant ma carte d'identité trompeuse (doit-on appeler cela un mensonge par omission?).

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Une réputation tenace

(26 mars)

Il y avait déjà eu une photo de la famille dans les pages locales du journal, à propos des horaires d'ouverture de la médiathèque.
Il y a les copains de classe croisés régulièrement à cette même médiathèque. A tel point que, quand le P'tit Mousse a invité N'zo à son anniversaire, j'ai parié avec Numérobis, le matin en allant faire les dernières courses, que la Maman d'N'zo allait certainement offrir un livre. Et devinez quoi? Je m'étais juste trompée sur le nombre de livres. Elle en a pris deux, elle s'est dit que, comme on se voyait régulièrement à la médiathèque... (Elle est très gentille et très mignonne, cette maman.)
Il y a eu l'annonce du "désherbage" des rayons, qui n'est pas passée inaperçue: le Pirate a déjà réservé sa matinée, dans l'espoir d'acquérir quelques livres à peu de frais.
Alors, quand une des bénévoles de la médiathèque nous a demandé, lors de notre dernier passage, si nous viendrions aux portes ouvertes, j'ai répondu que oui, certainement. De toute façon, nous y allons pratiquement toutes les semaines.
Je suis tellement un pilier de médiathèque que je vote... au centre culturel (où sont installés tous les bureaux de vote de la commune, bon, d'accord).

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L'histoire de la petite taupe (qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête)

 (22 mars 2014)

Je tiens absolument à disculper le pauvre chien du boucher, qui n'y est absolument pour rien.

On reconnaît en effet fort bien sur cette image (prise à l'automne, mais j'aurais pu en refaire quelques unes plus récemment) l'empreinte d'un arrière-train de félin domestique confortablement installé pour faire son affaire sur le toit de la petite taupe.
Je tiens deux suspectes à votre disposition (mais je n'ai pas le matériel nécessaire à l'analyse ADN qui permettrait de désigner définitivement la coupable).

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Sansonnet

(19 mars)

Je viens de terminer L'extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S. Spivet, de Reif Larsen. Je l'avais acheté parce que je n'ai pas pu voir le film, mais que l'histoire me paraissait intéressante. Evidemment, le livre était bien en vue dans les rayons, au moment de la sortie du film. De fait, l'adaptation au cinéma a pas mal modifié le récit, notamment en ce qui concerne l'âge du héros (dans le livre, T.S. a douze ans) et la raison pour laquelle il reçoit son prix. Pour Reif Larsen, T.S. est un jeune homme doué pour le dessin, qui "cartographie" tout ce qui l'entoure. Ici se pose bien sûr un problème de traduction, puisqu'une "mind map" n'est pas vraiment ce qu'on appelle une "carte" en français, mais une fois qu'on a accepté que ce terme pouvait recouvrir aussi des schémas et qu'on s'est habitué à aller et venir entre le texte principal et les notes ou "cartes" situées dans les marges, le roman est passionnant. En tout cas, moi, je l'ai beaucoup apprécié, avec ses côtés parfois un peu délirants (et qui sont précisément la raison pour laquelle l'attention de Jean-Pierre Jeunet s'était portée sur ce livre).
Il y a par exemple, vers la fin du récit, un commentaire marginal dans lequel T.S. nous livre les indices qui lui permettent de reconnaître un vrai adulte.
(Je cite la traduction de Hannah Pascal, parue eu livre de Poche:)
"On est un vrai adulte si:
1. On est toujours fatigué.
2. On n'a pas hâte que ce soit Noël.
3. On a très peur de perdre la mémoire.
4. On travaille dur toute la semaine."
Certes, je suis assez souvent fatiguée, mais j'aime toujours Noël, surtout depuis que j'ai des enfants auxquels faire des cadeaux. Pour ce qui est la mémoire, je ne suis pas encore assez vieille pour redouter de la perdre. pas assez âgée non plus pour le point suivant:
"5. On porte des lunettes de vue autour du cou et on oublie toujours qu'on porte des lunettes de vue autour du cou.
6. On prononce les mots: 'Je me rappelle quand tu étais grand comme ça' et on secoue la tête en faisant une UA-1, UA-24, UA-41, qu'on peut traduire grossièrement par: 'Je suis très triste parce que je suis déjà vieux et que je ne suis toujours pas heureux.' "
Je ne suis pas sûre de dire souvent ce genre de choses à mes enfants, mais peut-être que cela viendra.
"7. On paie des impôts et on aime bien s'énerver avec d'autres adultes en se demandant 'ce qu'ils peuvent bien faire avec tout le fric qu'on leur donne.'
8. On aime boire de l'alcool tous les soirs tout seul devant la télévision.
9. On se méfie des enfants et de ce qu'ils peuvent avoir derrière la tête."
Je me sens peu concernée par le point 7 (même si je paie des impôts, quand même!), et pas du tout par le 8: je ne bois pratiquement jamais d'alcool, et je regarde rarement la télévision le soir. Quant au neuvième indice, il ne me concerne pas du tout. J'aime bien les enfants, et je ne vois aucune raison de me méfier d'eux. Les dernier critère de reconnaissance des adultes me paraît bien triste, et je ne le partage pas du tout:
"10. On ne se réjouit de rien."
Dieu merci, j'ai conservé une certaine capacité à me réjouir. Du texte que je viens de citer, par exemple. Mais, bien que je le trouve assez vrai sur certains points, je me demande, du coup, si je suis vraiment une adulte...

(Et pour celles et ceux qui s'inquiètent pour Bellzouzou: disons qu'un indélicat est tombé sur son blog, et qu'elle a jugé bon, du coup, de l'expurger un peu. Elle reviendra dès qu'elle aura fini son petit ménage...)


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Ces activités qui marquent le retour des beaux jours

(16 mars)

Il y a la tonte de pelouse tous azimuts, pour couvrir le bruit des oiseaux tout heureux de retrouver le soleil.
Il y a la queue au lavage de voitures, après deux mois de pluie et de boue.
Il y a des enfants qui jouent dehors, dans les jardins ou au parc, soudain envahi. Il y a même des garçons en t-shirt.
Il y a le nettoyage de jardin, la plantation de fraisiers et la préparation de potager (tiens, déjà des patates?).
Il y a le tri des habits d'hiver trop petits, et la recherche de vestes de mi-saison de la bonne taille.
Il y a le nettoyage des carreaux. (Ah non, faut pas pousser, je viens pratiquement de le faire, pour la visite des Allemands!)
Il y a la vie les fenêtres ouvertes, et l'interrogation sur l'opportunité de baisser le chauffage (c'est un rien pénible, ici, il faut bidouiller la chaudière, on dirait que les boutons de radiateurs n'ont qu'une fonction "marche / arrêt").
Il y a les vélos qui ressortent, et le P'tit Mousse qui sait vraiment pédaler, maintenant.
Il y a le linge qui sèche dehors.
Ca fait du bien, un peu de printemps!

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Brèves de vacances

(13 mars)

Pas vraiment envie de structurer un billet, cette semaine, donc ce sera un peu en vrac, juste pour dire que je suis encore là.

Le P'tit Mousse parle dans le désordre. Il dit "cavarane", "salle de mocitrité" (une cousine de "l'élekcitrité"), et "tacapulte" (une cousine du "tacalogue" déjà évoqué par ses frères). A part ça, il fait aussi de l'écho-o, en répétant parfois-fois-oi la fin d'un mot-o (un bégaiement à l'envers, en somme).
K. a ensoleillé le jardin: il a ratiboisé les bambous (ça va repousser) et coupé deux ou trois arbres, sur les conseils avisés d'un oncle à lui. Quand nous aurons fini de dégager branchages et débris, le jardin sera plus grand qu'avant.
J'ai enfin compris le but de l'exercice de maths sur la mesure du périmètre fait avant les vacances. En fait, le Pirate avait une longueur d'avance.
J'ai rangé un peu ma chambre et mon bureau, et il y a encore du boulot. Mais j'ai déjà donné un gros sac de vieux vêtements (trop petits pour les enfants ou plus portés par moi), alors je me sens plus légère.
Il fait beau depuis... longtemps, c'est incroyable, on profite du jardin! (J'ai planté des fraisiers.)
Ah, et j'ai réarrangé un peu mes liens, aussi, là, sur la droite...

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Mystère à Saint-Avold

(6 mars)

Non, Saint-Avold n'est pas du tout de ce côté-ci de la France. C'est plutôt à la frontière avec la Germanie, comme je m'en suis rendue compte il y a une vingtaine d'années, lorsque je mis pour la première fois les pieds sur un chantier archéologique.
Quelle ne fut pas ma surprise, au mois de novembre 2012, de recevoir pour notre familiale une contravention en provenance de cette bourgade de l'Est, où assurément notre voiture n'avait jamais roulé. Ayant déjà eu ce genre de soucis avec un PV toulonnais lorsque nous habitions Fréjus, je savais qu'il serait fort difficile de faire entendre mon bon droit, celui de ne pas payer cette amende pour stationnement gênant. J'ai donc lu en détail l'imprimé, et constaté que, si le véhicule verbalisé portait apparemment notre immatriculation, il s'agissait d'une voiture de marque allemande. Comme nous n'avons jamais eu de [insérer ici un prénom espagnol féminin], j'ai rempli le formulaire de réclamation en indiquant que notre voiture était une [insérer ici le mot "citron" quelque peu déformé] et qu'il devait donc y avoir erreur sur la personne le véhicule. Comme le PV avait été dressé à une heure avancée de la nuit, j'ai mis l'erreur sur le manque de visibilité. Comme K. penchait plutôt pour une usurpation de plaques, j'ai scanné la feuille avant de la renvoyer vers l'Est (au cas où d'autres PV auraient suivi).
Près d'un an après cette réclamation, nous avons reçu une réponse favorable. Nous n'avions pas à payer l'amende, son montant allait nous être remboursé, merci d'envoyer un RIB. J'ai regardé K. en rigolant: en cas de contestation, c'est écrit sur le PV, il ne faut pas payer, et nous étions sûrs de ne pas l'avoir fait. Donc nous n'avons rien renvoyé du tout.
Sauf que, la semaine dernière, le commissariat de Saint-Avold a laissé un message sur notre répondeur, nous demandant comment et pourquoi et qu'est-ce donc, vous n'avez pas répondu à notre lettre? Merci de rappeler au 03machin, poste bidule. Ce que je fis. La fonctionnaire était déjà en ligne lors de mes deux premières tentatives, mais la troisième fut la bonne. Comme je lui expliquai que nous n'avions pas l'intention de nous faire rembourser une amende que nous ne pensions pas avoir payée, elle me dit que si, il y avait dans le dossier un paiement par carte bleue. Je lui en ai demandé la date pour vérifier dans mes archives. Le 13 décembre, Sainte Lucie, patronne de la lumière, éclaire nos lanternes s'il-te-plaît.
Il n'y a aucune trace de paiement d'un PV par carte bleue dans mes relevés bancaires. Ceux de K. n'étant pas classés, il est difficile de vérifier pour lui. Ce qui est regrettable, car c'est lui qui a l'habitude de payer ses amendes par voie informatique. Il aurait très bien pu s'acquitter de celle-là, au milieu d'autres, par mégarde et inadvertance. Cependant, je suis persuadée d'avoir gardé précieusement l'imprimé afin de pouvoir poser la réclamation: il est donc assez peu vraisemblable qu'il ait été mélangé à d'autres. D'autre part, je suis certaine d'avoir scanné le PV juste avant de le renvoyer. Or, mon ordinateur est formel: l'image numérique date de la fin novembre. Le 13 décembre, le papier qui nous aurait permis de payer la contravention était déjà de retour à Saint-Avold.
Je suppose qu'il y a moyen de vérifier au moins le l'identité du porteur de la carte qui aurait réglé ce PV. Soit c'est K., soit c'est une autre personne, et alors elle se serait probablement trompée en remplissant le numéro de l'amende à payer. Autrement dit, l'administration voudrait nous rembourser une contravention qui ne nous concerne pas, et qui aurait été payée par quelqu'un qu'elle ne concernait pas non plus. Un joli sac de noeuds.

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C'est pas trop tôt!

(3 mars 2014)

Ca y est!
Les Allemands sont partis vendredi soir, après une semaine relativement calme tant sur le plan de la météo (bon, d'accord, il a fallu faire intervenir les pompiers pour sécuriser le toit de la cantine toute neuve qui menaçait de s'envoler à cause du vent) que sur le plan disciplinaire (bien que même mes élèves aient remarqué que les Allemands sont bruyants et incapables de mettre un papier à la poubelle; ben et l'écologie, le tri, tout ça?).
Les copains du P'tit Mousse sont venus fêter son anniversaire (et le leur, presque tous les invités étant du mois de février) samedi et sont repartis en laissant un joyeux bazar dans la cuisine (la chambre du P'tit Mousse étant définitivement trop petite pour recevoir plus de deux personnes). Xynthia, quatre ans plus tard...
K. a emmené ce matin nos trois monstres chez ses parents, où ils vont passer le début des vacances.
Autant dire que j'ai devant moi quelques heures (et même au moins deux jours) de tranquillité et que je vais, enfin, pouvoir me reposer un peu et vivre à mon rythme.
J'avais bien besoin de ce repos, après huit semaines de cours. Et j'aime autant ne pas penser tout de suite à tout ce qu'il faut ranger sur et autour de mon bureau...

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