Sondage

(30 mars 2007)

En ce moment, je suis sondée deux fois par semaine. Rien à voir avec les élections. Je recommence la rééducacation du périnée.
Parce que, comme presque tout le monde, j'avais fait les dix séances forfaitaires, mais que la gynéco que j'ai vue depuis n'a pas trouvé ça convainquant du tout du tout, ma bonne dame. Pourtant, il n'y a aucun signe, je ne me fais pas pipi dessus ni rien. Mais bon, mon périnée est mou. Et comme ma grand-mère était fort incontinente à la fin de sa vie, et que mon état ne va certainement pas s'améliorer avec l'âge, je suis repartie pour dix séances. Au moins. La kiné dit qu'il lui en a fallu 40, des séances. Je ne suis pas sûre d'aller jusque là. 40 séances! Il doit bien y en avoir pour 5 ou 6 mois...
Mais bon, avec l'hérédité que j'ai, deux précautions valent mieux qu'une. Il y a déjà de forte chances pour que je finisse aussi ostéoporeuse que ma grand-mère, et arthritique du genou gauche, alors où va-t-on, si en plus j'ai des fuites? Ca m'étonnerait que les Littles_Swimmers soient assez grandes, quand je ferai la rééducation en piscine après ma fracture du col du fémur...

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Atypique

(28 mars)

Visite chez le pédiatre, pour le petit, mais avec le grand, parce que bon, il est là aussi, quoi.
Numérobis est enrhumé, je dis "Mon mari dit qu'il a beaucoup toussé, cette nuit." Regard amusé du médecin, qui me traite d'exception qui confirme la règle. Ben oui, mais j'étais fatiguée, moi, cette nuit.
En fin de visite, la conversation tourne sur la nourriture, le savant homme demande au Pirate ce qu'il aime bien manger. "Des frites!" "Et elle fait bien les frites, Maman?"
La vérité sort de la bouche des enfants. Chacun sait qui fait la cuisine, chez nous.
"Mais non, c'est Papa!"

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Caprice

(24 mars)

Jusque là, quand K. me disait que Numérobis faisait des caprices, je ne voulais pas le croire. Parce que j'avais lu quelque part que les bébés ne font pas de caprices. Bon, d'accord, peut-être qu'il s'agissait de vrais jeunes bébés...
En tout cas, mercredi, à l'heure du goûter, s'est jouée la scène suivante:
J'installe Numérobis dans la chaise haute, son frère se place à côté. Le Pirate reçoit sa compote et des gâteaux, et je vais chercher la compote du bébé. Je l'ouvre. Il pleure. Il ne veut pas de compote. Il hurle. Je le prends sur mes genoux, il pleure toujours.
Mais que se passe-t-il donc?
Voudrait-il un gâteau?
Je tente l'expérience.
Mais oui, Monsieur voulait un gâteau, comme son grand frère, non mais oh!
Je suis donc en mesure d'affirmer qu'un enfant de dix mois est tout à fait capable de faire un caprice. N'en déplaise à Edwige et ses copines.

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Naïveté

(21 mars)

Conversation entre deux collègues:
-Ah, dis donc, je leur ai donné à faire la compréhension écrite du texte, là, tu sais (montre un texte dans son livre). Eh ben, certains, ça leur a drôlement plu, ils ont bien compris, regarde (montre une copie).
-Et tu ne crois pas que les réponses étaient peut-être déjà cochées dans les livres?
-Ah, tu penses? Il faudra que je vérifie, alors, ce sont des exemplaires qui restent dans le placard.
(Et oui, en région PACA, le Conseil Régional paie les manuels, qui sont donc fournis par les lycées.)

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Petit bonheur

(13 mars)

Quand je conduis, je respecte les limites de vitesse. Enfin, presque. En tout cas, je ne dépasse pas les gens qui les respectent. Donc, quand la route en bord de plage est limitée à 50 km par heure, je roule en dessous de 60. Et, bien sûr, je me fais dépasser. Même en agglomération. Et même ce jour-là, quand l'infirmière qui arrivait en face faisait des appels de phares. Pourtant, les hommes en uniforme, sur le bord de la route, n'avaient pas radar. Ils ont quand même arrêté le jeune A-bruti qui venait de me dépasser. Je me demande s'ils avaient un motif pour lui coller une amende, ou s'ils se sont contenté de lui faire peur. En tout cas, moi, j'étais ravie. C'est ça, non, la Schadenfreude?

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Tisision

(11 mars)

Il y a une semaine, j'étais en Bretagne, chez mes beaux-parents.
Chez eux, il y a la télévision, avec les chaînes hertziennes.
Formidable, non?
Mais, si c'est formidable, pour un Pirate qui n'a chez lui, en guise de télévision, qu'un ordinateur qui lui permet de visionner des DVD (c'est déjà bien).
Le Pirate a donc découvert que non, il n'y avait pas des dessins animés à toute heure, il y a même des reportages sur les éléphants de mer. Bon, pour les "éléphants", il a fallu lui expliquer un peu. Mais le reste, il a très bien compris, puisqu'il a su expliquer à son papa qu'on leur collait des trucs (une balise) sur la tête et qu'ils s'en allaient très loin. A trois ans et demi, on peut donc comprendre l'essentiel d'un reportage de Thalassa, et aller se coucher des rêves plein la tête.
Plus tard, il faut croire que le QI baisse.
J'ai en effet pu comparer deux programmes de questions, passant le dimanche à la même heure. L'un torturait des membres de la starac, l'autre des gens normaux, deux chaînes plus loin.
Les questions staracquesques étaient adaptées, théoriquement, aux joueurs, genre "Qui a remporté la première édition de la SA?" ou "Dans quel département se trouve le château de la SA?". Personnellement, je ne connaissais aucune des deux réponses, mais je n'ai pas la télé, moi. Or le type interrogé sur le département ne savait pas non plus. Et là où ils été lamentables, c'est quand on leur a demandé "Quel instrument Stéphane Grapelli tenait-il entre le menton et l'épaule?". La fille, elle a mimé un harmonica, et elle n'a pas su répondre. Pourtant, c'est une question vraiment redondante. Chez mes parents, on se serait arrêté avant le verbe, comme "En quelle année Charles Martel...?" (742, forcément, quelle autre date associer à ce personnage?). Mais admettons qu'on ne connaisse pas Stéphane Grapelli. Vous en connaissez beaucoup, vous, des instruments qui se tiennent entre le menton et l'épaule?
En face, les participants répondaient en utilisant des mots savants, genre "entéléchie", je les trouvais drôlement intelligents, cultivés, intéressants. Mais je suis sûre qu'ils avaient beaucoup moins de public que les nigauds staracquesques. Quel dommage que les téléviseurs s'allument automatiquement sur la première chaîne!

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Coupe-file

(9 mars)

Alors, pour les voyages de province à province, avec enfants, je vous recommande chaudement les petites lignes intérieures. En fait, plus la ligne est petite, genre N(i)CE - R(e)N(ne)S, mieux c'est. Quand l'avion est trop petit pour s'accrocher à une passerelle d'embarquement, il faut y grimper par un escalier, et là, les petites jambes ont besoin d'assistance. Donc, l'hôtesse cherche, en salle d'embarquement, les mamans encombrées de lutins de moins de cinq ans, elle les emmène avant tout le monde, porte éventuellement un sac et aide le gnôme a se hisser dans l'avion. Elle l'aidera aussi à descendre, pour peu qu'on attende bien sagement. Et en prime, il aura eu deux sachets de biscuits lors de la collation.
Et puis, quand on prend la peine de prendre son temps (à quoi bon se lever avant l'arrêt complet de l'appareil, ils veulent descendre en marche, ou quoi?), on arrive au tapis à bagages après tous les autres, mais quand même avant les valises, et là, on nargue tous ces stressés, parce que le hasard envoie notre gentil sac parmi les premiers, et hop, on a fini, nous! Rien ne sert de courir, il faut partir à point. J'ai suffisamment pris l'avion pour savoir que, si vite que fassent les bagagistes, les valises arrivent toujours sur le tapis bien après que les voyageurs se sont massés autour (et de préférence près de la sortie des sacs, comme si leur précieux chargement allait leur être livré plus vite).
Bien sûr, un problème technique peut retarder l'embarquement. Mais prendre l'avion est une telle aventure que le bébé ne se rendra même pas compte que c'est l'heure de manger, et qu'il attendra patiemment 13 heures pour son repas de midi.
Il y a des gens qui ont de la chance, quand même!

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Mauvaise humeur

Comment, vraiment, être de bonne humeur en rentrant chez soi après dix jours d'absence, quand on trouve:
- Premièrement, le sol de la cuisine et de l'entrée très sale. K., qui habituellement se charge du ménage de cette partie de l'appartement, a négligé de le faire depuis au moins une semaine, ce n'est pas possible!
- Deuxièmement, le lit défait, tout nu, les draps mouillés dans la machine (jusqu'ici, l'intention est bonne) et du linge mouillé dans le sèche-linge. Ne lui ai-je pas déjà dit au mois d'août que de remettre des draps sur notre lit n'était pas exactement ce dont je rêvais en rentrant de voyage? D'autant que je suis sûre que les chattes ont dormi dans les lits des enfants, et que ceux-là sont à changer d'urgence...
- Troisièmement, les tapis du salon constellés de sciure et détritus diverses, suite au montage d'un encombrant coffre à outils. Monsieur a fait du zèle au travail pendant le week-end et n'a pas trouvé dix minutes pour passer l'aspirateur.
- Quatrièmement, le frigo vide, la réserve de sopalin à sec. Alors que notre avion devait initialement atterrir vers 11h. L'heure de retard a permis a K. de manger un sandwich à l'aéroport, et de se demander tout haut, avant de repartir travailler: "Je me demande ce que vous allez manger."
Qui a dit qu'il était doux de rentrer chez soi?

Le retour (enfin, presque)

(5 mars 2007)

Ayest! Je suis rentrée de mes vacances. Et j'aurais des tas de choses à raconter, si j'étais un peu moins énervée. La raison de cet énervement aussi ferait une jolie note, d'ailleurs, bien que je me sois promis de ne pas dire de mal de K. sur ce blog...
A demain, ou après-demain, ou un peu plus tard. On verra bien. De toute façon, je suis encore en vacances jusqu'à lundi prochain (feignasse de fonctionnaire!).

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