Petits bonheurs d'avril

(30 avril 2014)

En numéro un sur la liste, bien sûr, le soleil. Même si la pluie et le vent ont tenté de revenir, le soleil semble bien décidé à ressortir plus tôt cette année que les précédentes. Numérobis a pris des couleurs, déjà, c'est pour vous dire!
L'échange, aussi, et le plaisir de se faire complimenter par des Allemands. A bon, vous êtes Française? Née et élevée en France?
Les CM2 de l'école d'à côté, croisés sur le parking, et qui me (re)demandent comment on dit bonjour en germain.
Le livret de Numérobis (bien qu'un peu inquiétant dans la mesure où il est orienté "votre fils a du potentiel").
Les élèves que je retrouve à l'oral du bac. Certes, il y en a aussi qui ont redoublé et qui sont encore en première. Mais ceux qui sont en terminale s'en sortent honorablement. Il y avait aussi quelques très bons éléments, capables de défendre un point de vue original et / ou cultivés. Et ça fait du bien de pouvoir parler vraiment en allemand avec des élèves.
Les séries de bonshommes du P'tit Mousse. Il a découvert le pouvoir du dessin et des briques de l&go pour créer des objets. Il a une imagination débordante: l'autre jour, il jouait avec des personnages qui eux-même jouaient à être des héros de film...
Les vacances. Parce quand on fait des siestes de deux heures et qu'on en encore capable de s'endormir comme une souche le soir, c'est qu'on était vraiment fatigué.
La moyenne fille C. (punaise, dans cette famille, j'ai déjà eu trois filles!) qui a revu sans moi son ancienne correspondante, et comme celle-ci a un petit frère qui avait pris part à l'échange, l'autre petit Français s'est joint aussi au dîner au restaurant. Manifestement, il y a au moins une "paire" qui continuera à fonctionner en dehors du collège.
Le troisième frère T. (là, je n'ai pas eu l'aîné), en visite avec les CM2, et qui ressemble tellement au cadet. Ils sont tous les deux d'humeur joyeuse, c'est fort agréable.
Le premier 20/20 du Pirate en sixième.
Les échanges de mots du P'tit Mousse. Il tente "litière" à la place de "tirelire", ou "betterave" pour "crevette", va comprendre, Charles.

Libellés : , ,

Sur tous les fronts

(26 avril)

Fin de période sur les chapeaux de roues.
Ces deux semaines ont été bien chargées, entre l'accueil des CM2 ("Bonjour, je suis la prof d'allemand, venez dans notre merveilleux collège étudier cette langue, vous pourrez voyager."), les cours qui ont repris, l'urgence des contrôles (on ne dirait pas, mais le trimestre est presque fini) et des corrections, les oraux de bac (dans l'autre établissement, et ce n'est pas fini: une absente à interroger le mardi de la rentrée, mais pas trop tard dans la matinée parce que j'ai piscine j'accompagne la classe de Numérobis à la piscine) et le mercredi après-midi travaillé.
Je crois que j'ai bien mérité des vacances.
D'autant qu'après, ça repart: oral, piscine, sortie avec les correspondants allemands du deuxième établissement, premières réunions, dernières évaluations et conseils de classe. Qu'on ne vienne pas me dire que je ne participe pas à la vie de mes établissements, hein.

Libellés : , ,

Art pariétable

(22 avril)

J'ai découvert sur la table de mon salon une scène primitive de chasse à l'éléphant:


Pour être franche, le graffiti que nous interprétons comme un pachyderme est antérieur, et vraisemblablement le fruit hasardeux d'un gribouillis au stylo bille. En revanche, le bonhomme est incontestablement l'oeuvre d'un petit garçon d'environ 4 ans qui porte tout à la bouche, en ce moment, y compris le crayon qui lui a servi à tracer ce personnage aux longues jambes (et au corps ridiculement petit par rapport à la tête et au cou).

Libellés : ,

Sous-estimés

(17 avril)

J'aime de moins en moins aller chez le pédiatre avec mes enfants. Je sors toujours de là avec l'impression qu'il les prend pour des neuneus. Il faut dire que le P'tit Mousse, en particulier, se prête de fort mauvaise grâce au jeu des questions et des réponses. Il semblerait que ce vieux barbu l'enquiquine; ou bien mon petit dernier n'aime pas l'idée d'être testé par cet inconnu.
Là où j'ai failli rire, quand même, c'est quand l'homme de science a voulu vérifier les capacités de lecture de Numérobis. Parce que celui-là, la maîtresse l'a collé, avec trois ou quatre autres, dans le groupe des CE2, en lecture. Pendant que la majorité des CE1 travaillent des points encore un peu faibles, les plus habiles lecteurs se coltinent (quoi, ce mot s'écrit comme çà?) des fiches sur les douze travaux d'Hercule, avec du vocabulaire pas piqué des hannetons (genre, même le Pirate a buté sur un mot, l'autre jour). Donc bon, oui, merci, la lecture, il maîtrise, ça va. Le calcul aussi, on dirait, et ce malgré ses difficultés à mémoriser les tables de multiplication. L'autre jour, il a très bien su dire que si son frère prenait un quart de pomme et lui une moitié, il ne m'en resterait plus qu'un quart...
Bref. Le jour où le pédiatre va apprendre le saut de classe du Pirate (qui était justement au collège lors de notre dernière visite), il risque de tomber des nues.

Libellés : , ,

C'est passé vite!

(15 avril 2014)

Cette semaine en Allemagne est passée vite, pour les accompagnants comme pour les élèves. Elle s'est bien passée, aussi. Les enfants étaient ravis des activités proposées et de leurs familles d'accueil. Il y a même des parents allemands qui sont venus nous remercier avant le départ. Et j'ai reçu un chouette cadeau:

 (C'est bien la première fois que je reçois un cadeau de la part d'un parent d'élève. Et en plus, d'un élève que je connais à peine, puisque c'est l'un des correspondants allemands!)
Les parents français ne sont pas en reste: je ne me souviens pas avoir été déjà remerciée autant en rentrant d'un échange. Il y a même une maman qui m'a interpelée sur le parking, hier. Ca fait du bien.
Ce qui est fantastique, aussi, c'est que nous attaquons justement le chapitre sur l'école avec les sixièmes, et que ceux qui sont partis avaient des tas de choses à raconter à ceux qui sont restés. Certains avaient même apporté le Jahresbericht de l'établissement partenaire, ce qui nous a permis de vérifier que les profs enseignent bien deux matières (au moins) et de comprendre un peu mieux comment fonctionne le système. Le prof de maths allemand ayant rendu des copies en la présence de nos élèves, j'ai pu expliquer aussi la notation (et oui, 1 est une très bonne note!).
Pour les cinquièmes, on enchaîne aussi: après la visite du musée de Blanche-Neige, nous avons justement un chapitre sur les contes. J'ai fort à propos trouvé dans Brigitte la page des jeux pour les petits sur le thème des contes (parce que oui, même quand je lis des magasines féminins, je pense à mes élèves). Il n'y a que le cours de quatrième qui ne s'inscrit pas aussi bien dans l'échange. Ils devront attendre encore un peu l'article sur cet artiste chinois (trouvé aussi dans Brigitte) dont il est question dans leur manuel.
Vraiment, cette année, l'échange est une réussite.

Libellés : ,

En suspension

(11 avril)

Je ne suis pas là, j'accompagne (encore!) mes élèves en Allemagne.
Mais comme il me reste quelques clichés pris pour la photo de truc, je vous les propose pour patienter.

Tout d'abord, une photo prise avant le changement d'heure, au bord du canal.
L'effet de brume au lever du soleil aurait mérité que je prenne mon appareil photo et que je me lève un peu plus tôt, mais je n'avais que mon téléphone en arrivant au bord du canal.





Mes clefs suspendues à la serrure d'une salle en préfabriqué.









Et des décorations de Noël, en grande partie venues d'Allemagne
(d'où je compte plutôt, cette fois encore, rapporter des chocolats de Pâques).

Les petits mots des maîtresses

(8 avril)

Il y a en ce moment, à la porte de la maternelle, une feuille qui indique: "Varicelle" (le mot est entouré de rouge) "plusieurs cas signalés en TPS / PS". Et bien, vous savez quoi? Je m'en fiche! Numérobis avait, à l'époque où lui-même était en petite section, gentiment partagé sa varicelle avec son petit frère (qu'une mère peu prévenante n'avait pas songé à protéger de cette maladie très contagieuse).
Un petit mot qui m'a plus touchée, en revanche, c'est celui de l'alerte aux poux. Ils sont de retour à la maternelle. Mais j'ai vérifié la tête du P'tit Mousse, et il n'y a pas trace de pou, ni de lente dans ses blonds cheveux (le peigne spécial, n'en a pas ramené non plus, tout va bien).
Cependant, le mot le plus flippant de l'année nous est venu du collège. Quand on sait qu'à la maternelle et au primaire, les maîtresses ne signalent poux et autres virus que quand ils sont là, il est tout de même assez inquiétant de recevoir de l'infirmière une note de prévention prétendûment académique (mais étrangement non distribuée dans mon collège) concernant... la gale. Je sais qu'il y a eu des cas l'an dernier, le dojo fréquenté par les collégiens avait même dû être fermé quelques temps pour raison sanitaire. Néanmoins, le Pirate a judicieusement remarqué que nous appliquions déjà toutes les mesures utiles de prévention (comme les vêtements de corps changés quotidiennement). En fait, peut-être que l'infirmière et les profs du collège trouvaient juste qu'il y avait un peu trop d'élèves qui ne se lavent pas assez souvent?

Libellés : , ,

Les habits neufs de l'empereur

(4 avril)

L'autre jour, en arrivant à l'école, j'ai été interpelée par une autre maman, qui venait de récupérer des vêtements, parmi lesquels un t-shirt au nom du P'tit Mousse (sûrement un don de la maman de son homonyme, le Mousse de CE2). Comme aucun de ses deux fils ne se prénomme ainsi, elle m'a proposé ledit t-shirt, que j'ai bien entendu accepté. J'ai vérifié rapidement la taille, qui se trouve être justement celle que mon fils porte en ce moment. Deux jours plus tard, cette nouvelle acquisition était sur le dos du P'tit Mousse (et sous un pull), fier comme un pape d'avoir son nom (en majuscules, et donc lisible par lui) sur un vêtement.
Depuis, la maman de l'autre Mousse m'a proposé un petit pull marin, avec le prénom qui va bien brodé du côté du gauche. Même s'il est encore un peu grand, j'ai accepté aussi. Ce serait bête de le donner à un enfant qui s'appelle Hector ou Benjamin... Il le portera dans un an ou deux, quand il saura lire son prénom "en attaché".
Hier soir, au moment du bain, le P'tit Mousse m'a montré avec bonheur qu'il portait encore son t-shirt (il dit "le t-shirt du Grand Mousse"). C'est le grand amour. Et comme je remarquais qu'il avait aussi trouvé le slip de Spidermachin, il était tout content de m'expliquer qu'il l'avait même montré à ses copains. On va dire que c'était à l'heure de la sieste (en t-shirt et Qlotte) ou pendant une séance collective de vidange de vessie.
En tout cas, il ne faut pas grand-chose pour satisfaire un petit garçon de 4 ans, du point de vue vestimentaire.

Libellés : ,

Autonomie et responsabilité

(1er avril)

Quand il s'est agit de faire prendre la car au Pirate précocement promu collégien, j'étais un peu inquiète. Et puis, je me suis rappelée que j'avais juste quelques mois de plus lorsque j'ai commencé à prendre le métro toute seule pour aller au collège. Le métro, ce n'est pas tout à fait comme le car scolaire, on ne risque pas de le rater, ni de se tromper de véhicule au retour. Mais on peut toujours louper sa station, ou se perdre dans les couloirs.
Je me suis souvenue aussi qu'à 10 ans, j'allais déjà toute seule chez le dentiste. En fait, le jour où on m'a posé un appareil dentaire, j'étais toute seule. Je me revois remonter l'avenue devant l'école en essayant de parler avec ce drôle de truc dans la bouche (oui, je parlais seule, et je le fais encore, ça vous dérange?). Je ne crois pas que les choses aient été prévues comme ça au départ. Seulement, ma mère, qui aurait sans doute dû m'accompagner, s'était envolée entre temps pour l'enterrement de mon grand-père. Mon père devait être au lycée. J'ai malheureusement un trou de mémoire concernant mes soeurs. Est-ce que la plus jeune était partie avec Maman? Mais qui gardait la deuxième, qui venait d'avoir 8 ans? Elle n'était certainement pas rentrée toute seule à la maison. Une vague image de ma grand-mère dans notre cuisine se présente à moi et pourrait résoudre ce mystère.
Quoi qu'il en soit, j'ai commencé à aller toute seule chez le dentiste à ce moment-là. C'était à 50m de l'école, et il n'y avait pas de rue à traverser. Tous les mois, elle (c'était une dentiste) écartait le palais de plastique qui a permis de faire de la place pour mes dents de sagesse. J'avais mon petit carton indiquant les dates des prochains rendez-vous. En rentrant au collège, j'ai commencé à fixer moi-même la date de ces rendez-vous en fonction de mon emploi du temps. A la fin des soins, je repartais avec la feuille verte pour la sécu, et Maman venait déposer un chèque dans les jours suivants.
Le Pirate serait parfaitement capable d'assumer ce genre de responsabilité. Il a d'ailleurs décidé de lui-même de partir un peu plus tôt de la maison depuis le jour où il a raté son car.

Libellés : ,