Recalé!

(30 novembre 2010)

Chaque mois, la Fnaquéveiletjeux m'envoie des nouvelles de mon fils, en m'indiquant les progrès qu'il a réalisés (dans le but de me faire acheter des jouets adaptés). Le mois dernier, j'apprenais donc que le P'tit Mousse tenait parfaitement assis. Sauf que... Il maîtrise aujourd'hui tout juste la position, et il lui arrive encore de partir à la renverse. Je ne le laisse donc jamais assis tout seul.
Ce mois-ci, le P'tit Mousse a neuf mois, "il maîtrise bien le quatre pattes". Hum, comment dire? Il continue à pivoter sur l'axe de son nombril, ça oui. Et il lui arrive de se mettre à quatre pattes. Mais il ne sait alors plus que faire; il se balance un peu d'avant en arrière, en rigolant, puis retombe inévitablement à plat ventre. Du coup, quand le médecin m'a demandé s'il se déplaçait, j'ai répondu qu'en réalité, il bouge bien d'un endroit à l'autre, mais sans maîtriser sa trajectoire. Et paf, le pédiatre a coché "non". Ce qui est un peu vache, compte tenu du fait que celui de Numérobis avait mis "oui" partout, alors que celui-là n'a pas bougé le popotin avant onze mois bien sonnés.
Le P'tit Mousse a eu doit à un deuxième "non" à l'item "pointe du doigt". C'est une chose qu'il ne fait pas du tout. Il désigne ce qu'il veut des yeux, à la rigueur, mais jamais du doigt. Mais je ne me souviens pas que ses frères aient fait un usage immodéré de leur index (impossible de vérifier dans les carnets, bardés de "oui" bienveillants comme indiqué plus haut). On est poli, dans la famille, on ne montre pas du doigt. Pourquoi alors le P'tit Mousse le ferait-il? Est-ce vraiment un passage obligé et un geste inné que font tous les bébés, sans qu'il y ait là d'imitation?
Bon, ce n'est pas bien grave, même s'il n'est pas très doué pour les examens de santé, je fais confiance à mon fils. Un jour, il marchera, comme ses frères; et il parlera, aussi; et il nous épatera, bien sûr.

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Monotone

(23 novembre)

Dans le cahier de vie, la maîtresse de Numérobis met les événements marquants de la semaine, les comptines, les recettes de gâteaux réalisées pour les anniversaires du mois, mais aussi les travaux importants des enfants. Et donc, la semaine dernière, il fallait entourer le mot "automne". Et comme elle est perfide, la maîtresse, elle avait caché les occurrences (en majuscule) du mot au milieu de "Arthur", "automnal", "automobile" et "autonome". Paf! Mon fils est tombé dans le panneau. Gageons qu'il n'est pas le seul, et que même vous et moi, mis sous pression, nous aurions pu faire la faute. Je montre la feuille à K., qui, après un coup d'oeil négligent, me dit "Il était fatigué". Puis, regardant de plus près: "Han, mais c'est Numérobis! Mais c'est vachement dur!"
Ah, ben oui, le Pirate, il faisait la même chose il y a trois ans. Et avec une maîtresse bien moins perfide. Quand il devait reconnaître son prénom, il n'y avait pas un seul autre prénom de la feuille qui avait la même initiale. Alors que la maîtresse de Numérobis, elle lui colle des prénoms qui commencent par N. Et comme elle a deux prénoms anagrammes (genre Romain et Marion, ou Léon et Noël, mais en trois lettres seulement), elle les met aussi sur la même ligne, voire l'un à côté de l'autre, pour être sûre que leurs petits propriétaires reconnaissent non seulement les bonnes lettres, mais aussi qu'ils savent dans quel ordre les disposer (ici, Numérobis est avantagé, son prénom étant réversible, il est impossible de vérifier s'il a compris qu'on lit de gauche à droite).
Bon, comme elle sait aussi qu'elle leur en demande beaucoup, elle a quand même mis un sourire sur la feuille où Numérobis avait entouré "autonome". Elle me plaît bien, cette maîtresse...

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Curiosités de la semaine

(20 novembre)

Lui: Qu'est-ce qu'il tombe!
Moi: Oui, j'ai même l'impression qu'il y a de la grêle, parfois.
Lui: Meuh non, c'est peut-être l'eau qui gèle en arrivant sur les velux, c'est tout.
Et ben, l'eau, elle doit geler aussi en arrivant sur mon bonnet en laine d'Ecosse, alors...

Contrairement à ce dont je m'étais vantée chez Eddye, je ne m'étais pas encore présentée en jupe au collège, cette année. J'aurais dû, puisqu'unE élève de cinquième m'a dit: "Madame, vous êtes jolie comme ça."
(Oui, d'habitude, je suis moche, surtout avec les valises qui sont en train de s'agrandir sous mes yeux.)

En promenade sous la pluie dans la préfecture (le P'tit Mousse et Numérobis auraient bien besoin d'un pantalon), je remarque un nouveau magasin de vêtements pour enfants. Juste à côté de ma boutique pour femme qui a fermé sans crier gare. Non, ce n'est pas que je n'avais pas vu les vêtements pour enfants avant, la boutique n'a vraiment ouvert qu'il y a huit jours. Pour mon plus grand bonheur, et pas que le mien.

Trois magasins, deux pantalons, deux paires de chaussettes, un petit pull et une crème pour le contour des yeux plus tard, chez Petit Batal, j'achète un body à col roulé pour mon P'tit Mousse. 9 euros. La vendeuse me rappelle qu'il y a une promotion en cours: si j'achète pour 35 euros de vêtements, j'ai droit à un duvet pour 10 euros seulement. En gros, elle voulait que je débourse encore une trentaine d'euros pour pouvoir me payer un truc dont je n'ai absolument pas besoin. Non merci, j'avais fait assez frais comme ça.

En arrivant dans mon deuxième collège jeudi, j'ai eu la surprise de trouver dans ma salle (enfin, celle que j'occupe trois heures par semaine): un ordinateur, relié à un vidéo-projecteur; et un tableau blanc. Mais pas de feutre. Si le même Père Noël voulait bien consentir à livrer enfin les manuels de mes élèves de sixième et de quatrième...

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Noël rebelle

(17 novembre)

Il n'a échappé à personne que les jouets de Noyel sont en train d'envahir les grandes surfaces.
La pression monte, j'ai déjà acheté le papier cadeau (ne rigolez pas: l'an dernier, je m'étais retrouvé bête, le 15 décembre, avec mes cadeaux mais plus un seul rouleau de papier festif en rayon). En revanche, je n'ai aucune idée de ce que je pourrais bien offrir (et faire offrir) à mes enfants. Ils ont déjà trop de jouets, me semble-t-il.
Je me sentais un peu seule, mais en fait, nous avons eu, hier à la cantine, une discussion fort intéressante sur le sujet. D'un côté, la collègue qui n'a que des filles et n'a pas envie de leur offrir une 47ème Barbe-I. De l'autre, la collègue qui revend des jouets sur internet (pour faire de la place) et qui n'achète que des joujoux d'occasion (elle est un peu fauchée). Et moi, qui me souviens de cette collègue du Nord, qui faisait choisir chaque année un jouet à donner aux pauvres et demandait à sa famille de se concerter pour n'offrir qu'un seul (gros) cadeau à chacun de ses trois enfants. N'ayant à l'époque que le Pirate, j'avais trouvé ça un peu rude, mais aujourd'hui, je la comprend mieux.
Refuser la surconsommation de Noël, ce peut être aussi la solution trouvée par cette autre collègue: ils s'offrent chaque année un spectacle en famille, quitte à se payer aussi le déplacement jusqu'à Paris. Je suis sûre que cela fait au moins d'aussi beau souvenirs qu'une énième boîte de pieds-mobiles ou de lait-go.
Jusqu'ici, j'ai réussi à donner chaque année deux ou trois jouets pour le "Noël des Enfants", j'ai fait disparaître aussi les bricoles cassées (merci le déménagement). Cette année, vu le braudel qui règne dans la chambre des grands, retrouver un jeu entier pour le donner semble un défi difficilement réalisable, mais je vais tout de même tenter ma chance: ont-ils réellement besoin de trois jeux de cubes de construction? Je vais aussi tenter le cadeau collectif pour les deux grands. Mais ça ne résout pas le problème du manque absolu d'idée pour le petit dernier... (Il est pourtant si mignon: croiriez-vous qu'à bientôt neuf heures et demie, il dort encore?)

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Ma saison préférée

(16 novembre)

J'ai retrouvé l'automne.
J'ai retrouvé l'automne, ses ors et ses roux. La nature se pare de ses plus belles couleurs.
J'ai retrouvé le soleil du matin, qui orne de rose la campagne endormie. Il perce les nappes de brouillard, révélant, dans des taches de lumière, un petit coin vert ou jaune.
J'ai retrouvé la brume épaisse, et la lumière diffuse qui ne transperce pas vraiment les nuages.
J'ai traversé le brouillard, les taches de soleil et les feuillées dorées.
Quel bonheur, cette route à travers la campagne, pour aller travailler, au petit matin!
Le Sud n'offre pas de si bel automne...

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La vie, c'est fait pour danser

(12 novembre)

Quand j'avais huit ans, j'ai fait un an de danse classique. Et puis, pour une raison obscure, on ne m'a pas réinscrite. Pourtant, je rêvais, en secret, d'être petit rat à l'Opéra.
Un jour, ma plus jeune soeur a commencé la danse. J'avais 16 ans. C'était le même professeur. Elle voulu bien me reprendre, à la rentrée suivante. J'ai donc fait mes début sur pointes à 17 ans. Et, malgré mes pérégrinations, j'ai poursuivi la danse, jusqu'à ce que je me casse la cheville, puis qu'un Pirate vienne squatter mon ventre et mon temps libre. Pendant une dizaine d'années, je me suis entraînée aux pirouettes et entrechats, j'ai épaté les filles qui avaient toujours fait de la danse par ma souplesse, j'ai pris plaisir aux exercices à la barre et souffert à chaque paire de pointes neuves.
La danse me manquait. Mais comment reprendre, dans une région qu'on ne connaît pas? Même le groupe folklorique provençal se prenait trop au sérieux pour bien vouloir de moi.
Alors, quand, arrivée ici, j'ai vu que certaines associations donnaient des cours aussi aux adultes, je me suis dit que je trouverai peut-être mon bonheur, après la naissance du P'tit Mousse. Et quand, lors du forum des associations, j'ai vu ce cours, pour adultes et adolescents, y compris handicapés, annonçant un mélange de modern jazz et de danse contemporaine, le tout mâtiné de barre au sol, je me suis dit que ce serait parfait pour moi.
J'ai essayé.
Les vieux réflexes, pieds en dehors, pointes tendues, doigts "jolis", sont revenus, peu utiles à vrai dire. Et quant aux enchaînements que je ne maîtrise pas, il n'y a pas de glace où je puisse me trouver ridicule, et je ne dois pas l'être plus que les autres participants au cours. Je retrouve le plaisir de bouger, pas forcément toujours en rythme, parfois sans doute sans grâce, mais enfin mon corps se meut à peu près comme je l'entends, et cela me fait un bien fou.
Il suffisait d'oser...

(PS qui n'a rien à voir: l'hiver s'en vient, je note qu'on vient beaucoup me voir à propos de bronches dilatées...)

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Expériences buccales

(10 novembre 2010)

Toi, le pervers en mal d'inflation, passe ton chemin!

Le P'tit Mousse est à un âge où l'on découvre tout par la bouche. Il se lance donc parfois dans des expériences quelque peu perturbantes pour ses parents...
Pendant les vacances, il était seul à la maison avec moi. Un après-midi, alors que je l'avais recouché pour une petite sieste, j'ai entendu ce bruit assez caractéristique de l'enfant qui vomit. Beurk, dans son lit. Mais curieusement, pas de cri alarmant juste après le bruit. Je décide quand même de monter pour vérifier. C'est alors que le P'tit Mousse pleure, un peu, avant d'émettre de nouveau des sons étranges. J'arrive dans sa chambre, il a restitué une partie de sa compote (violette, aux myrtilles) sur ses draps, et tient la couverture qui fait office de doudou contre sa bouche, comme pour s'empêcher de vomir de nouveau. Pourtant, son corps tente de régurgiter encore. Je le retourne sur le ventre, histoire de lui enlever sa turbulette tout en évitant une nouvelle salve, et je l'encourage à vomir. Rien, il se retient. Je l'emmène dans la salle de bain, et, au-dessus du lavabo, tente de le persuader que si, manifestement, il doit rendre. Et c'est alors que je vois, dans le miroir, un objet rond et métallique dans sa bouche. Une pièce? Dans son lit? Impossible (heureusement: il serait mort étouffé avant que j'intervienne). Il finit par cracher le morceau: c'est l'anneau, du type anneau de porte-clefs, qui retenait son crabe aux barreaux de son lit. Une chance que le petit corps ait eu les réflexes suffisants pour ne pas l'avaler. Une chance aussi que je n'aie pas compris plus tôt ce qui se passait: j'aurais paniqué, alors que Dame Nature a parfaitement fait son oeuvre. Une fois l'anneau régurgité, le P'tit Mousse était en pleine forme.
Ses expériences ne s'arrêtent pas là. Samedi matin, il s'est pris pour Dracula. Quand je lui ai retiré le biberon de la bouche, j'ai constaté que celle-ci était pleine de sang. La cause m'est apparue rapidement: à force de grincer des dents et d'avancer sa mâchoire inférieure, il s'était entaillé le frein de la lèvre supérieure (n'essayez pas, nous avons des molaires qui interdisent ce mouvement). L'hémorragie a cessé, pour reprendre vers midi: le sourire aux lèvres, il arborait une bouche sanglante, s'essuyant sur toute pièce de tissu qui passait à sa portée. Je suis allée à la pharmacie, où on m'a donné de l'homéopathie pour lutter contre les saignements gingivaux et conseillé d'éviter les aliments trop chauds (la vasodilatation n'étant pas une bonne chose). Tout est rentré dans l'ordre, mais la couche suivante m'a révélé qu'il avait tout de même avalé pas mal de sang...
Il ne se déplace pas encore, mais il nous fait déjà de belles frayeurs!

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Citrouille

(5 novembre)

Aujourd'hui aussi, c'est vendredi...

J'ai découvert récemment que Blogger me proposait une page de statistiques pour mon blog. Ca doit faire 5 ou 6 mois que cette fonction existe (puisqu'il n'y a pas de chiffres disponibles avant le mois de mai 2010), et je n'avais jamais été voir.
Je suis drôlement fière de moi, dites donc. Pas d'avoir découvert si tard mes statistiques, non, mais de leur contenu. Figurez-vous qu'on me lit dans le monde entier, de la Russie (comment ça, des pirates?) aux States (ça fait plus chic) en passant par le Danemark (si, si!). Une trentaine de personnes cliquent chaque jour sur ma page!
Il y a beaucoup de gens qui viennent de chez Bellzouzou, que je remercie au passage. Il y en a qui m'ont mise sur leur netvibe. Il y en a qui cliquent, au hasard (ou pas), en venant d'autre blogs.
Il y a aussi des gens qui voudraient bien savoir si on peut se connaître soi-même. Et là, je préviens les lycéens en quête d'un devoir de philo tout fait que ce n'est pas exactement ce qu'ils trouveront dans ce billet. Certes, c'était mon sujet de bac. Mais, comment dire? J'étais nulle en philo. J'ai eu 5. Ou peut-être 6. Et ça ne s'est pas arrangé depuis...
Il y a ceux qui ont des problèmes de LCH parce qu'ils ont des origines bretonnes, ceux qui ont des caries, ceux qui voudraient savoir si on peut coller des feuilles mortes dans un cahier de vie.
Et ceux qui me cherchent vraiment, en tapant "brique" et "blog", par exemple, dans un moteur de recherche.
Ca fait du bien de savoir que je n'écris pas tout à fait pour rien.

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Aujourd'hui, c'est vendredi

(3 novembre)

Si, c'est vendredi. Et on est au printemps. Au début juin, même. C'est le Rectorat qui le dit, alors je vous prie de le croire.
Aujourd'hui, nous rentrons de vacances, un jour plus tôt que la plupart des écoliers de France (et de Navarre), afin de pouvoir faire le pont pour l'Ascension. Et donc, comme le jour où nous ne ferons pas cours est un vendredi, nous appliquons ce mercredi l'emploi du temps d'un vendredi. Je sens qu'il va y avoir des cahiers oubliés, moi...
J'ai tenté d'expliquer la chose au Pirate, qui s'est esclaffé en voyant qu'un menu était prévu ce jour pour la cantine. Cantine le mercredi! Alors que la maîtresse a bien donné des devoirs, mais pour le jeudi. Ah ben oui, mais la maîtresse, elle a justement une décharge, le vendredi, donc c'est l'autre (qui ne donne jamais de devoirs, on se demande même si elle communique avec la maîtresse principale) qui viendra faire cours ce mercredi. Il n'a pas bien compris.
De toute façon, c'est une arnaque. Objectivement, en juin, le cours aurait été fortement allégé. Je pense qu'une partie des élèves de troisième ne viendra plus en cours (les conseils de classe devraient être passés); et que donc, ils vont travailler double, aujourd'hui. Surtout que ma voix défaille...

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Ménage

(1er novembre 2010)

Sous le lit de Numérobis, j'ai trouvé:
- des cheveux, des épées, des pépites, un cheval et des bonshommes "pieds-mobiles";
- des pièces de légo de toutes les couleurs;
- quatre chaussons, formant deux paires;
- des revues et trois livres, dont un à moi;
- des surprises "quindé" redémontées;
- un haut de pyjama, deux chaussettes et un slip;
- des mouchoirs usagés;
- des pièces de puzzle dans un sac, et d'autres à côté;
- des vêtements de poupée (oui, mes garçons jouent à la poupée);
- des petits nounours et deux transformers...

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