La confiture

(30 avril)

Quel miracle, et quel bonheur aussi, en ouvrant un pot de confiture maison, de découvrir les fruits intacts. Oui, bien sûr, c'est le principe de la confiture, de conserver les fruits. Mais des fois, ça marche un peu moins bien, la confiture mirabelle-pomme avait à chaque fois un petit point de moisissure, cet hiver.
Depuis que j'habite dans le Sud, je fais des confitures. Et du coup, j'achète très peu dans le commerce. Je mange tout l'hiver mes mirabelles. Enfin, celles que j'ai achetées au marché et mises en confiture toute seule. Ce matin, j'ai ouvert un pot de confiture d'abricots aux framboises, c'est rouge et délicieux.
Maintenant que le marché est inondé de fraises, je commence à penser à des confitures pour l'hiver prochain...

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Fin d'année

(24 avril)

Eh oui, on sent déjà la fin de l'année.
Le soleil et revenu, et les élèves ont décidé de profiter du beau temps pour bloquer les lycées (et donc, ne pas aller en cours). Hier, dans mon lycée tout neuf qui crée des postes, et où il est donc un peu ridicule de faire grève, sauf par solidarité, je n'ai pas vu un seul élève à moi. Mais j'ai vu la version de 1934 de L'Homme qui en savait trop, qu'une collègue d'anglais avait par bonheur dans son sac.
J'espère que ceux du Petit Prince seront moins revendicatifs, aujourd'hui. Parce que manifester contre les suppressions de postes, d'accord, mais empêcher les copains de passer le bac, je dis non. Car il y a des épreuves de bac, cette semaine, pour les élèves de STG (oui, petits Parisiens, si vous connaissez des élèves de terminale STG qui n'ont pas encore passé leurs oraux de langue, les sujets sont nationaux et je connais tous les documents d'allemand...). J'ai les sujets depuis trois semaines, je ne suis pas sûre que ce soit très normal, j'ai eu le temps de faire un tri et d'éliminer les trucs sur la chute de la natalité, non mais qu'est-ce que vous voulez qu'ils disent là-dessus, les pauvres petits? Et la Sacher Torte, vous croyez qu'ils savent ce que c'est?
Avec les documents, on nous fournit des pistes de relance, genre, "et alors, la réunification?", sauf qu'elles sont en allemand, quand même, et là, j'ai cru que j'avais la berlue, mais visiblement, pour certains documents (mais pas pour tous!), on tutoie le candidat. Chose que je ne ferai pas. Certes, je tutoie mes élèves, je n'arrive même pas à les vouvoyer. Mais en situation d'examen, je fais un effort. Et je me rends souvent compte que les élèves ne maîtrisent pas le vouvoiement, à cause d'imbéciles de profs, qui, comme moi, les tutoient toute l'année.
Enfin bref. J'espère qu'ils seront là, et je n'ai pas du tout l'intention de "le[s] contredire sèchement", je rassure tout de suite les pontes qui ont conçu la circulaire, je serai aussi gentille que possible, puisque "toute l'épreuve doit être conduite dans un esprit positif, en mettant le candidat en situation de confiance et en évitant de le déstabiliser". Non mais, ils ne nous prendraient un peu pour des peaux de vaches, au ministère?

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Revoir Paris...

(21 avril 2008)

Prendre le TGV, rouler cinq heures et se retrouver à la gare de Lyon.
Passer quelques jours chez ses parents, et en profiter pour leur laisser les enfants pendant qu'on va se promener.
Voir l'animation dans les rues, les boutiques cosmopolites, les magasins variés, les kiosques remplis de journaux étrangers.
Retourner dans le métro, constater qu'il parle, maintenant, pour indiquer les stations, et que les tickets ont viré du violet au blanc.
Reconnaître l'odeur du métro sur pneus, rire devant un graffiti sur une affiche.
Passer au quartier latin voir les éditeurs ("nouvelle édition - 1996", l'allemand n'intéresse plus personne), contourner le Jardin du Luxembourg et passer devant le lycée Montaigne (tiens, c'est là que j'ai passé mon bac!).
Craindre de rater le train du retour à cause des embouteillages, admirer la largeur des couloirs de bus.
Rentrer chez soi, un peu déçue de n'avoir pas trouvé le temps d'aller au cinéma, et supporter la pluie (car il pleut!).
Et déjà retourner au lycée.

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Suppressions

(10 avril 2008)

La mode est aux économies et suppressions en tout genre.
Bien sûr, il y a les économies sur le dos des fonctionnaires. Mon poste de l'an dernier à été supprimé, j'ai eu la chance d'être affectée sur un lycée neuf ou les heures d'allemand sont en augmentation. Mais la collègue du lycée où j'effectue mon complément de service part à la retraite et ne sera pas remplacée. Il y aura un Bloc de Moyens Provisoires de 14 heures dévolu à un remplaçant à l'année en septembre. Et des remplaçants, en allemand, il devrait y en avoir, l'académie liquide les postes fixes. Le lycée voisin du mien va paraît-il perdre son professeur, et les élèves me soufflent que l'allemand va disparaître de ce lycée-là (pas de BMP?), ce qui pourrait bien faire mon bonheur: les élèves de là-bas n'auront plus qu'à venir dans mon nouveau lycée pour faire de l'allemand.
Bon, tout ça est peut-être un peu compliqué pour ceux qui ne connaissent pas le détail de notre administration.
Mais une suppression dont tout le monde a entendu parler, c'est celle de la carte famille nombreuse. Vous me direz, ça ne me concerne pas, je n'ai que deux enfants, et pas de troisième prévu pour tout de suite. Sauf que, quand même, j'ai le droit de trouver cette suppression révoltante, de qui se moque-t-on, non mais, il y a un peu plus d'un an on nous annonçait l'extension du domaine d'applicabilité de cette carte, genre "faisez un troisième enfant vous aurez des réductions pour les inscrire au sport", et puis finalement non, vous n'aurez plus rien du tout, ça coûte trop cher. Vous y avez cru? Vous avez voté Narcotique? Et ben, vous êtes bien naïfs, vos enfants, vous pouvez les élever tout seul, et ne comptez pas les mettre à la maternelle avant trois ans bien sonnés, il n'y a plus de place, on a encore économisé deux postes dans la maternelle à côté de chez vous.
Mais si vous payez plus de 2500 euros par ans d'impôts, vous aurez droit à une réduction (on m'a encore appelée hier à ce sujet). Et ne dites pas qu'on vit dans un pays pour vieux: il faut avoir moins de 55 ans pour bénéficier de la réduction fiscale.

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Olympique

(7 avril 2008)

Aujourd'hui, la flamme olympique est à Paris. Comme hier à Londres, il semblerait que son parcours soit assez mouvementé. Les manifestants protestent contre l'attitude de la République "Populaire" de Chine au Tibet.
Fort bien. Il est vrai que les Chinois, ou plutôt, les dirigeants chinois, ont une politique inadmissible, du point de vue des droits de l'homme. Mais ça ne date pas d'hier. On le savait déjà, il y a 7 ans, quand le Comité International Olympique a accordé les Jeux d'été à la ville de Pékin (pardon, Beijing). Et je ne me souviens pas avoir entendu beaucoup de protestations, à ce moment-là. Je n'ai pas entendu parler de pressions pour obliger les membres du CIO à voter pour ou contre cette candidature. Personne ne s'est même offusqué qu'une telle candidature puisse être retenue.
Car le vrai enjeu, il n'est pas politique. Il n'est même pas sportif. Les JO, une fête du sport? Une fête pour les SPonsORs, oui! Les JO, c'est la fête à Niqué, à Caca-Calos (coucou Nanouk!), à Harry Bo et autres Adi Dass.
Les sportifs ne peuvent pas boycotter les Jeux, parce qu'ils perdraient leurs soutiens financiers.
Alors peut-être que, finalement, l'idée d'un boycott des retransmissions télé ne serait pas si sotte: les sponsors des JO comptent sur ces retransmissions pour se faire voir, ils vont payer des fortunes trente seconde de publicité au milieu d'un match de basket ou pendant les épreuves d'athlétisme, ils ont peut-être déjà installé leurs réclames géantes le long des stades chinois. Les télévisions, quant à elles, ont dû payer des sommes exorbitantes pour les droits de retransmission (versés au CIO, pas aux Chinois, bien sûr!).
Mais qui se rendra compte que personne ne regarde, et que tout ça, c'est de l'argent jeté par les fenêtres?

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