Résumé (barré) de la semaine

(vendredi 31 janvier 2014)

Lundi, on a fait du ski.
Ou presque. La grêle est violemment tombée à deux reprises, laissant au sol une couche blanche plus ou moins glissante. Ca donnait à la route un petit air d'hiver, et j'ai ri en voyant tout le monde (comme moi), rouler au pas pour éviter de partir dans le décor. Numérobis et ses copains se sont quant à eux lancés dans le "patinage artistique" à la récréation.
Et je fais la vaisselle sous une banquise de grêlons.

Mardi, il a fait nuit.
Pas toute la journée, hein, mais une grosse panne EDF sur le sud du département nous a privés de courant à 15h30. Je venais juste de me faire chauffer un thé. Moins chanceux, les collègues ont été privés de café à la récré. Et ensuite, il nous restait une heure de cours sans courant: ni lumière (mais ma salle était bien éclairée par le soleil soudain revenu), ni ordi (heu, là, pour ma compréhension de l'oral, c'était fichu). K. a fini une réunion dans le noir. Heureusement, l'électricité est revenue au bout de deux heures (le Pirate aurait paniqué un peu, seul dans la pénombre, à la maison).

Mercredi, on est resté au lit.
Enfin, presque. Disons que j'ai profité du mal de gorge et de la méchante toux de Numérobis pour ne pas l'envoyer à la piscine. Du coup, inutile de réveiller le P'tit Mousse de la sieste. Et bien sûr, j'en ai profité aussi.

Jeudi, j'ai dit merci.
Merci à la maîtresse du P'tit Mousse, qui fait l'anglais aux CM. Parce que le Pirate vient d'avoir sa première note d'anglais de 6ème, et que c'est un 16.

Vendredi, c'est yaourt aux fruits.
C'est écrit sur le menu de la cantine: "yaourt aux fruits et laitage". Parce que le yaourt, ce n'est plus un laitage, à partir du moment où il y a des fruits dedans. C'est un dessert. Mais le yaourt vanille, lui, reste un laitage, tandis que l'entremets vanille est un dessert. Ne cherchez pas, personne n'y comprend rien. Depuis qu'on nous a livré le nouveau bâtiment de cantine, et que la cuisine a déménagé, c'est n'importe quoi. Et en plus, la friteuse ne marche pas!

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Finalement, j'aime bien le mardi

(28 janvier 2014)

Souvenez-vous, le mardi, cette année, je dois me lever tôt pour être en cours à 8 heures. Et je finis à 9h 30 pour ne reprendre qu'à 14 heures, dans l'autre établissement, où je termine à 17 heures. En septembre, je trouvais vraiment dommage d'avoir juste trois heures et demie de cours sur une amplitude aussi large.
Maintenant, j'ai apprivoisé ce grand trou de midi. Je commence par faire un peu de courses, et c'est plutôt agréable, parce qu'avant dix heures, il n'y a pas encore grand monde dans les magasins. Et puis je rentre chez moi, et j'allume l'ordinateur. Si les courses étaient rapides, j'ai plus de temps pour visiter la toile et vous écrire un petit mot. Sinon, je vérifie juste mon courrier. Parce qu'après, je fais le ménage. En général, la cuisine est dans un état lamentable, et la salle de bain a besoin qu'on se penche aussi sur son cas. Donc impossible de ne pas nettoyer un minimum.
Un peu avant midi, je me prépare une petite salade, et je fais mon sac pour aller à la piscine. Je nage à peu près une demie-heure. Si je sacrifiais un peu de temps devant l'ordi, je pourrais nager plus. La semaine dernière, je suis sortie de l'eau après 30 longueurs (mais je ne sais pas quelle est la longueur du bassin). Le temps de me sécher corps et cheveux, il était déjà 13h 15 quand je me suis installée dans ma voiture pour pique-niquer. Ce n'est pas très fun, sans doute, mais ça laisse le temps aux marques de lunettes de s'estomper, et comme ça, j'arrive au collège à peu près présentable (à condition de ne pas oublier ne me passer un coup de brosse, non plus).
L'après-midi, je commence par une classe que je n'aime pas trop. Mais à cette heure-là, ils ne sont pas encore vraiment désagréables. J'ai ensuite une heure pour faire ce que je veux, c'est-à-dire corriger des copies, rentrer des notes ou faire des photocopies (un emploi du temps sans "trou", c'est pénible, parce qu'on a justement du mal à caser toutes ces petites tâches fastidieuses). Et je termine avec mon plus petit groupe d'élèves, avec lesquels ça se passe généralement bien, même si nous ne sommes pas toujours suffisamment sérieux.
Bref. Il me reste à récupérer les deux plus jeunes à la garderie, à sortir le linge de la machine que j'ai éventuellement programmée avant de partir ou à en mettre une en route, et puis je n'ai plus qu'à attendre que K. rentre (et nous fasse à manger). Comme je n'ai pas cours le mercredi, je n'ai rien de particulier à faire en soirée. Peut-être que le Pirate a besoin d'un coup de main pour ses devoirs d'allemand, mais c'est tout. Alors j'ai aussi un peu de temps pour lire, le mardi, et j'en profite.
Mine de rien, ça me fait une journée bien remplie. Et pourtant, comme aucune des activités ne dure trop longtemps, et qu'elles sont variées, ce n'est pas une journée pesante. Les bienfaits de la natation durent jusqu'au soir, ce qui n'est pas négligeable non plus.
Allez, je vous laisse, j'ai piscine.

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Printemps précoce

(25 janvier)

Aujourd'hui, un rayon de soleil. Ca change de la pluie qui fait friser mes cheveux depuis le début de la semaine (mais j'aime bien ces bouclettes à la Dürer), et qui revient dès demain pour une autre semaine.
Je me plains, je me plains, mais en fait, nous n'avons même pas eu froid, cet hiver. A peine quatre ou cinq gelées pendant la nuit, nonobstant les plaintes des élèves (bon, d'accord, la plus plaintive est dépressive et sous suivi médical). Et là, comme les jours rallongent, et que le supplément de lumière est perceptible malgré les nuages, la Nature estime que c'est le printemps.
Quand j'ai vu les premières feuilles de primevères, il y a quinze jours, j'ai cru rêver. Mais il y a eu depuis les chatons aux branches de noisetiers (ils avaient à peine perdu leurs feuilles, et hop! ils sont repartis pour un tour), et même les jonquilles, qui pointent leur nez dans le jardin. Au bord des routes, sur les talus, le genêt (ou les ajoncs, je suis nulle en plantes) commence à sortir de jolies fleurs jaunes, et bientôt, les mimosas nous rappelleront la Côte d'Azur.
Y a plus de saisons, ma bonne dame!

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La mauvaise place

(21 janvier)

Etre le deuxième, dans une fratrie de trois, c'est une mauvaise place. Parce que le premier occupe beaucoup l'attention des parents. C'est lui, qui, par définition, a tout fait avant les autres: marcher, parler, dessiner un bonhomme, faire du vélo sans les petites roues, sauter une classe, se faire poser des points de suture... Quant au petit dernier, il restera toujours le bébé de la famille (il paraît que les mamans connaissent au centimètre près la taille de leur aîné, mais rapetissent leur benjamin d'au moins 5cm!).
Bref, être au milieu, ce n'est pas intéressant, parce qu'on n'est ni le premier, ni le dernier à faire quoi que ce soit. Le grand a déjà tout essayé, et le dernier est tellement trop mignon.
Numérobis occupe donc une place difficile, dans la fratrie. D'autant qu'il n'a pas le même caractère que les deux autres. Le Pirate fonce tête baissée (ce n'est pas pour rien qu'il s'était cassé le nez); le P'tit Mousse pousse derrière pour rattraper les deux autres. Et Numérobis, lui, avance à la vitesse d'un escargot sous calmant. Ou peut-être juste à une vitesse normale. Au fond, le drame de cet enfant, c'est probablement tout simplement qu'il est normal. Un peu calme, pour un garçon, mais c'est tout. La maîtresse le dit sensible, elle trouve qu'il travaille bien en groupe (et c'est vrai qu'il a des amis, en tout cas plus que son aîné), mais qu'il a un peu de mal avec le "par coeur". C'est-à-dire qu'il récite ses tables de multiplication à la vitesse d'une tortue fatiguée. Et que donc, pour les "calculs minute", c'est compliqué. Alors, il était tout fier d'annoncer que ça y est, il a eu 20 pour la table de 2, et qu'on peut donc désormais passer à la table de trois, mais pas encore sauter une classe.
J'aimerais qu'il comprenne que je l'aime même s'il ne saute pas de classe. Que son intelligence à lui, elle n'est manifestement pas logico-mathématique comme celle du Pirate, mais plutôt musicale (il nous a refait le coup récemment). Et c'est dommage, parce que ce n'est pas vraiment valorisé par le système scolaire. Il devrait faire de la musique, j'essaie de l'en convaincre pour deux raisons. La première, c'est qu'il serait dommage de gâcher son don. La seconde, c'est que je regrette, moi, de na pas en avoir fait. Et puis, ça permettrait aussi de le valoriser par rapport aux deux autres. De lui redonner une place intéressante.

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Raffarin et moi

(16 janvier)

Depuis le début de l'année, mettons que ce soit une bonne résolution, je tiens un petit carnet où j'essaie de noter chaque jour trois points positifs. Je l'appelle mon carnet à sourires. Et j'y note des choses comme les bonnes blagues (involontaires) du P'tit Mousse, le souvenir d'un beau paysage, un passage à la piscine... Tout et n'importe quoi, pourvu que cela corresponde à un moment agréable de la journée. Parce que j'ai lu plusieurs fois que chercher trois idées agréables aide à mieux s'endormir. Bien sûr, il y a des jours où il est très facile de trouver de bons moments, et d'autres où c'est plus compliqué. Mais d'une manière générale, il est certain aussi que je m'endors plus sereine, et que je suis, globalement, de meilleure humeur. Ou, en tout cas, moins pessimiste.

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Dans le brouillard gris du matin

(14 janvier)

Non, pas de saule gris qui se penche.
Ou alors, on ne le voyait plus, au bord de l'Aulne, tant celle-ci était couverte de brouillard, tandis qu'autour, le soleil resplendissait.

Voilà ce que mon téléphone a pu photographier, à 9h30, avant que je ne quitte ma salle de classe.

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Homonymies dérisoires

(11 janvier)

Quand mes enfants parlent de leurs copains, ils les désignent évidemment par leurs prénoms. Mais quand deux camarades se prénomment de la même manière, il faut bien trouver un truc pour les différencier. Il peut y avoir un grand (ou une grande) et un petit (ou une petite) I*. Ou alors, bien sûr, ils utilisent le nom de famille. Le P'tit Mousse ayant trois "Gabirel" dans sa classe, il est habitué à donner systématiquement leur état civil complet.
Hier soir, le Pirate évoquait donc l'un de ses camarades, et pour le différencier d'un homonyme, le désignait également par son nom de famille. Cet enfant se nomme Gil_let.
Réaction du P'tit Mousse (n'oublions pas que nous sommes en hiver):
"Tu rigoles, il a pas un gilet, il met un manteau!"
"Gil_let, avec deux L!"
"Mais non, il peut pas voler!"
Et comme il a le sens de l'autodérision, il a ri de bon coeur avec nous.

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Décalage culturel

(7 janvier 2014)

Nous sommes une famille un peu spéciale. A commencer par moi. Par exemple, quand un collègue me demande si je ne trouve pas qu'habillé comme ça, A* Lachance ressemble à Strohmahé, je dis "A qui?", et quand il me répond "A* Lachance", il se rend compte qu'en fait, je connais bien l'élève, mais pas le chanteur. Enfin si, le nom du chanteur ne m'était pas inconnu. Seulement, je n'avais aucune idée de la tête qu'il pouvait avoir, et j'étais également incapable d'y associer le moindre titre (un peu comme ma belle-mère)...
En fait, la réalité du monde présent nous échappe un peu. Par exemple, quand les enfants, chez mon Papa, réclament un DVD, il leur passe un court métrage en noir et blanc. Muet, bien sûr. Mais comique, quand même. Du coup, lorsqu'il est rentré de la première séance de l' "école au cinéma", Numérobis a raconté qu'ils avaient vu "des films comme chez Grand-Père" (il s'agissait de Harold Lloyd, ou quelque chose du genre). A Noël, il leur a montré The Kid, de "Charlot Chaplin" (dixit Numérobis). Ils ont bien ri, même le P'tit Mousse. Et donc, quand on leur a proposé de regarder Les Temps modernes, ils ont non seulement dit oui, mais en plus, ils ont apprécié. Vous en connaissez beaucoup, vous, des enfants qui regardent un film muet sur Arte pendant les vacances de Noël de leur plein gré? (On me souffle que le petit nouveau de la classe de Numérobis a aussi vu Les Temps modernes, dites donc!)
Moi, je vis plus dans les livres qu'autre chose. La dernière fois qu'elle est venue à la maison, ma belle-mère (qui pourtant a été professeur, avant d'être retraitée) s'est exclamée, devant la bibliothèque de l'entrée, qu'il y avait vraiment beaucoup de livres.


Et encore, il n'y a là que les romans en français (et mon édition de Goethe, en bas à droite; deux étagères de livres plus grand format ne sont pas visibles sur la photo).
Mes beaux-parents trouvent donc que je lis énormément. Et ils en ont conclu qu'ils pouvaient m'offrir un kinder une liseuse pour mes 40 ans. Comme ça, je pourrai emporter plein de livres sans m'encombrer, lors de notre prochaine virée à vélo. Et puis, il y a des oeuvres disponibles gratuitement, ou à des prix défiant toute concurrence. Certes, j'ai eu mon cadeau un peu en retard (le premier de l'an), mais il n'en reste pas moins que cette idée est formidable (comme dirait un certain chanteur).

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Felis navinaz

(3 janvier 2013)

Non mais, les maîtresses, avant de faire chanter des chants de noël multilingues, elles devraient commencer par vérifier que les enfants ont compris la prononciation des paroles.
Parce que moi, "felis navinaz", si je n'avais pas fini par entendre "y prospero ano" derrière, je n'aurais jamais compris que ça devait être en réalité "feliz Navidad".
Bref.

Je vous souhaite une excellente année 2014, et si elle peut être "prospère" tant du point de vue financier que pour la santé, ça me va.
Du bonheur, aussi, c'est toujours bon à prendre (et peut-être encore meilleur à donner).

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