Rattrapée

(29 septembre)

Samedi matin, je me lève tranquillement, je descends soulager ma vessie. Le P'tit Mousse joue dans sa chambre. Il m'interpelle: "Maman, Makhno m'a apporté un cadeau!" Je me doute un peu de la nature du cadeau, et vais voir dans sa chambre. Makhno miaule pour attirer mon attention. Au début, je ne vois rien. Et puis, le cadeau se matérialise sous la forme d'un petit paquet gris qui rampe péniblement le long d'un pantalon de pyjama abandonné par terre. Encore vivant, donc, ce cadeau. Ce qui n'a pas échappé à Flourig, laquelle est sur mes talons dès que je me lève. Flourig se saisit donc du petit rongeur et l'emporte prestement à la cuisine pour n'en faire que deux bouchées. Inutile de crier ou de la gronder; d'ailleurs, elle m'a rendu service en m'évitant de me saisir de la pauvre victime (qui de toute façon n'aurait vraisemblablement pas survécu bien longtemps).

Ce midi, à la cantine, c'est frites (encore!) et ratatouille. Et paf! une tache de tomate sur ma chemise blanche. Si je retourne en cours avec ça, je serai ridicule. Impossible aussi de laver: si ça part, le tissu restera de toute manière mouillé. Que faire? Et je me suis souvenue, fort à propos, que j'avais laissé un gilet dans la voiture. Et hop, je suis partie chercher mon gilet pour cacher la tache. Ni vu, ni connu, je t'embrouille!
Il faudra que je pense à remettre un vêtement de rechange dans la voiture, on ne sait jamais...

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Réunions de rentrée

(25 septembre 2014)

Chaque année, c'est la même chose, les maîtresses veulent rencontrer les parents et leur rappeler de bien apporter le certificat d'assurance, leur parler des sorties qu'elles feront (ou pas), de leurs projets et des chaussures à lacets (tiens, on a oublié de nous parler des gants). Au collège aussi, le prof principal s'y colle pour rassurer les parents, et ses collègues viennent faire un petit coucou pour montrer leur tête (Hello, parents!).
Parfois, je me demande un peu ce que je fais là. Evidemment, ne viennent que les parents qui s'intéressent à la scolarité de leur rejeton (et qui ont le temps). La plupart de ces enfants n'ont pas véritablement de problème, même si leurs parents sont parfois un peu inquiets, parce que l'an dernier, la maîtresse n'a pas terminé le programme (ah bon?).
Mais quand la prof de français du Pirate lance un appel aux parents pour qu'ils l'aident à faire lire ses élèves, je sais que je ne suis pas concernée. Parce que le Pirate, frustré de ne pas avoir pu voir le film The Hobbit, a lu le livre (en français) et vient d'entamer la trilogie du Seigneur des Anneaux. Punaise, je ne l'ai même pas lue, moi! En revanche, je me souviens qu'en cinquième, sur le thème du Moyen-Âge, la prof de français nous avait fait lire (et étudier) Notre-Dame de Paris, et je me demande si ce Victor Hugo-là ne serait pas plus susceptible de séduire mon fils que la littérature jeunesse sur le même thème promise par la collègue. Quoique, le chapitre sur Paris à vol d'oiseau...
Quand la maîtresse de Numérobis explique que si on trouve qu'il y a trop de devoirs, ou que les enfants ont du mal a apprendre leur poésie, il faut venir la voir, j'ai envie de lui dire que les doubles (autre dénomination de la table de deux), franchement, y en a marre. Numérobis a mémorisé sans problème la première poésie, et je trouve que les dictées sont bien plus faciles que l'an dernier, dans la mesure où les enfants en connaissent à l'avance tous les termes (alors que l'an dernier, les mots appris se glissaient dans des phrases). Espérons que les choses se compliquent un peu.
En revanche, quand la maîtresse du P'tit Mousse parle des chaussures que les enfants n'arrivent pas à mettre seuls, je me sens carrément visée. Certes, il y a bien une fermeture éclair sur le côté, cependant mon fils a encore besoin d'aide pour les enfiler. Mais il n'en voulait pas une autre paire...
Allez, la semaine prochaine, c'est moi qui dois raconter des âneries aux parents de seconde!

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Une vie de chat

(22 septembre)

C'est dur, une vie de (vieux) chat. Flourig s'en plaint tous les jours.
D'abord, sa maîtresse (moi, donc) travaille cinq jours par semaine, ce qui réduit considérablement les possibilités de sieste commune. Heureusement que le mercredi après-midi, deux des enfants nous laissent un peu tranquilles.
Et puis, on ne s'occupe pas assez d'elle, elle est tout le temps obligée de réclamer des câlins. Et des croquettes, aussi. C'est bien simple, à la fin du petit déjeuner et du repas du soir, Flourig se met à miauler férocement pour réclamer son dû. Un peu comme si elle disait "Je veux des croquettes! J'ai faim! Alors, ça vient ces croquettes?" Et parfois, au milieu de ces récriminations, Makhno fait entendre un petit miaou, façon "S'il te plaît".
Elle estime aussi que le reste de lait que je vide dans l'évier avant de mettre le carton au recyclage est pour elle, et commence à le réclamer dès que le lait est sorti du frigo. Et elle ne comprend pourquoi nous mettons tant d'acharnement à la chasser de la table. Et pourquoi donc n'y aurait-elle pas sa place, elle-aussi?
Enfin, je la torture en l'emmenant chez le vétérinaire, qui non seulement lui fait un vaccin, mais y ajoute en plus une prise de sang, pour vérifier que sa perte de poids et sa mauvaise haleine ne sont pas les symptômes de problèmes rénaux. Prise de sang pour rien puisqu'elle n'a rien révélé (alors que s'il y avait eu un problème, il y aurait eu un cachet à prendre deux fois par jour, par exemple planqué dans une sardine; on parle de deux sardines par jour, là?).
Et avec tous ces malheurs, je me moque d'elle et je la traite de vieille mémé, voire de Tatie Danièle. Si ce n'est pas une honte! Un peu d'égards pour les vieilles bêtes!

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Encore un petit tour

(18 septembre)

Le Pirate est rentré du collège en se plaignant de la main. Un mauvais coup pris en jouant dans la cour. C'était la main droite, et il avait tendance à la maintenir dans la même position, un peu recroquevillée.
Comme, en tant que professeur, il m'était arrivé de voir des élèves avec des atèles au doigt pour des raisons diverses et variées, que c'était la main droite, que mes deux autres enfants étaient au "centre arriéré" et que je n'avais rien de mieux à faire de mon après-midi, je l'ai emmené chez le médecin. Qui nous a dirigé vers les urgences privées, là où nous avions déjà été pour son nez.
Par bonheur, il n'y avait personne quand nous sommes arrivés. Le médecin, après un rapide examen, a prescrit une radio, "centrée sur le troisième doigt". Comment, ça, le troisième doigt? Quand je pense que mes institutrices de maternelle se sont fatiguées à m'apprendre des comptines à base d'index qui "montre le chemin", pour que je sache nommer les doigts de la main! Tout ça pour rien? Parce que, pour une fois, le langage populaire serait plus précis que le vocabulaire médical? Ah, ben oui, compter les doigts au lieu de les nommer, c'est plus rationnel, et puis ça permet de les désigner tous, au cas où il y en aurait un sixième sur la main (ça arrive). Mais quand même...
Le Pirate a fait ses radios, il a même eu le droit de faire un petit doigt d'honneur pour la science, et puis nous sommes retournés attendre; et là, il y avait plus de monde. Le jeune homme qui est passé juste avant nous ne trouvait pas cet ordre tout à fait normal, vu qu'il était arrivé après nous, mais je pense que l'idée était que son examen serait plus rapide que l'éventuelle pose d'une atèle; et puis, s'il avait dû faire une radio, autant l'envoyer le plus rapidement possible vers l'autre service (où l'on attend aussi, puisqu'en dehors des urgences, la radiologie reçoit sur rendez-vous). Le médecin a confirmé ce que nous avions vu sur les radios: rien. Et le Pirate est juste ressorti avec une ordonnance de Dolly Prane pour la douleur. (Il aurait pu avoir une dispense de sport pour la fin de semaine, mais sa prochaine séance d'EPS n'est que mercredi prochain, et puis, ils sont sur un cycle d'endurance. Reste qu'il est un peu handicapé pour écrire.)

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Septembre: les nouveautés 2014

(11 septembre)

Ah, non, mais la rentrée, je peux en parler pendant des semaines. Au moins trois, en tout cas, le temps que tout se mette en place et que chacun prenne son rythme. D'autant que, là, par exemple, une nouvelle mouture des emplois du temps est en route, qui n'a pas l'air vraiment d'améliorer mes affaires (ceci dit, l'an dernier, il avait fallu attendre une semaine de plus la version définitive de l'emploi du temps - bref).

Donc, ce qui est nouveau cette année, c'est:
- un élève d'origine mongole. Il a même noté sur sa fiche qu'il parlait mongol.

- les "nouveaux rythmes", avec cinq levers tôt le matin pour Numérobis et le P'tit Mousse. Je ne sais pas quel temps d'adaptation il faudra à ce dernier, mais je dois dire que les deux premiers jeudis matins ont été difficiles (l'avantage, c'est qu'il fait vraiment la sieste l'après-midi, car, oui, dans cette école les MS font une courte sieste, et c'est très bien).

- corrélativement, les TAP. En maternelle, c'est assez flou, mais Numérobis commence par couture et contes, et il terminera l'année avec danse et cirque. Les enfants n'ont pas le choix (sinon le cirque serait vraisemblablement pris d'assaut, tandis que la danse ferait fuir les p'tits gars), mais je trouve ça plutôt bien qu'on leur fasse expérimenter, en tout, huit activités sur l'année. Mon fils a déjà découvert que pour coudre, il fallait passer le fil en haut, puis en bas, et qu'on faisait les trous avec une aiguille. Je me suis retenue de rire quand il me l'a expliqué; après tout, il n'a jamais dû voir personne faire de la couture, jusqu'ici. Or c'est une compétence qui lui sera certainement utile.
Mardi, j'ai vu ceux du TAP jardinage sortir avec des plants de fraisiers. Je me demande bien ce que le groupe de Numérobis va cultiver...

- le bureau trop chaud pour travailler. Il fait 26 à 28 degrés, sous les combles, et l'atmosphère est étouffante. Tandis que dans le salon, il fait humide et 22 degrés, ça me rappelle un peu le sous-sol de chez ma grand-mère, l'été, rue Vézina. Sauf que là, on est en septembre.

- le Pirate qui a comme prof d'anglais une de mes anciennes collègues. Enfin, comme elle n'était que rattachée à ce collège, je ne l'ai pas fréquentée beaucoup, mais je la connais.

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Premières fois

(3 septembre)

Ce n'est pas la première fois que je rentre en lycée, non. Ni même la première fois que j'ai une salle à moi, la même pendant toute la semaine.
Mais c'est la première fois que je fais une pré-rentrée sur une journée et demie. Je crois que même l'année où nous avions eu deux jours de pré-rentrée, je n'avais pas dû être autant présente.
C'est la première fois que je ne reçois pas de dossier de rentrée, avec les noms des collègues, un plan de l'établissement, une copie du règlement intérieur et un planning des semaines A et B.
C'est la première fois qu'on ne parle pas de bac blanc dès la première réunion.
Je crois bien aussi que c'est la première fois qu'il faut payer la cantine le jour de la pré-rentrée. D'habitude, le buffet (voire le repas) du premier jour est offert par l'établissement.
C'est la première fois que le Pirate vit un jour de rentrée au collège. Il a fallu que je le déçoive en lui annonçant qu'il aurait surtout droit à de l'administratif, et fort peu à de vrais cours.

C'est la première fois que le P'tit Mousse va au "centre arriéré". Il avait l'air enthousiaste, ce matin. Du coup, Numérobis et lui auront testé le nouveau self du collège avant leur frère (les collégiens ne sont pas admis à manger le mercredi).
Comme quoi, les rentrées se suivent sans se ressembler.

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