Merci

(27 juin)

Chère Madame Berthe Lau,

je  tiens à te  dire merci; même si tu estimes que tu n'as fait que ton travail.
Ton travail, tu le fais dans un bureau du rectorat; il consiste, entre autres choses, à vérifier que les dossiers de mutation sont complets. Le mien ne l'était pas: je l'ai confié à K. en catastrophe avant de partir en Allemagne, en envoyant des pièces qui correspondaient à moitié à une demande de "rapprochement de conjoint", alors que je suis sûre de ne pas avoir coché la case sur la demande informatique.
Toi, quand tu as vu les photocopies dix jours plus tard, tu as regardé le dossier papier, sur lequel j'avais complété la case des bonifications familiales, et tu as pris ton téléphone pour me dire que ça n'allait pas. Alors que tu aurais pu tout simplement classer le dossier: pas de justificatifs, pas de points. Je n'étais pas à la maison (mais en cours), alors tu as laissé un message à K. Lequel m'a envoyé un SMS, que j'ai lu en sortant du collège. Il était 17 heures. Je me suis demandé si ça valait la peine de t'appeler, parce que d'habitude, quand je voulais joindre quelqu'un au rectorat, il fallait téléphoner entre 10 et 11 ou entre 14h 30 et 16 heures. Mais c'étaient d'autres rectorats.
Toi, à 17h 05, tu étais encore là, et tu m'as expliqué que ça ne marchait pas comme ça, et qu'il fallait que j'envoie rapidement un certain nombre de papiers. J'ai envoyé les photocopies et  attestations demandées. J'ai eu les points de bonifications familiales (et 75 points par enfant, ça fait une différence!).
Et grâce à toi, j'ai eu mon premier poste fixe dans l'académie. Pas loin de chez moi, et sur un seul établissement.
Je crois bien que je vais t'envoyer une carte de remerciements en vrai. Même si tu n'as fait que ton travail.

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Paroles de P'tit Mousse

(24 juin, bonne fête à tous les Québécois!)

Pour tout vous dire, je suis un peu en mode vacances, là. D'autant plus que je sais que je ne reverrai pas mes élèves l'an prochain.
Alors, juste quelques bons mots du P'tit Mousse, parce que la vérité sort de la bouche des enfants, c'est bien connu:

- Les maîtresses, elles ne travaillent pas. Elle donnent du travail aux enfants.

moi: Oh, tu as un bleu, là!
lui: Mais non, c'est un vert! (Presque jaune, même, dire que je ne l'ai pas vu plus tôt.)

- Les maîtresses, elles ont pas de cartable. (Non, la sienne arrive à l'école avec juste une sacoche de portable, je me demande bien ce qu'elle en fait, d'ailleurs, et un grand cabas pour transporter toutes ses affaires.)

moi: Bonne nuit mon crapaud.
lui: Je suis pas un crapaud!
moi: Ah, zut, alors, tu vas pas te transformer en prince charmant si je te fais un bisou.
lui: Mais non! Les enfants, ça se transforme pas.
Ca peut juste se transformer en adulte.

Bonus du mercredi, cet enfant est malin:
Il chante "lundi matin, l'empereur..." et bloque à la fin de la première strophe, parce "C'est quel jour après lundi, déjà?" Et là, pour trouver la réponse, il va chercher dans une autre comptine, où on récite les jours les uns après les autres. Ce n'est pas la première fois qu'il utilise ce genre de biais pour trouver un mot qui lui manque. On appelle ça "savoir mobiliser ses connaissances", je crois; mais à 4 ans, je trouve ça épatant.

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Pané breton

(21 juin 2014)

Une recette trouvée dans Le Poher hebdomadaire, et qui permet de faire manger du poisson aux enfants.

Il vous faut une échalotte,
et, par personne:
une galette de blé noir, une tomate et un filet de poisson, type sole.

Quand je suis allée au rayon poissonnerie des mousquetaires, il n'y avait pas de filet de sole. Mais la vendeuse, voyant très bien avec qui je faisais mes courses, m'a proposé du sabre. C'est un poisson très fin (physiquement), ce qui est idéal pour cette recette. Elle m'a garanti qu'il était sans arrête, message qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd (le P'tit Mousse déteste les arrêtes) et qu'il avait, en fait, fort  peu de goût.
Bref.

Couper les tomates en petits dés (ôter les pépins).
Couper l'échalotte en petits morceaux, et faites les revenir dans un peu d'huile de beurre (salé, c'est une recette bretonne!).
Ajouter les dés de tomate et les laisser fondre.
Préchauffer le four, thermostat 7 (ou 8 si vous avez récupéré comme moi le four de votre grand-mère - bretonne).
Sur chaque galette, déposer un filet de poisson et un peu de purée de tomate. Puis replier la galette et la placer dans un plat allant au four.
Enfourner le tout une dizaine de minutes (un peu plus si le poison est un peu épais; un poisson vraiment épais devra être précuit).

La recette originale préconise de servir avec le reste de purée de tomate, mais ça il m'en restait vraiment peu. J'avais heureusement des petits pois tout frais que j'ai rajouté, c'était très bon.
Le P'tit Mousse, pour une fois, a mangé tout son poisson sans rechigner. Les deux autres en ont redemandé.

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Encore une déception féline

(18 juin)

Ce midi, alors que nous étions tranquillement en train de terminer notre repas, K. s'est soudain levé en montrant la pendule. Les enfants et moi avons d'abord cru qu'il sursautait à cause de l'heure, comme s'il s'était brusquement rappelé un rendez-vous.
Et puis, nous avons vu l'oiseau. Une hirondelle, nous a-t-il semblé, qui avait suivi un courant d'air ou sa curiosité et avait franchi la porte grande ouverte.
Chacun sait qu'un oiseau qui entre par mégarde dans une maison, c'est abominable. Ca vole dans tous les sens, pris de panique, et ça se cogne aux murs, laissant des plumes et de la fiente un peu partout en cherchant désespérément une issue. K. s'est donc levé pour ouvrir les fenêtres, tandis que Flourig poussait son cri de chasse (oui, ce chat a un cri de chasse, en particulier pour les bêtes à plumes).
Heureusement pour tout le monde, l'hirondelle s'est rapidement dirigée vers l'ouverture la plus ensoleillée, un vélux suffisamment ouvert pour qu'elle puisse s'y engouffrer et recouvrer la liberté.
Flourig a dû abandonner l'idée de nous démontrer ses talents.

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Petit déjeuner au lit

(14 juin)

Pour une fois que quelqu'un pense à moi.
Elle a pris la peine de sortir pour aller me chercher un petit déjeuner bien frais. Elle a monté l'escalier et a déposé son cadeau juste sur le pas de la porte, pour ne pas déranger mais s'assurer toutefois que je le trouverai.
Makhno a dû être bien déçue que je fasse si peu de cas de son mulot.

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Quel jour on est?

(11 juin)

Question très pertinente du P'tit Mousse, ce matin au petit déjeuner.
- Quel jour on est?
- Mercredi, mais tu vas à l'école, aujourd'hui.
- Et je mange à la cantine? [Encore bien vu: quand il va à l'école, le mercredi, le Pirate revient à midi et mange avec nous.]
- Oui, tu vas à la cantine. Tu restes à l'école toute la journée.
- Et à la garderie?
- Non, tu ne vas pas à la garderie. [D'ailleurs, il faut que je pense à le préciser à la maîtresse, parce que, dans les écoles primaires et maternelles, c'est un vendredi, qu'on remplace; et le vendredi, le P'tit Mousse reste à la garderie. Mais dans les collèges et lycées, c'est normalement* un lundi après-midi, qu'on remplace, et comme c'est mon après-midi libre, je vais chercher mon fils à la fin de la classe.]

*normalement, parce que je connais un collège où on rattrape un lundi matin, un autre où c'est un vendredi après-midi, en dépit des indications rectorales du début d'année, et d'autres établissements où les 6èmes, 5èmes et 4èmes n'ont pas cours, parce que les plus grands passent l'oral d'histoire des arts...

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Papiers de fin d'année

(9 juin 2014)

Je ne m'étais jamais rendu compte jusqu'ici de l'importance administrative de la fin de l'année scolaire. Pour moi, les papiers imbéciles à remplir avec le prénom et le numéro de portable de la tante Berthe "à prévenir en cas d'urgence", c'était l'une des tracasseries de la rentrée.
Sauf que la rentrée, elle se prépare dès maintenant. Avec le collège, c'est évident: il y a le dossier de réinscription à remplir et à rendre pour la semaine prochaine (tu vois, Monsieur le Recteur, dans ce collège-là, on se fiche pas mal de ton soucis d'accueillir les élève au mois de juillet), et puis le renouvellement de la carte de transport scolaire. Ce sera juste la troisième fois que je remplis des formalités administratives pour le Pirate, depuis septembre...
Mais voilà qu'au primaire aussi, on nous casse les pieds avec l'année prochaine, à cause de cette fichue réforme des rythmes scolaires. La première modification, donc, c'est la préparation de la rentrée dès le mois de juin. Parce que nous devons déjà indiquer si nos enfants seront présents aux TAP (qui seront payants). Je comprends bien pourquoi: il s'agit d'organiser les activités, et pour cela il faut savoir combien d'enfants seront présents. Accessoirement, on aurait pu nous demander à quelles activités ils voulaient prendre part. Il me semble en effet peu judicieux d'imposer une séquence de 9 cours de danse ou de cirque à des enfants qui auraient préféré une initiation aux échecs ou à la poterie. Mais cela viendra peut-être plus tard...
Ah, et bien sûr, mes chefs d'établissement me demandent aussi de la paperasse, même si elle est désormais souvent virtuelle: outre les bulletins à remplir, il y a les fiches-brevet et autres livrets de compétences à compléter. Et puis je dois faire mes voeux pour l'an prochain, afin que mes supérieurs puissent commencer à préparer les emplois du temps. Sauf que je ne suis pas encore sûre d'être nommée dans les mêmes établissements l'année prochaine. On va tirer des plans sur la comète, alors. Une habitude, dans l'éducation nationale?

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En mode flemme

(3 juin)

Voilà, je suis juste fatiguée et paresseuse, en ce moment.
Au point que je suis allée hier en cours sans avoir rien préparé pour les troisièmes (bon, un devoir bien raté à corriger et puis des exercices qui restaient de la dernière fois ont largement fait l'affaire, je le savais).
Et comme je n'ai pas vraiment d'inspiration non plus, je vous prie de bien vouloir excuser la rareté des billets.
Ca pourrait aller la semaine prochaine, nonobstant les conseils de classe.

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