La guerre est déclarée

(30 novembre)

La gent trotte-menu est décidément très forte, et a réussi à se faufiler de nouveau dans le placard.
Maintenant, on sait ce qu'il faut mettre comme appât dans le piège:
Vas-y, c'est trop bon!
 K. a décidé de piéger les souris vivantes. Parce qu'il ne veut pas tuer une innocente créature, et aussi peut-être parce que les pièges qui tuent ratent parfois leur coup. Il a donc été chercher sur la toile mondiale comment s'y prendre, et il a trouvé un système fonctionnant sur le principe de la bascule. Une bouteille vide posée en équilibre sert de piège: en entrant par le goulot, la souris s'enferme.
Et, oui, ça fonctionne:
L'inconvénient numéro un, c'est qu'on ne peut prendre qu'une bestiole à la fois (comme le piège prend de la place, il est difficile d'en poser plusieurs). L'inconvénient numéro deux, c'est qu'il faut aller relâcher la victime loin de la maison, sans quoi son odorat la ramènera infailliblement au placard. Il paraît aussi qu'il vaut mieux ne pas garder trop longtemps la souris dans son piège: ça la stresse.
Bref, j'ai procédé ce matin à mon premier lâcher de souris, à plus de 5km de la maison, mais pas vraiment en pleine nature: le souriceau des villes n'y survivrait pas. Celui-là a un peu hésité avant de se lancer dans l'herbe gelée, tout droit vers le hall d'un ancien garage.
Y aura-t-il quelqu'un à libérer demain matin?


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Petits bonheurs de rien

(25 novembre)

Il suffit de pas grand' chose pour faire naître un sourire et me mettre de bonne humeur.
Par exemple, quand mes élèves de terminale trouvent que je ne me tiens plus droite que certaines de mes collègues, et me demandent comment faire pour ne pas finir bossue. (Non, mes collègues ne sont pas vraiment bossues; et elles sont juste un peu plus âgées que moi, c'est tout.) J'aime bien aussi quand elles me remercient pour les exercices complémentaires que je leur prépare.
Ou encore, quand je vais au garage faire changer mes "mneus" (on dit comme ça, par ici) quasiment lisses (j'étais un danger public), et que la secrétaire femme du garagiste, qui a des ongles manucurés incroyables, me dit que j'ai des ongles magnifiques.
Alors que je ne fais rien de particulier pour mes ongles. C'est tout juste si je pense à les couper, de temps en temps.
En ce moment, ils font un joli "plic" sur le plancher de la salle de danse, pendant l'échauffement.



La danse, justement, est mon dernier petit bonheur. L'autre jour, la prof nous a demandé, comme cela lui arrive parfois, d'improviser sur la musique. Je n'aime pas toujours ça, parce que certaines musiques ne m'inspirent pas vraiment. Cette mélodie-là était lente et permettait de faire des mouvements d'adage, alors je me suis lancée. Développé, arabesque (en quatrième derrière), je penche, et je me dis "chiche" pour un tour de promenade. En arabesque penchée, donc. Quand j'ai fini mon tour, toutes les autres avaient arrêté de danser pour me regarder et elles ont applaudi.

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Ze revis

(20 novembre)

Oh lala, c'est trop bien, l'a des pouic-pouics dans le placard! Des vraies, qui bouzent toutes seules, pas des fausses en plastique!
Le Monsieur et la Madame, ils avaient bien vu une pouic-pouic avant de partir trop longtemps, cet été, et le Monsieur, il avait dit qu'il allait bousser les trous, mais il a rien fait, et puis ils ont oublié.
Mais les pouic-pouic, elles sont revenues. Elles ont goûté la semoule, et puis les nouilles, et puis les pâtes au sarrasin (c'est des bretonnes, comme moi!). Elles ont bien profité des dernières vacances pour s'installer dans le placard. Ca sentait fort le pipi de pouic-pouic, et la Madame, elle voyait un truc bouzer une fois sur deux, quand elle ouvrait le placard.
Moi aussi, z'ai vu des trucs bouzer. Une pouic-pouic suicidaire, qui s'est zetée du premier étaze vers un minuscule trou pour se sauver. Z'ai pas réussi à l'attraper, mais z'ai commencé à m'intéresser beaucoup plus à ce placard.
Ce qui est dommaze, c'est que le Monsieur aussi, il s'est intéressé au placard. Avec un des gassons, il l'a vidé. Et puis il a commencé à bousser tous les trous. Et puis la Madame, elle a nettoyé les cacas et les pipis avant de remettre les trucs pas encore manzés dedans. Mais il restait un petit trou, sous un fil électrique (en fait, c'est un trou pour faire passer le fil, alors évidemment, on peut pas le bousser). Et les pouic-pouics, elles ont continué à passer par là. La Madame, un matin, elle a vu encore trois petites crottes (c'est pas des pouic-pouics vertes, elles disent pas qu'il fait tout noir, dans le placard), alors elle a mis une petite plance devant le trou. Bien coincée. Ce qu'elle savait pas, c'est qu'il y avait encore une pouic-pouic dans le placard. C'est le Monsieur qui l'a vue, le soir, en voulant faire à manzer. Elle était perdue, elle trouvait pas la sortie.
Moi, ze suis venue voir ce qui se passait. Et ze l'ai attrapée du premier coup. Paf! A pu pouic-pouic. Comme le Monsieur il avait pas l'air trop content, ze suis allée la manzer dans la çambre. Et depuis, ze surveille le placard, des fois qu'il y en ait une autre, de pouic-pouic. Z'essaierai de la garder un peu plus longtemps pour zouer, cette fois.
Tu manzes du çocolat, toi?

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11 novembre

Vous me permettrez de revenir faire un tour en Lorraine, et en particulier au Mémorial du Linge.
Le nom fait un peu ridicule, mais le Linge est un site important de la Grande Guerre. Les Allemands y étaient installés sur une crête, que les Français ont tenté de reprendre. Les tranchées se touchaient presque, mais comme les Allemands étaient au-dessus, il leur était très facile de canarder les Français. On trouve encore des corps, et il est interdit de quitter les entiers balisés lors de la visite: le terrain est toujours bardé d'explosifs...
Une tranchée allemande.
Aujourd'hui, le cadre est fort agréable et le paysage magnifique. Néanmoins, les photos montrent bien la raideur de la pente que les fantassins français étaient censés gravir pour prendre d'assaut les lignes ennemies...

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Changement d'heure

(8 novembre)

A Prague, il y a une célèbre horloge astronomique.
Elle fait partie de l'hôtel de ville (de la vieille ville), actuellement en travaux de restauration, si bien qu'une partie est recouverte d'échafaudages:
Cette mécanique date du XVème siècle, et à chaque heure, les curieux s'assemblent pour voir la Mort retourner son sablier et les douze apôtres défiler aux fenêtres.
Le guide prétend que le coq "chante", mais nous n'avons rien entendu.
Et, pour être honnête, ce spectacle est moins impressionnant que celui de l'horloge de la cathédrale de Strasbourg, que nous avions eu l'occasion d'admirer cet été.
En revanche, cela vaut la peine de rentrer dans l'Hôtel de Ville. Il a certes été reconstruit après la guerre, et nous n'avons pu ni monter en haut de la tour, ni descendre dans les caves médiévales (à cause des travaux), mais nous avons pu voir les Saints de l'intérieur.
On reconnaît Saint Pierre avec sa clef, et il paraît que celui avec le serpent (ou le caducée?) est Saint Jean. Pour les autres, j'ai oublié les explications du feuillet, pourtant disponible en français.

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(6 novembre)

Oui, j'ai passé plus d'une semaine à Prague, pendant les vacances, à l'initiative de et avec K. (mais sans les enfants).
La photo du premier indice montre plusieurs maisons, et on peut voir sur l'une d'elles la double numérotation tchèque: en rouge, la plaque du cadastre, et en dessous, le numéro du bâtiment dans la rue.
La photo d'hier, prise 2 jours avant l'ouragan Herwart (qui traversa l'Europe de l'Est et fit trois morts en République Tchèque), montre le fameux "château" de Prague, vu depuis l'ancienne forteresse de Vysehrad (avec un caron sur le s, pour faire "ch").
Ce que l'on voit de si loin, cependant, n'est évidemment pas la Résidence du Château, mais la Cathédrale Saint Vit (ou Saint Guy).
Son édification a commencé au XIVème siècle, sous l'égide de Mathieu d'Arras. L'intérieur présente une fort belle chapelle Saint Venceslas, avec des murs couverts de pierres semi précieuses (mais difficile à photographier sans flash et sans franchir la porte) et un tombeau pour Saint Jean Népomucène en argent, par Fischer von Erlach.
L'extérieur, et notamment la Porte dorée, a été restauré au tournant du siècle (ou du millénaire).
Ces morts qui ressuscitent dans les dorures ont fière allure, n'est-il pas? Sur la droite, Charles IV (élevé en France) et son épouse.

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Herwart

(5 novembre)

Bon, je suis gentille, je vous donne un indice beaucoup plus facile:

Vous la reconnaissez?

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Mais où étais-je passée?

(4 novembre)

Pardon, les gens, si je n'ai pas répondu à vos gentils commentaires. Ce n'est pas que je sois (complètement) impolie, c'est juste que j'étais en voyage.
De ma chambre d'hôtel, je voyais ça:


 (Il y a un minuscule indice important, sur cette photo.)

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