C'est le métier qui rentre

(30 août)

Mes enfants ont la grosse tête. Autant, pour les courbes de taille, ils se tiennent dans la moyenne (haute), et dans la partie inférieure de la courbe de poids; autant, pour le périmètre crânien, ils frôlent la limite supérieure. Autant dire qu'on remarque plutôt la grosseur de leur tête que celle de leurs cuisses (qui ne font pas un pli).
Bref, une tête de bébé, déjà au départ, c'est lourd. Il paraît que ça représente environ un tiers du poids de l'enfant. Ce qui explique les noyades: en cas de chute dans une piscine, le bébé tombe inévitablement la tête la première. Le P'tit Mousse m'en a fait une démonstration, a sec fort heureusement, en tombant du rebord de la terrasse dans l'herbe, 20 cm en dessous. L'herbe était haute, lui et moi en avons été quittes pour une petite peur. Et depuis, il descend parfaitement dans le jardin, à reculons.
Il n'en reste pas moins que lorsqu'il trébuche, sa lourde tête se précipite vers le sol, occasionnant de belles bosses, en général du côté droit de son front. Hier, cependant, il a voulu innover. Ou imiter le Pirate, qui a une si nette cicatrice sur l'arcade sourcilière, souvenir d'un huis (de porte) croisé à vive allure à l'âge de deux ans. Se prenant les pieds dans mon cartable (qu'il avait lui-même abandonné au milieu du chemin, non mais vous croyez que je laisse trainer ce genre d'objet à cette époque-ci de l'année?), mon P'tit Mousse a atterri, si l'on peut dire, sur l'angle de mon bureau. Au début, je n'ai pas bien vu, sa mèche un peu longue cachant judicieusement l'impact. Et puis, je cherchais du côté habituel. Or, c'est du côté gauche, cette fois-ci, qu'il a manqué se fendre le crâne. Il faut croire que mon bureau n'est pas assez tranchant, la peau est juste entamée, la plaie n'a pas saigné tout de suite. Mais la bosse est charmante. J'ai posé deux "sutures adhésives", après nettoyage, pour m'assurer que le tout cicatriserait le plus discrètement possible.
J'aimerais que cet enfant apprenne à ralentir...

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Une dernière petite phrase...

(29 août)

N'en déplaise aux journalistes de la radio de service public, qui croient que parce qu'ils sont rentrés, les vacances devraient être finies pour tout le monde, il reste encore presque une semaine.
Et donc, voici une dernière petite phrase, non programmée, mais entendue tout de même à plusieurs reprises dans ma vie. Toujours à l'étranger, souvent même dans une autre langue, parce que ça étonne toujours, "une Française qui ne boit pas de vin".

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Cinq ans déjà!

(27 août 2011)

Et oui, cela fait aujourd'hui cinq ans que je vous raconte ma vie et celle de mes d'abord deux, puis trois enfants; celle des chats aussi. Notez que je n'abuse pas, puisque j'ai juste dépassé le demi-millier de messages. Mais enfin, tout de même, vous devez commencer à en connaître un rayon sur notre famille! Sans parler des anecdotes sur mes élèves et le fonctionnement de l'éducation nationale.
A ce propos, une petite perle. Je me connecte chez un éditeur pour faire venir un spécimen. Je modifie mes données, parce que cet éditeur me croyait toujours en lycée. Après "collège", il me demande les classes dans lesquelles j'enseigne: terminale, première ou seconde? Hum, comment, dire? Du coup, bien sûr, il ne me proposait pas de prix d'ami pour un manuel de cinquième. Que j'ai donc commandé chez Ah-ma-zone, puisque ce vendeur non seulement me faisait une ristourne, mais encore me livrait gratuitement chez moi en trois jours, alors que l'éditeur n'acceptait qu'un envoi dans mon établissement scolaire, sous quinzaine.

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Du vent!

(24 août 2011 - non, mais je précise l'année, parce qu'il y a des mamans en recherche de cartable qui retombent sur ce billet, ça sent la rentrée)

Quand nous avons mis le Pirate et Numérobis à l'école de voile, l'an dernier, c'était surtout pour les occuper un peu et les sortir de la maison pendant une semaine; même s'ils ne voguaient que le matin, c'était autant de tranquillité pour moi. Sauf que le Pirate a immédiatement accroché. Il a refait un stage à l'automne, et puis encore un au printemps. Toujours des stages "multiactivités", même si la pratique de l'optimist y a dominé. Il était donc impensable de ne pas le mettre à la voile cet été. K. et moi avons été un peu dubitatifs, quand le directeur du centre nous a appris qu'il lui avait trouvé une place en "optimist perfectionnement", parce que, de fait, le Pirate n'a jamais suivi le cours dit "initiation", qui nous paraissait être le premier niveau. Et bien, il s'en passe fort bien. Le moniteur qui s'occupe de lui cette année est très satisfait de son petit groupe (ils ne sont que 4!), et le Pirate rentre chaque soir en ayant trouvé la séance "super".
Quant à Numérobis, nous lui avons demandé son avis avant de le réinscrire au "jardin de la plage", pensant qu'il n'avait pas été emballé. Il est ravi d'y retourner. Ce n'est pas le même animateur que l'an dernier, celui-là les met beaucoup plus sur l'eau (pourtant, théoriquement, ils devraient ramasser des coquillages et nourrir le bernard-l'hermite -ah bon, çà s'écrit autrement?- de l'aquarium), néanmoins tout se passe bien, l'enfant et son moniteur sont contents l'un de l'autre.
C'est chouette, quand même, d'habiter si près de la mer...

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La petite phrase déplacée du lundi

(22 août)

Ah, cette phrase-là sent la rentrée. Mais je n'en ai pas trouvé d'autres; et, objectivement, je rentre la semaine prochaine. Bon, d'accord, le vendredi, mais quand même.
C'est un commentaire inscrit en haut de mon bulletin du premier trimestre de première.
Je m'étais claqué les ligaments croisés l'année d'avant, on avait mis du temps à comprendre, si bien que je n'avais vu le chirurgien qu'en septembre, et qu'il avait décidé de m'opérer en octobre. Deux jours avant les vacances de la Toussaint, pour que je puisse me rétablir pendant celles-ci. Après quoi, il y avait eu deux ou trois visites post-opératoires. Et mon chirurgien, comme la plupart des spécialistes en clinique ou en hôpital, ne recevait que certains jours. Lui, c'était le vendredi après-midi, un point c'est tout. D'où cette remarque, imbécile et mal renseignée, ajoutée sur mon bulletin par un CPE peu au courant:
"Que de rendez-vous chez le médecin pendant les cours!"
(On notera qu'il n'était pas le seul à vivre dans un autre monde, le prof d'EPS ayant réussi à me mettre une appréciation aux premier et deuxième trimestre, alors que j'étais dispensée.)

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Vol de nuit

(18 août)

La plupart des vols transcontinentaux vers l'Est se font de nuit, pour d'évidentes raisons: si on partait de New-York à huit heures du matin (ce qui voudrait dire: être à l'aéroport bien avant six heures), on ne débarquerait pas de l'avion à Paris avant neuf heures du soir, décalage horaire oblige, et il faudrait encore passer la douane, récupérer ses bagages et trouver un taxi...
Nous ne partions pas de New-York, mais de Montréal, et nous n'arrivions pas à Paris, mais à Nantes, néanmoins nos horaires de vol devaient plus ou moins correspondre à ceux de ce trajet: l'avion devait décoller vers 23 heures. Ce qui est bien tard, quand on est accompagné de trois enfants. Comme si cela ne suffisait pas, un problème technique a retardé la mise en route de l'appareil. Fort heureusement, les hôtesses avaient distribué aux enfants un kit de loisirs auquel ils n'avaient curieusement pas eu droit à l'aller (de jour - en revanche, c'est le P'tit Mousse qui a été privé, au retour, de son kit bébé avec couche, anneau de dentition et matelas à langer), ce qui les a occupés jusqu'au décollage. Enfin, je suppose, parce qu'une charmante hôtesse m'avait fait déplacer avec le bébé, afin de lui laisser plus de place pour dormir, ce qui offrait aussi à Numérobis la possibilité de déborder sur mon siège resté vide.
Le P'tit Mousse, fatigué, s'impatientait, et moi aussi. J'avais très envie de dormir. Mon fils n'a pas du tout apprécié la position préconisée pour le décollage et l'atterrissage, néanmoins, ainsi calé contre moi, il aurait fini par s'endormir si je n'avais commis l'erreur de vouloir l'installer plus confortablement. Monsieur ne voulait pas dormir sur les fauteuils, pourtant il en avait deux rien que pour lui. Il a donc fallu le coucher, tant bien que mal, sur moi. Et l'isoler de la cabine, puisqu'il y avait du bruit, de la lumière et des passages incessants dans le couloir. Dieu merci, K. m'avait confié la couverture et le cale-nuque achetés à l'aller: j'ai calé le P'tit Mousse contre la carlingue, et je lui ai fait un rideau en coinçant la couverture dans la tablette du siège devant vous, puis j'ai fait semblant de dormir, n'ayant nullement l'intention de prendre le repas chaud proposé à une heure aussi tardive.
Une fois le P'tit Mousse endormi, j'ai pu le poser sur les sièges et m'installer à côté de lui (nous avions la rangée de trois sièges pour nous tous seuls!). S'il a chouiné trois ou quatre fois, un "chut, dodo" a suffit à le calmer, et il a dormi jusqu'à ce que je le réveille pour l'atterrissage. Moi, non, et pour diverses raisons. D'abord, ce repas, servi à une heure imbécile tant du point de vue de l'heure locale que de celui de l'heure d'arrivée (du poulet et un verre de vin à six heures du matin?); ensuite, les turbulences, qui ont interrompu deux fois et prolongé d'autant ce bruyant service. Il y en a eu d'autres par la suite, ce qui occasionnait chaque fois le même cirque: "dong" d'allumage du voyant "attachez vos ceintures", message sonore d'explications, et passage du steward bien décidé à faire attacher tout le monde, quitte à réveiller les dormeurs. Ajoutez à cela la crainte que le P'tit Mousse tombe de ses sièges, alors qu'en fait, ce sont des sièges baquet et qu'il était irrésistiblement attiré vers les dossiers. Autre problème majeur: il m'est quasiment impossible de dormir assise; pourquoi personne n'a-t-il encore eu l'idée d'installer dans les avions ces repose-pieds que l'on voit dans les TGV? (Quant à moi, il faudrait même les disposer plus haut pour que je me sente un peu à mon aise.) Enfin, les lumières sont restées bien trop vives pour favoriser l'endormissement. K., qui était resté dans la rangée centrale, a été également gêné par la diffusion continue d'imbécilités sur l'écran (quand j'étais petite, il y avait un film, et puis c'est tout, et on éteignait les lumières de la cabine).
Bref, en dehors du P'tit Mousse, qui aurait bien continué son somme, nous avons tous eu du mal à fermer l'oeil convenablement, et nous étions fort fatigués en arrivant (ce qui explique aussi que mon beau-père ne nous ait pas trouvés très bronzés: la fatigue pâlit). Pour couronner le tout, K. a laissé tomber les clefs de la voiture dans l'avion juste avant de débarquer, et ne s'en est aperçu qu'une fois au véhicule. Que les étourdis comme lui se rassurent: un agent fait le tour de la cabine pour récupérer ce genre d'objets (il y avait son téléphone, avec).

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La petite phrase polyphonique du lundi

(15 août)

Celle-là, j'étais surtout habituée à l'entendre de la part de ma Maman. Alors, quand Papa me l'a ressortie, alors que je lui expliquais que je portais encore un t-shirt vieux de presque 20 ans, ça m'a fait drôle.
A propos de mes vêtements, et en comparaison de ceux de mes soeurs, il est d'usage de me faire remarquer:
"Toi, tu n'uses pas".
Ce n'est pas tout à fait exact. Mes pantalons finissent par voir leurs couleurs passer, mes t-shirts se déforment au fil des lavages (mauvaise qualité), l'élastique des culottes rend finalement l'âme; mais je fais peu de taches, il n'y a pas de trou dans mes vêtements, et la sueur met plus de temps qu'elle n'en mettait chez ma mère à brûler les aisselles de mes t-shirts. Donc je garde mes habits plus longtemps. Ce qui finirait par devenir encombrant si je n'avais décidé de limiter mes achats en conséquence.
De toute façon, je n'ai jamais eu l'intention d'être à la mode.

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De l'importance du lit

(12 août 2011)

Je croyais avoir parlé, au moment du déménagement du Sud vers le bout du monde, des inquiétudes de Numérobis (mais je n'ai pas retrouvé le billet): il n'y avait pas de lit dans la nouvelle maison, lorsque nous l'avons visitée.
C'est que c'est important, un lit, pour un jeune enfant qui passe plus de la moitié de sa journée à dormir. Le P'tit Mousse nous l'a rappelé, pendant notre séjour au Canada. Nous avons commencé par squatter de manière éhontée chez ma soeur pendant une semaine. Quand est venu le moment du départ, le P'tit Mousse m'a vu plier son lit; et s'est mis à pleurer en s'accrochant au dit lit. Comment ça, je supprimais cette autre part de lui-même? Alors je lui ai expliqué que nous partions, et qu'il fallait bien ranger le lit pour le mettre dans la voiture, s'il voulait le retrouver à l'étape suivante. Par la suite, il a surveillé, dès qu'il me voyait refermer les valises, que je pliais bien son lit aussi et que nous n'oubliions rien, surtout pas... lui!

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Ils sont en vacances

(10 août)

Le boulanger est parti, le boucher s'en va à la fin de la semaine.
Le facteur a prêté sa mobylette à une jeunette.
La nounou n'est pas là.
Et moi, je rentre tout juste du Canada.

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La petite phrase décourageante du lundi

(8 août)

Quand le P'tit Mousse n'était encore qu'un Polichinelle, j'étais bien contente de savoir que nous déménagions en Bretagne et que je n'allais pas accoucher une deuxième fois dans le Sud. J'ai détesté cette maternité, pour le peu de soutien que j'ai eu lors de l'accouchement et à cause d'une petite phrase perfide lancée par une sage-femme qui m'examinait après. Voyant mon ventre, cette chose molle, vide et défigurée, elle a dit qu'elle n'était "pas sûre que la rééducation suffise" à tout remettre en place. Même si elle avait probablement raison (40 séance de kiné plus tard, ma gynéco n'était toujours pas convaincue; nous avons abandonné), ce n'est pas le genre de chose qu'une personne un peu diplomate dit à une jeune accouchée. On se sent déjà assez moche et informe comme ça, pas la peine d'en rajouter.

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Dans ma voiture...

(5 août)

Dans ma voiture, il y a:
- des lunettes de soleil et des Cds dans la boîte à gants côté conducteur;
- des gants, des mouchoirs, une vieille carte routière, une brosse à cheveux et un constat d'accident dans la boîte à gants côté passager;
- des mouchoirs usagés, des papiers avariés dans le vide-poche avant gauche;
- une briquette de jus de fruit et un gâteau au chocolat dans le compartiment réfrigéré;
- deux gilets jaunes et un racloir à givre dans le vide-poches avant droit, et normalement aussi un petit chiffon;
- un ou deux sacs en plastique et un chiffon dans le filet du siège avant, côté passager, au cas où l'un des enfants aurait le mal des transports;
- des prospectus de musées sur le sol, à l'arrière;
- une bouteille d'eau, abritée derrière le siège du P'tit Mousse;
- quelques sacs pour les courses, dans le coffre, si K. ne les a pas enlevés en rangeant;
- un triangle, quelque part, et une bombe anti-crevaison.

Il manque le "kit de survie", que K. a enlevé par erreur et qu'il serait bon de renouveler: un mini vanity contenant un torchon, un couteau, des gobelets en carton et un t-shirt et un slip de rechange taille deux ans.
Il y a eu une couverture, aussi, à un moment donné.
A mettre à jour avant de partir (loin) (peut-être).

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Inauguration

(3 août 2011)

Si vous en avez assez de me voir raconter que mes enfants sont des génies passionnés de lecture, ne lisez pas ce message.

K. nous avait convié au vernissage d'une exposition. Après les discours inauguraux et une rapide visite, une petite collation nous attendait. Le Pirate a pris une poignée de biscuits apéritifs avant de se précipiter en face, à la librairie du musée. Numérobis, toujours un peu à la traîne, n'a perçu que le deuxième mouvement et a suivi son frère vers les livres. Nous ne les avons pas vus pendant un bon quart d'heure. Numérobis s'est alors inquiété de savoir où j'avais eu mon verre (de jus de pomme). Quant au Pirate, il a fallu attendre qu'il ait fini de lire l'ouvrage déniché (un livre pour enfants et qui parlait de... pirates) pour le voir revenir.
Heureusement, le P'tit Mousse était là pour faire honneur aux victuailles.

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L'expression marquante du lundi

(1er août)

Aujourd'hui, point de petite phrase, juste une expression.
Une de mes grand-tantes, qui avait voué toute sa vie aux malades de la clinique où elle était infirmière, avait choisi de faire don de son corps à la science. En ce cas, point n'est besoin d'un dispendieux cercueil de chêne avec poignées de cuivre. La facture des pompes funèbres portait donc la mention "présentation housse", qui nous fit sourire. Notre tante était un peu traitée comme une marchandise...
L'expression a marqué la famille, puisque, quelques mois ou années plus tard, lorsque nous vîmes, à la télévision, rapatrier les corps de soldats morts dans le Golfe (ou ailleurs), nous ne pûmes nous empêcher de remarquer qu'eux aussi bénéficiaient de la "présentation housse". C'est également souvent le cas des victimes de catastrophes naturelles...

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