Les jours rallongent

 (31 janvier)

Le matin, j'arrive au lyvée quand le soleil se lève.

(Oui, bon, je n'arrive jamais par là le matin; mais aujourd'hui, j'avais une prise de sang à faire -tout va plutôt bien, merci.)

Et le soir, je suis rentrée avant le coucher du soleil.

(Car le soleil se couche à l'Ouest, je le rappelle.)



Libellés : ,

Feux de paille

 (27 janvier 2024)

Il y en a une qui est bien contente, parce que les agriculteurs lui font de l'ombre et qu'on l'oublie un peu.

Jeudi, j'avais un stage au Nord des Côtes anciennement du même nom, et un blocage en plein milieu du trajet. Une heure et demie à l'aller, deux heures au retour; il faut vraiment vouloir se former. Pourtant la déviation était en place et bien signalée, et le trafic relativement fluide autour de la cité des Bonnets rouges.

Globalement, je soutiens les paysans. Ils ont raison sur tout un tas de points. Par exemple, quand ils doivent renseigner à la fois le numéro d'une parcelle et sa superficie, je trouve ça totalement absurde. Avec les satellites, il doit être très simple d'associer automatiquement le numéro du champ à sa surface. Et puis, quand le prix de l'énergie augmente et que celui du lait stagne, je comprend bien qu'il est compliqué de payer ses factures.

En revanche, je m'interroge sur les revendications concernant le droit à polluer utiliser des pesticides à tout va ou à pomper dans les nappes phréatiques jusqu'à épuisement plus soif. Et ce qui me dérange, aussi, c'est que par chez moi, ils ont tronçonné les arbres des ronds-points qu'ils occupent, en guise de protestation. Symboliquement, ça renvoie une piètre image de ces gens qui se veulent proches de la nature.

Ce matin, la quatre voies était encore partiellement inaccessible autour de la préfecture. Quand on rentre juste au nord de la ligne noire sur la carte, pas la peine de vérifier dans le rétro: il n'y a personne qui puisse venir du sud. Des déviations sont mises en place, ça circule assez bien. Et ce soir, il paraît que le barrage est toujours en place. Pourvu que la situation ne se détériore pas d'ici lundi, je sais comment aller travailler.


Libellés : , ,

Des baskets

 (22 janvier)

J'ai compté, ce matin, dans ma classe de première. Sur 25 élèves, cinq ne portaient pas de baskets. Ces filles avaient toutes des Doc Machin, ou des imitations.

Et à part ça, hier soir, j'ai entendu avec bonheur ceci, à la radio:

 Une amie m'a signalé que j'avais raté une bonne chronique dans la même émission. Et elle m'a aussi envoyé ce lien vers un groupe qui fait d'excellentes parodies (enfin, là, je suis un peu déçue, après les prestations sur la radio de service public).

Bref, tout le monde tape sur cette pauvre joueuse de tennis... qui a commis bien des erreurs et accumule les casseroles, on dirait.


Libellés : ,

A défaut du reste, on recycle les idées (et ça sent mauvais)

 (20 janvier)

Dis voir, Manu, tu as combien d'enfants, toi?

C'est quoi cette histoire de multiplier les petit·es Français·es, alors que la planète n'a certainement pas besoin qu'on lui jette des couches et des biberons en travers de la figure?

Ah, c'est économique, pour payer ma retraite?

Et ce plan de lutte contre l'infertilité, c'est indispensable?

C'est vrai que j'entendais l'autre jour une "spécialiste" expliquer, à la radio, que ces pauvres femmes n'y connaissent rien en fertilité, et qu'elles ne savent pas que cette dernière diminue dès qu'elles ont 25 ans. Alors il faudrait les informer.
On pourrait peut-être leur imposer une appli qui les somme, à 25 ans, de se mettre à la besogne. Et qui, bien sûr, leur indique aussi le meilleur moment du cycle pour procréer.
"Ding! Bonjour Louise, vous avez 26 ans, et pas encore d'enfant. Il est temps de faire quelque chose pour votre pays. Et ça tombe bien, demain et après demain, vos chances de conception sont à leur apogée. J'envoie un message à Malo, il sera content."

Est-ce qu'on ne pourrait pas commencer par lutter contre les perturbateurs endocriniens et le réchauffement climatique, histoire de rassurer cette génération qui ne veut plus avoir d'enfants pour ne pas malmener encore plus la planète?

Est-ce qu'on ne devrait pas augmenter les salaires des auxiliaires de puériculture, de manière à trouver plus de personnel et améliorer l'accueil des enfants en crèche? (Au passage, cela permettrait aussi de corriger un peu les inégalités sociales et de donner de meilleures chances scolaires aux moins favorisés; bien mieux qu'un uniforme.)
Parce que ce n'est pas ton projet de congé de naissance de six mois qui va régler le problème de la garde des enfants.

Moi, des enfants, j'en ai trois. Ils n'ont pas encore vraiment l'âge, mais je ne suis pas sûre qu'ils aient vraiment envie de se reproduire. Et j'espère que s'ils le font un jour, ce ne sera pas pour toucher une prime ou des allocations.

Libellés : ,

C'est bien connu...

 (17 janvier)

En Bretagne, il pleut tout le temps.

Et s'il pleut, c'est qu'il ne fait pas assez froid pour qu'il neige.

Quand il ne pleut pas, en revanche, il peut faire froid.

Bref. Ce matin, aucun soucis sur les routes, et école pour tout le monde.

Je sens qu'il va falloir que je cause d'un peu autre chose que de considérations météorologiques. J'ai bien deux ou trois idées, mais il faut qu'elles mûrissent encore.

Libellés : ,

Un vrai hiver?

 (14 janvier 2024)

Hier matin, vers 10h, ma voiture ressemblait à ça:

C'est joli, me suis-je dit. Et j'ai pensé aussi que je trouverais ça beaucoup moins beau si ma voiture ressemblait à ça demain (lundi) matin à 7h et quart. Et pas seulement parce que je n'aurais pas assez de lumière pour apprécier les effets du gel.

Et voilà que ce matin, la météo nous annonce possiblement de la neige pour mercredi. D'un autre côté, je ne sais pas si on peut croire des prévisionnistes qui considèrent que 1°C est une température inférieure à -1...

Ca me rappelle cette chanson, tiens:





Libellés : ,

Froid, moi, jamais!

 (10 janvier)

C'est incroyable, nous sommes en hiver, et il fait froid!

Mais je m'en fiche, parce que Béatrice (l'adresse courriel pour les tricots est en haut à droite) m'a tricoté un pull tout doux, léger et bien chaud. Les collègues le trouvent très beau, et quand on me demande s'il ne gratte pas, je peux répondre non sans hésiter.

Et à part ça, j'espère que ces deux jours de gel vont anéantir encore quelques chenilles, parce que la pyrale du buis est encore active, si j'en crois les déjections sur ma boîte aux lettres...
 

Libellés : ,

Sans alcool

 (7 janvier 2024)

Pour moi, le "dry january", c'est facile. En fait, je peux faire aussi "dry february" et "dry march", et... ainsi de suite.

Parce que je ne bois pratiquement pas d'alcool.
Il serait inexact de dire que je n'en bois pas du tout. J'ai pris un fond de coupe de champagne pour Noël. Et je me suis forcée à manger les chocolats alcoolisés que m'a envoyés mon amie allemande. Mais franchement, je trouve que c'est gâcher le chocolat que d'y ajouter de la liqueur.

Comment en suis-je arrivée là?

En réalité, je crois qu'on peut dire que je n'ai jamais commencé à boire.

Mes parents m'ont toujours versé quelques gouttes de champagne dans un verre à liqueur pour les anniversaires, Noël et le Jour de l'An, depuis que je peux tenir un verre. Il existe même une photo de moi trinquant à la mort de Franco.
Lorsque j'étais adolescente, mon père m'a fait goûter deux ou trois vins, des bons crus, à l'occasion. J'ai eu droit à un porto à l'apéritif, pendant un temps. Sans l'apprécier plus que ça. Et puis, majeure, je prenais un kir, quand ma grand-mère nous invitais au restaurant; cependant, je terminais le repas à l'eau. Et pas seulement parce que cela permettait à mon père de ne pas conduire au retour.

Et puis, j'ai dû boire deux ou trois bières, dans ma vie. Je me souviens de la première, un soir où j'avais accompagné ma soeur à l'anniversaire de deux amis. Nous étions rentrées à pied, après minuit, dans Paris, et c'est la seule fois de mon existence où des policiers ont contrôlé mes papiers en dehors d'un aéroport (avions-nous l'air de deux jeunes fugueuses?). Et j'avais aussi bu la Bitbuger Pils offerte avec un menu du jour à la Mensa de l'université de Trèves; je n'avais pas du tout aimé.

Je n'ai jamais réussi à apprécier les boissons alcoolisées. Aussi incroyable que cela puisse paraître à ceux qui ont éduqué leur palais au vin, quand on m'en fait boire, je ne perçois que le goût de l'alcool. A un ancien proviseur qui voulait absolument que je goûte les crus qu'il avait apportés pour fêter sa retraite, j'avais eu bien du mal à faire comprendre que ce serait du gâchis, parce que je suis incpable d'apprécier ce genre de breuvage.

Quand il y a des bulles, à la rigueur, je peux boire. Est-ce que ce sont mes gènes bretons qui s'expriment? Je peux boire du cidre. Néanmoins, pas plus de deux verres d'affilée: quand on n'est pas habitué, l'alcool fait vite de l'effet...

Pour moi, boire ne va pas de soi. Et tant pis si cela va à l'encontre de la société et des habitudes françaises.

Libellés : ,

Il est temps...

 (4 janvier 2024)

Mes ami·es, il est temps de vous souhaiter une année 2024 succulente et tendre, avec des rebondissements juste comme il faut, de la santé aussi bonne que possible et des bonheurs petits et grands.



Libellés :