Retrouver son petit monde

(31 août)

Normalement, quand on déménage, on quitte ses amis, ses voisins, son facteur et ses commerçants. A moins de déménager juste à côté ou sur le palier d'en face.
Nous avons quitté notre location, au mois d'avril, pour nous établir propriétaires à 7 ou 8 kilomètres de là, et notre petit monde a peu changé. Certes, une des raisons pour lesquelles cette maison nous a plu, c'est qu'elle n'était pas loin de l'autre, et que, quitte à emmener les enfants à l'école en voiture, nous pouvions les laisser dans leur ancien établissement. Evidemment, si je n'étais pas aussi difficile sur le pain, j'aurais pu changer de boulangerie (même si, en période scolaire, il est tout aussi facile d'aller à l'ancienne boulangerie, qui est à côté de l'école). Nous fréquentons toujours le même supermarché (au point que, quand il doit faire les courses ailleurs, K. ne trouve ni le lait, ni le PQ!) et la même boucherie (là, c'est le cuisinier qui est exigeant).
Néanmoins, j'ai été fort surprise la première fois que le facteur nous a apporté un colis: c'était la même qu'à notre ancienne adresse. Le casque en moins. Elle avait en effet profité d'une possibilité de mutation pour quitter son scooter et faire désormais une tournée en voiture.
Encore plus curieux: nous voyons fréquemment les filles de nos anciens voisins. Parce qu'une de nos nouvelles voisines se trouve être leur grand-mère.
Les gens bougent peu, au fond...

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Elle s'appelle Emilie Jolie...

(29 août)

Non, je ne vais pas vous parler de ma nièce, que je n'ai toujours pas vue de mes propres yeux (oui, j'ai honte). Ce dont je voulais vous parler, c'est d'une réminiscence (ouah! je l'ai bien écrit du premier coup!) enfantine.
Il y a quelques temps, le Pirate étant (encore) à court de lecture, j'ai emmené mes enfants dans la nouvelle fnaque locale. Devant tant de choix, Numérobis n'a rien trouvé (pas facile, non plus, quand on a six ans et qu'on ne-sait-pas-encore-lire-mais-un-peu-quand-même), et il a fallu un temps fou au Pirate pour se décider. Mais moi (je ne vois que moi, il n'y a que moi...), il ne m'a pas fallu dix secondes pour apercevoir sur une étagère un CD dont je me suis emparée, et il m'en a à peine fallu plus pour déballer la chose et l'insérer dans le lecteur de la voiture.
Pour le plus grand bonheur des enfants. Je les sentais bien silencieux et attentifs, même s'ils n'ont pas exprimé leur approbation immédiatement. Ce n'est que la semaine dernière, alors que je les ramenai de la voile (et que K. rentrait par ses propres moyens), que Numérobis a demandé si j'avais emporté le CD de l'autre jour. Il était resté à la maison, mais dès le lendemain il était du voyage pour nous accompagner.

Le CD d'Emilie Jolie, édition spéciale remasterisée pour le trentenaire. Un petit bonheur de fin d'été, à garder pour les retours de journée morose!

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Le coin lecture du lundi: numéro 8

(27 août)


Sur les conseils de je ne sais plus quel magazine féminin (oui, j'ai aussi ce genre de lectures), j'ai été fort attirée par le titre programmatique:




Son mari ayant besoin d'une Pause (avec une majuscule, car elle a un visage), Mia sombre dans la folie. A la sortie de l'hôpital psychiatrique, elle retourne vivre près de sa mère. Là, entre les vieilles résidentes de Rolling Meadows et le groupe de jeunes adolescentes qu'elle doit initier à la poésie, elle interroge avec humour sa vie de femme et tente de se reconstruire. Si les hommes ne sont pas là, il est tout même beaucoup question d'eux, ne serait-ce qu'à travers toutes les références culturelles. Les faits se précipitent au milieu du roman, dont j'aurais presque aimé qu'il soit un peu plus long.

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De Nantes à Brest

(23 août)


Et voici ce qu'on peut voir, en pédalant le long du canal entre Nantes et Brest.
(En cliquant sur le photos, vous devriez pouvoir les agrandir...)





 Un chouette endroit pour pique-niquer: à l'ombre et au calme. Car nous avons eu la chance d'avoir du beau temps pendant la première semaine. Du coup, nous préférions partir assez tôt pour pouvoir faire une longue pause à midi.



En effet, certains jours, la matinée était rude, par exemple lorsqu'il fallait franchir plusieurs écluses montantes, dont certaines assez imposantes:












En moyenne, nous avons parcouru une quarantaine de "bornes" par jour.
Numérobis était capable d'en faire au moins 20 tout seul avant de réclamer qu'on l'attache à mon vélo. Le Pirate, lui, ne s'est jamais plaint. K. a suggéré qu'on les marchande à une équipe cycliste dès notre retour...




J'aurais aimé trouver dans nos guides plus de renseignements sur la faune et la flore du canal.

Nous ne nous sommes pas arrêtés aux écluses transformées en maison d'interprétation, qui étaient d'ailleurs fort mal indiquées ("maison du canal", dans un autre département, c'était un gîte d'étape), et seules quelques communes font des efforts pour valoriser leur chemin de halage. Mais au moins, ces fleurs là, je sais ce que c'est...

(A dire le vrai, les nénuphars du canal n'étaient pas fleuris. Ces nymphéas-là se trouvaient sur la rigole secondaire.)

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En partant de Nantes

(21 août)

Or donc, il y a deux semaines, nous pédalions vaillamment le long du canal de Nantes à Brest.
Nous étions partis la veille, après nous être levés avant l'aube. Déjà, rejoindre à vélo la gare de la sous-préfecture et arriver à l'heure pour prendre le TER m'avait paru un premier succès. Embarquer les vélos, la carriole et les bagages dans le train fut une autre épreuve, mais enfin nous avons roulé tranquillement vers Nantes. En sortir à vélo a été assez simple. Mais dans l'agglomération, retrouver la piste cyclable qui mène au canal a été plus compliqué. Le parcours est pourtant emprunté par nombre d'amateurs; nous avons été dépassés deux fois par un couple qui s'était perdu plus que nous.
Autres épreuves de la journée: le Pirate a crevé, heureusement (?) à trois kilomètres d'une zone commerciale. Car nous étions imprudemment partis sans chambre à air de rechange. Du coup, K. en a acheté une pour chaque vélo (qui, bien sûr, n'a jamais servi, mais c'est toujours comme ça; et nous étions quand même bien mieux, sur ce canal parfois perdu au milieu de nulle part, avec la sécurité d'une chambre à air de rechange). Ensuite, nous avons été confrontés à une méchante déviation, qui nous a envoyé franchir des côtes avec un vilain vent de face. Là, Numérobis a craqué (mais combien de kilomètres avait-il déjà parcouru?) et il a fallu que je le prenne en remorque.
C'est dire, si, ce premier soir, nous étions heureux d'arriver enfin au gîte que K. avait réservé.
Les jours suivants ont été beaucoup plus sereins. Une fois le long du canal, nous n'avions plus de questions à nous poser sur l'itinéraire (sauf pour la traversée d'une ou deux villes), Numérobis admirait le paysage et découvrait les libellules, le Pirate traînait consciencieusement nos bagages, et le P'tit Mousse somnolait dans la carriole tractée par K. Quant à moi, je m'efforçai de prendre quelques photos sans me laisser distancer. Nous sommes même allés parfois plus vite que prévu...

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Le coin lecture du lundi: épisode 7

(20 août)


Sur les quasi-conseils de mes collègues (qui à vrai dire évoquaient plutôt la trilogie crocodile-tortue-écureuil du même auteur) et parce qu'il me faisait de l'oeil chez mon libraire, j'ai lu:



En 1968, trois jeunes filles ont leur bac à Pithiviers. Juliette en profite pour monter à Paris, officiellement en fac de droit. Elle sera bientôt rejointe par ses copines Bénédicte, la bourgeoise qui veut devenir journaliste, et Martine, la fille de prolétaires qui rêve d'Amérique. Elles vivent trois conceptions de l'amour, tandis que dans leur ville natale, un tueur maniaque sévit, ce qui adjoint une courte intrigue policière à ce roman d'apprentissage. Les trois jeunes filles rêvent et cherchent l'amour idéal, elles se heurtent à la vie et à leurs parents.
J'ai trouvé certains passages très justes, et la fin ouverte permet d'espérer que Juliette, qui est le personnage principal, trouvera le bonheur comme ses amies semblent l'avoir rencontré.

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Caprices de chats

(17 août)

Flourig ne veut pas utiliser la chatière: elle se pince la queue à chaque passage. Alors elle miaule derrière la porte jusqu'à ce qu'on lui ouvre, ou bien elle saute sur le toit pour passer par le grand velux de la cuisine (à l'heure des repas, c'est plus sûr, quelqu'un la verra forcément rôder par là).
Depuis que K. s'est échiné à désherber et remplacer le gravier de l'allée, il y a, chaque nuit, un chat qui va faire une crotte dans ce qu'il doit prendre pour une litière géante. Bien qu'il y ait au moins deux chats dans le voisinage, nous supposons qu'aucun n'est aussi bête que les nôtres, et que la fautive réside sous notre toit.

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Fatigue musculaire

(16 août)

Pff, les gens, on est rentrés hier d'une longue promenade à vélo: embarqués dans le train, nous les avons sortis à Nantes pour revenir chez nous en pédalant (sauf le P'tit Mousse, à l'aise dans sa carriole).
Donc, là, je suis juste épuisée. Et je vous laisse avec un message programmé de longue date pour demain.
Mais je reviens bientôt pour vous résumer nos aventures cyclistes.

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Mon objet de l'été

(15 août)

Certaines ne peuvent pas passer l'été sans lunettes stylées, paréo ou crème solaire. D'autres ont absolument besoin des dernières sandales à la mode, avec le vernis qui va bien sur les doigts de pieds. Il faut à l'une son chapeau de paille, à l'autre son appareil photo (ou mieux, son téléphone intelligent) dernier cri.
Aucun de ces objets ne me paraît indispensable. A vrai dire, en dehors de la crème solaire, je me passe de presque tous. Mais il me faut absolument une pince à épiler. Je suis capable de passer de longues minutes à traquer les repousses sur mes jambes blanches. Variant les angles et la lumière, pour mieux piéger, en lumière rasante, les petits malheureux pratiquement invisibles et les éliminer aussi bien que les pointes bien foncées. Cela fait des années que j'entretiens ainsi des mollets presque impeccables tout au long de l'été. Il ne se passe pas deux jours sans que je saisisse ma pince pour me défaire de quelques petits picots sentis sous mes doigts.
En dehors des pattes, je traite le "maillot" avec presque autant de régularité (et plus de discrétion); en revanche, les aisselles ne peuvent bénéficier d'un tel entretien, et, je l'avoue, j'ai du poil sous les bras...

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Le coin lecture: sixième édition

(13 août)


Sur les conseils (muets) de K., et parce que mon père me l'avait offert à Noël, j'ai lu:



C'est la biographie étrange d'un personnage atypique. Limonov est un poète, un marginal qui quittera l'Union Soviétique pour vivre des expériences sec-sue-elles curieuses en Amérique avant de connaître un petit succès littéraire en France. Il goûtera à la guerre en Yougoslavie avant de tenter une carrière politique en Russie. Il connaîtra les grands hôtels et la prison. Le personnage n'est pas vraiment sympathique, et l'auteur nous fait part aussi de la gêne qu'il éprouve en écrivant cette biographie. Il n'en est pas le narrateur objectif, mais nous parle également de sa vie et de la nôtre, sans effet de style.

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Boîte aux lettres

(10 août)

Il y a quatre ans déjà, j'avais écrit un billet sur ce thème.
Pas une journée de vacances ne se passe, quand je suis chez moi, sans que je guette le facteur. Petite, j'attendais ma revue ou une lettre de mes amies. A une époque, mes copains de l'immeuble et moi échangions de petits messages codés pour nous donner rendez-vous dans la cour... Si j'avais du courrier, je m'empressais d'y répondre. A Paris, le facteur passait encore deux fois par jour, et les levées de boîte aux lettres étaient suffisamment fréquentes pour que, si j'avais reçu une lettre de mon amie C*** le lundi matin, elle soit en mesure de lire ma réponse le lendemain.
Aujourd'hui, j'entends la camionnette du facteur, et dès que je l'ai vue s'arrêter chez le voisin, je guette pour savoir s'il va mettre aussi quelque chose dans notre boîte. La déception est impossible: si la voiture s'arrête, c'est qu'il y a du "vrai" courrier (les anciens propriétaires ont pourvu la boîte d'un autocollant interdisant la publicité - ce qui inquiète beaucoup les enfants à cause des catalogues de Noël). Malheureusement, le facteur peut aussi rester deux ou trois jours sans faire de halte chez nous.
Peut-être que je devrais me remettre, moi-même, à écrire des lettres aux personnes qui me sont chères? J'ai retrouvé, en déballant des cartons, du papier à lettre acheté il y a bien longtemps, et que je n'utilise plus guère, sauf pour correspondre avec mon amie allemande (qui n'a jamais voulu me communiquer son adresse électronique - nos courrier gardent de ce fait un délicieux goût d'enfance)...

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Provisions pour l'hiver

(8 août)

Dans notre nouveau jardin, il y a des framboisiers. Et un cassis. Et un truc bâtard, que je soupçonne d'être un croisement de ronce et de framboisier (si, ça existe, je l'ai lu dans un livre de jardinage), qui donne de grosses framboises au goût curieux. J'avais espéré un moment la présence de groseillers, mais les arbustes sont trop hauts et les grappes mûrissent bleu, et je me méfie de ces fruits, qui ne sont peut-être pas comestibles, finalement.
Le P'tit Mousse est ravi, surtout des framboises. Il peut se servir tout seul. Quant il y a des fruits mûrs, en tout cas. Car nous sommes actuellement en période creuse entre les premiers fruits et ceux des nouveaux rameaux. Les branches de l'an dernier ont assez bien donné, malgré les difficultés climatiques du début d'été. En calculant pour effectuer la cueillette après les rares jours de beau temps, j'ai tout de même réussi à faire quatre pots de confiture. Plus deux avec des abricots. Et deux pots de gelée de cassis. Le reste des framboises a été soit mangé, soit transformé en glace, soit mêlé à du chocolat pour faire un excellent gâteau. Mais il y a eu aussi beaucoup de pertes: parce qu'il est peu recommandé de cueillir les fruits mouillés, et que les escargots en ont dévoré un certain nombre.
Espérons que la deuxième récolte sera aussi abondante. je remangerais bien un peu de glace maison, moi...

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Le coin lecture du lundi: episode 5

(6 août 2012)


Sur les conseils d'Ah ma zone!, et parce que j'avais apprécié La Conjecture de Fermat, du même auteur (merci ma soeur), j'ai lu, en souvenir de vacances passées à Aix-en-Provence:



Pour être honnête, il y a dans cet ouvrage une surabondance de termes latins (parfois fautifs, comme le nom ancien de Fréjus, qui est Forum Julii, et non Forum Julia, qui ne voudrait rien dire) et un côté didactique (on croirait parfois lire un guide d'Aix antique) assez déplaisants. Par ailleurs, je doute que tout le monde s'y retrouve dans les personnages. Mais s'ils sont si nombreux, c'est que l'intrigue est complexe et comporte quelques fausses pistes, de manière à maintenir l'attention du lecteur. Ce n'est donc pas un roman policier facile ou une lecture de plage; néanmoins, l'histoire mérite qu'on s'y intéresse.

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La plage, c'est nul!

(2 août 2012)

Parole P'tit Mousse!

En me levant de la sieste, j'étais mouillé parce que c'est trop rigolo d'enlever la culotte de protection de la couche, et Maman n'était pas très contente de devoir changer les draps. Alors j'ai pas eu mon goûter tout de suite. A la place, Maman m'a assis sur le pot (pff, elle est bête ou quoi, je venais de faire pipi!) avant de me mettre une couche spéciale et un yoyo-bain.
Moi, je croyais que c'était pour aller à la assi, mais c'était pas la bonne route, et puis il paraît que Papa il a pas de yoyo-bain pour la assi, et il était avec nous dans la atu. Ana m'a dit qu'on allait à la . La , moi, j'aime bien, parce qu'il y a des tateau.
On a d'abord déposé Papa à son travail, et puis on est allé jusqu'à leau, et Maman elle était pas contente parce qu'elle trouvait pas de place pour la atu. Et puis on est descendu, Ana et Evê ils ont aidé Maman à porter les sacs, et on a marché jusqu'à la plage.
Mais la plage, c'est du sable! C'est trop horrible, de marcher dans le sable, surtout pieds nus! Ils sont fous, les gens, il y en a même qui courent sur ce sol instable! Heureusement que Maman elle avait pris des papi. Je me suis assis sur un papi, à l'ombre du parasol, et j'ai attendu que Maman elle revienne avec le goûter. Sauf qu'elle avait acheté des glaces, et ça, excusez-moi, mais je vois pas bien l'intérêt de mettre un truc tout froid dans un gâteau. Moi, je me contenterais très bien du cornet.
Après, on allé voir la de plus près. Il y avait des tateau dessus, et moi je voulais bien aller un peu dans l'eau pour aller les voir, mais l'eau elle arrêtait pas de bouger, alors dès que j'ai eu les chevilles mouillées j'ai demandé à Maman de me porter. C'est plus sûr. Seulement, Maman elle est pas assez grande, ou les tateau ils étaient trop loin, mais on pouvait pas y aller. Et je voulais pas non plus rester sur le bord pour jouer avec mes frères.
Alors je suis retourné sous le parasol, et j'ai joué un peu avec des trucs, je savais même pas comment ça s'appelle. Ana il voulait un râteau, et si Maman ne m'avait pas dit que ça ressemble à une fourchette, et que le râteau, il est bleu, j'aurais pas pu lui donner. Evê il voulait un tamis, et moi, si personne ne m'explique que le tamis, c'est le truc rouge, je le trouve pas non plus.
C'est beaucoup trop compliqué, la plage. Heureusement que Papa a appelé pour qu'on aille le chercher.

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