Comme l'an dernier?

 (25 février 2021)

C'est bientôt l'anniversaire du P'tit Mousse. Alors ma belle-mère lui a fait parvenir son cadeau par la poste. Je ne sais pas sur quel site elle a effectué son achat, mais il semblerait que ce soit un particulier qui l'a expédié. Un particulier amateur de timbres:


Au début, j'ai juste remarqué que la disposition était jolie. Et puis j'ai regardé de plus près, et franchement, cette Marianne rouge, elle doit dater. Et je ne vous parle pas de la Marianne verte à 10 FRANCS en face; je ne crois pas en avoir connu, des timbres comme ça. Ceux du centre sont en francs aussi, et s'il faut en croire les dates affichées par celui de l'Union Postale Universelle, ce spécimen daterait de 1949. Ne vous emballez pas, ce timbre a perdu 010 centimes de sa valeur, et ne vaut plus que 0,25 euros une fois oblitéré.

Du coup, je me demande si cet expéditeur est le même que l'an dernier, ou s'il y a une filière d'écoulement des vieux timbres, un site spécialisé qui converti les tarifs...

A propos de vieilleries, après avoir entendu parler des cartes Poquémone qui battent des records dans les ventes aux enchères, on a regardé un peu sur la toile mpndiale, et le Pirate a constaté qu'il détenait une carte qui vaut désormais pratiquement 10 euros. Il a décidé de garder précieusement son stock en attendant qu'il prenne encore de la valeur. Je n'aurais jamais cru que ces bouts de cartons soient un investissement à long terme. Mais d'un autre côté, ce sont des cartes de collection, et les collectionneurs sont prêts à tout.

Libellés : ,

Pour une envie de chocolat

 (22 février)

(C'est l'anniversaire de ma soeur.)

Il y a quelques semaines, j'ai emprunté un livre au titre alléchant à la médiathèque (Super chocolat, aux éditions Mango). Il contient des conseils de dégustation et des recettes plus ou moins sophistiquées. J'ai testé celle du brownie avec les enfants. Elle m'a paru si bonne que je m'en suis vantée auprès des collègues. Naturellement, ils ont voulu goûter. Alors j'ai refait la recette, en ajoutant une bonne pincée de cannelle. Et tout le monde a adoré.

Comme d'habitude, j'ai réduit la quantité de sucre préconisée, et je n'ai donc aucun scrupule à vous livrer ma version de la recette:


 

200g de chocolat noir
160g de beurre
100g de noix
4 oeufs
120g de sucre (roux ou complet)
160g d'amandes en poudre
 
Faites fondre le chocolat avec le beurre au bain marie.
Préchauffez le four, thermostat 6 (180°C.)
Battez les oeufs pendant une minute, ajoutez le sucre et mélangez doucement.
Ajoutez la poudre d'amande, puis le chocolat et les noix.
Versez la préparation dans un moule (rectangulaire) beurré, et enfournez pour une vingtaine de minutes.

Laissez refroidir avant de déguster.

(En plus, comme il n'y a pas de farine, c'est une recette sans gluten.)

Libellés :

La religion zéro déchet

 (18 février)

Hier, je suis allée faire quelques emplettes au magasin de vrac. Je me suis dit que ce serait facile de ne plus acheter certains produits qu'à cet endroit. Et je me suis fait en souriant la réflexion que je devais être en cours de conversion.

Car, quand on lit ce livre, il y a de quoi penser qu'il s'agit d'une religion.

La dame explique quand même qu'elle a eu une "épiphanie" devant son tas de compost...

Elle fait du prosélytisme en cherchant à convaincre tout son entourage. A l'en croire, le monde est merveilleux depuis qu'elle s'est convertie. Son enthousiasme finit par paraître quelque peu suspect, à vrai dire. Le zéro déchet, pour elle, c'est un sacerdoce. Elle a trouvé la voie... Et la preuve qu'elle accorde un rôle important au religieux (en général) se trouve dans cette citation:

"Quelques poupées ou quelques voitures suffisent à amuser respectivement filles et garçons. Tout comme quelques livres leur suffisent. Excepté quelques ouvrages de référence, les livres religieux et les livres de contes préférés d'un tout petit, la bibliothèque municipale est bien plus adaptée pour stocker les livres de votre enfant et lui offrir un choix incomparable."

Donc, on peut se passer de livres, sauf en matière de religion. Moi, je veux bien, je fréquente assidûment la médiathèque, les enfants aussi, et c'est vrai que ça nous fait de sacrées économies. Mais je n'ai absolument aucune idée de l'endroit où peut bien être rangée ma Bible; et franchement, elle ne me manque pas.

La première raison pour laquelle j'avais relevé cette citation, toutefois, n'est pas le passage sur les livres religieux. C'est la première phrase, qui dit que filles et garçons jouent respectivement à la poupée et aux petites voitures. On peut vouloir révolutionner ses poubelles et être légèrement en retard sur d'autres problèmes, comme l'égalité des sexes...

Libellés : ,

Week-end prolongé

 (15 février)

Alors, bien sûr, nos mésaventures de mardi étaient ridicules. Surtout vues de pays où on sait y faire avec la neige.

Vue de ces pays là, la suite montrera aussi les défaillances de nos systèmes. Néanmoins, je l'ai bien appréciée.

Jeudi matin, les enfants sont partis prendre le car. J'ai attendue d'être sûre qu'ils étaient bien en route pour le collège pour partir à mon tour. Il neigeait vaguement.


 De fins flocons, à peine perceptibles, mais qui commençaient à rester sur le sol gelé de la route. Comme j'allais vers la Préfecture, j'étais dans la bonne direction, et la neige ne restait pas encore sur ma voie de circulation. Et puis, la voie rapide était salée. Je suis donc arrivée au lycée sans encombre.

C'est vers à partir de 9 heures et demie que la neige s'est mise à tomber plus fort.

J'avais du temps libre et un bonnet, alors j'ai décidé d'aller me promener en ville, et le long de l'Odet. C'était fort agréable de profiter de ce temps enfin hivernal, et d'entendre la neige crisser sous mes pas. Mais les conditions météo devenaient vraiment mauvaises.

Voyez-vous la cathédrale?

Même les cormorans commençaient à en avoir plein le dos.

Alors je suis remontée vers le lycée. Et j'ai constaté que les rues étaient couvertes de neige tassée. Les chauffeurs de bus étaient en train d'échanger à propos de l'arrêt du traffic. Effectivement, j'ai vu plus tard que j'avais reçu un SMS m'annonçant l'arrêt du service (à 10h 28 précisément). Sur le chemin, j'ai croisé des élèves d'autres établissements. Trop d'élèves pour cette heure-là. Est-ce que les lycées étaient en train de fermer?

Chez nous en tout cas, pas de fermeture en vue. Mais en regardant mon téléphone, j'ai vu deux messages: celui des transports en commun, et celui de K. qui voulait savoir en quelles classes étaient les enfants. Car lui avait reçu un SMS du collège lui demandant de venir les chercher. Il paraît qu'il y avait une belle pagaille à la vie scolaire. Mais notre chef à nous refusait d'entendre parler de fermeture précoce. Du moins, il n'en a pas parlé aux professeurs. Les parents, eux, ont été invités à venir chercher leurs enfants après la cantine.

L'après-midi, ma salle de classe était vide.

Pas un seul élève n'était resté. Presque tous les collègues étaient eux aussi désoeuvrés.

Mais nous avions la chance d'être entourés d'une nature magnifiée par son manteau blanc.

Vue depuis ma salle de classe (à travers la vitre)

Je suis rentrée plus tôt, et j'ai vu des internes qui repartaient avec leur valise. Les collègues qui sont restés jusqu'à la dernière heure ont constaté que l'administration s'était carapatée en douce. Il n'y avait plus ni chef, ni adjoint, ni secrétaire...

A la maison, j'ai constaté que Granit avait elle aussi tenté une sortie.


Mais elle n'a pas dépassé cette petite marche à un mètre et demi de la maison. C'est bien trop froid, la neige. Et puis on s'enfonce dedans. Elle n'est pas vraiment ressortie avant samedi matin.

Car le soir, la neige avait certes partiellement fondu, mais il avait plu par-dessus, et, les températures baissant, la vitre de la fenêtre de toit ressemblait à ça:


Voilà qui annonçait une bonne couche de verglas pour le lendemain matin. Une partie des transports collectifs était encore suspendue. Le collège a envoyé un message indiquant clairement que personne n'aurait à se déplacer et que les cours seraient assurés en distanciel. D'autres établissements avaient fait le même choix, mais dans mon lycée, aucune décision n'a été prise.

Vendredi matin, je me suis levée à la même heure que d'habitude. J'ai déjeuné, et je suis allée voir à quoi ressemblait la route. C'est-à-dire: je me suis un peu éloignée de la maison, à pied, sur ce qu'on peut bien appeler une patinoire, et j'ai constaté que là-bas, sur la départementale, une voiture passait au ralenti.

J'ai décidé de rester bien au chaud.

Il paraît qu'il n'y avait qu'une trentaine d'élèves, au lycée. Et comme j'ai été notée absente sur Pronote, je me doute que ceux qui sont restés à la maison n'ont pas dû vérifier si j'avais ou non rempli le cahier de texte pour qu'ils travaillent quand même un peu...


Libellés : , ,

Restez chez vous!

(10 février)

La météo, c'est un bon sujet, finalement.

En tout cas, c'est un sujet d'actualité, avec la Bretagne en vigilance orange. On attend un épisode neigeux remarquable. Ou on attendait. Toujours est-il que ça fait deux jours que les enfants restent à la maison à cause des annonces alarmistes de la météo.

Lundi soir, Numérobis et le P'tit Mousse sont rentrés tout énervés du collège; ils tenaient absolument à ce qu'on fasse comme la principale leur avait recommandé de faire, à savoir rester à la maison le lendemain, parce qu'il n'y aurait pas de car. Et depuis le temps que je répètais que le jour où il n'y aurait pas de car, ils n'iraient pas au collège... J'ai vérifié, j'avais effectivement un message du transporteur m'anoçant l'absence de service en raison des conditions météorologiques prévues. Il y avait aussi un message du lycée annonçant que le Conseil régional avait suspendu les transports scolaires. Et la météo prévoyait de la neige pour le lendemain.

Mardi, je me suis levée pleine d'espoir, j'ai regardé par la fenêtre, et... je n'ai rien vu. Pas de neige, donc il fallait que je me déplace. Mais j'ai laissé les enfants dormir. Et une partie de mes élèves sont restés chez eux. Si, dans deux classes, j'ai pu faire cours comme prévu, il a fallu que j'adapte le cours des terminales (40 % d'absentéisme) et dans l'un des groupes de seconde, je n'ai eu que 3 élèves.

La neige?



 Il y a bien eu quelques flocons, autour de 10 heures. Les élèves regardaient attentivement par la fenêtre pour les deviner, tant ils étaient fins (les flocons, bien sûr). Et puis la température s'est réchauffée, et c'est de la neige fondue ou de fins grêlons qui sont tombés, vers midi. On ne voyait pas grand chose, mais on entendait crépiter les feuilles mortes quand la grêle les attaquait. Quand je suis repartie, j'avais un peu envie de rire de ces "importantes chutes de neiges", et en même temps, je me disais qu'on avait perdu des heures de cours pour rien.

A la maison, les enfants avaient consulté pr0n0te pour voir s'il y avait du travail à faire, et le P'tit Mousse avait réussi à ramasser suffisamment de neige pour en faire... une boule. Il a un peu plus neigé chez nous que dans la Préfecture, mais cela ne valait certainement pas la peine d'arrêter les transports scolaires. En tout cas pas dans toute la région. Alors, le soir, quand nous avons entendu au journal que ce serait la même chose ce mercredi, j'ai douté. J'ai douté, parce que j'avais eu un message du transporteur m'annonçant que le trafic serait normal, à quelques retards dus au vergals près. J'ai douté, parce que je n'avais aucun message du lycée. Mais sur pr0n0te, le P'tit Mousse a trouvé un message priant une nouvelle fois les familles de garder leurs enfants en raison de l'absence de transports. Et comme ils avaient tous les deux EPS à leur emploi du temps, j'ai décidé de respecter la consigne collégiale.


Certes, il a un peu neigé dans la soirée, mais cela c'est vite arrêté, et il n'a manifestement pas neigé pendant la nuit. Comme je n'avais pas mis le réveil, je ne me suis levée qu'à l'heure où le car est peut-être passé. Car le collège avait mal compris l'information: la Région ne suspendait aujourd'hui que les transports dont elle était responsable. Et les enfants prennent un car qui dépend du réseau de la Préfecture. Alors, à 11 heures, nous avons reçu un SMS du collège pour une absence injustifiée. Curieusement, seul Numérobis était concerné. Au téléphone, on nous a expliqué qu'il s'agissait juste d'une vérification, au cas où les enfants auraient traîné dehors (vous en connaissez beaucoup, vous, des enfants qui se lèvent à 7 heures pour prendre un car scolaire et rester "en ville" quand il gèle?); nous avions bien fait de les garder au chaud. Et puis, Numérobis et le P'tit Mousse avaient consciencieusement consulté leur cahier de texte respectif pour voir ce qu'ils avaient à faire. Curieusement, les profs d'EPS n'avaient rien mis...

J'attends ce soir, voir ce qu'on nous annonce, ou pas. Parce que demain, je n'ai qu'une seule heure de cours, moi!

(Il est possible qu'il ait véritablement neigé plus au nord du département ou dans les terres, je ne le nie pas. Il semblerait que des poids lourds aient été coincés ici ou là. Ce que je conteste, c'est la précipitation avec laquelles on condamne tout un département ou toute une région, à une époque où la météo est pourant capable de faire des prévisions fines et locales.)

Libellés : , ,

Bulletin météo

 (7 février)

Quand on ne sait pas quoi dire, on parle de la pluie et du beau temps...

Hier matin, quand il a vu que je dégrivrais le pare-brise avant d'aller à la médiathèque, le P'tit Mousse s'est demandé si par hasard il n'y aurait pas d'aussi jolis cristaux que la dernière fois dans les seaux du jardin.


Sauf que la température était descendue moins bas, et moins longtemps.

Mais il paraît qu'on pourrait avoir de la neige mardi soir.

Libellés : ,

On marche sur la tête (et on la perd) Avec bonus du soir

(4 février 2021)

 Incroyable, les gens, je suis en train de vous écrire du lycée! (Je croyais que c'était interdit et qu'on ne pouvait pas accéder aux blogs et à leurs interfaces, mais apparemment, il y a des trous dans le filtre...)

Hier après-midi, et semble-t-il sans que personne n'ait été consulté, nous avons découvert que les élèves allaient revenir une semaine sur trois, selon un planning qui m'a laissée perplexe:



Vous y comprenez quelque chose?

Il paraît que les pauvres petits sont en détresse psychologique (et c'est vrai que certains réclamaient de revenir à temps plein), voire développent des troubles alimentaires. Un esprit malveillant me souffle que ce sont surtout les parents qui n'ont pas envie de préparer un repas à midi... L'épuisement des profs sans arrêt priés de revoir leur progression, le mépris pour la santé psychique des adultes est patent.

Mais le plus beau était sous le planning. Pour permettre la distanciation physique d'élèves plus nombreux au réfectoire, les profs sont priés d'aller manger ailleurs. Voilà, les élèves au chaud, avec un repas chaud, et les profs se débrouillent, avec un panier-repas. Et aucune indication sur le lieu où ils sont supposés manger leur casse-croûte.

Nous sommes quelques uns à manger régulièrement en salle des profs, le midi, plutôt qu'au réfectoire. Et les deux tables qui nous accueillent ne nous permettent pas toujours de respecter un mètre de distance sanitaire. Alors si les collègues qui ne peuvent pas rentrer chez eux doivent s'installer là aussi, c'est très simple, il n'y aura pas assez de place pour tout le monde. Et l'ambiance risque de ne plus être très conviviale...

Et au moment où le Premier Ministre s'aprête à parler, je lis ce mail dans ma boîte pro:

"Chers collègues,

Nous remettons l'organisation de l'accueil des élèves prévue initialement lundi 8 février à une date ultérieure.

Nous suivons, en effet, les recommandations de Madame la Directrice Académique qui nous informe qu'il est préférable de ne pas accueillir d'élèves supplémentaires au lycée, au moins jusqu'aux vacances d'hiver.

Nous restons à votre disposition pour toute information complémentaire.

Bien cordialement,

L'équipe de direction"

Comme quoi, il ne fallait pas confondre vitesse et précipitation...

Libellés : , ,