Flemmingite?

(30 septembre 2009)

Nan, mais c'est votre faute, aussi, vous n'arrêtez pas de me dire qu'il faut que je me repose.
Et puis, le gynéco, il avait proposé de prolonger mon arrêt de travail jusqu'à la fin de la semaine. Si je n'avais pas déjà été arrêtée, il m'aurait fait un arrêt d'une semaine d'office.
Et puis, j'ai quand même trois quart d'heure de voiture pour aller au lycée.
Et puis, mon proviseur m'a dit, il y a quinze jours, de me ménager.
Alors je viens d'appeler pour gratter encore deux jours de repos. Accordé, Madame!
De toute façon, je ne pouvais pas retourner travailler demain, hein, je dors la moitié du temps et je n'ai pas du tout les idées en face des trous.

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Rions un peu

(28 septembre)

Bon, je ne vais pas vous parler de l'amnio, c'est juste une piqûre, hein (mais punaise pourquoi je suis fatiguée comme ça, alors?). Seulement, comme il y a un minuscule risque de fausse-couche, j'ai droit à des suppositoires pour éviter tout problème.
J'ai lu la notice.
C'est écrit, dans les caractéristiques du produit: "inhibiteur du travail". Punaise, un médicament qui empêche de travailler! Bon, ok, il s'agit du travail au sens médical du terme, celui qui met fin à une grossesse en déclenchant un accouchement. Donc, comme c'est expliqué un peu plus loin, ces suppos visent à éviter un accouchement prématuré.
A la rubrique "grossesse - allaitement", je lis: "ce médicament peut être pris pendant la grossesse". J'espère bien! Parce que la grossesse est même une condition sine qua non pour se retrouver en travail au sens évoqué plus haut. Il ne manquerait plus que ça, un "inhibiteur de travail" qui soit déconseillé pendant la grossesse! Non mais ils ont de ces idées, les rédacteurs de notice, des fois...

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Lectures du soir

(25 septembre)

La lecture du soir, il paraît que c'est très très important pour les petits. Pour leur faire découvrir les histoires et le goût de la lecture. Je dois avouer que, jusqu'ici, ça me barbait un peu, certains soirs. Mais depuis la rentrée, je vois les choses d'un autre oeil. L'histoire du soir, c'est un moment calme et câlin avant d'aller se coucher. Mes deux fils sont assis à côté de moi, chacun d'un côté, plus ou moins serré. Numérobis prend son pouce et son doudou, il est déjà en phase de pré-endormissement. Le Pirate écoute attentivement et regarde par-dessus mon épaule, essayant peut-être de reconnaître des mots; parfois, quand il y en a un dont je suis sûre qu'il va le lire, et que ça ne dérange pas le fil du récit, je m'arrête et je lui montre du doigt.
Car, en dehors de cette lecture-plaisir (ouah, comment je jargonne, si je veux!), il y a aussi maintenant le rituel des devoirs. Et la maîtresse a dit qu'il fallait faire la lecture au moins deux fois, donc, étude ou pas, il doit y passer. C'est un peu laborieux. Et parfois surprenant. Ainsi, sa première fiche de "combinaison": "avec un leu et un a, on peut faire la", et sa "gamme": "la lele, la lila, il ila" (du bien connu verbe "iler"), et soudain, j'entends "une" Pardon? Il répète "une". Cette fois, j'ai les yeux sur la fiche, moi je lis "la", et je dis "Non. Non, ce n'est pas idiot, ce que tu dis, mais ce n'est pas ça."
Pas idiot, lire "une" à la place de "la"? Je conçois que, du point de vue purement technique de l'apprentissage du déchiffrage, on est complètement à côté de la plaque. Et que, si j'avais été fatiguée et / ou de mauvaise humeur, j'aurais probablement traité mon fils de crétin. Ce qui n'aurait pas été très malin ni très encourageant. Mais il se trouve que j'étais de bonne composition, et que j'ai traduit ainsi son erreur: il s'agit d'une substitution sur l'axe paradigmatique (je vous avais dit que je pouvais jargonner, hein!). Il a remplacé un article défini par le même, en indéfini. Parce qu'il cherche à mettre du sens sur ce qu'il lit. Déjà. Et accessoirement, il a des catégories grammaticales ancrées dans la tête, même s'il est probablement incapable de les définir. Erreur très intéressante, donc.
A part ça, moi aussi je lis des trucs rigolos. Aujourd'hui, le cahier d'évaluation. Pas mal, en fait il sait tout faire, sauf écrire sous la dictée. La maîtresse a dicté quatre mots, et moi je lis "PAPAP" dans la première case, "VLO" dans la seconde, rien dans la troisième et "B" dans la quatrième. Ce qui ne m'étonne qu'à moitié, puisque le seul mot qu'il était capable d'écrire sans modèle en entrant en CP, en dehors des habituels papa, maman, et prénoms familiaux, c'est "école". Mais j'ai beaucoup aimé son "VLO". Il est très précoce, cet enfant, il maîtrise déjà le langage SMS!

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Ca m'amuse (ou pas)

(24 septembre 2009)

J'adore téléphoner au lycée, le matin, avec une voix proche de celle de Jeanne Moreau, pour annoncer que ben non, là ce n'est pas possible, hein, je ne peux pas faire cours dans ces conditions.
J'aime bien aussi voir l'heure passer dans la salle d'attente de ma gynéco, qui est toujours en retard. (Quand la patiente suivante est arrivée, nous avons eu un dialogue du genre: Vous aviez rendez-vous à quelle heure? - 10 heures. - Ah, ça ne change pas!)
J'aime beaucoup moins quand elle me dit que les résultats du tri-test, qu'elle vient d'aller chercher en direct live dans sa boîte à lettres (c'est fou ce qu'un médecin peut recevoir comme courrier!), ne sont pas bons. A 1 chance sur 130 d'avoir un enfant trisomique, mieux vaut passer par la case amniocentèse. Le danger étant considéré comme écarté à partir d'une chance sur 250. Bon, en même temps, 1/130, ce pourrait être pire. Je vais voir un autre médecin à l'hôpital cet après-midi, et l'examen devrait se faire lundi prochain.
Enfin, j'apprécie assez peu que sur l'arrêt maladie prescrit jusqu'à mercredi prochain, elle note "toux grippe?" et qu'elle me parle de bronchite. Ca me rappelle de trop mauvais souvenirs, ça, j'aimerais autant éviter de repasser par là.
Mais au moins, avec un arrêt d'une semaine, je vais échapper à une réunion à la noix sur le projet académique dont je n'ai strictement rien à cirer (oui, Monsieur le Recteur, tu m'excuseras, mais ton académie, j'ai la ferme intention de la quitter prochainement sous peu).

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Contrôle parental

(21 septembre)

Depuis que je suis enceinte, j'ai quelques ennuis avec le contrôle parental Mandarine, qui me prend pour une dangereuse déviée du sesque.
Tout a commencé quand j'ai cherché à loger Georges et Robert dans des bonnets à leur nouvelle taille (difficilement accessible dans le commerce). Les soutien-Georges de maternité, et d'ailleurs certains sites de vêtements de grossesse en général, c'est pour les pervers. Ok, Prune, je te désactive. Eh bien, même désactivé, le contrôle parental prétendait encore bloquer une page!
Plus tard, j'ai voulu regarder ce qu'il y avait comme crèche à proximité des maisons que K. visite en prévision de notre déménagement. Il faut croire que les crèches et autres garderies sont de dangereux sites païdophiles, Cerise me refusant l'accès à certaines de leurs pages.
Ce week-end, Numérobis menaçant de devoir être gardé, j'ai voulu vérifier combien de jours je suis autorisée à m'absenter. Deux? Autant de journées que de demies-journées travaillées dans la semaine? Pour arriver à ouvrir une page qui m'octroie six jours d'absence, il a encore fallu désactiver Mirabelle, qui ne voulait même pas me laisser accéder à la page des résultats de Gogole.
Il faudrait que j'essaie de taper des cochonneries en germanique, voir si le filtre est aussi nul en langues étrangères que celui du rectorat. (Mais non, je ne consulte pas de site vulgaire depuis le lycée! Seulement, l'an dernier, quand je me renseignais sur les possibilités de transport ou d'hébergement pour mes élèves, le filtre rectoral ne bloquait que les pages francophones de la catégorie "tourisme" - ce qui est intéressant aussi pour faire faire des recherches aux élèves: je suis sûre qu'ils n'auront pas accès à la traduction!)

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Numérobis est un chat

(19 septembre)

Cet enfant a beaucoup de points communs avec un chat. Ce qui explique peut-être aussi son mutisme scolaire...
D'abord, il adore dormir. Il ne se fait en général pas prier pour aller au lit. Quand les soirées sont trop longues, il réclame même d'aller se coucher. Il est bien difficile de le lever tôt. Et son moment préféré, à l'école, c'est la sieste: le résumé de sa première journée: "Z'ai manzé à la cantine, et dormi!" A l'en croire, il dort même jusqu'à l'heure des mamans. Le comble, c'est que quand il est malade ou qu'il a fait un cauchemar, il est capable de me renvoyer de sa chambre si je viens le consoler, non mais qu'est-ce que c'est que cette maman qui m'empêche de dormir!
Ensuite, Numérobis est très câlin. Si je m'installe quelque part pour lire ou me reposer, il vient à côté de moi, parfois avec son doudou, pour s'allonger.
Il n'aime pas non plus avoir les mains sales. Du chocolat plein les doigts? Il faut essuyer, ou lécher pour n'en pas perdre une miette.
Enfin, il adore le poisson, et les arrêtes ne lui font pas peur.
Les chattes ont dû le sentir: c'est à lui que Makhno réclame le plus souvent de jouer, et dans sa chambre que Flourig aimerait bien dormir. Elle trouve seulement étrange que cet enfant partage mon amour pour les bains...

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Il est muet!

(17 septembre)

La maîtresse de Numérobis vient de me demander s'il parle, à la maison. Parce qu'elle n'a pas encore réussi à lui soutirer un mot.
Pourtant il parle, sans aucun doute. Il n'est peut-être pas aussi bavard que son frère, mais je dirais qu'il parle couramment, qu'il me raconte assez bien ses journées (surtout le menu de la cantine: mardi, il y avait du dessert!), et puis, j'ai dit à la maîtresse qu'il nous refaisait toutes les chansons, le soir. Cet enfant est un musicien: quand je suis allée le chercher au centre aéré, hier, il chantonnait sur la musique d'ambiance. La maîtresse va regarder s'il chante en même temps qu'elle, mais j'ai peu d'espoir: il m'a dit qu'il ne le faisait pas.
Il est donc muet, en classe.
Je me demande s'il n'y a pas derrière cette attitude un certain malaise. Son papa est absent toute la semaine (et il lui manque, il n'y a aucun doute là-dessus), et sa maman l'abandonne à l'école toute la journée. Alors il se renferme sur lui-même. Je crois que j'ai eu ce type de réaction, quand ma maman a été hospitalisée pendant ma dernière année de maternelle (ma soeur, elle, avait carrément arrêté de grandir).
Ca irait assez bien avec sa recherche de câlins, sa demande de dormir avec moi et son besoin accru de doudou et de pouce. Cet enfant est perturbé par notre nouveau mode de vie, un peu dépassé par les événements. J'en parlerai au médecin, lundi. Et puis je vais tâcher d'expliquer aussi la situation à la maîtresse.

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Fausse joie

(15 septembre)
Où l'on voit aussi que les maîtresses font très attention aux enfants qu'on leur confie.

Le Pirate va à l'étude deux fois par semaine. Parce que l'étude surveillée, c'est zéro, deux ou quatre soirs par semaine. Le vendredi, il est obligé d'y aller, puisque je termine à 17 heures. L'autre jour, je l'ai choisi par élimination: pas le jeudi, pour éviter deux soirs de suite, et pas le mardi, créneau possible pour la piscine (et j'ai eu du nez, là-dessus!). Donc il va le lundi à l'étude, alors que je récupère son frère à l'heure des mamans, et que nous pouvons le regarder par la fenêtre tant qu'il joue dans la cour.
En remplissant le dossier, en fin d'année dernière, je m'étais fort amusée de la case "j'autorise mon enfant à rentrer seul à partir de ... h", que j'avais coché en rigolant, parce que, comment dire, le risque majeur du trajet école-domicile est un escalier. Dans lequel on peut fort bien se casser la jambe, certes. Mais enfin le Pirate ne risque pas de se faire renverser par un camion. Donc, je lui ai dit que le lundi, il pourrait rentrer seul. Ce qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
Lundi dernier, je suis descendue pile à l'heure à partir de laquelle les enfants peuvent quitter l'étude (six heures). La maîtresse de garde était en train de fouiller dans ses papiers pour vérifier que mon fils ne lui racontait pas de bêtises et qu'il avait bien le droit rentrer tout seul. Au cas où elle n'aurait pas fait le rapprochement avant, elle a compris au plus tard en me voyant que non, je n'étais pas une folle qui laissait mon fils de six ans se promener seul dans les rues (le carrefour à la sortie de l'école est très dangereux).
Vendredi, quand je suis arrivée, la maîtresse du Pirate, qui était de surveillance, m'a encore demandé si c'était vrai qu'il rentrait seul le lundi. Je suppose qu'elle s'étonnait de ce qu'il ait l'autorisation pour un seul jour, alors je lui ai expliqué que oui, le lundi je n'ai que deux ou trois heures de cours, donc je suis sûre d'être à la maison avant lui, mais le vendredi, je préfère qu'il attende que je rentre. Et puis nous avons causé un peu, parce que la dernière fille de la maîtresse vient d'entrer dans la même école que Numérobis.
Lundi soir, un peu avant six heures, j'entends des pas dans l'escalier. La porte s'ouvre. Numérobis s'écrie "Papa!", mais il est fort déçu. Ce n'est que son frère. Son frère qu'il voit tous les jours, alors que Papa "travaille en vacances", trop loin. Le Pirate m'a expliqué que la maîtresse l'avait certes laissé partir, mais en précisant que, s'il n'y avait personne, il ferait mieux de redescendre à l'étude. Limite, elle me l'accompagnait à la porte... Mais au moins, elle prend ses responsabilités au sérieux.

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Déjà!

(14 septembre 2009)

K. est rentré pour le week-end, et déjà reparti.
Il y a déjà des poux dans la classe de Numérobis.
La classe du Pirate va deux fois par semaine à la piscine, depuis jeudi dernier. (Avec le centre aéré et la "natation" au club, il fait un stage intensif, en septembre; si seulement ça pouvait le décider à lâcher enfin le bord!)
Ce matin, Numérobis était déjà fatigué de devoir se lever tôt pour aller à l'école.
J'ai déjà résolu deux des problèmes de mon emploi du temps (mais il reste celui du mercredi matin, et un autre a surgi).
La photo de classe du Pirate aura lieu en octobre. Comme ça, lui est sûr d'avoir un souvenir d'une de ses classes de CP. (Mais non, je ne le vois pas déjà redoubler! Seulement, je rappelle que nous avons l'ambition de déménager en cours d'année.)
Un lycée de l'académie est déjà fermé pour cause de grippe, mais cela ne me concerne pas.
Numérobis sait déjà très bien dire ce qu'il mange à la cantine, sauf le vendredi (le poisson carré ou en nuggets sont de grands inconnus de sa culture culinaire).
Il va falloir penser à leur mettre un gilet, demain matin, pour aller à la garderie.

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Challenge

(11 septembre)

Le grand défi, en ce début d'année scolaire, consiste pour les maîtresses, professeurs et autres animateurs de centre aéré, à retenir le nom des nouveaux enfants qui leur sont confiés. Certes, il y en a (j'en connais) qui ne se foulent pas trop et ignorent encore, à la fin de l'année, le nom de certains de leurs élèves. Mais la plupart d'entre nous nous efforçons de les reconnaître le plus vite possible.
Ce matin, la maîtresse de Numérobis a montré une défaillance avec un petit camarade, mais elle a une excuse: étant à mi-temps, ce n'est que son troisième jour avec les loupiots. En revanche, elle a très bien retenu le prénom de mon fils. Il faut dire que c'est sûrement le plus beau de sa classe. Non? En tout cas, des petits blondinets aux yeux bleus, ça ne court pas les rues, par ici (attention, je ne veux pas dire qu'il faut être blond aux yeux bleus pour être beau, hein!). Et puis, il a un prénom sans doute totalement inédit dans la région. Même la sage-femme de l'hôpital qui avait un prénom breton ne connaissait pas celui-là.
Bref, une tête remarquable (trop mignon, trop blond, trop teinte en rousse, trop maquillée, trop boutonneux) ou un prénom original sont des bons points de repères pour un professeur. J'aime autant vous dire que, quand j'ai vu l'an dernier sur ma liste un élève qui porte le même prénom qu'un de mes oncles, et que je considérais jusque-là comme totalement inédit et farfelu, je l'ai repéré tout de suite. Idem pour l'homonyme d'un de mes cousins. Car la ressemblance est aussi un moyen de reconnaissance. Cette année, j'ai su tout de suite laquelle de mes nouvelles élèves était la soeur d'une de celles que j'avais l'an dernier. Et pour me faciliter les choses, l'une et l'autre ont une meilleure amie qui porte le même prénom. Et hop, deux élèves identifiées d'un coup!
Comme je retrouve la moitié des classes que j'avais l'an dernier, je n'ai qu'une petite quarantaine de nouvelles têtes. Certaines d'entre elles sont incorporées dans des groupes anciens, genre un nouveau et une nouvelle dans mes ex-secondes devenus premières, ces deux-là ont vite été repérés. D'autres sont plus neutres, elles appartiennent à des filles un peu timides, et que tout le monde confond plus ou moins. Comme j'ai des groupes réduits, je devrais les distinguer assez rapidement. Le groupe qui va me poser le plus de problème étant sans doute celui qui compte 20 élèves; mais je crois que j'en reconnais déjà au moins la moitié.
C'est important, d'appeler les élèves par leur nom, plutôt que de les désigner du menton. Je me souviens encore de cette prof d'allemand qui m'avait appelée "la demoiselle au t-shirt rayé", ça m'avait beaucoup vexée.

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Petits plaisirs du matin

(9 septembre)

Se lever avant 7 heures, surtout si, pour cause de stress, on a mal dormi, ce n'est forcément très agréable.
Sauf que j'aime bien entendre mon radio-réveil, le matin. Il est branché sur Radio classique; un peu par hasard, au départ, mais finalement, ça me plaît. Le matin, c'est très très classique. Et je m'amuse à deviner le compositeur du morceau qui m'éveille. Seulement, je n'ai pas toujours le loisir d'attendre confirmation. Mais il me semble que j'ai beaucoup de morceaux en mémoire. Mozart avant-hier, Bach hier, et encore Wolfgang ce matin. Parfois, je me demande si c'est bien normal d'avoir un tel répertoire en tête, alors que je suis par exemple pratiquement incapable de reconnaître si le morceau est en trois ou quatre temps, et que j'ai toujours été nulle en dictée musicale.
L'autre plaisir du matin, c'est la douche, avec un savon que je viens de sortir de ma réserve et qui sent la cannelle-orange. Cette odeur me ramène immanquablement au Canada, l'été; elle me rappelle les "gommes" (à mâcher) de ma grand-mère, qui à l'époque ne prétendaient probablement pas au goût de cannelle-orange. Une odeur d'enfance qui met de bonne humeur. Ca sent bon, dans ma salle de bain!
C'est ensuite, quand il faut réveiller les enfants, les presser de se préparer et les conduire à l'école pour aller soi-même travailler, que les choses deviennent moins agréables...

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EDT

(7 septembre)

Quand j'ai entendu la stagiaire de lettres expliquer à sa tutrice qu'elle avait fait la "vérification des EDT" avec ses élèves, j'ai cru rêver. Parce que, EDT, c'est du jargon de prof qu'on ne peut pas maîtriser après une malheureuse journée d'IUFM. EDT, pour "emploi du temps". Seulement, en fait, la stagiaire, c'est une ancienne PLP (Professeur en lycée professionnel), donc elle connaît déjà le métier...
Les emplois du temps, cette année, relèvent, dans mon lycée de rattachement, du grand n'importe quoi. Personnellement, j'étais assez contente, parce que mon voeu "commencer à neuf heures" s'est transformé de fait en "ne pas commencer avant 11 heures", sauf le mardi et le mercredi matin. Le mercredi matin, c'est même la cata, puisque je commence théoriquement à 8 heures, ce qui en pratique est infaisable, vu la distance entre la garderie des centres aérés (qui ouvre à 7h30) et mon lycée.
Sauf que. Je me suis vite rendue compte que tout n'était pas aussi rose. D'abord, vendredi matin, je me suis pointée pour rien dans le fameux lycée, puisque mes élèves devaient suivre un cours de maths en même temps que mon cours. Vérification de l'EDT faite, il s'avère qu'une partie d'entre eux ne pouvait pas non plus manger le lundi: il n'y avait qu'un demi-groupe qui disposait d'une heure le midi, le reste de la classe ayant droit à une journée continue, de 8h à 17h. Bon, l'erreur a été signalée, et la proviseur-adjointe est sur le coup. La pauvre, elle me fait pitié. Elle a pris son poste fin août et découvert une première mouture des emplois du temps absolument minable, avec tant de choses à revoir qu'elle s'est demandée un instant si elle n'allait pas repartir de zéro. Ca ressemble à un bizuthage vraiment pas sympa.
Dans la série "mes élèves ont le don d'ubiquité", il y a aussi les terminales LV1. au motif qu'ils ne sont que trois, ils ont été regroupés avec les LV2. Ca ne poserait pas de problème si le regroupement avait été fait aussi en anglais (or il existe un groupe d'anglais LV2) et si l'allemand n'avait pas été étiqueté "LV2" pour tout le monde. Mais comme les horaires de langue sont alignés, mes élèves devraient suivre en même temps le cours d'allemand (LV 1+2) et le cours d'anglais (LV2). Ils s'en sont rendus compte dès la lecture de l'emploi du temps, la prof principale (qui, ouf, me connaît) est venu me le signaler, nous avons été nous plaindre à l'adjointe. Les élèves sont venus me voir aussi (Mais madame, quand est-ce qu'on a cours?), et il s'avère qu'eux et moi sommes libres au moment où ont lieu les cours d'anglais LV1, si bien que le plus simple serait sans doute de rétablir le groupe d'allemand LV1, en l'alignant sur l'horaire d'anglais. Je vais déposer ma proposition ce matin au lycée, avec un emploi du temps un peu amélioré.
Et je ne parle même pas des élèves de STI, qui ont tout simplement été exclus des groupes d'allemand, parce que c'était trop compliqué de faire correspondre leurs EDT et ceux des autres classes. Il y en a pourtant là-dedans au moins un qui tenait à garder l'allemand comme première langue (maman allemande oblige)!
A côté de ça, là où je fais mon complément de service, l'emploi du temps est impeccable. Ils ont même réussi à aligner 7 classes en terminale LV2 (parfois pour un ou deux élèves). J'y vais trois fois, pour des blocs de deux heures, sans trou. Il faut juste que je change de salle à chaque fois, mais c'est aussi à cause de l'incendie de cet été. Du coup, le vendredi, je voyage beaucoup: une heure dans le premier lycée, puis une heure pour changer d'établissement et manger, une heure au deuxième étage, une heure au premier, mais à l'autre bout, puis encore une heure de battement pour revenir dans le premier lycée, pour ma dernière heure de cours. Et puis me dépêcher de rentrer chercher mes enfants à la garderie et à l'étude.
Mais tout ça est provisoire...

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Classe Camif

(3 septembre)

Le Pirate a la maîtresse que je voulais. Pourtant, je n'avais rien demandé au directeur, je l'ai laissé le mettre où bon lui semblait, et voilà, il a la maîtresse que je trouve la plus sympathique. Elle m'a toujours dit bonjour (non, mais je vous assure qu'il y en a qui font semblant de ne pas me reconnaître dans la rue!), et je ne l'ai jamais entendue crier sur ses élèves. J'ai eu l'occasion de l'observer pendant les cours de gym et les répétitions de spectacles, elle est bien plus agréable que certaine de ses collègues. Elle est très zen, et pourtant, ses élèves la respectent. Moi, j'admire.
En plus, ce doit être une bonne maîtresse aussi, au niveau pédagogique, parce que la petite Zoé, dont la maman travaille également dans l'école, est dans la même classe que le Pirate. Il y a là aussi la fille d'un collègue (de lycée) et le fils d'un employé (haut gradé) de la mairie, le genre de gamin qu'on ne met pas avec n'importe qui pour éviter de se faire taper sur les doigts. Une classe Camif, quoi.
Le Pirate a l'air ravi. Certes, il n'est pas dans la même classe que son meilleur copain, mais il connaît tout de même certains camarades (ne serait-ce que Zoé), et puis je crois que ça le rassure de connaître aussi un peu la maîtresse. En tout cas, quand je l'ai laissé ce matin, il m'a dit au revoir avec un immense sourire. Et ce soir, il était toujours d'aussi bonne humeur (il aurait presque même aimé rester à l'étude pour aider la maîtresse à ranger la classe!).
On verra ce que sera demain la rentrée de Numérobis...

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Signes

(2 septembre)

Ma montre avance, de plus en plus. Elle prend au moins une minute d'avance chaque jour...
Georges et Robert explosent leurs soutiens habituels. Appelez-moi Marie-Antoinette.
Il y a moins de cheveux au fond de la baignoire.
Je fais le ménage et la sieste et mon dos se coince.
K. est persuadé que nous pourrions le rejoindre dès le mois de novembre.
Je vais au laboratoire tous les mois.
Le proviseur m'a félicitée.

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