Ail des ours

(27 avril 2019)

Quand j'ai découvert l'ail des ours à la limite de notre jardin et de celui de la voisine, j'étais à moitié contente.
Certes, je savais que cette plante est comestible, pour avoir déjà acheté des späzlte à l'ail des ours ou du fromage à cette même herbe en magasin bio. Mais la plupart de mes collègues considèrent que ces bulbes, dans un jardin, sont un véritable fléau. Ils sont envahissants. Et de fait, l'ail des ours que nous avons au lycée (le terrain est fort boisé) semble s'étendre d'année en année. De plus, la plante ne s'appelle pas "ail" pour rien: elle sent assez fort. Une de mes collègues, excédée de voir son terrain envahi par cette mauvaise herbe, et lassée de lutter à la main (ce qui est fort éprouvant pour l'odorat), a fini par décider recouvrir la moitié de son jardin de feutre pour éradiquer la plante...
Nous n'en sommes pas encore là. J'ai arraché quelques pieds, en prenant bien soin d'enlever le bulbe en même temps, et je prélève de temps en temps pour cuisiner (là aussi, j'arrache tout): il en reste toujours beaucoup.
Néanmoins, j'ai été très surprise, en allant sur la toile mondiale chercher des recettes, de constater que les internautes, outre les recommandations pour ne pas confondre l'ail des ours avec le muguet d'une part et la colchique d'autre part (tous deux toxiques), demandaient à leurs lecteurs de le cueillir avec précaution, en laissant le bulbe pour préserver la ressource. Un article lu ce matin-même dans le journal a confirmé mon impression: dans le Finistère en tout cas, ces précautions sont superflues, l'ail des ours est une plante fréquente.
Au cas où vous douteriez, voici à quoi ressemble sa fleur (rien à voir avec le muguet ni la colchique, qui d'ailleurs, pour ce que j'en sais, fleurit à une époque différente):


De toute façon, en cas de doute, il suffit de sentir les tiges: si ça sent l'ail, vous avez la bonne herbe!

Libellés : ,

Manger les "mauvaises herbes"

(23 avril)

Dans le cadre de mes expériences culinaires, j'avais envie de tester les orties. Evidemment, les enfants ont poussé les hauts cris. Je voulais les empoisonner, c'est sûr.
En plus des orties, cueillies avec des gants et dont il ne faut garder que les petites pousses ou les feuilles (la tige est fibreuse), j'ai trouvé de l'ail des ours, dans mon jardin. Et j'ai décidé de mettre tout ça dans une quiche.



Pour les orties, j'ai lu quelque part qu'en les ébouillantant une à deux minutes, elles cessent d'être urticantes. En fait, il paraît qu'on obtient le même résultat en les faisant juste "tomber" à la poêle, comme les épinards (dont elles prennent d'ailleurs la couleur une fois cuites). Je testerai cette méthode une autre fois, elle me paraît meilleure pour la conservation des vitamines. Une fois ébouillantées et essorées, mes orties ne représentaient plus qu'une ridicule poignée, que j'ai hachée au couteau.
J'ai coupé l'ail des ours.

Tout se mange, dans l'ail des ours: la fleur, la tige et le bulbe.

J'ai fait revenir d'abord le bulbe dans un peu de beurre, puis j'ai ajouté les feuilles et réservé les fleurs.
J'ai préparé l'appareil à quiche avec trois oeufs et de la crème fraîche.
J'ai étendu ma pâte brisée (deux fois plus de farine que de beurre, un peu d'eau - j'avais mis un tiers de farine de blé noir) et j'en ai foncé un moule beurré.
J'ai réparti mes orties et mon ail des ours sur le fond de pâte, versé l'appareil à quiche et ajouté du fromage râpé, et puis les fleurs d'ail au centre.
A la sortie du four, ça donnait ça:


Les enfants n'ont pas trop aimé, sauf le P'tit Mousse. J'ai refait une tentative quelques jours plus tard (il me restait de la pâte) avec un peu plus d'orties, sans ail des ours et surtout, avec des lardons. C'était bien meilleur.

Libellés : , ,

Un scoop!




(Dimanche de Pâques)


Chers amis, je suis un être exceptionnel: je chante en dormant. Et ça réveille K. Malheureusement, s'il a bien identifié un rythme différent de celui de la parole, et un semblant de ligne mélodique, il n'a pas été capable de reconnaître la mélodie ni les paroles.
Néanmoins, étant donné que cette chanson me trotte dans la tête depuis une presque une semaine, et que je suis incapable de la chanter correctement, et mon témoin. ayant osé dire que "ce n'était pas très harmonieux", je m'autorise à supposer que j'ai voulu reproduire ceci (qui est beaucoup plus harmonieux que ce à quoi je parviens):





Et en l'écoutant, il me vient un parallèle curieux. Ce qui me pose problème, dans cette chanson, c'est en partie la montée (chromatique?), le passage d'une octave à une autre. Or il se trouve que Monsieur Plamondon, parolier de Notre-Dame de Paris (musique de Richard Cocciante), est aussi celui de Starmania (musique de Michel Berger), où Daniel Balavoine s'illustra par cette impressionante montée (que je n'arrive évidemment pas à reproduire non plus).
Je ne suis pas certaine que ce soit juste le hasard.

Libellés :

Trop moches?

(17 avril)

Dans mon Intramarché, ils vendent des fruits et légumes moches en cagette, pour 3 euros. Au départ, les fruits et légumes étaient mélangés dans les contenants, on pouvait juste choisir la cagette qui nous plaisait le plus. L'expérience a prouvé que, tous "moches" qu'ils étaient, ces légumes et ces fruits étaient encore tout à fait consommables. En début de semaine, je suis allée voir si par hasard il n'y avait pas une cagette sympathique, et j'ai constaté qu'il y en avait deux: une de fruits, et une de légumes. Etant plus douée pour cuisiner le sucré que le salé, j'ai choisi les fruits.
Il y avait quelques pommes et poires vraiment très abîmées, et un kiwi bien (trop) mûr, que j'ai mélangés avec une mandarine dans une compote que le P'tit Mousse et moi avons appréciée, et que les deux grands ont rebaptisée "Marsupilami", devinez pourquoi:


Ensuite, il restait encore pas mal d'agrumes (oranges, clémentines ou mandarines), une mangue (jamais goûté) et des pommes et des poires (mais pas de scoubidous). Alors j'ai essayé de faire une gelée avec ça:

(Les poires sont moches, oui, mais une fois épluchées, elles présentent mieux.)

 J'ai raté la gelée. Même en essayant de la faire recuire le lendemain, elle est restée très liquide. Donc je ne vais pas vous donner la recette. Mais vous en aurez peut-être des nouvelles si j'arrive à en faire quelque chose.
Maintenant, il ne reste plus que deux oranges et la mangue à manger.

Libellés : ,

Il y a quelqu'un?

(14 avril 2019)

Bon, d'accord, les gens, je n'écris pas de manière très assidue. Mais, franchement, si vous me laissiez un petit commentaire de temps à autre, j'aurais moins l'impression de parler dans le vide, et plus envie de faire un effort.
Aujourd'hui, les réponses aux questions qu'elle posait dimanche dernier. (Oui, j'ai une semaine de retard, et alors?)

Quand vous étiez enfant, vous entendiez-vous avec vos soeurs?
Je crois qu'on peut dire que oui. Evidemment, il y a eu quelques disputes, mais j'avais de bonnes relations avec mes soeurs. Elles se sont un peu distendues depuis, du fait par exemple que je ne suis pas sur les réseaux sociaux, mais je suis toujours très contente de les revoir.

Quels sont vos fromages préférés?
J'aime beaucoup le fromage en général, même si ceux à pâte molle non tartinables me plaisent moins. Mes préférés du moment sont le Mad Amloïque (pas de pub) et le gouda au cumin.

Quel est votre personnage fictif préféré?
C'est une excellent question, je vous remercie de me l'avoir posée. Le Comte de Monte Cristo est un gars assez fortiche, quand même. Ou le forçat qui devient Monsieur Madeleine, dans Les Misérables. Ils ont un peu le même destin de réprouvés qui rétablissent une forme de justice. La preuve qu'on peut s'en sortir.

Vous êtes à la plage, quelle est la première chose que vous faites?
Installer mon petit barda (tapis ou natte, éventuellement parasol) et mettre de la crème solaire.

(Je vous remets la plage de Pentrez, photographiée il y a quelques années.)


Comment pensez-vous que vos parents vous décrivaient à d'autres personnes, quand vous n'étiez pas là pour entendre ce qu'ils disaient?
Voilà une autre très bonne question. Je suppose qu'ils me trouvaient sage, mais peut-être aussi un peu trop timide ou hautaine. Une petite Miss Je-sais-tout qui ne se mêle pas à ceux qui en savent moins qu'elle...

Qu'avez-vous fait aujourd'hui qui vous rend fier? Si vous n'avez rien fait qui vous rende fier aujourd'hui, pourquoi?
Aujourd'hui, c'est dimanche, et je ne vais quand même pas me fatiguer. Il est assez rare que je sois fière de ce que j'ai fait dans la journée, peut-être parce que je manque de dynamisme (ou bien, c'est un signe de dépression)?

Libellés : ,

Dans le mille!

(8 avril)

Il y a quelques jours, j'admirais l'élégance avec laquelle Makhno s'était installée en plein milieu du tapis:

Mais deux ou trois nuits plus tard, sa capacité à bien viser nous a un peu moins amusés (quoique):

(Vous me pardonnerez le peu d'intérêt de ce message, mais je suis en vacances, d'une part, avec plein de copies de bac blanc à corriger, et ma connexion internet divague, d'autre part.)

Libellés : , ,

Faut-il obéir?

(2 avril)

En ce moment, c'est le bac blanc. Comme je pense au futur de mes élèves, je surveille vaillamment, et je ne ferai donc pas grève jeudi. Mais ce n'est pas l'envie qui me manque, et je suis absolument solidaire de la maîtresse du P'tit Mousse, qui, elle, protestera contre le rapprochement (j'euphémise) entre les écoles primaires et les collèges...
bref
Bac blanc. En dehors des imbéciles qui, bien qu'on leur ait dit en début d'épreuve de ne mettre que leur numéro de candidat sur la copie, ont cru bon de remplir bien comifô les deux parties de l'en-tête, nom et prénom compris, ou qui ont mis le numéro de leur salle au lieu de leur numéro d'anonymat, il y a une ou deux copies bien identifiables. Etant le seul professeur de Teuton dans mon lycée, c'est moi qui corrige mes élèves (t'as pensé à ça, dis, Jean-Mi, pour ton contrôle continu au sein des établissements, dans le nouveau bac?); et je reconnais donc un certain nombre d'écritures.
J'aime beaucoup celle-ci:
(copie antérieure, de compréhension orale)
C'est celle d'un élève arrivé d'Afrique il y a deux ans, et je trouve qu'il écrit comme mon grand-père (ou ma grand-mère).

Libellés : ,