Sauvetage électroménager

(27 février)

Il y a deux semaines, la machine à laver s'est arrêtée en plein milieu d'un programme. Je pense qu'elle a lavé, et essoré avant un premier rinçage, puis au moins vidé l'eau avant de tomber en panne. Plus aucun voyant n'était allumé. Et rien à faire, même en tournant la molette de programmation, on n'obtenait aucun signe de vie.
Heureusement, j'ai pu ouvrir la porte et sortir le linge. Apparemment, il était propre et essoré, mais vu la durée normale d'un cycle, il n'avait pas dû être totalement rincé. J'ai décidé de le mettre dans la baignoire et de passer un petit coup d'eau, tout en sachant fort bien que je n'essore pas à 1000 tours par minute. Ni même à 400.Il était donc hors de question de mettre ce linge directement au sèche-linge. Heureusement, il faisait beau, et les grandes pièces ont pu aller goutter dehors.
Le petit linge est resté au-dessus de la baignoire avant de passer au séchoir avec les jeans.
Ensuite, K. a pris les choses en main. Il nous paraissait difficile d'investir maintenant dans une nouvelle machine (le pouvoir d'achat, les impôts, tout ça...), et écologiquement plus responsable de voir si c'était réparable. Pour ça, il a d'abord fallu trouver la panne, à l'aide d'internet et d'un multimètre. C'est encore internet qui nous appris que la carte électronique, neuve, coûtait environ la moitié du prix de la machine. Alors K. a fouillé jusqu'à en trouver une d'occasion, pour 50 euros.


Pendant huit jours, il a fallu aller à la laverie. Autant dire que j'ai limité les lessives. Mais dès que la carte magique est arrivée, K. l'a montée et nous avons de nouveau un lave-linge en état de marche. Il a 7 ans, il doit bien pouvoir aller jusqu'à 10, non?

Libellés : ,

Drôle de cake

(25 février)

Il se trouve que j'ai passé une partie de mes congés scolaires à faire des expériences culinaires plus ou moins réussies. Des gâteaux, surtout.
Le dernier en date est une modification d'une recette copiée il y a bien longtemps sur un blog (mais je ne sais plus lequel). Dans la recette d'origine, il fallait des citrons. J'ai eu envie, allez savoir pourquoi, d'essayer avec du pamplemousse.

La liste des ingrédients modifiée:
140g de farine
40g de sucre (muscovado, c'est-à-dire non raffiné)
115g de beurre (demi-sel) fondu
1/2 pamplemousse (le jus)
110g de miel
3 oeufs
4 cuillers à soupe de noix de coco râpée (pas trop bombées, les cuillers)
45g de beurre

La recette:
Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger la farine, le sucre et les 115g de beurre.
Tapisser un moule carré de papier sulfurisé (ou aluminium, si, comme moi, vous n'avez que ça sous la main, mais je vous rappelle que ce n'est pas recommandé) et tasser la pâte au fond.
Faire cuire environ 30 minutes.
Pendant ce temps, faire fondre les 45g de beurre avec le miel.
Ajouter le jus d'agrume, la noix de coco et les oeufs.
Quand la base est cuite, la sortir du four, baisser le thermostat à 150°C.
Piquer la base et y verser le mélange aux oeufs.
faire cuire une demie heure environ, jusqu'à ce que le dessus soit pris.

Démouler et couper en carrés pour servir.



Les enfants n'ont pas aimé, et, honnêtement, le dessus était un peu écoeurant. En plus, on ne sentait pas le goût du pamplemousse. La prochaine fois, j'essaierai avec le jus et le zeste d'un citron bio. Peut-être aussi qu'il faudrait remplacer le beurre par du lait dans la partie supérieure.

Libellés :

Itinéraires médicaux

(20 février)

Maintenant, quand j'arrive au cabinet médical, la secrétaire me reconnaît. Il faut dire que, depuis la rentrée, j'y ai été au moins une fois par mois en moyenne, soit pour moi, soit pour un des enfants. Eux et moi faisons chauffer la carte Vitale de manière inquiétante pour le trou de la Sécu:
- certificats de non contre-indication à la pratique de la danse, de l'aïkido, de la voile
- gastro
- rendez-vous chez différents podologues (celle de Numérobis ne travaille pas le samedi, donc il a fallu en trouver un autre pour le Pirate)
- soins dentaires
- panaris
- radios du rachis, des talons de l'un et des hanches de l'autre
- séances d'orthophonie
- exercices de kinésithérapie
- soins infirmiers (suite au panaris)
et ce n'est pas fini, le P'tit Mousse aussi aura droit à son rendez-vous "M'T dents", Numérobis a un vaccin à faire...
Heureusement, les chats sont en forme. (C'est d'autant plus heureux que les soins vétérinaires ne sont pas remboursés, eux.)
Makhno a piqué la place de Flourig dans mon linge...

Libellés : , ,

Et ça continue, encore et encore

(18 février)

Après Michel Legrand, ce fut au tour de Tomy Ungerer de nous quitter.
Dessin de Tomy Ungerer pour "La Cuisine alsacienne", collection du musée Tomy Ungerer
Et puis la semaine dernière, Bruno Ganz, celui qui restera à jamais pour moi l'ange Daniel des Ailes du désir de Wim Wenders de mes années lycée.


J'attends les modifications du programme télé, j'espère qu'ils vont lui rendre hommage.

Libellés : ,

Distanciation

(15 février)

L'autre jour, quand une de mes collègue a raconté avoir fini la nuit recroquevillée au bout du lit de sa fille parce que celle-ci avait eu envie de vomir, je n'ai rien dit d'autre que "ça n'a pas dû être très confortable, ma pauvre!" Alors qu'en fait, je me disais qu'un truc pareil ne risquait pas de m'arriver, vu que, premièrement, mes enfants tiennent à dormir seuls depuis très longtemps (je revois encore la petite main du Pirate me repoussant, une nuit où il n'était pas bien, pour roupiller tranquille), mais en plus, ils ont tendance à ne pas nous réveiller en cas de problème nocturne. Cette gamine a 12 ans et elle réveille encore sa mère pour une envie de vomir...
Il y a deux nuits, le P'tit Mousse est quand même monté me réveiller à 2 heures moins le quart du matin. Je suis si peu habituée à ce genre de visite qu'il m'a presque fait peur. Je lui ai demandé ce qui se passait et il m'a calmement répondu qu'il saignait du nez. D'habitude, il se débrouille comme un grand et ne m'informe que le matin. Et c'est aussi ce qu'il avait tenté de faire. Mais j'ai fini par comprendre que, quand il s'est décidé à monter, il saignait depuis dix minutes ("La première fois que j'ai regardé l'heure, il était 36", a-t-il observé). Et, comme je le débarbouillais (il avait du sang plein les mains et la figure), il a dit "Je veux pas perdre mes 5 litres". Ok, cet enfant est un scientifique dans l'âme, il observe ce qui lui arrive et serait capable de faire un compte-rendu médical. Sauf que, je crois, il pressait la mauvaise narine pour arrêter le saignement...
Je l'ai rassuré en lui disant que quand le Pirate s'était cassé le nez, il saignait beaucoup plus. C'était peut-être un mensonge, parce que quand j'ai récupéré mon fils à l'école, ce jour-là, il ne saignait plus. Et quelques minutes plus tard, j'ai découvert le tas de mouchoirs maculés à côté de la boîte. Le P'tit Mousse avait vraiment saigné beaucoup. Mais j'ai comprimé la bonne narine avec un linge trempé d'eau froide, et la vasoconstriction a fait le reste.
Au moment de le remettre au lit, j'ai cru trouver une scène de crime: du sang sur l'oreiller, sur la couette, sur le drap et sur cette pauvre Zaza. J'avoue m'être contentée de retourner couette et oreiller et de porter un secours immédiat à la seconde victime de cette épistaxis. Les draps pouvaient bien attendre le lendemain.


Zaza va beaucoup mieux. Le P'tit Mousse, lui, saigne encore du nez une fois par jour. Je crois que ses vaisseaux sont affaiblis par les mouchages répétés. Peut-être que si on lui cassait une bonne fois le nez, tout rentrerait dans l'ordre? Le Pirate n'a pratiquement plus ce genre de saignement, depuis son accident...

Libellés : ,

Berlioz - Les Troyens - Marche Troyenne


(11 février)


Ma première prof de danse, issue de l'Ecole de danse du Palais Garnier, avait trouvé un truc pour que les parents restent jusqu'à la fin des spectacles: elle faisait défiler les classes, par ordre croissant, sur la même musique que celle du grand défilé de l'Opéra de Paris. Il y avait une succession de pas de révérences à exécuter, de plus en plus complexes au fur et à mesure des niveaux.
Cette musique me transporte encore...

Libellés : ,

Brefs coup de gueule

(6 février)

Il pleut, il vente. Rien d'exceptionnel. Mais ce qui est agaçant, c'est que, comme souvent dans ce cas-là, la télé ne fonctionne pas. L'image pixellise, le son est décalé. Sur certaines chaînes, on a droit à une succession de photographies muettes. Mais si je voulais regarder Siril H., je pourrais: son émetteur ne craint pas les variations atmosphériques. Car, si j'ai bien compris ce qu'ils ont expliqué à la radio, l'autre jour, ce genre de problème survient quand la différence de pression est trop forte entre Paris et notre province de l'Ouest. Ca dévie ou déforme les ondes, et on ne peut même pas regarder Arte!

Un petit mot, maintenant, sur les prénoms parfois hallucinés des enfants.
L'autre jour, à la piscine, une maman voulait occuper sa plus jeune fille en attendant l'aînée, et l'a emmenée écrire son nom sur le petit tableau prévu pour faire passer le temps aux plus jeunes. MARG, jusqu'ici, tout va bien, UAUX. ua? Parce que, le A, tout seul, derrière un G, ça ne suffisait pas pour faire le bon son? Cette gamine pourrait avoir du mal avec l'orthographe, plus tard... Ou bien ses parents ont voulu faire original? Je propose Margheault, tant qu'à faire: ça se prononce pareil, et il y a carrément 3 lettres en trop.

Libellés : , ,

Mots de passe

(2 février)

Le développement des comptes numériques, pour les démarches en ligne ou pour les loisirs, induit une multiplication des mots de passe. Parce que, bien sûr, par mesure de sécurité, il ne faut pas utiliser les mêmes identifiants partout. Et pour les mêmes raisons de sécurité, on vous demande de mélanger les majuscules et le minuscules, d'insérer un chiffre ou deux, voire un caractère spécial ou un signe de ponctuation. Mais tous les caractères spéciaux ne se valent pas: un site acceptera le "é", et pas l'autre, par exemple.
A chaque fois, il faut se creuser la tête pour trouver un message cohérent et assez facile à retenir, tout en étant compliqué à décoder. K a trouvé un truc, celui des dates de vie d'hommes célèbres. Par exemple "VictorHugo(1802-1885)" remplit les critères de longueur et de mélange des caractères. Cependant quelques experts déconseillent tout ce qui ressemble à une date, en particulier si elle est personnelle. De même, il est bien connu que les femmes utilisent assez souvent les prénoms de leurs enfants (les noms d'animaux domestiques sont aussi à bannir, ainsi sans doute que les numéros de plaque minéralogique). Et j'ai entendu l'autre jour à la radio qu'il fallait éviter tout mot figurant dans le dictionnaire, vu qu'à partir du début, un ordinateur aura vite fait de trouver la fin.
Alors que faire? Il y a la possibilité du langage SMS: "GuteN8" ("bonne nuit" en teuton), voire, en poussant à l'extrême; "MAAKC12CD" (mais ce mot de passe-là manque de minuscules). J'ai un collègue qui utilise les numéros de catalogue des oeuvres musicales (BWV pour Bach, Köchel pour Mozart...), un autre qui met des 1 à la place des i et des 0 là où il faut des o (on peut aussi remplacer les A par des 4). On pourrait aussi faire des emprunts au langage enfantin, écrire "BouSSerieSevaline", par exemple, puisque ce mot ne doit pas figurer dans le dictionnaire. Il paraît que certains n'écrivent que la (ou les deux) première(s) lettres d'une phrase fétiche, mais cette technique manque un peu de majuscules et de chiffres. Je me demande si je ne devrais pas garder les plus beaux barbarismes de mes élèves, accompagnés de la note qui les a sanctionnés, pour un prochain mot de passe. Peut-être la faute d'orthographe a-t-elle des vertus, après tout?

(BWV244ErbarmeDich)

Libellés :