Ca a l'air grave...

(19 juin)

Bon, alors là, je blogue du lycée, c'est pas bien du tout mais c'est obligé, parce que l'ordinateur domestique refuse de démarrer, et que même K. n'a rien pu y faire, hier soir.
Donc cette note est juste là pour vous dire que je ne sais absolument pas quand je vais pouvoir revenir sur la toile. Si la situation n'est pas débloquée ce week-end, je crains fort qu'il ne vous faille attendre juillet, voire pire...
Repassez donc vers la première semaine de juillet, et sinon, rendez-vous fin août (je ferai signe de mon retour chez mes copains-copines en lien...).
Bonnes vacances!

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Peut-on se connaître soi-même?

(16 juin 2008)
C'est lundi, c'est philosophie!

Aujourd'hui, donc, début des épreuves du bac. Je surveille dans un lycée de ma commune, que je découvre en même temps que certains candidats. Surveillants et candidats sont convoqués une demie heure avant le début des épreuves. Les profs, qui savent que ça ne vaut pas la peine de se presser, arrivent, comme moi, en retard, c'est à dire seulement vingt minutes avant 8 heures. Les candidats discutent et se disent déjà que, le lendemain, ils se lèveront un peu moins tôt.
"Dans la demie-heure qui précède le début des épreuves", c'est-à-dire, donc, à partir de 7h 45, le temps de récupérer le matériel au secrétariat, nous faisons entrer les candidats et leur distribuons une seule feuille de copie (ce n'est pas par soucis écologique, c'est juste pour être sûr qu'ils ne pourront pas embarquer une copie vierge en partant, et y écrire des anti-sèches pour les épreuves suivantes!), quelques feuilles de brouillon, et nous vérifions les convocations.
A 7h 55, soit cinq minutes avant le début officiel de l'épreuve (si, je vous assure, ma montre avance et n'indiquait pas encore 8 heures), nous distribuons les sujets, et nous mettons au tableau le petit erratum pour corriger la coquille. Parce que, oui, il y a une coquille dans le texte du troisième sujet. Nous indiquons aussi le repère de l'épreuve, parce que, quand on passe son bac, on ne sait pas encore ce que c'est. Moi, ça va, entre le bac et les concours, j'en ai recopié, des repères, et donc je décode celui-ci aussi: 08, c'est l'année, PH comme philosophie, SC de section scientifique, ME parce qu'on est en métropole et 1, parce qu'il y a peut-être un sujet de secours?
Ensuite commence la "surveillance active", on ne doit faire que ça, surtout pas lire ou se laisser distraire par quoi que ce soit. Et du coup, qu'est-ce qu'on s'ennuie! La lecture des sujets ne prend pas plus de cinq minutes (demain, c'est histoire-géo, il y aura un peu plus de lecture...), et le décor de la classe est plutôt sévère. J'irais bien m'installer au fond, d'autant que les consignes de surveillance précisent que c'est là la meilleure place (dans le dos des élèves, pour qu'ils sentent le regard peser sur eux, sans le voir... quelle pression!), mais il n'y a pas de table disponible, et très peu d'espace entre les candidats du dernier rang et la cloison. Je ne voudrais pas avoir l'air de lire par-dessus leur épaule (je détestais ça, quand j'étais élève, ça me bloquais complètement).
Ce lycée est conceptuel: c'est un lycée "ouvert". Ouvert sur l'extérieur par de grandes fenêtres; mais l'architecte a semble-t-il pensé au problème du soleil: il y a de grand auvents-parasols, façon ailes d'avion, dehors. Le bâtiment est placé de telle façon qu'aucune fenêtre ne donne sur la rue, aucune distraction possible de ce côté-là, si ce n'est les camarades qui viennent manger sur les tables de pierre, le midi. En revanche, les salles de classes sont également ouvertes vers l'intérieur: les cloisons qui les séparent du couloir sont elles aussi entièrement vitrées. Et comme le large couloir, au rez de chaussée, donne directement sur le hall d'entrée, je vous laisse imaginer les numéros de cirque, avec grimaces à gogo et copains singeant le prof de l'extérieur, sans que ce dernier puisse rien voir. Donc, des rideaux ont été posés, qui réduisent considérablement les disractions visuelles. Mais sans réduire les nuisances sonores. Je n'ai jamais fait passer le bac avec autant de bruit à côté.
C'est la première fois aussi que je surveille quatre heures d'affilée sans que personne ne vienne me proposer de me relayer un instant, le temps d'aller prendre un café (je ne bois pas de café) ou de faire pipi (où sont les toilettes?). L'organisation laisse quelque peu à désirer, dans cet établissement...
Les candidats commencent à sortir au bout d'une heure et demie, comme le sujet 1 parle d'art, on a droit à des allusions au cinéma de Walt Disney et aux Tournesols de Monet, mais bon, ce sont des scientifiques, avec un malheureux coefficient 3 pour la philo... Je déplore en revanche la multitude des fautes d'orthographes, même si des élèves qui, à vue de nez, ont l'air sérieux et bien comme il faut. A 11 heures, celle qui a préparé par le CNED (c'est écrit sur la feuille d'émargement) continue à noircir des feuilles de brouillon, elle ne finira jamais, alors je fais remarquer qu'il ne leur reste plus qu'une heure, elle passe enfin à la copie. Mais elle n'a effectivement pas pu terminer de tout recopier, bien que nous n'ayons pris sa copie qu'à 12h 05 à ma montre.
Demain matin, histoire-géo, donc, et l'après-midi, je suis censée faire cours dans mon lycée tout neuf (mais pas franchement conceptuel). C'est dommage, parce que c'est le mardi après-midi qu'a lieu l'épreuve de LV 2. Mais je surveille la LV 1 jeudi, j'aurais peut-être un sujet.

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La grande affaire des doudous

(12 juin)

L'autre soir, Numérobis un peu malade a quelque peu atteint son doudou, exceptionnellement sorti du lit, avec de la compote prédigérée. Hop, direction la machine à laver, et doudou de rechange dans le lit. Sauf que, pour la première fois, l'enfant a remarqué la légère différence de couleur entre les deux doudous. Mais comme il était trop patraque pour protester, il s'est endormi avec le remplaçant.
Au fond, mes enfants ne sont pas super acros à leurs doudous.
C'est que j'ai veillé à éviter toute addiction. La vue de ma nièce, qui, à l'entrée au CP, traînait encore la tête sale de sa poupée-doudou (c'était tout ce qu'il en restait) absolument partout, y compris à table, m'avait mise en garde. Il était hors de question que mes fils soient dépendants à ce point d'un objet.
Quand donc le Pirate, vers huit mois, s'est amouraché du doudou qu'il emportait à la crèche (sur requête des puéricultrices) au point de ne plus pouvoir s'endormir sans, je suis partie en quête d'un copain de rechange, car il était nécessaire de laver fréquemment la simili-serpillère, dont les pattes se faisaient allègrement mâchouiller. Le modèle ne se faisait plus, il avait changé de couleur: au lieu d'un tissu blanc, il y avait un motif de poissons. Le Pirate a certes fait une drôle de tête quand il a vu le nouveau doudou, mais il l'a accepté. Par la suite, j'ai racheté deux doudous à poissons, et les trois ont tourné dans son lit et dans la machine. Le doudou initial, dont les pattes étaient devenues de la dentelle, a fini à la poubelle. Mais ces doudous n'avaient la permission de quitter le lit qu'à titre exceptionnel.
Quand nous avons quitté le deuxième étage pour le premier, j'ai égaré la boîte des doudous de rechange. Je ne sais vraiment pas, en toute honnêteté, où elle est passée. Le Pirate s'est chargé de perdre le dernier doudou; celui-là, je crois bien que c'est moi qui l'ai dissimulé quand j'ai remis la main dessus, mais je ne sais plus où. En tout cas, maintenant, le Pirate dort avec des nounours, le doudou, c'est fini. Sevrage réussi.
Pour Numérobis, l'idée a été de procéder pareil. Sauf que la nounou est vraiment anti-doudou: elle refuse qu'un enfant amène chez elle son objet-fétiche de la maison. Néanmoins, celui que Numérobis a chez elle ressemble à celui de la maison, il est juste rouge au lieu d'être bleu. Le doudou de la maison ayant mis du temps à trouver un remplaçant (j'avais renoncé, et puis, je suis tombée dessus par hasard, dans une coopérative maritime, cet été), le numéro deux est nettement moins délavé que le copain d'origine. La technique d'utilisation est la suivante: on prend le doudou par les pieds dans une main, et le pouce de l'autre main va dans la bouche. Mais le pouce fonctionne aussi très bien sans doudou, et par conséquent le tissu magique ne sort du lit que si Numérobis est malade ou vraiment très fatigué.
D'où l'accident de l'autre soir...

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RAS

(10 juin 2008)

Non, mais c'est pas que je vous oublie, hein, seulement, je n'ai pas grand chose à raconter.
Je suis d'une paresse phénoménale, en ce moment. Il faut dire qu'un de mes lycée a déjà cessé de faire cours, donc je me retrouve à mi-temps dans un établissement où plus personne n'a vraiment envie de travailler (ah si, les profs de maths qui ont été absents et qui n'ont pas fini leur prograaamme!). En plus il fait beau, l'ambiance est donc plutôt plage que boulot.
Alors je lis, je lis et puis je lis. Et je range, je trie les vêtements d'hiver, je me débarrasse de vieux papiers. Je classe, je jette et je n'arrive pourtant pas à faire place nette.
Bon j'y retourne!

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La poupée

(6 juin)

Pour la fête de l'école du Pirate, il y avait une tombola. Les enfants ayant été priés de vendre des tickets, nous nous sommes retrouvés avec un carnet, dont K. n'a pas réussi à se défaire à son bureau. Il a donc payé tout le carnet, en mettant les noms de personnes de la famille sur les talons.
Et c'est ainsi que ma belle-mère a gagné un poupon "baby darling".
Un matin, en conduisant le Pirate à l'école (et avant de déposer son frère chez la nounou), je suis donc allée réclamer le lot. Numérobis, qui venait de fêter son anniversaire, a décidé en voyant la boîte qu'il n'avait pas eu assez de cadeaux, et que "poupée Meven". Il ne voulait pas en démordre, il a fait toute une scène quand je l'ai laissé chez sa nounou, qui n'a pu le calmer qu'en lui sortant une poupée en tissu.
Le soir, Numérobis avait semble-t-il oublié le poupon, mais il s'en est souvenu en retrouvant la boîte (pourtant tournée contre le mur) à la maison. Son frère s'y est mis: la première chose qu'a faite le Pirate quand il a eu sa grand-mère au téléphone, avant même de lui annoncer la perte de sa dent, a été de lui demander s'ils pouvaient garder la poupée. Il a fallu d'abord expliquer la situation à ma belle-mère, mais elle a évidemment cédé.
Je n'ai rien contre le fait que mes garçons jouent avec une poupée. Quand la directrice, que j'ai croisée en sortant de l'école, ma poupée et mon cadet sous le bras, a dit "ah, une poupée, c'est important quand on a des garçons", j'aurais bien aimé avoir le temps de lui demander ce qu'elle entendait par là. Mes enfants jouent déjà avec mon baigneur, ils m'ont même servi de prétexte pour lui racheter des habits.
Maintenant, ils se battent pour "baby darling". Le Pirate, le premier, a voulu dormir avec. Cependant, c'est Numérobis qui joue le plus: il lui donne à manger, promène sa poupée dans sa brouette, l'assied à côté de lui pour regarder la télévision. Il a dormi deux nuits avec et l'installe à côté de lui pour le petit déjeuner, tout en la grondant quand sa main de plastique semble trop près de son bol de céréales. Et puis, quand je lui dit qu'il faut dire au revoir (à Papa) avant de partir, il va dans la cuisine, fait un gros bisou à la poupée et repart... en oubliant son papa.

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Vétérinaire

(3 juin 2008)

Vous avez failli avoir une note hier, mais juste au moment où je m'identifiais, je me suis souvenue que les chats avaient rendez-vous chez le vétérinaire vingt minutes plus tard. Donc je les ai attrapés sournoisement au milieu de leur sieste, mis dans leur boîte (oui, au singulier, n'appelez pas la SPA, je vous assure qu'ils préfèrent voyager ensemble) et amenés chez les médecin des animaux.
Comme d'habitude, l'homme de science a tenté de me vendre des croquettes à plus cher, parce que, vous comprenez, les Friskas, c'est bien, mais c'est plein de minéraux pas digestes, et tous les chats finissent par faire des calculs. Et puis, d'accord elles sont un peu (juste un peu?) plus chères, mais elles sont assimilées à 80%, contre 45% pour les Whisbees, donc, en fait, on en donne moins aux chats. Qui de toute façon les trouvent moins "appétantes". Oui, oui, Monsieur. Alors je prends les échantillons, ok, mais je ne pense pas revenir tout de suite pour le gros paquet. Ma belle-mère a eu une chatte qui a vécu 19 ans sans croquettes médicalisées, et qui n'a, je crois, jamais fait non plus de calculs rénaux.
A part ça, le vétérinaire, il se prend un peu pour un pédiatre, des fois. Il dit qu'il va piquer "dans la fesse", alors que les animaux n'ont pas de fesses, et s'il me dit des mots comme "appétant", je l'autorise à parler de "postérieur" ou d' "arrière-train", je vais comprendre aussi bien. Et, une fois les pauvres "fifilles" vaccinées, il me dit qu'elles "ont été bien courageuses". C'est vrai qu'elles n'ont pas émis un son, contrairement à Numérobis lors de son dernier vaccin.
Là où le jeu "vous êtes la maman" marche moins bien, c'est quand il me dit que tiens, j'ai mis des colliers de couleurs différentes pour les distinguer. Parce que mes deux chats sont noirs. Alors qu'une maman confond très rarement ses jumeaux. Et les fermiers distinguent aussi très bien leurs vaches, même si elles ont la même robe. Donc, il devrait savoir que deux chats noirs ne se ressemblent pas forcément comme deux gouttes d'eau. Si vous voulez savoir, "mon chat", la plus vieille, a le museau un peu plus long et elle est plus menue. La plus jeune a le "nez grec" et les talons pelés; et aussi une tache blanche entre les pattes postérieures, mais c'est plus difficile à observer. Je ne vous parle pas même pas du caractère ou des capacités de l'une et de l'autre. Le collier, c'est pour les enfants et tous ceux qui ne voient pas mes chats assez souvent pour arriver à les distinguer.
S'il comptait me flatter dans l'espoir de me voir revenir plus souvent, c'est raté. Parce que 100 euros par an, ça va bien, non mais oh!

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