Centaines

Si j'avais attendu encore un peu moins d'une centaine d'heures, j'aurais pu faire coïncider ce 400ième message avec les cent jours du P'tit Mousse.
Mais vous vous seriez peut-être lassés d'attendre.

Néanmoins, puisque ce billet est un peu exceptionnel, j'ai décidé de faire un effort, et de vous livrer, de manière tout à fait extraordinaire (et ne comptez pas sur moi pour une récidive rapide), une image.

Voici donc le portrait de la famille Bismarck, tel que réalisé par le plus jeune de ses membres qui soit capable de tenir un crayon, à savoir Numérobis, quatre ans tout juste.

 Je vous laisse deviner qui est qui, c'est assez facile.

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A son âge...

(28 mai 2010)

A son âge, il paraît que j'avais déjà une dent.
A son âge, le Pirate avait une canicule derrière lui. Il allait à la crèche et faisait ses nuits.
A son âge, Numérobis suçait son pouce et avait découvert le biberon, en prévision de son entrée chez la nounou.

Aujourd'hui, le P'tit Mousse a trois mois.
Il porte des sous vêtements marqués au nom du Pirate, mais ne sait pas encore comment il sera gardé à la rentrée.
Il n'a testé qu'une seule le fois le biberon, avec du lait de maman dedans.
Il sait mettre son pouce dans la bouche, mais n'a pas encore vraiment compris l'intérêt de la chose.
Il sourit, bave et fait des tas de bruits avec sa bouche.
Et comme j'aimerais qu'il dorme plus la nuit!

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Déshabillés

(25 mai 2010)

Ah, mais une météo comme ça, il faut en parler, tout de même. Pour une fois qu'il fait plus chaud à Brest que sur la Croisette! Et plusieurs jours de suite, tant qu'à faire.
Il y a quinze jours, on remettait le chauffage; demain, il paraît qu'il faudra ressortir un petit pull; mais en attendant, ce ouikaine (copyright orthographique Roxane), il a fait très chaud.

Les preuves:
- les chats qui se vautrent sur la terrasse, mais à l'ombre,
- Numérobis, l'enfant né sur la Côte d'Azur il y a quatre ans pile-poil, qui est pris de nausées en fin d'après-midi,
- le P'tit Mousse, qui ne supporte plus sa chambre (à 28°, on le comprend) et finit l'après-midi en body, dehors, à l'ombre,
- le même P'tit Mousse, qui, pour la première fois de sa vie, ne hurle pas dans le bain (et ne me dites pas que d'habitude, l'eau est trop froide: un petit garçon qui a froid dans son bain, ça se voit tout de suite!).

Le Pirate?
Cet enfant est né en juin 2003, la canicule, ça le connaît. Il a passé l'été 2004 en Provence, où il avalait un biberon d'eau avant son lait, le matin. Il doit être vacciné contre la chaleur.
Ce matin, il voulait mettre sa veste en velours pour aller à l'école...

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J'ai rêvé

(21 mai)

Ce matin, en rentrant de l'école, Numérobis me demande si on peut aller au parc. Je lui réponds que oui, mais pas tout de suite, puisqu'on a promis à son copain N., lui aussi atteint par l'épidémie de varicelle (comme probablement la moitié de leur classe), qu'on irait vers 11h 30.
Enthousiasme de l'enfant. Qui découvre son t-shirt en m'expliquant qu'il va le montrer à N. Son t-shirt de l'équipe de hockey sur glace de Montréal.
Et c'est alors que ça me revient: j'ai rêvé que je suivais à la télévision un match du Canadien (de Montréal, donc).
Mais où vais-je chercher des idées pareilles?

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Un vaccin inutile

(19 mai)

Lorsque Numérobis avait un an, son pédiatre a inscrit le varivax sur l'ordonnance pour la visite suivante. Je n'ai rien dit, bien qu'il me semblât que la varicelle fût une maladie bénigne qui gênerait surtout les parents, puisqu'elle occasionne une semaine d'éviction des collectivités. Numérobis a donc reçu ce vaccin. J'ai lu ensuite que ce n'était vraisemblablement pas une bonne chose, puisque ce vaccin protégerait certes pendant l'enfance, mais plus à l'âge adulte. Or chacun sait que les maladies infantiles sont fort pénibles, voire laissent des séquelles, lorsqu'on les contracte à partir de l'adolescence.
Samedi, au moment du bain, mon fils cadet présentait des boutons suspects. J'ai demandé l'avis de mon papa, et celui de ma soeur, celle qui a fait la varicelle après 20 ans. Tous deux m'ont affirmé que non, ce n'était pas cette maladie. J'ai tout de même cherché des boutons dans la tête (il paraît que la varicelle est la seule maladie à pouvoir provoquer une éruption sur le cuir chevelu); n'en trouvant pas, et sur la foi du vaccin, j'ai envoyé Numérobis à l'école, lundi matin. En allant le chercher lundi soir, j'ai aperçu cet écriteau, sur la porte: "Il y a des cas de varicelle à la maternelle". Et ça n'a pas manqué; la maîtresse m'a rendu mon fils en me disant qu'il avait "une grosse varicelle", et que "normalement, ils ne doivent pas venir à l'école". Il y avait neuf absents, dans sa classe, et une de ses camarades présentes était contaminée aussi.
C'est que c'est perfide, la varicelle: 15 jours d'incubation, et la contagion est possible 48 heures avant l'apparition des boutons. Du coup, il est fort possible que nous ayons exporté notre virus breton jusqu'à Bruxelles. Car bien sûr, le médecin a confirmé le verdict ce matin.
Conclusion: si le P'tit Mousse échappe à la contagion, je ne le ferai pas vacciner contre la varicelle. Ce vaccin est inefficace et ne sert qu'à enrichir un laboratoire pharmaceutique.

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Parenthèse

(17 mai)

Mardi soir dernier, en rentrant de l'école, le pirate me dit que A. et T. allaient à Paris, comme nous. Et même, T. devait se lever à 7 heures, le lendemain, pour prendre le train. Je pensai qu'il ne devait pas y avoir 36 tégévés pour Paris à cette heure-là, et répondis que nous prendrions sans doute le même train. Sur quoi il me raconta le programme de son camarade pour le séjour parisien.
Le lendemain matin, à la gare, tandis que je retirais la précieuse carte de réduction au nom de Numérobis, nous entendîmes interpeler le Pirate. C'était T., accompagné de ses parents et de son petit frère. La maman m'expliqua aussitôt son incrédulité, quand T. lui avait raconté, la veille, que le Pirate allait aussi à Paris et devait voir, comme eux, la Tour Eiffel et le musée des dinosaures. Je confirmai les dinosaures, mais niais la Tour. Sur quoi nous nous rendîmes au train. A la voiture 19. Où, figurez-vous, nos deux familles occupaient deux "carrés" contigus, dans un espace que j'ai envie de nommer "espace famille", puisque les tables y sont ornés de petits chevaux ou de jeux de dames, et que ces 16 places, isolées du reste du wagon, sont justes à côté du coin à langer.
Les enfants étaient ravis, nous avons installé les 4 grands ensemble pour qu'ils puissent jouer, et nous autres parents avons passé la plus grande partie du trajet à discuter. Le contrôleur, lui, se perdit quelque peu dans les billets. Il avait bien un couple, et puis une mère seule, mais à qui devait-il attribuer les quatre enfants, quatre garçons blonds aux yeux bleus (et qui, techniquement, auraient effectivement pu être frères: T. a un an d'avance, et son petit frère a un an de plus que Numérobis). Les enfants furent plutôt déçus d'apprendre qu'au retour, nous serions certes dans le même train, mais pas dans la même voiture (et sans possibilité de nous voir, puisque séparés par les motrices centrales).
A Paris, le Pirate et Numérobis ont visité le Musée de la Marine avec leur grand-père, qui les a aussi emmenés revoir le Museum, tandis que je paressais chez mes parents, où une de mes amies est venue me voir. Nous avons vu aussi ma soeur et son époux, et le P'tit Mousse leur a fait du charme, pour tenter de les convaincre de lui faire un cousin à peu près de son âge. Pas sûre qu'il ait réussi. Mais en tout cas, cette parenthèse fut fort agréable, et les voyages en train bien moins pénibles que je ne m'y attendais.

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Voleuse!

(14 mai)

Mon appareil photo argentique ayant rendu l'âme en massacrant les clichés de Noël et les premières photos du P'Tit Mousse, je me suis décidée, enfin, à passer au numérique.
Je me suis donc rendue, profitant de ce que K. était allé travailler à moto, à l'espace culturel d'une enseigne qui lutte contre la vie chère. Au rayon photo, j'ai repéré l'appareil de mes rêves, ou presque. Malheureusement, il n'était pas disponible dans les boîtes exposées en libre-service, et il fallait s'adresser au vendeur, lequel venait de rembarrer une cliente, parce qu'il était occupé à remettre de l'ordre dans son rayon. Mon Papa aurait quitté les lieux en criant au scandale, mais je n'ai pas la voiture tous les jours, et il était hors de question que je reparte bredouille, c'est pourquoi je suis allée faire un tour du côté de la librairie. En fait, je cherchais le rayon "loisirs créatifs", mais je ne l'ai pas trouvé. A la librairie, j'ai déniché une réédition d'un J'aime Lire qui m'avait marquée, petite, et que je destinai au Pirate, et un guide de balades dans la région.
Revenue au rayon photo, j'ai constaté que le vendeur avait fini son rangement, mais qu'il avait disparu. Comme un autre couple de clientes (enfin, deux autres clientes, quoi) s'intéressaient à un autre modèle, il a fini par s'approcher, et je l'ai abordé pour réclamer mon appareil. Il n'y avait plus que l'exemplaire d'exposition disponible, j'ai préféré en prendre un autre, un peu plus cher, mais au diable l'avarice (pour une fois!). Le vendeur m'a refilé aussi une carte-mémoire à pas cher et un étui; mais j'ai refusé l'assurance casse et vol, parce que mon assureur domestique couvre déjà ces dommages, si je veux.
Le vendeur m'ayant demandé si je voulais faire un tour dans le magasin, je lui ai montré mes acquisitions en déclinant son offre, et il m'a accompagnée à la caisse, où il a posé l'équipement numérique. J'ai déposé mes livres à côté. La caissière a pris la fiche du vendeur, m'a annoncé un montant; je me suis demandée si elle avait bien scanné les livres, et puis je me suis dit qu'elle connaissait son métier, néanmoins je crois que c'est moi qui ai mis les ouvrages dans le sac, sous son nez, et qu'à ce moment-là, l'une de nous aurait quand même dû se rendre compte que quelque chose n'allait pas.
J'ai failli sortir à côté du portique, mais je suis bien passée entre les montants du détecteur d'antivol, qui n'a pas retenti. C'est donc le coeur léger que je rentrai chez moi brancher la batterie de mon nouveau joujou.
Quelques jours plus tard, inquiète de la garantie, j'ai cherché la facture. Je l'ai trouvée, elle ne mentionnait que trois articles. Peut-être font-ils des factures séparées, me suis-je dit, et j'ai consulté mon relevé banquaire en ligne. Lequel m'a confirmé que je suis une voleuse: je n'ai effectivement payé que l'appareil photo, la carte-mémoire et la housse de rangement. Il faut croire que les livres n'étaient pas équipés d'antivol magnétique. Pourtant, le guide vaut pratiquement 15 euros!

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Je hais les couettes!

(10 mai)

La couette, en soi (pas en soie!) est une assez belle invention, je veux bien le reconnaître. C'est doux, ça tient chaud, c'est moelleux et confortable.
Là où ça se complique, c'est qu'il faut mettre une housse, sur la couette. Et alors, généralement, la couette se rebelle. Elle se plie, se tord, refuse que ses coins restent dans les coins de la housse. On a beau tenir les coins supérieurs bien solidaires, et secouer pour mettre en place le reste de la couette, rien n'y fait, il y a encore des faux plis.
Il faut dire que la housse de couette est très perfide. Non seulement elle refuse d'emballer correctement la couette, ce qui est pourtant supposé être son emploi, mais encore, quand elle est seule, elle n'en fait qu'à sa tête. Dans la machine à laver, la housse de couette se retourne, avalant au passage tout ou partie du linge, avec une préférence très nette pour les vêtements qui ne doivent pas aller au sèche-linge avec elle. Une fois les précieux habits retirés de cette enveloppe imprévue, la housse, dans le sèche-linge, se retournera de nouveau, afin de dissimuler plus ou moins habilement une chaussette de chaque paire ou un slip taille deux ans. Pour peu qu'elle soit maintenant à l'endroit, vous pouvez être sûre qu'elle saura garder garder au moins une chaussette jusqu'au prochain lavage, faisant ainsi une orpheline pendant quelques semaines.
Voilà pourquoi, sur mon lit, il y a une couverture.

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Lentement, mais sûrement

(7 mai)

Tout vient à point à qui sait attendre.
Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage.

Petit à petit...

- mon ventre diminue, et je perds du poids;
- Numérobis et le Pirate préparent leur cadeau de fête des mères (comme c'est dur, de garder un secret!);
- le P'tit Mousse prend conscience du jour et de la nuit: il peut dormir d'une traite de 22 heures à 4 heures du matin, maintenant;
- ma pile de livres à lire diminue, elle aussi; je vous recommande chaudement Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates, si vous ne l'avez pas déjà lu, c'est désopilant;
- les papiers à ranger, eux, s'entassent sur mon bureau;
- je mets des "libellés" à mes billets, et je rattrape mon retard sur les anciens; une remontée dans le temps tantôt fastidieuse, tantôt comique, mais assez révélatrice de ma personne;
- le soleil devrait venir à bout des nuages.

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Chanceuse!

(5 mai 2010)

Il y en a une qui a de la chance.
C'est la secrétaire de mon lycée. Elle m'a supprimée de la liste de diffusion de l'établissement, pour éviter de m'envoyer des convocations et documents inutiles. Et du coup, je ne reçois pratiquement plus rien sur ma boîte mail professionnelle. Sauf les courriers des professeurs principaux qui n'ont toujours pas compris que j'étais partie.
Bref.
Comme cette boîte a une activité très réduite, je la consulte fort peu.
Et là où la secrétaire a eu de la chance, c'est que, les deux fois où elle m'a envoyé des documents importants et (relativement) urgents, à savoir ma confirmation de demande de mutation et ma notation, j'ai été faire un tour sur ma boîte pro le même jour, ou le lendemain, et j'ai donc pu récupérer les documents.
Ma Maman, quand elle m'envoie des trucs qu'elle juge importants, par la poste ou par mail, elle me téléphone, pour me prévenir...

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L'art d'être grand frère

(3 mai 2010)

Le Pirate et Numérobis sont ravis de leur petit frère.
Si le P'tit Mousse dort trop longtemps, ils vont le voir, et le réveillent en douceur. Lui est très content, il leur fait des sourires jusqu'à ce que je vienne.
S'il commence à pleurer dans son transat, ils le bercent. Ou alors, le Pirate tente de lui lire une histoire.
Le P'tit Mousse est bon public, il dévore ses grands frères des yeux et écoute tout ce qu'ils lui racontent. Même, il se met à chouiner s'ils le laissent!
Le Pirate et Numérobis se disputent pour être assis à côté du plus petit dans la voiture (dire que mes soeurs et moi nous battions plutôt pour NE PAS être au milieu!).
Ils se chamaillent aussi pour savoir qui poussera la poussette; entre les deux, mon coeur balance: Numérobis ne voit absolument pas ou il va, et le Pirate n'est pas un très bon conducteur.
Les tickets sont déjà pris pour lui donner le biberon, quand il boira autre chose que mon lait.
Ils aiment bien l'avoir dans les bras, mais pas trop longtemps quand même, parce qu'il est lourd (plus du tiers du poids de Numérobis); j'ai strictement interdit qu'ils le portent tous seuls, mais la tentation est forte.
Ils ont même réussi à l'intégrer dans leur jeu, hier: "Alors, lui, on disait que c'était un bébé qui vient de naître, moi j'étais le docteur et toi tu travaillais à l'hôpital."
Qu'est-ce que ce sera, dans quelques années!

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