Fenêtre météo

(29 septembre)

Vous m'excuserez, j'ai piscine, réunion parents-profs, du soleil dans mon jardin, je ne vais quand même pas passer mon temps derrière un écran!
(Sans blague, l'arrière-saison, quoique un peu fraîche, est fort lumineuse et même propice aux coups de soleil, si l'on n'y prend garde. Autant en profiter.)

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Générations

(26 septembre)

Mes enfants ne sont pas tout à fait de leur génération. Certes, le Pirate commence à écouter Energie (la radio), Numérobis chantonne des chansons que je n'ai jamais entendues, et le P'tit Mousse discute Reines des Neiges avec ses copains.
Mais quand ils voient un reportage sur Charlie Chaplin, ils ne disent plus seulement "oh, des films comme chez Grand-Père" (i.e. en noir et blanc et muets), mais "Ah, ça, on l'a vu, c'est dans... Comment ça s'appelle déjà? Ah oui, Les Temps modernes". Et quand Louis de Funès (punaise, le correcteur orthographique ne connaît pas ce nom!) est interviewé à propos du même acteur, ils le reconnaissent.
Le Pirate connaît même la Castafiore, ce qui n'est semble-t-il pas le cas de mes élèves. Quand j'ai voulu leur dire qu'ils connaissaient la Marguerite de Faust à cause de Tintin, j'ai fait un flop.
Heureusement, je suis aussi un (tout petit) peu au courant des préoccupations de mes élèves, et, contrairement à un certain nombre de collègues, j'ai lu Harry Potter. Alors, quand, devant une illustration de ce même Faust présentant un vieux barbu dans un décor moyen-âgeux, un élève de TL s'est écrié, sur un ton indiquant qu'il avait conscience de dire une ânerie, "Oh, Dumbledore!", je lui ai dit que son idée n'était pas si sotte que ça, mais qu'il fallait qu'il m'explique d'où elle lui venait. Toujours valoriser les élèves...

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Ignorantus, ignorant homme

(24 septembre)

Je crois que je vais arrêter de regarder les informations sur France Télévision. C'est n'importe quoi.
Dimanche soir, à propos des réfugiés qui arrivent de Syrie ou d'ailleurs, un journaliste explique qu'ils passent par la Hongrie pour aller en Autriche. Pour illustrer son propos, une carte de l'Europe, avec quelques pays colorés et légendés: trois au Sud, dont la Hongrie, et puis l' "Autriche", qui bizarrement, sur l'image, n'a pas de frontière commune avec la Hongrie. Hein? Ils passent pas où, les réfugiés, alors? Nom de Zeus! Mais c'est c'est la République Tchèque, qui s'appelle "Autriche", sur cette carte!
Mardi soir, à propos du scandale chez VW, le présentateur nous parle du directeur, Monsieur "Ouinteurcorne". Ce que ça peut m'énerver, ces journalistes qui prononcent tout à l'anglaise! En allemand, le W se prononce V, comme dans "volksvaguène", que tout le monde dit plus ou moins bien (un bon point à Monsieur J.-P. Chvnmnt, que j'ai entendu prononcer ce matin "folsvaguène"). Je sais bien que c'est un peu compliqué à retenir, mes élèves eux-mêmes ont parfois du mal, mais enfin, à la BBC, il ont paraît-il des spécialistes chargés d'indiquer aux journalistes comment prononcer les noms étrangers.
Et hier soir, l'autre rigolo qui présente une animation sur la fonte des glaces au Pôle nord avec... des manchots. Alors que même le P'tit Mousse sait qu'il n'y a pas de manchots au Pôle Nord.
Et vous appelez ça des informations?

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Langue morte...

(21 septembre)

Cette année, j'ai eu fort peu de livres à couvrir.
Quand j'étais petite, c'était ma maman qui couvrait nos manuels. Elle le faisait par terre, dans ce coin entre le salon et la salle à manger où nous jouions aussi aux cartes avec notre père. Arrivée au lycée, j'ai pris le relai pour mes livres. Et depuis, comme je n'ai pas vraiment quitté l'école, j'ai dû en couvrir pas mal. Je le fais par terre, aussi (ce qui explique les poils de chats coincés sous les morceaux de scotch).
Quand j'étais au collège, il fallait, à la fin de chaque année scolaire, débarrasser chaque livre de sa couverture plastique, histoire d'offrir aux mamans des camarades qui récupéreraient les manuels l'année suivante la joie de les recouvrir à leur tour de ce dérivé de pétrole. Il semblerait que, depuis, une certaine conscience écologique et / ou une haine du gaspillage ait légèrement fait changer l'attitude des documentalistes et autres professeurs chargés de collecter les manuels en fin d'année. En tout cas, la documentaliste du collège du Pirate fréquente la même boutique bio que moi, et mon fils ne m'a apporté cette année que deux manuels à couvrir.
Il m'a aussi demandé de réparer un peu son manuel de latin, manifestement victime d'un soucis d'économies:

Ce manuel est donc en usage dans l'établissement depuis 1997, soit pratiquement 20 ans (les latinistes sont des élèves très soigneux). Accordons aux professeurs cette circonstance atténuante: la langue n'a certainement pas beaucoup évolué depuis...

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Bien joué Makhno!

(18 septembre)

Aujourd'hui, les chats avaient rendez-vous chez le vétérinaire. La chose était entendue depuis quelques jours, la boîte de transport était sortie et (rapidement) nettoyée, la chatière fermée à la sortie.
Pourtant, quand je suis rentrée, ce midi, Makhno n'était pas là. Elle avait réussi, à force de caresses et de miaulements désespérés, à se faire ouvrir la porte par un K. compatissant. Evidemment, elle n'a pas répondu quand je l'ai appelée. Encore moins quand Flourig a été enfermée dans la boîte et s'est mise à appeler au secours. Flourig a donc été seule dans le coffre, puis chez le vétérinaire. (Tout va bien, merci, elle a pris 200g depuis l'an dernier.)
C'est quand nous sommes rentrées, et que j'ai libéré Flourig dans la maison, que Makhno a refait son apparition. Elle ne perd rien pour attendre: j'ai pris un nouveau rendez-vous pour lundi.

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En vrac à propos de cadeaux...

(13 septembre)

Non, il n'est pas encore temps de faire ma liste au Père Noël. Quoique... les enfants, eux, ont déjà commencé la leur.
Pour l'anniversaire de K., Makhno a eu la délicate attention de lui apporter un mulot tout frais et encore tout à fait capable de trotter dans la maison pour se cacher. La chose n'a pas échappé à Flourig, qui a sauté sur le mulot et l'a dévoré encore chaud (c'est meilleur). Le lendemain, K. a trouvé un autre rongeur dans la cuisine. Il se demande ce que les chats veulent nous faire passer comme message. Espèrent-elles qu'il va mettre les mulots en conserve, lui qui a déjà mis en bocal une quinzaine de kilos de cocos de Paimpol? (C'est amusant aussi, ces petites fèves, pour jouer...)
Le P'tit Mousse est déjà passionné de linguistique. Je l'ai entendu répéter des mots, dans la voiture, comme pour les décortiquer. Je me souviens avoir fait la même chose (dans la voiture aussi!), répétant "pou-ssin" jusqu'à vider le son de sens... Il a découvert un premier couple intéressant: cadeau et gâteau présentent la même succession de sons, avec une inversion de la sonorité des consonnes; coudé et goûter offrent le même phénomène, mais en moins intéressant du point de vue du sens.
Oui, nous avons de drôles de passe-temps, par chez nous...

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Allez, plouf! (troisième)

(8 septembre 2015)

Hier, c'était au tour du P'tit Mousse de faire sa rentrée à la piscine, pour des cours de "familiarisation".
Au départ, samedi, j'étais partie au forum des associations plutôt pour voir si l'école de cirque proposait encore des activités près de chez nous. Le P'tit Mousse avait failli pouvoir en faire, l'an dernier, mais l'association avait renoncé après la première séance. Du coup, il n'arrêtait pas d'en parler et de réclamer sa classe de cirque. Cette année, une table était bien prévue au forum pour représenter l'école de cirque, mais personne n'était là. En revanche, il y avait du monde à la piscine. Et quand on est passionné de voile, on a plutôt intérêt à savoir se débrouiller dans l'eau. Donc j'ai inscrit le P'tit Mousse pour le cours du lundi soir; sans lui demander son avis.
Il était un peu déçu, bien sûr, mais a aussi très vite été ravi d'aller à la piscine. Quand je suis allée le chercher après l'école, hier, il réclamait son maillot et ses lunettes (j'en ai trouvé une paire assortie au maillot). Il a un peu fait son timide pour aller tout seul sous la douche, mais une fois que la monitrice (ça se dit, "maîtresse-nageuse?") est arrivée, tout s'est bien passé. Je n'ai pas pu rester, parce qu'il y avait réunion avec les maîtresses à l'école, mais K. a eu droit à un récit enthousiaste à la sortie du bassin. Le P'tit Mousse a bu trois fois la tasse, mais il a aussi ramassé des objets sous l'eau, et puis il s'est regardé dans un miroir au fond du bassin. Manifestement, les enfants de son groupe sont, comme lui, déjà habitués à l'eau, et m'est avis qu'ils peuvent progresser assez vite. En tout cas, mon fils est motivé: il était près à retourner à la piscine ce soir, après l'école...

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La rentrée, les mieux et les moins bien...

(4 septembre 2015)

Depuis le temps que je rentre à l'école (on va dire pas loin de 40 ans, mais seulement 18 en tant que prof), je commence à être habituée. Il n'empêche que, chaque année, il y a des détails qui plaisent plus ou moins.
Voici donc, après cette première semaine, les petits trucs que j'apprécie plus que l'an dernier:
- Je ne suis pas nouvelle dans l'établissement, et je connais la plupart des collègues (même s'il y a beaucoup de nouveaux) et les deux tiers de mes élèves.
- Dans le même ordre d'idée, Numérobis et le P'tit Mousse ont chacun une maîtresse qu'un de leurs grands frère à déjà eue. (Des chouettes maîtresses pleines d'idées et de projets, d'habitude.)
- Ma semaine est déjà finie. Si l'emploi du temps ne change pas trop, il est beaucoup plus réussi que celui de l'an dernier; mais il y a quand même pas mal de couacs un peu partout.
- J'ai presque une salle pour moi; je la partage avec la collègue d'italien (il faut que je retrouve cette affiche bilingue du Haut-Adige!), et je ne vais que trois fois ailleurs. C'est une salle plus grande que celle où je passais beaucoup de temps l'an dernier.
- Dans l'ensemble, les groupes de germanistes sont moins nombreux, ce qui, associé au fait que la salle est plus grande, améliore les conditions de travail.
- La nouvelle adjointe a l'air sympathique et efficace, ce qui est un énorme changement. (Je l'ai identifiée le premier jour parce que je savais que c'était la mère d'une de mes anciennes élèves, et la fille ressemble terriblement à sa mère.)
- Les enfants n'auront pas besoin d'aller aussi souvent au centre aéré (si je garde les horaires actuels le mercredi).
Bien sûr, il y a aussi des changements moins agréables:
- La nouvelle disposition de la salle des profs est étrange, et la fermeture du passage vers les toilettes (et le bâtiment où je fais cours) pas bien pratique. Mais peut-être que l'administration se lassera de nous voir faire le tour en passant devant les bureaux et que l'ouverture sera rétablie?
- Le changement d'attribution des salles provoque un afflux plus important d'élèves dans notre couloir autrefois peu fréquenté.
- Si je mange moins à la cantine, je verrai moins les collègues.
- Il y a deux redoublants germanistes en S, et ils n'ont pas été inscrits dans les bonnes classes au départ. La collègue d'italien a des soucis encore plus grands de compatibilité des emplois du temps (elle prévoit donc une refonte importante, avec dégâts collatéraux sur nos emplois du temps).
Si je fais le bilan, il est plutôt positif; reste à savoir ce que les nécessaires ajustements d'emploi du temps (mais on s'y attendait, même la nouvelle adjointe avait un petit sourire en évoquant les soucis repérés le jour de la pré-rentrée) vont amener...

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Chouette!

(2 septembre)

Cette année, c'est Flourig qui remplit le dossier pour la cantine, le papier pour désigner les gens qui ont le droit d'aller chercher le P'tit Mousse, les autorisations "droit à l'image", et tout le reste...
(Oui, j'ai "tagué" ce qui était pré-rempli...)
Je ne suis pas sûre que les maîtresses puissent récupérer tout ça dûment complété demain matin, à ce rythme-là.

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