Blanc...

(30 juillet)

Je me disais, aussi.
K. en a, et même un nombre certain. Le mari de sa soeur (je dois l'appeler comment, lui? mon beau-beau-frère?)aussi. Sa soeur aussi, et des tas de collègues qui ont notre âge.
Mais moi, je n'en voyais pas sur ma tête. Je me disais que, probablement, il y en avait, perdus dans les longueurs, dissimulés dans des mèches plus claires, invisibles.
Et puis, hier soir, je l'ai vu. Au sommet de mon crâne, attirant l'oeil par son air cassé et rebelle.
Un cheveu blanc.
Bon, je ne vais pas me précipiter chez le coiffeur pour autant. Le jour où je me ferai teindre les cheveux n'est pas encore arrivé. Déjà, pour me les faire couper par un professionnel, il faut vraiment que je n'aie pas d'autre choix (en mai, c'est ma maman qui s'y est collée, et elle, elle comprend ce que ça veut dire, quand je demande qu'on coupe de quelques centimètres pour égaliser, elle ne me demande pas à quelle hauteur ils doivent arriver; je m'en fiche, de la longueur finale, je veux juste couper les pointes!).
Une teinture, de toute façon, ce n'est pas mon genre.

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Relais bébé

(28 août 2010)

Non, nous ne sommes toujours pas partis en vacances.
Nous avons juste été faire la fête, cette fin de semaine, dans un rassemblement maritime. Avec les enfants, et donc, le P'tit Mousse, tantôt en poussette, tantôt dans l'écharpe. Ce bébé étant toujours au sein, le seul problème qui nous menaçait était celui du change. Mais les organisateurs, ayant voulu une fête familiale, avaient prévu un relai bébé.
L'endroit était un peu difficile à trouver, ce qui explique la présence d'une couche atomique dans les toilettes et les changes improvisés dans des landaus. Néanmoins, dans le même bâtiment que la salle du PC-secours, un vestiaire avait été aménagé pour nous, les mamans parents (j'ai vu deux papas, dont un tout seul, c'est bien la preuve qu'il faut arrêter de mettre les espaces de change dans les WC pour dames!). Il y avait, outre deux tables à langer, une prise électrique pour brancher un chauffe-biberon (fourni) et un banc, fort utile pour nourrir son bébé. Le P'tit Mousse et moi y avons rencontré trois copains, dont un Allemand, et une copine, ainsi que quelques gendarmes et secouristes venus soulager leur vessie.
La proximité du poste de secours m'a également permis d'entendre qu'on demandait la description d'un petit enfant perdu, ce qui, ajouté à celui que ses parents cherchaient près des bassins aux maquettes, fait au moins deux enfants égarés et retrouvés. Il faut dire que la plupart des parents étaient vigilants, et avaient soit muni leurs enfants d'un petit mot du type "Je m'appelle Emilie Jolie, si je suis perdue, merci de contacter mes parents au 06 machin-chose-truc", soit prévu un point de rendez-vous. Les nôtres étaient pourvu de la consigne suivante: s'adresser à un bénévole en t-shirt orange et s'identifier comme les fils de leur père. Mais nous ne les avons pas perdu plus de trente secondes, même si deux ados, voyant la poussette hurlante apparemment seule, on pu dire (en plaisantant): "tiens, un bébé abandonné".
Ambiance bon enfant, familiale, fête très réussie. (Ah, non, les cartes postales, c'est chez la fille aux yeux couleur menthe à l'eau.

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Florilège estival: Mes recettes

(26 juillet)

Il y a quelqu'un dans ma famille qui aurait bien droit à un gâteau, aujourd'hui (non, je ne vous dirais pas qui, anonymat oblige). Aussi, pour continuer dans la veine culinaire de la semaine dernière, je saisi l'occasion pour vous redonner, en lien, les recettes que j'avais déjà indiquées sur ce blogue.

Le billet du 28 mars 2007, intitulé "Atypique", disait ceci:

"
Visite chez le pédiatre, pour le petit, mais avec le grand, parce que bon, il est là aussi, quoi.
Numérobis est enrhumé, je dis "Mon mari dit qu'il a beaucoup toussé, cette nuit." Regard amusé du médecin, qui me traite d'exception qui confirme la règle. Ben oui, mais j'étais fatiguée, moi, cette nuit.
En fin de visite, la conversation tourne sur la nourriture, le savant homme demande au Pirate ce qu'il aime bien manger. "Des frites!" "Et elle fait bien les frites, Maman?"
La vérité sort de la bouche des enfants. Chacun sait qui fait la cuisine, chez nous.
"Mais non, c'est Papa!"
"

Je ne cuisine que contrainte et forcée. Ou alors, du sucré.
Or donc, j'avais tenté de vous inciter à consommer de la farine de châtaignes (en boutique bio) pour faire un gâteau. Je vous avais aussi fait part d'une intéressante tentative de purée de chou-fleur.
Et puis c'est tout, parce que ça peut pas être un blog de cuisine, ici.

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Banco?

(23 juillet)

Mon dernier relevé bancaire me réservait deux surprises. La première: il était adressé à notre domicile actuel. Alors que je n'ai pas encore signalé mon déménagement à mon banquier (oui, c'est mal, mais j'ai des tas d'excuses plus ou moins valables). On va dire que c'est la poste, qui, ayant oublié de réexpédier un courrier et l'ayant renvoyé en NPAI (N'habite Pas/Plus à l'Adresse Indiquée), a dû, conformément à une clause du contrat de réexpédition, répondre à la banque qui lui demandait mais où j'avais bien pu passer.
La deuxième: deux paiements par cartes à des boutiques où je n'ai pas récemment mis les pieds. En fait, je ne sais même pas où se trouve la première, par ici. Fraude? usurpation de carte? Curieusement, les achats des soldes n'apparaissaient pas. A y regarder de plus près, je me suis rendue compte que les montants facturés par ces magasins où je n'avais pas été correspondaient à ceux que j'avais effectués chez d'autres enseignes. En clair, la facture "maille souple" portait le montant monstrueux de mes achats chez Petit Batal, qui, eux, semblaient oubliés.
Que s'est-il passé? Y a-t-il eu surchauffe des réseaux, en ce deuxième jour de soldes? Et qui va effectivement toucher les sous qui ont été débités de mon compte? Si Génie-Fer reçoit l'argent destiné à Eh-Tam, les comptables de l'une ou l'autre boutique verront-ils que les montants encaissés ce jour-là ne correspondent pas aux articles effectivement vendus?
Si le phénomène s'est produit pour deux enseignes différents, je suppose qu'il a dû se produire aussi pour d'autres magasins, et avec d'autres client(e)s et d'autres cartes de crédit. Il y a des comptables et des banquiers qui vont avoir du travail, pour tirer tout ça au clair...

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Parlons vrai

(21 juillet)

Petit déjeuner, la radio est allumée.
Le Pirate vient de quitter la table, le journaliste interroge l'homme public sur les détournements de fonds, financements obscurs de partis et autres comptes en Suisse.
Le monsieur dit: "Il y a des voleurs partout, même en politique."
Numérobis, interloqué: "Des voleurs partout?" Il se tourne vers le jardin: "Mais non, y a pas de voleur, là!"
Je confirme, il n'y a pas de voleur dans mon jardin.

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Florilège estival: Le repas de bébé

(19 juillet)

Billet initialement publié en décembre 2006. Le bébé était alors Numérobis, qui avait un peu plus de six mois. Le P'tit Mousse en aura bientôt 5, et ce sera son tour de connaître les bonnes purées de Maman:

"
Le repas de Bébé est un spectacle pour presque toute la famille.
Bébé est installé au ras du sol, ou presque, dans son transat, redressé au maximum.
Maman est à côté, avec une cuiller en plastique dans une main. Afin de pouvoir garder l'autre main libre, Maman s'installe elle aussi par terre, et pose l'assiette de bébé soit sur son genou (équilibre précaire), soit sur une chaise.
Mais pourquoi Maman ne met-elle pas ses fesses sur la chaise? Parce que, si elle le faisait, elle devrait se pencher, l'assiette à la main, vers Bébé. Or Maman a besoin de garder une main libre. En effet, à peine la première cuiller ingurgitée, Bébé se met, au choix, à pleurer ou à sucer son pouce. S'il pleure, ce n'est pas, comme le suggère Papa, parce que ce n'est pas bon, mais éventuellement parce que c'est trop chaud, et surtout parce que ça ne va pas assez vite. D'où le recours au pouce: là, au moins, on peut sucer sans arrêt. Sauf que, bien sûr, une cuiller ne rentre pas dans une bouche obstruée par un pouce. D'où la main libre de Maman: elle sert à tenir les deux mains de Bébé (qui est ambidextre du suçage de pouce).
Là où ça se complique, c'est quand les deux mains déjà occupées de Maman doivent en plus réparer le "nicototère" de Grand Frère et écarter le Chat, cet abruti étant persuadé que la purée de potiron-carottes est un délice suprême pour les félins.
A la fin du repas, Bébé a de la purée jusqu'au front et jusqu'aux oreilles, le Chat miaule pour avoir les restes (il n'y en a pas, c'est ballot) et Papa est tout étonné que son fils mange la cuisine de Maman (vu, que, d'habitude, c'est lui, Papa, qui fait la cuisine).
"

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Trois heures...

(15 juillet)

Heureusement, il y en a encore qui suivent...

J'ai appris hier que j'étais nommée sur deux établissements, vraisemblablement au plus près de chez moi: les deux villes concernées forment avec celle où j'habite un triangle de 10 à 15 kilomètres de côté.
Il y a douze heures à faire dans le premier collège. D'après les renseignements que j'ai glanés sur internet, il y aurait une sixième et une cinquième "bilangue", et une quatrième et une troisième LV2, avec 10 à 20 élèves par groupes. J'ai vu aussi qu'ils avaient fait l'an dernier un échange avec la Bavière, et la chose m'a été confirmée par la principale de l'autre collège, que j'ai jointe ce matin. Cet établissement principal ne compte que deux classes par niveau, et tout le monde est parti en vacances (je ne blâme personne, c'est normal).
Comme j'aurais bien voulu poser mon mercredi pour les enfants, j'ai tenté d'appeler mes nouveaux chefs, et n'ai donc réussi à joindre que la seconde, qui fait suivre ses appels. Je voulais également vérifier qu'il n'y avait bien que trois heures à faire chez eux, la chose me paraissant un peu exagérée. En effet, trois heures, cela veut normalement dire trois fois une heure, soit pratiquement autant de déplacements que de présence devant les élèves. Le collègue qui laisserait traîner trois heures sans les prendre en heures sup' (quoi qu'en disent les syndicats) serait vraiment chien. Ce collègue n'existe pas. J'ai appris ce matin qu'il n'y a effectivement que trois heures d'allemand (en quatrième LV2) à donner dans ce collège. La principale m'a expliqué qu'ils avaient divisés ces heures en deux blocs d'une heure trente, parce que ça les arrange un peu aussi (l'établissement est sur plusieurs sites, et il faut regrouper les élèves - il seront 15), j'y serai donc le lundi et le jeudi, pour une demie journée. Comme il reste 6 demies journées, en dehors du mercredi, pour placer les douze heures du collège principal, je pense que je peux espérer avoir mon mercredi.
Ces problèmes d'organisation ne sont pas si mineurs qu'ils en ont l'air: si je travaille le mercredi matin, il faudra envoyer les deux grands au centre aéré. Ce qui réduira d'autant les possibilités d'activités extra-scolaires. Or je voulais que le Pirate reprenne la natation (c'est un soir de semaine, ça devrait aller), et il parle depuis presque un an de se mettre à l'escrime. Quant à Numérobis, j'ai envie de lui trouver des cours d'éveil musical. Et je chercherais bien des séances de bébé nageur pour le P'tit Mousse. Tout cela ne sera pas possible s'il y a trop de trajets...
Je suis bien contente de retourner un peu en collège, aussi. Evidemment, il faudra aller chercher les élèves dans la cour. Mais j'aurai plus de la moitié de mes classes en débutants, et c'est assez agréable de les voir progresser. J'ai déjà quelques idées, je me projette à la rentrée. De toute façon, un poste à l'année, c'est toujours mieux que des remplacements courts, avec changement d'emploi du temps toutes les 5 à 6 semaines. Il aurait alors été impossible de prévoir quoi que ce soit pour les enfants.

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Florilège estival: épisode 1

(12 juillet)

Il ne vous a pas échappé que c'est l'été. Or l'été, avec les vacances, l'activité de la blogosphère diminue. J'ai bien tenté de me battre, l'an dernier ou celui d'avant, mais la cause est perdue d'avance: le nombre des visites et des commentaires va baisser, et cela ne servirait à rien de m'escrimer à trouver trois sujets par semaine. Aussi, je vais faire comme les radios, et je propose à ceux d'entre vous qui passent encore régulièrement une rubrique hebdomadaire, le lundi, donc. J'y reprendrai un billet ancien pour le remettre plus ou moins au goût du jour. Les messages sont déjà programmés pour plusieurs semaines, ce qui me permettra également de publier même si K. est là. J'espère que je pourrai aussi vous servir quelque chose de plus frais, en maintenant un rythme de deux ou trois billets par semaine (cette semaine, ça sera plus vraisemblablement deux, puisque d'habitude, j'écris le mercredi, et que mercredi, c'est férié, donc K. sera à la maison, à moins que nous ne soyons tous de sortie).

Voici donc ce que j'écrivis, le 11 février 2009, sous le titre "Bibliophilie":
"
Quand j'étais petite, l'un des rituels des vacances d'été était le passage à la "Librairie Acadienne", dans un centre commercial d'une ville universitaire du Nouveau-Brunswick. Ma soeur et moi attendions ce moment avec plus ou moins d'impatience, il s'agissait de trouver un livre neuf (ou deux) pour remplacer ceux qui avaient été apportés de France et dévorés depuis le début du séjour. Nous ressortions avec nos livres et un marque-page bleu blanc jaune, et Papa allait faire un tour chez "Coles", papetier-libraire anglophone (où il m'a d'ailleurs acheté un "501 German Verbs", sorte de Besch_relle au rabais - puisque l'édition française a 1001 verbes, je crois - que j'ai encore).
La passion des livres est en quelque sorte héréditaire. Certes, je n'ai pas encore une bibliothèque de 5000 volumes comme mon papa, mais K. et moi devons dépasser le millier de livres, et les enfants sont déjà atteints par le virus. Presque à chaque fois qu'il passe devant une librairie ou un marchand de journaux, le Pirate réclame qu'on y entre. Et ce n'est pas juste pour accumuler du papier.
Samedi, je suis allée le conduire à un anniversaire. En arrivant, il s'est dépêché de mettre son déguisement comme les copains. Et quand je suis retournée le chercher, j'ai entendu, en montant, des enfants qui jouaient un peu bruyamment. Sauf que, une fois dans l'appartement, j'ai découvert que le Pirate ne faisait pas de bruit. Il n'était pas devant le jeu vidéo, il ne courait pas dans le couloir. Non, il était assis tranquillement dans la chambre, en tenue normale, et en train de "lire" une BD. Il peut rester longtemps à suivre le fil d'un récit illustré. En fait, il analyse parfois si finement les images qu'il comprend l'histoire presque aussi bien que quelqu'un qui la lit. Il faut dire qu'il a de l'entraînement: tout petit déjà, à la crèche, il paraît qu'il s'isolait pour prendre un livre.
Je me demande comment cela va évoluer quand il saura effectivement lire.
Quant à Numérobis, il n'est pas en reste: "l'hissoire" du soir est un rituel auquel il ne faut pas manquer. Il en connaît quelques unes par coeur. Et parfois, quand il n'a pas envie de faire la sieste, il pioche dans les magazines empilés à côté de son lit.
"

Aujourd'hui, le Pirate est assis dans mon dos et il lit vraiment une bande dessinée. Numérobis reconnaît des tas de lettres, et le P'tit Mousse adore contempler les livres de la bibliothèque.
Il faudrait que je fasse un billet sur la manière dont je choisis mes propres lectures...

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Au marché

(9 juillet)

Là où j'habite, il n'y a pas de marché. Juste un poissonnier ambulant, le mercredi matin. Pour aller au marché, il faut aller au bourg voisin, là où il y a aussi un vrai marchand de journaux, un photographe, une supérette, un bazar et une boulangerie ouverte le lundi. Et pour aller au bourg voisin, il faut marcher une vingtaine de minutes, avec une pente légère suivie d'une petite côte.
J'étais déjà allée quelques fois au marché, parce que je voulais des fruits frais, puis que j'y avais découvert un fromager. Seulement, j'y étais allée en période scolaire, n'ayant qu'un P'tit Mousse à promener dans sa poussette. Je savais que le parcours est sécurisé (avec trottoir ou piste piétonne tout le long), et qu'on peut s'arrêter en route pour se rafraîchir.
J'ai donc proposé à mes deux grands d'aller au marché, ce matin, tout en les prévenant qu'il faudrait marcher. J'avais mis au congélateur deux petites bouteilles contenant du jus de pomme un peu dilué, j'ai exigé qu'ils mettent leur casquette et enduit tout le monde de crème solaire (pour les lunettes, il va falloir soit retrouver celles qui ont disparu pendant le déménagement, soit en acheter d'autres avant leur stage nautique), puis nous sommes partis. Certes, le Pirate s'est plaint un peu vite d'avoir soif, et Numérobis, à 500m du but, a demandé si on arrivait bientôt. Mais ils ont fait l'ensemble du trajet (aller et retour) sans se plaindre.
Pour faire marcher deux enfants de 4 et 7 ans, il faut:
- leur proposer des étapes d'hydratation,
- leur commenter certains endroits du parcours (l'ancienne route, le collège...),
- leur faire remarquer les papillons ou les oiseaux qui ont l'air de se battre,
- leur acheter à mi-parcours une revue qu'ils ne pourront lire que rentrés à la maison (et des Quindés Surprises),
- les autoriser à pousser (un peu) leur petit frère.
Au final, j'ai gagné sur tous les plans: j'ai des fraises et de la rhubarbe produites localement pour faire de la confiture, et mes enfants ont fait la sieste.

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Sauvetage

(7 juillet)

Hier, j'étais tranquillement en train de perdre mon temps sur la blogosphère lorsque j'ai entendu un genre de grincement. Je me suis d'abord demandée quel jouet des enfants pouvait bien faire un bruit aussi désagréable, et, au moment où je me retournais pour demander à Numérobis (qui semblait le plus près du couinement) de cesser tout de suite, j'ai vu mon chat.
Mon chat, à l'affût dans le coin près de l'escalier, visiblement (et audiblement, donc) en train de martyriser une nouvelle victime. J'ai commencé par croire à un troisième oisillon, et je m'approchais en criant des insultes à l'adresse de la grosse dégoûtante; mais la proie avait réussi à se glisser entre l'étagère de coin et le mur. C'était donc plutôt un rongeur. Comme j'essayais d'attraper le bourreau, elle a pris le mulot dans sa gueule pour chercher un coin plus tranquille pour jouer. Manque de chance (pour elle!) les enfants étaient accourus au bruit, l'un d'eux barrait opportunément l'escalier (sinon, la souris finissait sous mon lit, comme le dernier oiseau en date) et il ne restait, comme solution de repli, que les toilettes.
J'ai poursuivi le chat dans les toilettes. Elle y a lâché sa victime avant de quitter les lieux, sous la menace. J'ai donc enfermé le mulot dans la pièce, et tenté de prendre le félin par la peau du coup pour lui faire définitivement comprendre qu'on n'apporte pas de jouets dans le salon de proie dans la maison. Elle a pris la poudre d'escampette. J'en ai profité pour vérifier que la musaraigne était encore en vie. En dehors d'une trace de croc sur le dos, elle avait l'air plutôt en forme, mais il fallait trouver une solution autre que "attendre que K. revienne". Me saisissant d'une botte du Pirate, j'ai donc gentiment poussé le petit rongeur dedans, puis couché la botte dans le jardin, près d'une bordure. La souris en est ressortie quelques temps plus tard.
Mon chat, lui, est rentré chercher son campagnol. Dans les toilettes, d'abord; puis aux alentours, puis partout où j'allais. Zut alors, un si beau joujou qui faisait si bien pouic pouic! Je ne sais pas si elle a compris la leçon...

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Biométrique!

(5 juillet)

K. et moi envisageons une petite escapade en Allemagne du Nord, cet été. "Escapade", c'est vite dit, parce que ma trayeuse buccale mon veau sous la mère le P'tit Mousse nous accompagnera nécessairement. Il lui faut donc, au cas où nous tomberions sur un fonctionnaire zélé de l'autre coté de la frontière, un passeport (ou une carte d'identité, mais le Canada entrant en ligne de mire pour l'an prochain, autant faire faire directement un passeport).
Qui dit passeport, dit photo. J'ai appelé à l'état civil, ils font les photos, mais pour un bébé, ce serait gentil d'aller plutôt chez un photographe. Le photographe, lui, en a un peu assez qu'on ne lui laisse que les bébés et les handicapés.
Bref. Vous savez déjà que maintenant, les photos d'identité sont sur fond neutre (fini, les rideaux oranges des photomatons), et avec un visage assorti; on ne sourit plus. Mais il y a encore des tas d'autres critères à respecter.
D'abord, il faut être tête nue. Même le serre-tête, Marie-Chantal est priée de l'enlever. Bon, là, c'est facile, le P'tit Mousse a à peine trois poils sur le caillou, et puis c'est un garçon, je ne risquais pas de lui faire un palmier.
Ensuite, il faut être de face. Intégralement, avec les épaules dans le même axe que le visage. Si, mon bébé, tu regardes le Monsieur, là, et tu te tiens aussi droit que tu peux. Une chance qu'il soit tonique...
Il faut, bien sûr, avoir les yeux ouverts. Mais la bouche doit être fermée, aussi. Et là, ben on n'a pas réussi. Il aura la bouche entrouverte, sur son passeport.
L'expression n'est pas vraiment neutre non plus, c'est plutôt un air un peu ahuri (Mais qu'est-ce qu'ils me veulent?).
Mais au moins, il se ressemble. Pour l'instant. J'ai déjà dit ce que pensais de la question des photos sur les pièces d'identité infantiles.
L'officier d'état civil qui s'est occupé de ma demande était fort sympathique. Le logiciel a commencé par refuser la photo, ça arrive souvent, avec les bébés; elle l'a recentrée puis fait passer en force, en espérant qu'on ne lui retourne pas le dossier. Apparemment, la préfecture venait de lui renvoyer la demande de passeport d'un bambin d'origine africaine, au motif que (tenez-vous bien et préparez-vous à contacter la HALDE) "l'enfant est trop noir". Ce n'est pas la photo qui est trop sombre ou trop foncée, non, c'est carrément la tête du bébé qui ne leur revient pas.
Apparemment, le mien est estampillé pur beurre, elle ne m'a pas rappelée pour signaler un problème, le P'tit Mousse devrait donc être le premier de la famille à avoir un passeport biométrique, d'ici 15 jours.

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Par tous moyens

(2 juillet 2010)

Il y a deux jours, je trouvai dans ma boîte pro ce message, intitulé "repas du deux juillet" (il était là depuis quelques jours parce que bon, je suis en congé maternité, moi!):

Bonjour à tous,

Le 2 juillet 2010 à 18h nous fêtons ceux qui nous quittent (mutations et
départs à la retraite) et nous poursuivons par une repas "Paella"
préparé par Mme C... et M. C*.
Merci de nous prevenir par tous moyens si vous ne pensez pas assister au
repas.
A bientôt
Cordialement
Le Secrétariat

J'ai envisagé de répondre par pigeon voyageur, mais je ne possède aucun volatile.
J'aurais pu envoyer un télégramme.
Ou alors, j'ai pensé téléphoner à un ancien collègue de K. et lui demander si par hasard sa fille ne devrait pas passer au lycée, auquel cas elle aurait pu transmettre mon message.
Je pouvais aussi envoyer un télégramme. Ca existe encore, les télégrammes?
Je me suis demandée s'il fallait faire passer une annonce dans la presse locale. Le délai était un peu court. Idem pour une lettre recommandée.
J'aurais pu téléphoner, à condition de remettre la main sur le numéro du lycée.
Au lieu de ça, j'ai tout bêtement cliqué sur le bouton "répondre" de ma boîte mail.
Et du coup, j'ai oublié de signer (en même temps, mon adresse pro, c'est prénom.nom-nom de jeune fille@ac-nom de l'académie.fr)

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