Drôle d'ambiance
(7 avril)
Je me souviens bien de T.
Il est arrivé en seconde après le COVID. C'était une rentrée masquée pour tout le monde. J'ai trouvé qu'il ressemblait à son grand frère. Et puis est venu le moment de se démasquer, et j'ai été un peu surprise par le bas de son visage, qui n'était pas le même que celui de son aîné.
Il n'avait pas le même caractère, non plus. Tout aussi travailleur, et bon élève, mais moins réservé, plus souriant, plus enjoué.
Je le revois, l'an dernier, à sa place, à côté de M_r_n, sérieuse elle aussi, et qui le chambrait parfois un peu quand il ne comprenait pas aussi vite qu'elle. Evidemment, ils eu leur bac avec mention, en juin.
(Oui, là, juste devant, sa place...) |
Et cette semaine, nous avons appris le "décès brutal" de T.
Après la mort d'une élève de seconde (que je ne connaissais pas), il y a dix jours, ça fait un peu beaucoup, et la nouvelle est dure à digérer.
6 Commentaires:
Voilà une autre charge bien lourde dans vos métiers d'accompagnement d'enfants, de jeunes ou de moins jeunes, les aléas...
Bleck
(je termine à l'instant un bouquin de témoignages de quidams ayant vécu la tourmente de la débâcle en 1940)
Dont celui d'une institutrice Parisienne qui à l'aide d'une collègue, d'une cuisinière et d'un jeune homme de 20 ans vont prendre la responsabilité de mettre à l'abri deux classes d'enfants soit 50 gamins, en leur faisant prendre la route vers la Loire de leur propre initiative mais en envoyant des messages réguliers à leur hiérarchie. Elles subiront avec les enfants la faim, les bombardements, la saleté, une fatigue extrême une fois la capitulation arrivée elles feront la marche pour retourner à Paris... tous les enfants seront sauvés, tous ! Les instits réclameront leur salaire ainsi que leur argent personnel qu'elles sont dépensé afin de tenter de nourrir leur élèves eh bien l'administration leur a répondu qu'il n'avait pas été possible d'étudier leur courrier parce qu'il n'était pas conforme à la procédure qui voulait qu'on écrive sur un format 21x29,7 !! Ce n'est donc pas d'aujourd'hui que les ministères se moquent de vous...
(je suis hors sujet... peut-être pas plus que ça)
Bleck
Courage.
Bleck, aujourd'hui, on refuserait de rembourser un professeur qui n'a pas fait de demande préalable. Voire, on lui infligerait un blâme pour avoir mis en danger des enfants sans autorisation (et peut-être même que les parznts s'en mêleraient).
Accompagner des jeunes, ce n'est pas facile. Leur dire un dernier adieu, on s'en passerait bien.
Merci, Mme Chapeau
Plein de pensées, c'est dur ça <3
Merci Béatrice. Personne ne comprend comment T. a pu en arriver là.
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