Ne nous laissons pas endormir par les mots doux de notre ministre...
L'école Blanquer de la confiance, c'est:
- moins de moyens pour les élèves,
- de plus en plus de profs en situation précaire,
- des chefs d'établissements débordés,
- la mise en concurrence des établissements entre eux,
- la fin du baccalauréat national.
A l'heure où vous lirez ce message, ou en tout cas à l'heure où il sera publié, je serai dans l'eau en train d'entretenir ma forme olympique. Car oui, je suis une athlète.
C'est le médecin de l'entretien préalable au don du sang qui me l'a dit récemment: j'ai un pouls de sportive. Le brassard électronique a en effet affiché 56 bpm, soit moins d'un battement par seconde, et ce tableau confirme que cela fait de moi une athlète:
J'ai déjà dit que je ne me considère pas vraiment comme une sportive. En revanche, les capacités d'endurance de mes enfants et les qualités d'apnéiste de Numérobis (quand le maître-nageur leur demandait de rester le plus longtemps possible sous l'eau, il attendait tranquillement que tout le monde soit remonté pour sortir la tête - un bon apnéiste a un rythme cardiaque faible) me laissent penser qu'il y aurait un facteur héréditaire qui donnerait à certains membres de la famille une fréquence cardiaque faible.
Il paraît que c'est un gage de longévité. Et comme il y a effectivement au moins une centenaire dans la famille, il y a des chances pour que je vive assez vieille. Pourvu que ce soit aussi en bonne santé...
On avait du citron. Et depuis quelques temps, j'avais envie d'essayer d'en mettre dans un genre de quatre-quarts, pourquoi pas avec du pavot. Sauf que je n'avais pas suffisamment de beurre. Alors je me suis rabattue sur du fromage blanc.
Et là, Numérobis a dit "ça me rappelle quelque chose". Bon sang, mais c'est bien sûr! Le cake au citron et au pavot que nous avions bien apprécié! Sauf que le mien est meilleur que celui du supermarché. En tout cas, il est certainement moins sucré.
Je l'ai fait avec:
100 g de fromage blanc / frais
40 g de beurre fondu
le jus d'un citron et demi
220 g de farine
180 g de sucre
3 oeufs
1 sachet de levure chimique
2 cuillers à soupe rases de graines de pavot
Mélanger la farine et la levure dans un bol.
Fouetter les oeufs avec le sucre dans un saladier jusqu'à obtenir un mélange bien lisse. Ajouter le fromage blanc et le beurre fondu, mélanger. Ajouter le jus de citron. Incorporer progressivement le mélange de farine et de levure.
Ajouter les graines de pavot et bien mélanger.
Préchauffer le four à 170°C.
Verser la pâte dans un moule (beurré), ou, comme moi, dans des moules à muffins.
Enfourner comme un quatre-quarts (mes petits cakes ont cuit 25 minutes, dans un four vieillissant).
Les questions de la semaine nous sont proposées par DrCaSo, chaque dimanche soir. Je n'ai pas toujours le temps d'y répondre, et parfois elles ne m'inspirent pas. Mais comme, à vrai dire, je n'ai pas beaucoup d'inspiration par ailleurs, je vais faire un petit effort
Donc, ce dimanche, il fallait s'interroger sur les sujets suivants:
Si une grosse catastrophe allait arriver et que vous ne pouviez garder que 5 objets, quels seraient-ils?
> Je crois qu'il me faudrait absolument une brosse à dents et une q_lotte propre. Et puis sans doute un livre et un sac de couchage. Quant au dernier objet, je ne sais pas. Un crayon serait pas mal, sauf que sans papier, ça ne sert pas à grand chose (ah oui, j'aurais peut-être des pages blanches dans mon livre).
Quels sont les compliments que vous avez reçus et qui vous ont le plus touchée?
> Alors là, désolée, mais je ne vois pas trop. En dehors des élèves qui m'ont parfois remerciée, je ne me souviens de rien de touchant dans un sens positif. C'est grave, docteur?
De quoi avez vous le plus peur?
> Sauter en parachute?
Quelle est votre plus grande source de stress?
>
(Je rappelle que K fait la plupart des courses et la cuisine.)
S'il fallait que vous ne mangiez qu'une seule chose pendant un mois, que choisiriez-vous?
> Du pain! Surtout si je peux varier les sortes de pain (on pourrait même tricher en allant jusqu'au pain aux raisins) et mettre un peu de beurre sur une baguette encore tiède de temps en temps.
Quel est le plus bel endroit où vous soyez jamais allée?
> Les oasis du Sultanat d'Oman sont formidables. En tout cas, elles l'étaient il y a 20 ans; je ne sais pas comment le développement du tourisme a transformé ce pays.
Qu'est-ce que vous avez fait de sympa ce week-end?
> Je suis navrée, mon week-end n'a rien eu d'extraordinaire. Le moment le plus agréable a sans doute été la sieste avec les chats.
Les démarcheurs
téléphoniques sont de plus en plus mal élevés, quand même.
Celle-là m'appelait
pour un petit sondage, paraît-il. Elle a commencé par poser des
questions sans queue ni tête sur mon âge, si je connaissais les
sociétés qui avait amélioré le quotidien des Français et qu'elle
allait me citer (- Heu, vous avez dit deux fois Airbihènebi. - Ah
oui, je voulais dire Hubert. [Elle l'avait déjà dit aussi, mais je
suis polie, je ne l'ai pas reprise une deuxième fois.]), lesquelles
j'avais déjà utilisées, si par malheur je n'étais pas sous
curatelle… Et puis elle en est venue au fait.
Elle voulait me
parler d'assurances. Parce qu'il paraît que maintenant, on va
pouvoir se faire rembourser jusqu'à 91 % (pourquoi pas 80 ou
95?) des primes versées pour rien. Comme avec l'assurance annulation
pour un voyage qu'on ne peut pas effectuer. Vous trouvez ça étonnant
ou normal? Comme je trouvais ça plutôt étonnant, elle a
voulu me donner l'exemple de quelqu'un qui paie son assurance pendant
5 ans et qui n'a besoin d'aucun remboursement, qui donc paierait pour
rien. Et au moment où j'ai répondu que je n'étais pas d'accord, on
ne paie pas pour rien, paf ! Ça a raccroché.
Non mais où va le
monde ? Se faire rembourser les primes d'assurances non
utilisées ? Est-il nécessaire de rappeler que le principe de
l'assurance, c'est la solidarité ? Si je paie, c'est aussi pour
les autres! Si ma maison s'écroule et qu'il faut la
reconstruire, ce n'est pas avec ce que j'ai cotisé moi toute seule
que cela pourra se faire. En revanche, mes versements (et les vôtres)
ont contribué à reloger les victimes d'inondations et ceux dont la
maison a brûlé. Idem pour l'assurance maladie : je ne sais pas
combien j'ai coûté quand j'ai cassé ma jambe (trois semaines
d'hospitalisation et deux opérations, avec l'ablation du matériel)
ou accouché trois fois, sans parler de tous les soins dentaires que
j'ai subis depuis mon enfance, mais je suis bien contente d'être
dans un pays où la solidarité nationale m'a permis d'être soignée
sans débourser un centime. Si on peut se faire rembourser quand on paie "pour rien", alors on va vite en venir à un système ou soit il faudra payer très cher (en attendant de se faire rembourser), soit les risques assurés seront uniquement les plus faibles (genre vitre cassée, mais pas toit envolé, ou alors on vous remplace votre toit en ardoise par un truc moche en dérivé de pétrole ou de plastique).
N'importe quoi! C'est aussi parce que je paie pour les autres que mon assurance couvre autant de "garanties". Et tant mieux si je n'ai pas à en bénéficier moi-même.
DrCaso demandait dimanche dernier, entre nb (merci Makhno) autres, quelle(s) activité(s) nous avions arrêtées par manque d'énergie ou de temps. D'argent aussi, peut-être.
En tout cas, spontanément, j'avais pensé au ménage et à la piscine. Le ménage, parce que cette maison est beaucoup trop grande et pleine de recoins à poussière pour que je puisse la nettoyer correctement de façon régulière. Sans compte que, allez savoir pourquoi, je préfère être toute seule à la maison quand je fais le ménage. Or les autres sont quand même souvent là, et (me) dérangent.
Pour la piscine, c'est provisoire; dès la semaine prochaine, je vais pouvoir y retourner. En revanche, cela fait une éternité que je n'ai pas eu le courage de mettre les palmes. Mes cuisses manquent donc quelque peu de fermeté, il va falloir faire un effort pour se rapprocher du corps de sirène avant d'aller à la plage (ah, on me dit aussi "et une chirurgie abdominale", du coup, je vais peut-être laisser tomber les palmes et le bikini, hein)...
Mais cette question m'a trotté dans la tête toute la semaine, et je me suis rendue compte qu'il y a un certain nombre de choses que je ne fais plus, en réalité. Par exemple, je n'ai plus trop le temps d'aller au cinéma. On en parlait l'autre jour avec des collègues: le dernier film que j'ai vu, c'est La grande aventure Lego, bonjour le niveau intellectuel. Heureusement, j'ai aussi accompagné une sortie scolaire pour aller voir Bohemian Rhapsody, et je ne regrette pas d'avoir dû marcher deux fois 25 minutes (oui, nous allons au cinéma à pied, depuis le lycée) pour voir cette biographie de Freddie Mercury. Depuis, j'ai ressorti mes CD de Queen, je les mets dans la voiture, et Numérobis les réclame si j'oublie.
Une autre activité que j'ai abandonnée, c'est le théâtre. Bon, je ne suis jamais vraiment beaucoup allée au théâtre ou à des concerts, mais là, c'est pour ainsi dire plus du tout. Ca coûte cher, d'abord, et puis je dois vieillir, je n'ai plus trop envie de me déplacer le soir en semaine ni de me coucher tard. Evidemment, je ne vais pas non plus voir le moindre ballet à l'Opéra. Paris est juste trop loin. En revanche, je pourrais faire un effort pour lire plus. Et pour garder le contact avec mes amies. Je n'écris plus assez de lettres. Pourtant j'aime le mouvement du stylo sur le papier. J'ai des correspondantes qui apprécient les jolis timbres, et j'aime aussi recevoir du courrier. C'est juste de la paresse.
Prof d'allemand et maman d'un Pirate et d'un Numérobis majeurs et vaccinés, ainsi que d'un P'tit Mousse de 14 ans. Et n'oublions pas Monsieur Gribouille le chat!