Paradoxes maritimes

 (8 juillet 2023)

Comme nous sommes invités chez des gens qui ont une piscine, j'ai eu l'imprudence de répondre que je n'étais pas sûre que mes enfants aient un mailot de bain. En fait, je suis presque certaine que Numérobis n'en a pas. Et pourtant, nous habitons à 30km (grand maximum) de la mer. Oui, mais voilà, mes fils n'aiment pas la plage. Ils ne se mettent même pas en short, non plus...

L'autre fait étonnant, concernant la mer, c'est le Dr CaSo qui m'en a fait prendre conscience, la semaine dernière. Bien que née et élevée en France, avec une grand-mère tellement bretonne qu'elle n'a appris le français qu'en allant à l'école (à l'âge de 9 ans), la première fois que j'ai vu l'Atlantique, c'est du côté canadien. Je ne suis même pas sûre de m'y être baignée depuis le vieux continent avant de l'avoir fait dans la Méditerranée (en Italie, Madonna che è bianca!).

C'est que, comme je l'ai probablement déjà dit, j'ai passé pratiquement tous mes étés au Canada, jusqu'à la mort de mon grand-père maternel. Et l'une de mes tantes avait un chalet à Barachois (ce nom est basque, comme je l'ai appris récemment; nous n'étions donc pas les premiers européens à mettre les pieds là). C'était le lieu préféré de mes vacances, celui où nous attendions impatiemment d'aller.

Le chalet avait une mezzanine, à laquelle on accédait par un escalier en colimaçon, et d'où l'on pouvait, par l'immense baie vitrée, contempler la mer. Derrière la mezzanine, un petit salon qui sentait le bois chaud, cette même odeur que j'ai retrouvée dans le grenier de la maison que je loue. Et puis une chambre, laquelle possédait un placard magique: le fond cachait un passage vers le grenier. En bas, la pièce de vie, immense, et la petite cuisine, dont j'ai curieusement retrouvé l'odeur, un matin de cette année, dans le prétendu "espace de convivialité" du lycée. Ce chalet me laisse des images et des odeurs. Il existe toujours, je l'ai vu grâce aux cartes de Gogole; mais je ne sais pas si mes cousins en ont conservé la propriété.

(Jeudi matin à Bénodet)


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5 Commentaires:

At 5:38 PM, Blogger Bleck a bien voulu donner son avis...

Oui c'est vrai c'est curieux tout ça... les odeurs, je suis également très sensible aux odeurs je crois que je préfère les odeurs aux parfums d'ailleurs j'ai une grande mémoire olfactive j'aime autant les odeurs que les voix humaines par exemple, même sensibilité, même signatures.
Je suis très mer si je vais aux abords de la mer, de l'océan et en été je me baigne c'est comme une sorte de réflexe conditionné alors que je ne suis pas du tout plage... ça ne m'intéresse pas je fais un plouf et repars. Mes deux garçons ne se baignent jamais... c'est comme ça.

Bleck

 
At 7:13 AM, Blogger Mme Chapeau a bien voulu donner son avis...

La mémoire olfactive est très étrange.
j'aime beaucoup la façon dont vous en parlez.

 
At 6:19 PM, Blogger Bismarck a bien voulu donner son avis...

Merci, Madame Chapeau, pourtant, je ne dis pas grand chose.
Bleck, tout le monde ne partage pas cette sensibilité. Quant à la plage, j'aime bien m'allonger au soleil, sur le sable ou dans un jardin; et si je me baigne, je me laisse le plus souvent sécher par le vent et le soleil avant de repartir.

 
At 10:19 AM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

J'adore les plouf dans l'eau en Bretagne (l'eau est fraîche !) mais je ne suis pas "plage" du tout ! (j'ai mis les pieds dans l'eau du Pacifique au nord de la Californie ... glagla)cabane au canada
J'aime bien aussi la façon dont tu parles de cette "cabane au Canada" (pardon, j'ai pas pu m'empêcher ;-) ). La mémoire olfactive, c'est important.
Belle journée (nous on s'enferme, il va faire trop chaud))

 
At 10:21 AM, Anonymous Béatrice a bien voulu donner son avis...

Oups, il y a un bout de phrase qui a migré au mauvais endroit ...

 

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