Halloween
(31 octobre 2017)
Je ne suis pas trop pour cette fête païenne qui conduit inévitablement chez le dentiste.
Mais manifestement, mon jardin est à l'heure d'Halloween, cette année.
Des citrouilles, ou presque:
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Une courge musquée de Provence (11,6 kg sur la balance!) |
De magnifiques toiles d'araignées (habitées)
Et même de quoi ensanglanter la bouche d'un petit vampire:
Libellés : humeur, maison
Saturday night fever
(30 octobre)
Le samedi soir, Flourig va en boîte.
Libellés : brève(s), chats
Il faut passer par la Lorraine
(27 octobre)
Depuis le temps que je veux vous parler de nos dernières vacances...
Nous avions décidé d'aller dans les Vosges. Parce que "l'Alsace, quelle drôle d'idée!" avait dit quelqu'un quand j'avais fait cette suggestion. Nous avons donc fait une première halte à Gérardmer. Et ensuite, l'Alsace s'est imposée.
Ce qui est bien, quand on a franchi la ligne bleue des Vosges, c'est qu'on se retrouve en pays germanisant. Presque tous les noms de lieu ont des racines germaniques. Ca dépayse, un peu. Et puis, il est beaucoup facile de trouver la presse germanophone que de notre côté de la France. En été, on croise aussi beaucoup d'Allemands, dans les rues de Strasbourg.
Il n'empêche que, l'Alsacien, ce n'est pas tout à fait de l'allemand, quand même. Et que, si les noms de rue sont le plus souvent affichés dans deux langues, certains affichages me laissent perplexe quant à la "traduction" (vous savez
mon amour pour les comparaisons linguistiques).
Ainsi, à Mulhouse, il faut réfléchir un peu:
Admettons. Les franciscains sont des moines qui vont pieds nus. Et les augustins sont ceux qui tenaient l'hôpital (disparu):
Mais pourquoi une ruelle doit-elle rester sombre en alsacien, alors qu'elle est éclairée en français?
Est-ce parce que les Français, trouvant la rue effectivement trop sombre, y ont implanté l'une des premières lanternes de la ville (le nom alsacien conservant l'ancienne appellation)?
Et que penser de cette plaque, quelque peu politique:
La "réunion" de l'Alsace à la France ne s'est pas faite de manière aussi spontanée et enthousiaste que les Français l'auraient voulu. Il n'est probablement pas anodin que la place conserve en langue régionale son nom de "place de la mairie". C'est juste un peu perturbant pour le facteur.
On trouve le même phénomène de conservation du nom originale à Strasbourg:
Au fait, la place de la Réunion, à Mulhouse, ressemble à ça:
Et c'est quand même dans cette ville que j'ai trouvé la rue aux noms les moins accordés. Gogole n'a pas su m'aider beaucoup pour le nom alsacien, qui utilise une racine d'obligation (
müass rappelle le verbe
müssen et me semble trop loin de
müs, la souris) avec celle de la fontaine (
brunn).
Est-ce ironique, d'appeler "bons enfants" ceux qui passent leur temps à la fontaine?
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C'est joli, hein?
(23 octobre)
Vous voyez quelque chose?
En dehors d'une petite anglaise, je veux dire?
(Si, si, il y a bien une petite cicatrice, sous les plis...)
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Charge mentale?
(20 octobre)
Cette semaine, la maman de N et S s'est absentée, pour son travail. Elle avait tout bien préparé: deux piles de linge et un menu pour chaque jour. Son mari a quand même trouvé ça un peu compliqué de jongler entre le travail, la maison et les enfants. "Tu te rends pas compte!" Nous, les mamans, ça nous a bien fait rire...
Le vendredi soir, c'est aikido. Et piscine. A la même heure. Mais ce n'est pas très grave: Numérobis va tout seul à l'aikido en sortant du collège, c'est juste à côté. Et moi, je vais à la boutique bio et locale pendant que le P'tit Mousse apprend à nager. Quand il est sec, nous remontons au dojo (qui,
je vous le rappelle, est lui aussi dans les parages), et nous assistons à la fin du cours avant de rentrer à la maison où,
Gott sei dank, c'est K. qui s'occupe de faire à manger, et il n'y a pas de devoirs à faire pour le lendemain.
Comme ça, je peux aller à la danse...
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Par tous les temps
(18 octobre)
Lundi matin, quand Numérobis a voulu sortir, à 8 heures, pour prendre le car, il a trouvé qu'il faisait beaucoup trop noir. Je lui ai donné une lampe de poche. Et puis j'ai emmené le P'tit Mousse à l'école, en me disant qu'effectivement, la nuit était drôlement plus longue que les précédentes. En sortant de la voiture, devant l'école, le contraste entre la noirceur hivernale et la température (19°!) m'a saisie.
Arrivée au lycée, j'ai, comme les collègues, contemplé cette curieuse lumière, qui nous faisait penser à la fin du monde, à la dernière éclipse ou à Harry Potter. Les fumées du Portugal et le sable du Sahara nous ont masqué le soleil jusqu'à 11heures. (Et donc, comme j'étais en cours, je n'ai pas pu faire de photo, mais il doit y en avoir plein sur la toile mondiale, par exemple sur le site de OuesteFrance.)
Hier, le soleil est apparu à une heure plus raisonnable, et puis il a fait place à la pluie.
Et aujourd'hui, il a fait beau, n'en déplaise à quelques esprits chagrins qui ont voulu voir des nuages dans un ciel bien bleu.
Demain? Il ne devrait pas pleuvoir. Et on ne parle plus trop d'une tempête qui avait l'air de vouloir se rapprocher.
Venez chez nous, le temps change sans arrêt!
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Jamais contents
(14 octobre)
"A cause" des profs de maths, ces vilains qui ne veulent pas consulter leurs manuels en ligne, mais préfèrent des clefs USB (c'est en gros comme ça la région nous a présenté le chose), il faut "migrer vers W in d ow s 7". Parce que les clefs USB fournies en guise de manuels numériques ne peuvent pas être lues sous XP; je le sais, je ne peux pas utiliser mon manuel numérique dans les salles de classe, le matériel étant obsolète. Merci les profs de maths!
Du coup, il faut remplacer nos vieilles tour de PC par du matériel
plus récent moins antique. Et c'est le drame, parce que nous allons perdre les lecteurs de CD/DVD. Or il y a beaucoup de collègues qui utilisent des séquences vidéo sur ces supports, en lettres ou en histoire, par exemple. Et je ne vois pas d'autre solution pour passer un (extrait de) film en VO aux élèves. Le
streaming? ce serait sûrement très bien, si la bande passante le supportait. Si les profs de maths ne veulent pas de manuel via internet, c'est bien parce que la connexion merdoie fréquemment, et qu'on n'est jamais sûr de pouvoir faire ce qu'on avait prévu, avec la toile mondiale (je le sais, j'ai aussi déjà été prise au dépourvue par l'impossibilité de me connecter à un manuel en ligne).
D'un autre côté, il est vraiment temps de changer ces vieilles machines. Mercredi, je suis allée au lycée plus tôt pour
pirater copier les CD audio de quelques manuels sur une clef USB. Et voici ce qui s'est passé:
8h 57, je mets la bête en route.
(Les photos sont un peu floues, excusez mon téléphone, qui n'est pas non plus de la dernière génération.)
9h 05. Le PC a planté!
Qu'à cela ne tienne, je le relance.
9h 13 bien sonnées, il rame encore.
9h 17 Alleluya! Je peux enfin rentrer mon identifiant et mon mot de passe!
(Heureusement que je n'avais pas d'élèves et que je n'étais pas censée faire l'appel, via la toile, dans le premier quart d'heure...)
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Bien déguisée
(10 octobre)
Dans mon jardin, il y a plein de papillons, vous le savez déjà. K. a dû donner à manger un bacille aux larves de piéride du chou qui attaquaient le potager.
Mais ça:
ne donnera jamais de papillon.
Ce sont des fausses chenilles, mais de vraies larves de tenthrèdes (un hyménoptère comme les abeilles ou les guêpes) qui dévorent un noisetier qui se croyait à l'abri sous la haie d'hortensias. A priori, il faut les écraser ou les brûler. Mais je crains que leurs grandes soeurs ne soient déjà enfouies, repues, en attendant l'année prochaine...
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Désinformation
(7 octobre 2017)
Pourrait-on, s'il vous plaît, arrêter tout ce battage médiatique autour de la nouvelle formule du Levothyrox?
J'ai commencé à prendre ce médicament à la fin du mois de mai, et, comme les personnes n'ayant consommé que la nouvelle formule, je ne lui trouve pas d'effet secondaire.
Quant aux patients qui ont changé de formule et qui éprouvent des symptômes tels que "grande fatigue" ou "prise de poids", voire "état dépressif" je leur conseille d'aller voir de plus près les divers
symptômes de l'hypothyroïdie, que traite justement ce médicament.
En ce qui me concerne, je perds moins mes cheveux et je ne suis plus essoufflée depuis que le bon dosage a été établi. Car le vrai problème est là. Le Levothyrox se dose en microgrammes, soit en quantités infimes, et il existe différents dosages. Le passage d'un dosage à un autre peut faire varier considérablement le taux de TSH (Thyroid-Stimulating Hormone, indicateur du fonctionnement de la thyroïde). C'est pour cette raison qu'il faut prendre son comprimé à jeun et attendre un peu avant de manger: sinon, les micromolécules actives se perdent dans le bol alimentaire. Je l'ai constaté: si les 25 microgrammes ont a peine fait évoluer mon taux de TSH, le passage à 50 l'a fait chuter brutalement en plein milieu de la fourchette convenable.
Or il se trouve que, pour une raison que les médecins et scientifiques ont du mal à expliquer, la modification des excipients (tout ce qui enrobe la molécule active) modifie aussi l'absorption du médicament par l'organisme. Il est donc souvent nécessaire de revoir le dosage en passant à la nouvelle formule. Mon médecin traitant m'en avait parlé au moment où il m'a prescrit le médicament (tout en me disant que je ne serai pas concernée). Il était donc au courant; comme la plupart des médecins et pharmaciens, qui ont reçu une lettre d'information du laboratoire annonçant le changement de formule.
Les vraies questions sont donc:
- qui sont ces malades qui ne connaissent même pas les symptômes de leur maladie et accusent un médicament de les provoquer? (Est-ce que, quand j'ai la grippe, je me plains d'avoir 38° de fièvre
parce que j'ai pris un antipyrétique - sans lequel je serais à 40° ?)
- qui sont ces médecins qui, informés par le laboratoire, n'ont pas su contacter leurs patients les plus sensibles et rassurer les autres en prescrivant un nouveau dosage de TSH? (Je m'étais étonnée qu'il faille encore revoir le dosage de mon élève qui n'a plus de thyroïde, au printemps, mais maintenant, je comprends qu'elle avait probablement seulement un médecin compétent.)
- qui sont ces journalistes qui répètent n'importe quoi sans aller vérifier les informations?
- est-ce que les médecins n'ont pas le moyen d'établir quels sont leurs patients qui prennent tel ou tel médicament? Il aurait alors été assez simple d'envoyer à ceux qui sont soignés par le Levothyrox de leur envoyer un courrier ainsi conçu, en gros:
"Madame, Monsieur,
vous êtes actuellement traité par le Levothyrox
dosage x. Le laboratoire nous a informé que ce médicament change de formule. Il sera peut-être nécessaire de revoir votre dosage.
Si, dans les deux mois qui suivent votre passage à la nouvelle formule*, vous ressentez les symptômes suivants: fatigue, essoufflement,
et autres symptômes caractéristiques, veuillez contacter mon secrétariat afin d'obtenir une ordonnance pour un dosage de TSH.
Si vous ressentez
des symptômes d'hyperthyroïdie**, merci de prendre rendez-vous le plus rapidement possible.
Veuillez agréer
etc..."
Au lieu de ça, les patients sont restés dans l'ignorance et les réseaux sociaux ont fait des ravages...
(Je ne nie pas que, pour certains patients sensibles, le préjudice puisse être important. Mais il me semble que c'est aller un peu vite en besogne qu'incriminer le laboratoire et sa nouvelle formule. Le problème principal me paraît plutôt celui de la chaîne d'information.)
* Il faut plusieurs semaines à l'organisme pour se réguler face à un nouveau dosage.
** J'ai peu (voire pas du tout) entendu parler de cas d'hyperthyroïdie, mais comme l'un des symptômes sont les palpitations cardiaques, ce cas est certainement plus urgent à traiter.
Libellés : humeur, santé