Résistance bretonne
(16 octobre 2022)
A l'heure où les journaux nationaux titrent sur la pénurie d'essence, les Bretons s'interrogent: ah bon?
Certes, il y a quelques stations, notamment chez Tote Ale, et en particulier dans les villes, qui sont en rupture partielle ou totale. Certes, un arrêté préfectoral intrdit aux particuliers de remplir des bidons. Mais la situation est loin d'être aussi alarmante que dans d'autres régions. Il n'y a pas de queue aux pompes, ou en tout cas, je n'en ai pas vu.
La question que je me pose, c'est : y a-t-il des gens qui, pris de panique à cause des informations, stockent du carburant (créant par là même une pénurie)? Et j'ai bien l'impression que non. Ce matin, je l'avoue, j'ai moi-même cédé à l'inquiétude, et, par précaution, mis 15L de gasoil dans mon réservoir. Il n'est qu'à moitié plein, mais cela me suffira largement jusqu'aux vacances. Je voulais juste être sûre de pouvoir tenir jusque là. Manifestement, la personne qui est passée avant moi à la pompe a eu elle aussi un comportement à la fois prudent et altruiste, puisque le compteur affichait pile poil 30 euros. La pompe voisine marquait un peu plus, c'est-à-dire probablement un tiers de plein...
Il n'y avait guère qu'un monsieur peu civique qui râlait, parce que depuis son guichet, le préposé de la station l'avait empêché de remplir un jerrican. Que ce gars n'essaie pas de me faire croire qu'il avait besoin de carburant pour sa tondeuse: l'herbe était mouillée, et il devait pleuvoir encore dans la journée. Est-ce qu'il a vraiment besoin de plus d'un réservoir pour passer la semaine? Est-ce que son employeur ne pourrait pas comprendre la situation en cas de panne sèche? Ou bien est-ce qu'il n'avait pas tout simplement les yeux plus gros que le ventre?
(Note: j'ai aussi regardé les horaires de bus, au cas où. Mon problème, c'est qu'il n'y a de trajets prévus que sur les horaires scolaires, en gros. Impossible de se rendre à la préfecture à midi, par exemple. Or je suis loin de commencer tous les jours à 9h...)
Libellés : régions
4 Commentaires:
Je suis allée faire le plein tout à l'heure (sous une pluie torrentielle) parce que j'étais à sec ou presque ; je fais un plein de sans plomb tous les deux mois environ. Nous étions trois, un camping car en vadrouille et un local qui venait "ajuster" son réservoir. Pas de folie donc.
Dans les campagnes comme celle où je vis (Monts d'Arrée), il n'y a absolument aucun transport public. Les gens qui bossent doivent évidemment se rendre majoritairement dans des lieux plus ou moins éloignés en utilisant leur véhicule. Je peux donc concevoir que ces derniers s'inquiètent ou s'angoissent à l'idée de ne plus pouvoir aller travailler. Je lisais ce matin que le fait de ne plus avoir d'essence n'était pas un motif valable pour rester chez soi parce qu'il y a le covoiturage et le vélo. J'imagine l'employée de la ferme à côté venir chaque matin bosser en vélo alors qu'elle habite à 30 km...
Il semble aussi que le Finistère ne soit en rupture de stock nulle part. En tout cas, les semaines à venir risquent de ne pas être bien joyeuses à tous points de vue.
A titre perso, je n'ai pas directement constaté de comportement anormal. Je ne serais pourtant pas surpris de remplissages abusifs de réservoirs soi-disant juste au cas ou...
Bleck
Ici c'était un peu tendu à certains moments mais N°1 a réussi à avoir du gasoil pour ses trajets et est tranquille jusqu'à la fin de la semaine (vacances aussi). Un peu plus galère pour l'Homme qui est sur la route toute la journée : il passe son temps à réajuster le contenu du réservoir de la camionnette du boulot pour pouvoir travailler (certaines pompes étaient limitées à 30€ ...). Moi je suis presque tout le temps à pied et il reste 1/2 plein dans la 2e voiture, donc tout va bien !
Belle soirée !
Oui, les besoins et les situations sont différentes. Ici, les problèmes d'approvisionnement d'il y a quatre ans ont laissé des traces.
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