Les aventure aéronautiques du P'tit Mousse

(6 novembre)

Pour aller à Chypre, il faut prendre l'avion. Pour y aller moins cher, il fallait faire une (longue) escale à Athènes.
Pour le P'tit Mousse, prendre l'avion est une aventure qui commence à l'aéroport.
Ah! Roissy-CDG! Je me souviens, quand j'étais petite, de ma fascination pour ces escalators qui passaient, en diagonale, d'un bout à l'autre de l'aérogare. Et de l'attrait des boutiques hors-taxe. Evidemment, pour un vol à l'intérieur de l'espace européen, il n'y a plus de boutiques hors-taxe; mais suffisamment de magasins et tapis roulants pour impressionner encore un enfant de trois ans et demi. Et puis, il y a le passage du portique de sécurité, quand il faut enlever son manteau et que Maman se fait palper par une dame en uniforme.
Ensuite, bien sûr, il y a l'avion lui-même. C'est fantastique, une machine volante, quand on peut être assis à côté du hublot. Et quand l'hôtesse a distribué des jeux pour faire patienter (au total, sur les deux avions de l'aller, mes enfants auront récolté 11 jeux; et aucun au retour). Et quand on vous sert à manger.
Au retour, les choses se sont quelques peu compliquées. En effet, le P'tit Mousse s'est mis à saigner du nez juste au moment où nous prenions notre place dans la file d'embarquement. Ce qui a moyennement plu à l'hôtesse au sol. Tandis que K. embarquait d'un côté, on nous faisait rassoir de l'autre. Epistaxis et vol pressurisé risquaient en effet de ne pas faire bon ménage. Les autres passagers ont eu le temps de monter, de s'asseoir à bord de l'appareil et d'entendre le mot d'accueil du commandant de bord qui vous parle pilote, K. est redescendu, et nous attendions l'infirmier de l'aéroport et son verdict. Pas facile de faire ausculter un petit francophone par un infirmier de langue maternelle grecque, sous le regard attendri d'hôtesse parlant en anglais. Il a juste tiré le caillot, m'a confié deux compresses stériles au cas où et a dit que nous pouvions monter juste au moment où le personnel au sol nous faisait savoir que c'était maintenant où jamais. Je crois que si nous n'avions pas eu de correspondance à Athènes, ils auraient cherché à nous caser dans un autre avion.
L'escale à Athènes a été aussi longue que prévu, mais il avait quelques petits restaurants et des boutiques pour se distraire. Si bien que quand nous sommes montés dans le deuxième avion, le P'tit Mousse était épuisé et s'est endormi dès le décollage. Le signal lumineux "attachez vos ceintures" n'était pas encore éteint, mon fils était légèrement penché vers l'avant, en appui sur les mains, et... il dormait. J'ai réussi à l'appuyer sur son siège, puis à incliner le dossier dès que ç'a été possible, mais il a dormi plus d'une heure. A tel point que les plateaux-repas ont été distribués pendant son sommeil. Heureusement que l'hôtesse a eu la gentillesse de lui en déposer un quand même: il a mangé à son réveil, juste avant le ramassage desdits plateaux (avec tri sélectif s'il vous plaît).
Et puis nous avons atterri, et il était temps, parce que le P'tit Mousse avait commencé à réclamer de sortir de l'appareil en plein milieu du ciel.

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